Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Plusieurs représentants issus des Ministères de l’Environnement, du Développement Durables et de la Transition Ecologique, des Eaux et Forêts, des partenaires techniques et financiers, du secteur public et privé, de la société civile et des sections de l’ONG Internationale Sauvons l’Environnement (ONG ISE) prennent part au premier congrès international de l’ONG ISE qui se déroule du 24 au 26 juillet 2024, à Abidjan.

Avec pour thème « importance des mangroves dans la protection de la biodiversité », ce congrès vise à renforcer l’appropriation de la vision et la cohésion nécessaire à l’amélioration de la performance globale de l’ONG Internationale Sauvons l’Environnement.

L’ouverture a été présidée par Monsieur Assahoré Konan Jacques, Ministre de l’Environnement, du Développement Durables et de la Transition Ecologique. Dans son allocution, il a tiré la sonnette d’alarme face à l’urgence climatique pour notre pays. A en croire au Ministre, un récent rapport indique que si rien n'est fait d'ici 2030 à 2050 au plan économique, la Côte d'Ivoire va perdre 13% de son PIB. 1% de PIB perdu équivalant à 100 millions de personnes qui basculent dans la pauvreté et 50 000 autres dans la précarité.

« Tout cela pour vous dire que nous devons prendre conscience. Les mangroves jouent un rôle extrêmement important dans l’écosystème environnemental notamment dans la protection de nos côtes contre l'érosion côtière, la protection des ressources aquatiques et de leur reproduction et la séquestration de carbone (cinq fois plus que les forêts). Ces mangroves sont malheureusement menacées par les actions anthropiques », a-t-il souligné.

Tout en saluant les initiatives de l'ONG ISE, le Ministre Assahoré a exprimé son souhait de voir ce premier congrès déboucher sur des conclusions qui amèneront les populations à comprendre l'importance de ces mangroves et inciter d'autres acteurs à s'engager dans la voie de leur protection.

Ces trois (03) jours d’activités seront meublés de panels à Abidjan et d'un planting de 5000 plantes de palétuviers à Ngalwa, Adiaké le 26 juillet.

Créée en 2019, l'ONG ISE milite en faveur de la protection de la biodiversité, de la lutte contre le changement climatique et la mise en œuvre de projet innovant pour le bien-être des populations. En plus de la Côte d’Ivoire qui abrite son siège elle est implantée au Bénin, au Burkina-Faso, au Cameroun, au Canada, en Guinée, au Mali, au Niger, en RDC, au Sénégal et au Togo.

Monsieur KOUADIO Parfait a ouvert le mardi 23 juillet 2024, à Abidjan, un symposium sur la biodiversité organisé dans le cadre du projet d'adaptation climatique basée sur la nature dans les forêts guinéennes d'Afrique de l'Ouest (NBS Forêts Guinéennes).

L’objectif de cet évènement était de faire connaître les véritables enjeux en matière de protection de la biodiversité, d'inciter l'engagement du secteur privé en matière de restauration et de conservation de la biodiversité et de montrer les opportunités qu'offrent les solutions basées sur la nature, dans un contexte d’adaptation au changement climatique et de gestion durable de la biodiversité.

Selon le représentant du Ministre Assahoré Konan Jacques, « cette activité est une opportunité de partager avec vous la politique du gouvernement ivoirien en matière de protection de la biodiversité ».

C’est pourquoi, il a insisté sur l’engagement pris par la Côte d’Ivoire de mettre en œuvre le cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal dont les principaux enjeux sont la préservation de 30% des écosystèmes marins et terrestres au niveau mondial à l'horizon 2030, la restauration des écosystèmes dégradés et la mobilisation des financements à destination des pays en développement pour la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité.

« Le Gouvernement s'est lancé dans le processus d'actualisation de sa Stratégie et de son Plan d'Actions National pour la Biodiversité, en l'alignant sur les quatre (4) objectifs et vingt-trois (23) cibles du nouveau cadre, dans une dynamique inclusive et participative », a expliqué le Directeur de Cabinet.

Monsieur Christian GOUR, Chargé des affaires politiques et des relations publiques a représenté l’Ambassadeur du Canada en Côte d’Ivoire. Dans son allocution, il a montré l’intérêt pour les acteurs nationaux de réfléchir sur la question de la sauvegarde de la biodiversité, du partage des bonnes pratiques et des propositions de solutions pour répondre aux défis des populations, en particulier les femmes dans un contexte de changement climatique.

Diverses organisations, telles que IBOL (International Barcode of Life), CIFOR-ICRAF, et le Ministère de l'Environnement, ont présenté des exemples concrets de projets en cours de restauration et de conservation de la biodiversité. Ces présentations ont permis de mettre en lumière les efforts déployés sur le terrain et les succès obtenus, offrant ainsi des modèles inspirants pour de futures initiatives.

Un autre temps fort du symposium a été le panel sur l'engagement du secteur privé dans la protection des écosystèmes. Les discussions ont exploré le rôle des crédits de la nature et des crédits carbone pour promouvoir la conservation. Les intervenants ont discuté des avantages et des contraintes de ces outils financiers, particulièrement en Afrique et en Côte d'Ivoire, mettant en avant les opportunités de collaboration entre le secteur public et privé.

L'Entraide Universitaire Mondiale du Canada (EUMC) et le Centre d'études et de coopération internationale (CECI) soutiennent le projet d'adaptation climatique basée sur la nature dans les forêts guinéennes d'Afrique de l'Ouest (NBS Forêts Guinéennes). En Côte d’Ivoire, le NBS Forêts Guinéennes est mis en œuvre autour du parc national Taï et dans la région du Lôh-Djiboua, précisément autour du jardin botanique de Divo.

A en croire Mme AKWEN Nambo Patience, Directrice du Projet, il s’agit de restaurer ou de contribuer à l’augmentation de la couverture forestière nationale. Par ailleurs, il vise à s’assurer que les femmes jouent désormais un rôle significatif dans toutes les instances décisionnelles liées à la gestion des ressources naturelles, ainsi qu’à inciter le secteur privé à saisir les opportunités liées à la biodiversité.

Monsieur Parfait Kouadio, Directeur de Cabinet du Ministre de l'Environnement du Développement Durable et de la Transition Ecologique, a présidé le jeudi 11 juillet 2024, Abidjan Plateau, le lancement de l’initiative « la facilité bas carbone ».

Il s’agit d’un instrument qui s’inscrit dans le cadre du projet Transition bas carbone (TBC) et qui vise à soutenir la mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) de la Côte d’Ivoire, à travers un financement de 655 millions FCFA.

La facilité bas carbone est née à l’issue d’une série de concertations initiées par le projet TBC avec différents ministères techniques impliqués dans la mise en œuvre des CDN en Côte d’Ivoire. Les rencontres avaient pour objectif de lister les projets sectoriels en lien avec les CDN et d’identifier ceux pouvant être financés.

Le Directeur de Cabinet a rappelé dans son intervention que la Côte d’Ivoire a décidé de renforcer sa résilience dans cinq secteurs prioritaires de son développement économique, notamment le secteur de l’agriculture, l’élevage, l’aquaculture, des forêts, l'utilisation des terres, des ressources en eau et des zones côtières.

Pour lui, la Côte d’Ivoire devra réduire son empreinte carbone et participer également à l'effort global du réchauffement climatique à travers la réalisation d’initiatives sobres en carbone.

C’est pourquoi, « pour la mise en œuvre de ces initiatives, le Projet Transition Bas Carbone (TBC) a mis en place un outil d'accompagnement appelé la facilité bas carbone doté d'un montant d'environ 655 millions FCFA.», a-t-il ajouté.

Il a salué les Partenaires Techniques et Financiers pour cet appui qui contribuera à réaliser des études stratégiques, la révision de textes réglementaires et la préparation de projets concrets en lien avec les CDN.

Quant à Son Excellence Madame Francesca Di Mauro, Ambassadeur de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire, elle a salué les efforts de la Côte d’Ivoire à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 30,41 %, à restaurer de 20% son couvert forestier et à augmenter de 45% la part d'énergie renouvelable.

Pour atteindre ces objectifs ambitieux, « la facilité bas carbone du projet TBC est un outil d'accompagnement adapté pour contribuer à la mise en place des réglementations qui reflètent les engagements des CDN.», a-t-elle indiqué.

L’évènement a vu la participation de nombreuses personnalités, dont le Directeur pays d’Expertise France monsieur Alexandre Foulon, Madame Douali Nathalie, représentante du Député-Maire de la Commune du Plateau, les représentants des Institutions de Républiques, des ministères techniques sectoriels, des partenaires au développement et de la société civile.

L’autre temps fort de cette cérémonie a été la remise de chèques factices aux différents ministères sectoriels. Ce sont le Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, le Ministère des Eaux et Forêts, le Ministère des Mines, du Pétrole et de l'Energie, le Ministère du Transport, le Ministère de la Santé, de l'Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, le Ministère de l'Hydraulique, de l'Assainissement et de la Salubrité et celui des Ressources Animales et Halieutiques.

Le projet Transition Bas Carbone (TBC) est mis en œuvre par l’Union Européenne à travers Expertise France, en collaboration avec le Ministère de l'Environnement du Développement Durable et de la Transition Ecologique. Il vise le suivi de la réalisation des CDN à travers un dispositif de mesure, de reportage et de vérification (MRV) des informations factuelles.

L’équipe du projet de gestion rationnelle des polluants organiques persistants (POP) non intentionnels et des diphényles éthers polybromés (PBDE), connu sous le sigle uPOPCI, a rencontré les membres du Comité Consultatif Technique (CCT) à l'Hôtel La Rose Blanche à Abidjan, le 11 juillet 2024. Cette réunion visait à présenter le bilan physique et financier du projet et à analyser les progrès réalisés pour atteindre les objectifs environnementaux.

Monsieur SIDI Dagnogo Braïma a présidé la cérémonie d’ouverture au nom du Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique. Dans son intervention, il a souligné l'importance de cette rencontre.
« Comme établi par les textes organisant le projet uPOPCI, l’équipe doit régulièrement faire un point des activités mises en œuvre au CCT, afin qu'il puisse apporter son concours à l’atteinte des objectifs fixés », a-t-il déclaré.
Il a rappelé le soutien constant du Gouvernement ivoirien, qui a inscrit le projet uPOPCI sur la feuille de route de la primature en tant que projet majeur depuis 2023.
 
« Cela traduit l’importance pour l’Etat de Côte d’Ivoire de protéger la santé de la population et de préserver l’environnement en mettant en œuvre une politique efficace de gestion écologiquement rationnelle des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) et des véhicules hors d’usage (VFV) » a-t-il précisé.
 
Dans le cadre de ce projet, d’importants défis restent à relever, avant sa clôture prévue en 2025. Ce sont entre autres, la construction et l’organisation pratique des centres de démantèlement des DEEE et des VFV, la capacité d’analyse du laboratoire partenaire non encore optimale, et l’enlèvement des rebuts dans les rues d’Abidjan.
 
Face à ces défis, le Professeur Gustave BEDI, Coordonnateur du projet uPOPCI s’est voulu rassurant: « Le financement pour la construction des deux centres de démantèlement est déjà acquis, tant au niveau du bailleur que la partie État ».
Le cap est désormais mis sur les démarches relatives à la construction desdits centres.
 
La rencontre a permis de présenter les bilans physique et financier du projet, et d’analyser les ajustements nécessaires pour garantir son succès.
 
Les quantités de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) et véhicules en fin de vie (VFV) produites ne cessent d’augmenter en Côte d’Ivoire et à l’échelle mondiale, entrainant des risques pour la santé et l’environnement. Le projet uPOPCI entend apporter des solutions spécifiques à l’émission de PBDE, des dioxines et des furanes, composés chimiques toxiques issus des matériaux plastiques contenus dans les VFV et du brûlage à ciel ouvert des déchets électroniques.