Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

La Côte d’Ivoire se mobilise pour une participation efficace à la 30ème Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP30), prévue du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, au Brésil.

Un atelier d’information a été organisé ce jeudi 8 mai 2025, à Abidjan, sous la présidence de M. Lagaud Alex Mayeul, Conseiller Technique qui représentait le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique.

Il a rappelé dans son mot d’ouverture, l’importance de l’événement et la nécessité d’une préparation rigoureuse pour assurer la visibilité et l’impact des actions ivoiriennes en matière de lutte contre le changement climatique.

« Il s’agit pour la Côte d’Ivoire de faire entendre sa voix sur toutes les activités qui se dérouleront lors de ces rencontres. C’est pourquoi, il est important de vous informer sur les différents », a-t-il déclaré.

En effet, la COP30 constitue une opportunité pour le pays de réaffirmer son engagement en faveur du climat et de renforcer sa coopération avec les partenaires internationaux. Pour garantir cette approche, le comité d’organisation mène un travail minutieux pour réussir les étapes suivantes : accréditation des délégués, organisation logistique, structuration des interventions et mise en place d’une coordination efficace des activités et agendas des parties prenantes.

Par ailleurs, le Ministère mobilise un Pavillon de 180 m2 incluant des bureaux, une salle de conférence, deux présentoirs, un espace B&B, un secrétariat et une salle VIP. Afin de centraliser les actions sur le terrain, chaque participant a été invité à fournir ses activités prévisionnelles. Des sessions de formations des négociateurs ivoiriens sont prévues pour les préparatifs.

Il faut rappeler qu’une mission préliminaire a été réalisée au Brésil en vue d’anticiper sur les défis logistiques liés à l’hébergement et au transport. La délégation en mission a eu des échanges avec les organisateurs brésiliens et les ambassades. Ceux-ci ont permis d’obtenir des clarifications sur les modalités de participation et d’accueillir la délégation ivoirienne dans des conditions optimales, à en croire l’un des acteurs de la mission, Monsieur Assamoi Eric-Michel, Directeur de la Lutte contre le Changement Climatique.

L’espace Latrille Events des 2 Plateaux a accueilli, ce 8 mai 2025, la 3ème édition du forum Africa QSHE (Qualité, Sécurité, Hygiène et Environnement), une initiative portée par Qualitas CI sous le thème « Accélérer la transition écologique pour une Afrique résiliente et durable : innovations, stratégies et collaborations ».

Cette rencontre, devenue un événement incontournable, met en lumière les enjeux de la qualité, de la sécurité au travail, de l’hygiène environnementale et, cette année plus que jamais, de la transition écologique. L’objectif est clair : unir les forces des acteurs publics, des entreprises, des experts techniques, des organisations de la société civile et des partenaires internationaux pour construire un avenir plus durable.

L’allocution de M. Djibril Michael Secong, Commissaire Général du forum, a mis l’accent sur l’engagement des nombreux participants et a rendu hommage au Ministre Assahoré Konan Jacques, dont la vision en faveur de l’écologie a été félicité. Il a rappelé que la transition écologique est une nécessité face à la dégradation des terres, la pression sur les ressources et l’urgence climatique croissante.

Représentant le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, M. Parfait Kouadio a souligné que la transition écologique représente une opportunité majeure pour repenser nos modes de production, de consommation et de gouvernance. Il a également rappelé l’importance des CDN 3.0, actuellement en cours d’élaboration et alignées avec le PND Vert 2025-2030, qui marqueront une nouvelle étape dans l’engagement du pays pour un développement durable.

Le forum se poursuivra jusqu’au samedi 10 mai 2025, avec des échanges enrichissants autour des leviers d’innovation technologique, des meilleures pratiques en management de la qualité et sécurité environnementale, ainsi que des solutions de financement vert pour accompagner l’émergence d’une économie bas carbone sur le continent.

L’événement a également été marqué par la remise des « Africa Business Awards for Lands Restoration », qui récompensent les entreprises africaines engagées dans la restauration des terres et l’amélioration des performances écologiques.

Un atelier a réuni plusieurs acteurs du secteur privé  sur leur contribution au financement des actions de lutte contre le changement climatique dans les filières manioc et anacarde le mardi 06 mai 2025, à l’hôtel Tiama au Plateau.

 La rencontre a été présidée par Monsieur N’Guessan Rodrigue, Directeur du Développement rural  au Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières en présence du Représentant résident adjoint du PNUD, Gaël Olivier.

La  Côte d’Ivoire s’est engagée depuis 2020 dans le processus d’élaboration de son Plan National d’Adaptation (PNA). Dans ce contexte, il bénéficie du « Programme d’appui à l’intensification de l’ambition climatique pour l’utilisation des terres et l’agriculture à travers les Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et les Plans nationaux d’adaptation (PNA) », en abrégé SCALA. Ce programme a pour objectif de soutenir les actions climatiques transformatrices dans les secteurs de l'utilisation des terres et de l'agriculture afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et/ou d'accroître les absorptions, ainsi que de renforcer la résilience et la capacité d'adaptation au changement climatique dans les 12 pays participants dont la Côte d’Ivoire. SCALA est financé par le ministère fédéral allemand de l'Environnement, de la Protection de la nature et de la Sécurité nucléaire (BMU) et mis en œuvre conjointement par le PNUD et la FAO.  

Le  programme SCALA  a identifié des productions de l’anacarde et du manioc comme  présentant le plus d’enjeux en matière climatique. Ces deux  filières détiennent un grand potentiel transformationnel et un niveau d’action encore limité selon une analyse multicritère adaptée du Climate Action Review Tool, SCALA, PNUD, 2023.  

Selon le Directeur Général du Développement rural, les productions du manioc et de l’anacarde représentent des piliers de la stratégie de développement. Face à la menace des changements climatiques, le MEMINADERPV accentue ses actions sur la résilience.

« Les deux filières font vivre près de deux millions de personnes dans notre pays. La priorité est d’assurer leur adaptation voir leur résilience afin qu’elles puissent continuer à jouer leurs rôles socio-économiques.  Car le MEMINADERPV est pleinement engagé dans la transformation structurelle du secteur agricole en tenant compte des enjeux climatiques. », a-t-il rassuré.

Monsieur N’Guessan a par ailleurs invité le secteur privé constitué entre autres des entreprises agricoles, des institutions financières, des transformateurs, des exportateurs, etc, à jouer un rôle crucial dans la mise en œuvre des solutions climatiques innovantes, inclusives à fort impact.

Le projet SCALA vise à traduire les priorités agricoles des CDN et des PNA en actions concrètes et transformatrices.  Parmi les résultats à long terme, figure la participation accrue du secteur privé à l’action climatique en matière d’utilisation des terres et d’agriculture.

Pour sa part, au nom du PNUD, Gaël Olivier  a indiqué que ce résultat qui fait l’objet de l’atelier est une force pour la dynamique économique du pays. Tout en réaffirmant l’engagement de l’institution onusienne auprès de ses partenaires en vue de les aider à aider à développer des opportunités dans les secteurs du marché offrant des perspectives de croissance durable et promouvoir des opportunités d’investissement ainsi que des modèles d’affaires durables.

Il a aussi signifié que cette étude pour l’engagement du secteur privé dans l’action climatique a été menée conjointement dans trois pays pilotes : le Cambodge, l’Éthiopie et la Côte d’Ivoire pour laquelle le consortium Kinome-Horus a été mandaté, en partenariat avec Green Invest Africa en Côte d’Ivoire.

Dans l’ensemble, les réflexions étaient relatives à l’identification des points d’entrée, les barrières, défis et solutions pour l’engagement du secteur privé dans l’action climatique.

Il faut noter la participation d’une soixantaine de personnes.

Le Ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques, a eu une séance de travail avec M. Rolph Payet, Secrétaire exécutif des Conventions de Bâle, Rotterdam et Stockholm (BRS), le mardi 29 avril 2025, à Genève.
 
Lors de cette rencontre le Ministre Assahoré a présenté les acquis et les perspectives de mise en œuvre des Conventions BRS en Côte d’Ivoire, dans un contexte de lutte accrue contre la pollution chimique et les déchets toxiques.
 
Le Ministre a réaffirmé l'engagement ferme du pays à lutter contre les polluants organiques persistants, les déchets industriels et les substances chimiques dangereuses. Il a également présenté les principales initiatives engagées par la Côte d’Ivoire, parmi lesquelles l’élaboration d’une stratégie nationale de gestion des produits chimiques ; la mise en place d’un comité national de notification des mouvements de déchets dangereux ; la formation des acteurs clés par l’Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR) ; la construction de deux centres de démantèlement, l’un dédié aux déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) et l’autre aux véhicules en fin de vie (VFV) ; le soutien à la stratégie régionale de la CEDEAO pour la gestion des produits chimiques et des déchets.
 
Malgré ces progrès notables, le Ministre Assahoré a souligné plusieurs défis persistants, notamment l’absence d’un laboratoire d’analyse dédié aux produits chimiques et déchets; le besoin de former les agents des douanes, en tant que premiers remparts de l’État, pour qu’ils puissent identifier avec précision les substances entrant sur le territoire.
 
M. Rolph Payet a salué les efforts de la Côte d’Ivoire et a réaffirmé le soutien continu du Secrétariat des Conventions BRS à l’accompagnement technique et institutionnel du pays dans la mise en œuvre de ses engagements.