Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Dans le cadre du Programme d’Appui à l’Amélioration du Climat des Affaires (PACA-CI), co-financé par l’État de Côte d’Ivoire et la Banque Africaine de Développement (BAD), un atelier de renforcement des capacités des PME féminines « vertes » s’est ouvert à Abidjan, le mardi 15 juillet 2025. L’activité a réuni 50 entrepreneures engagées dans les secteurs des énergies renouvelables, de l’agriculture durable, du recyclage et de la construction écologique.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par M. Parfait KOUADIO, Directeur de Cabinet au Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE), représentant le Ministre Assahoré Konan Jacques. Dans son intervention, il a souligné le lien entre environnement, résilience économique et inclusion des femmes dans la transformation structurelle du pays.
« Aucun secteur, public comme privé, n’est épargné par les effets du changement climatique », a-t-il déclaré, appelant à une mobilisation en faveur des PME dirigées par les femmes.
À ses côtés, le Coordonnateur du PACA-CI, M. N’da Mougo KOMENAN, a mis en avant l’approche globale du programme, qui allie égalité de genre, croissance verte et innovation économique : « Il ne s’agit pas simplement de former, il s’agit de bâtir un écosystème durable où chaque femme entrepreneure a les moyens d’agir, de croître et d’impacter ».
Aussi, a-t-il expliqué que le PACA-CI accompagne les PME féminines sur toute la chaîne de valeur, notamment, le renforcement des compétences, l’accès au financement, la structuration, l’intégration aux marchés, la gouvernance d’entreprise, la littératie financière et la gestion des risques climatiques.
Rappelons que l’atelier se déroule sur quatre jours et est porté par le projet Green Hubs - Femmes et Jeunes Entrepreneurs. Il permettra aux participantes de se familiariser à des modules liés à l’élaboration de plans d’investissement vert, aux opportunités de financement vert, ainsi qu’à l’innovation durable.
À terme, ces femmes engagées bénéficieront d’un partage d’expériences et de sessions pratiques visant à favoriser leur insertion dans des écosystèmes d’affaires dynamiques, tout en consolidant leur leadership dans des secteurs à fort potentiel de transformation.
 
Du 07 au 12 juillet 2025, les villes de Man et de Gagnoa ont accueilli deux ateliers techniques destinés à former les acteurs locaux à l’utilisation des outils IPCC et LEAP, indispensables pour la planification énergétique et le suivi des émissions de gaz à effet de serre.
 
Ces sessions s’inscrivent dans la continuité d’un vaste programme de renforcement des capacités territoriales, amorcé en mars à San Pedro, poursuivi à Yamoussoukro, à Korhogo, puis à Aboisso en juin dernier.
 
Organisés avec l’appui de la GIZ, en partenariat avec le Ministère de l’Environnement et le Ministère des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, ces ateliers s’inscrivent dans le cadre du projet ProFERE II. L’objectif est de doter les acteurs des régions de compétences et outils nécessaires pour assurer un suivi rigoureux sur la consommation énergétique, construire des scénarios prospectifs et contribuer à l’atteinte des objectifs climatiques du pays.
 
À Man, du 07 au 09 juillet, les échanges ont été présidés par M. Soro Fatogoman, Préfet de la région du Tonpki, qui a salué la portée stratégique de cette initiative :
 
« Les décisions nationales prennent tout leur sens lorsqu’elles sont appliquées concrètement sur le terrain ».
 
De leur côté, les participants venus de l’administration, du secteur privé, de la société civile et des médias ont été formés à la collecte, la modélisation et l’analyse des données via les logiciels IPCC (inventaire GES) et LEAP (prospective énergétique). Ces outils, jugés complexes, ont été rendus accessibles grâce à une pédagogie interactive, des cas pratiques et des partages d’expériences locaux.
 
Comme l’a souligné M. YAVO Ekissi, Directeur Régionale de l’Environnement dans le Guémon (Duékoué) :
 
« Ce que je retiens surtout, c’est que les outils qu’on nous présente ici ne servent vraiment que s’ils sont bien compris, bien utilisés et partagés avec les autres. En tant qu’acteur local, j’ai le devoir de transmettre ce que j’ai appris, de proposer des solutions concrètes, et de contribuer au changement dans ma propre région ».
 
À Man et Gagnoa, les mêmes dynamiques ont été reproduites avec un accent mis sur la fiabilisation des données, condition indispensable pour élaborer des politiques publiques climatiques basées sur des éléments tangibles. Ces formations viennent confirmer le rôle central des territoires dans la lutte contre le changement climatique et marquent une étape supplémentaire vers une gouvernance locale efficace des données énergétiques.
 
Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, M. Assahoré Konan Jacques, a procédé, ce vendredi 11 juillet 2025 à Bouaké, au lancement officiel du Projet de renforcement de la capacité d’adaptation et de résilience des communautés rurales aux changements climatiques dans le bassin versant du Bandama (PACCB). Mis en œuvre à travers le Programme National Changements Climatiques (PNCC), ce projet vise à renforcer la résilience des populations rurales vulnérables et de leurs écosystèmes face aux effets des changements climatiques.
 
Comme beaucoup de pays en développement, la Côte d’Ivoire subit fortement les conséquences du dérèglement climatique, notamment dans le secteur agricole, pilier de son économie. À l’horizon 2050, la pêche et l’agriculture pourraient connaître d’importantes pertes en raison de la hausse des températures, du manque d’eau et de la perte des zones forestières et des sols productifs. Le bassin versant du Bandama, zone stratégique de production de riz, de cacao et de manioc, essentiels à la sécurité alimentaire et à la stabilité économique de milliers de familles rurales, est déjà fortement touché par des phénomènes climatiques : variabilité des pluies, allongement des périodes de sécheresse, inondations récurrentes et érosion des terres.
 
Face à cette situation, le projet PACCB se veut être une réponse structurée et concrète, selon le ministre Assahoré.
 
« Le PACCB entend améliorer la productivité agricole en introduisant des pratiques agricoles durables, renforcer les capacités des communautés à faire face aux aléas climatiques, et restaurer les écosystèmes locaux. Il ambitionne, à terme, d’améliorer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des populations », a-t-il indiqué.
 
Doté d’un financement de plus de 3 milliards de FCFA du Fonds d’adaptation (FA), le projet sera déployé sur 5 ans dans trois régions : le Bélier, le Gbêkê et la Marahoué. Il bénéficiera directement à 14 600 petits exploitants agricoles, dont 4 000 producteurs de riz, 5 600 de manioc et 5 000 de cacao, ainsi qu’à 1 000 coopératives agricoles. Au total, environ 93 000 personnes profiteront indirectement des retombées le long de la chaîne de valeur des trois cultures ciblées.
 
« J’invite l’ensemble des acteurs de terrain, partenaires techniques et institutionnels à une mobilisation totale pour garantir le succès de ce projet. J’en appelle également à l’appropriation effective par les bénéficiaires, à une utilisation optimale des équipements qui seront déployés, et à un engagement fort pour sa pérennisation », a ajouté le Ministre.
 
Présent à la cérémonie, M. Fumilayo Hermann Messan, Directeur pays du Fonds international de développement agricole (FIDA), partenaire de mise en œuvre du projet, a réaffirmé l’engagement de son institution aux côtés des populations rurales.
 
« Le FIDA continuera à investir dans les communautés rurales, véritables moteurs de la lutte contre la pauvreté et leviers de transformation sociale. Ce lancement marque une étape déterminante, qui ouvrira également la voie à de nouvelles opportunités de financement pour renforcer la résilience des exploitations agricoles face aux effets des changements climatiques », a-t-il affirmé.
 
L’hôtel Capitole de Cocody a abrité, le 10 juillet 2025, la première réunion du Comité de Pilotage du projet « WOMEN ADAPT », une initiative portée par le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, en partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM).
Ce projet vise à renforcer la résilience des communautés rurales de la région du Poro face aux effets du changement climatique, en plaçant les femmes et les jeunes agriculteurs au cœur de l’action.
 
Présidée par M. TANO Etilé Alfred, Sous-Directeur de la Recherche de Financements, représentant le Conseiller Technique Alex Lagaud, Président dudit Comité, cette rencontre a réuni les parties prenantes du projet autour d’une même ambition : définir les orientations stratégiques et garantir une mise en œuvre efficace et inclusive.
 
Dans son discours d’ouverture, M. TANO a rappelé que le changement climatique constituait une menace réelle pour la sécurité alimentaire, en particulier pour les petits exploitants agricoles qui sont parmi les plus vulnérables. Une situation très prononcée dans la région du Poro, zone de mise en œuvre de ce projet.
 
« Les femmes rurales, bien qu’elles jouent un rôle central dans l’agriculture et la gestion des ressources naturelles, sont encore trop souvent marginalisées dans les processus décisionnels et l’accès aux ressources. Il est donc impératif que les politiques publiques et les projets de développement, tels que celui que nous pilotons aujourd’hui, intègrent pleinement la dimension genre », a-t-il souligné.
 
Mme Giroud Séverine, Directrice adjointe du PAM Côte d’Ivoire, a salué l’orientation du projet qui vise la résilience des populations locales.
La présentation détaillée du projet, l’examen et l’adoption du Plan de Travail et de Budget Annuel 2025 (PTBA), ainsi qu’une série d’échanges constructifs ont été les temps forts de cette activité.
 
Le projet WOMEN ADAPT entend incarner un modèle de réponse concrète et durable aux effets du changement climatique dans le nord de la Côte d’Ivoire.