Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

À l’approche de la 29e Conférence des Parties (COP29) sur les changements climatiques, qui se tiendra du 11 au 22 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan, la Côte d’Ivoire se prépare activement à jouer un rôle déterminant. Lors d’une cérémonie avant-départ organisée à Abidjan, le 4 novembre 2024, M. Assahoré Konan Jacques, Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique a souligné l’intérêt de cette participation pour le pays.

Dans son discours, il a mis en avant deux aspects cruciaux : la mobilisation des financements et l’engagement collectif. « Notre participation s’annonce prometteuse eu égard à notre forte délégation qui a des attentes légitimes pour cette COP29, dont la mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre de nos projets d’envergure », a-t-il déclaré.
La COP 29 mobilise divers acteurs nationaux, dont des représentants du gouvernement, du secteur privé, des collectivités territoriales, des organisations de la société civile et des partenaires au développement. A cet effet, le Ministre a insisté sur l’importance de l’engagement collectif de toute la délégation ivoirienne pour atteindre les objectifs de la mission sur Bakou :
« Vous convenez avec moi que cela dénote d’une forte implication de l’ensemble des acteurs de notre pays, signe d’une excellente représentativité lors de cet évènement ».
 
La délégation ivoirienne sera conduite par le Vice-Président de la République et sera composée de Ministres, d’acteurs issus du secteur privé, de la société civile et des collectivités territoriales.
Ainsi, avec 285 personnes accréditées, la Côte d’Ivoire entend bien marquer sa présence à Bakou à travers plusieurs événements majeurs qui se tiendront au pavillon ivoirien. Ce sont entre autres, la présentation des produits locaux, de projets stratégiques, ainsi que des discussions sur les avancées en matière de réduction des émissions et de gestion des parcs nationaux.
 
Avant l’intervention du Ministre, différents représentants de la société civile, des collectivités territoriales et du secteur privé, ont pris la parole pour marquer leur engagement à une participation productive lors de la COP29.
Parmi eux, Mamadou Doumbia, représentant la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), a affirmé : « La mobilisation des ressources financières est essentielle pour la mise en œuvre de nos projets climatiques. » Il en a profité pour souhaiter le renforcement de la coopération entre les secteurs public et privé pour atteindre les objectifs climatiques de la Côte d’Ivoire.

LE RAPPORT NATIONAL SUR L'ÉVALUATION DE L'ACTION CLIMATIQUE EN CÔTE D'IVOIRE DE L'ANNEE 2024

Téléchargeable ici : RAPPORT NATIONAL SUR L'EVALUATION DE L'ACTION CLIMATIQUE EN COTE D'IVOIRE 2024

Près de 23 000 participants issus des 196 pays membres de la Convention des nations unies sur la diversité biologique sont réunis du 21 octobre au 1er novembre 2024, à Cali (Colombie) pour discuter de la meilleure façon de protéger la diversité biologique et d'élaborer un plan durable qui permettra à l'humanité de vivre en harmonie avec la nature.

Au nombre de ces participants, la délégation ivoirienne conduite par le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques. Représentant le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, il participe activement à ce rendez-vous de la communauté internationale, pour afficher les ambitions de la Côte d’Ivoire en matière de lutte contre l’érosion de la biodiversité.

La 16e Conférence des Parties des Nations Unies sur la biodiversité (COP16) vise la mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, adopté lors de la COP15, en décembre 2022, où une feuille de route avait été établie, engageant les pays à présenter des stratégies nationales de biodiversité reflétant leur part d’efforts afin de tenir les 23 objectifs mondiaux fixés, notamment la protection de 30 % des terres et mers de la planète d'ici 2030, la réduction des subventions néfastes et la restauration des écosystèmes dégradés.

S’exprimant à l’ouverture du segment de haut niveau, le Ministre Assahoré Konan Jacques a présenté la stratégie nationale de biodiversité de la Côte d’Ivoire en matière de lutte contre l’érosion de la diversité biologique.

Il a souligné les progrès significatifs réalisés depuis l’accord de Kunming-Montréal de 2022, comme l’adoption d’un nouveau Code de l’Environnement en novembre 2023. Ce code vise à renforcer les mesures de protection de la biodiversité et à promouvoir des pratiques durables.

La mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, avec un accent particulier sur le financement innovant et durable était au cœur des panels et dialogues ministériels auxquels le Ministre Assahoré pris part.  A ces tribunes, il a insisté sur la création d’un fonds dédié à la biodiversité et la mise en place de mécanismes juridiquement contraignants pour l’information et les séquençages numériques des ressources génétiques.

Lançant un appel à des actions audacieuses et à une collaboration internationale renforcée pour la conservation de la biodiversité, il a souligné l’importance de mobiliser des ressources financières adéquates et de créer des partenariats stratégiques pour soutenir les nations fragiles. « La biodiversité est notre alliée, et il est impératif que nous travaillions ensemble pour la protéger », a-t-il déclaré.

Renforcent de la collaboration internationale

Les COP offrent l’opportunité de faire des rencontres bilatérales avec divers partenaires stratégiques. Le Ministre Assahoré en a profité pour échanger avec ses homologues de l’Arménie et d’Azerbaïdjan.

Avec le Ministre en charge de l’Environnement arménien, les échanges ont porté sur la demande d’appui de la Côte d’Ivoire à la candidature de l’Arménie pour abriter la prochaine COP17 sur la Biodiversité. Quant à l’audience avec le Ministre Azerbaïdjanais de l’Ecologie et des Ressources Naturelles, par ailleurs président de la COP 29 sur le climat, les discussions ont porté sur l’organisation de la COP29, prévue du 11 au 22 novembre, à Baku.

Le Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, à travers la Direction des Études, de la Planification et des Statistiques (DEPS), a ouvert ce mardi 22 octobre 2024, à l’hôtel Akparo à Dabou, un atelier d'information et de sensibilisation sur le projet d'appui à la gestion des entreprises par la taxonomie verte. C’était en présence du Directeur de Cabinet, Monsieur Kouadio Parfait et des différentes parties prenantes.

Cet atelier, a pour objectif de former et sensibiliser, jusqu'au jeudi 24 octobre 2024, les différents acteurs sur le processus de mise en place du référentiel de normes environnementales en Côte d'Ivoire, un outil stratégique pour orienter les investissements vers des activités durables et respectueuses de l'environnement.

Tout exprimant ses attentes quant aux recommandations et conclusions qui émergeront des d’échanges, Monsieur Kouadio Parfait a rappelé l'importance de ce système dans la mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) de la Côte d’Ivoire.

« Notre pays s'est fixé comme objectif de réduire de 30,41 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 et d'accroître la résilience de ses populations face aux défis environnementaux. Pour atteindre ces objectifs ambitieux, une mobilisation de 22 milliards de dollars américains sera nécessaire. La taxonomie verte apparaît dès lors comme une opportunité majeure pour guider les investissements vers des activités alignées avec ces objectifs. », a-t-il expliqué.

Le projet de taxonomie verte s'inscrit dans un contexte où les entreprises ivoiriennes doivent progressivement intégrer de nouvelles normes environnementales pour améliorer leur compétitivité sur les marchés internationaux. Il vise à accompagner ces entreprises dans leur transition vers des pratiques plus responsables, en leur offrant des formations, des outils adaptés et un soutien technique approprié.

Ce projet, entièrement financé par l’État ivoirien à hauteur de 250 millions de francs CFA et s’étalant sur trois ans, contribue également à la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD), selon le Coordonnateur, Monsieur Bohoussou Koffi Kan Marc.