La Première dame de Côte d'Ivoire, Dominique Ouattara a fait un plaidoyer en faveur des femmes agricultrices, le lundi 9 mai 2022, à l'occasion du caucus des femmes dans le cadre de la COP 15.
La Première dame a invité l'ensemble de la communauté des bailleurs, les partenaires au développement, le secteur privé, ainsi que les pouvoirs publics à œuvrer en faveur de l'autonomisation des femmes agricultrices.
Pour Dominique Ouattara, cela ne peut être possible qu'à travers la sécurisation foncière et la création d'une banque pour les femmes rurales. Ce qui leur permettra d'avoir accès au crédit et ainsi développer leurs activités.
''Nos attentes sont importantes parce que nous devons coûte que coûte gagner ensemble le pari de l’autonomisation des femmes agricultrices à travers diverses mesures, dont la sécurisation foncière et la création d’une banque pour les femmes rurales'', a déclaré la Première dame ivoirienne.
Poursuivant, elle a fait noter que ''améliorer la vie des femmes, c’est améliorer la vie de toutes les nations''. L'épouse du Chef de l'Etat ivoirien en veut pour preuve une étude de la Banque Mondiale en 2017 qui révèle que les femmes sont l’épine dorsale de l’économie rurale, surtout dans les pays en développement. Elles représentent pratiquement la moitié des agriculteurs dans le monde. Cependant, en dépit du rôle et l’influence des femmes dans les économies des pays en développement, l’appui dont elles bénéficient est encore bien inférieur à celui des hommes.
Dominique Ouattara a dénoncé le fait que dans le domaine agricole, beaucoup de femmes sont souvent marginalisées ou même exclues des marchés à forte valeur ajoutée que ce soit pour l’intérieur ou l’exportation, parce qu’elles manquent de moyens de transport, de stockage adéquat, d’installations de transformation et manquent souvent d’informations.
Selon la Première dame, bien que les organisations de producteurs telles que les coopératives et les partenariats publics-privés fournissent de plus en plus de services aux producteurs, relativement peu de femmes en bénéficient en raison des coûts éventuels ou des contraintes sociales.
Dans le domaine du foncier, a expliqué Dominique Ouattara, les femmes se heurtent aux règles coutumières qui restreignent leurs droits à la propriété foncière malgré les avancées politiques enregistrées dans certains pays africains. Cet état de fait, a-t-elle poursuivi, les placent ainsi dans une position permanente de faiblesse et d’insécurité foncière qui les empêchent de s’investir pleinement et en toute quiétude dans les productions agricoles.
Au nombre des initiatives qui pourraient faire école, la Première dame est revenue sur le Fonds d'Appui aux Femmes de Côte d'Ivoire (FAFCI) qu'elle a mis en place en 2012 pour permettre aux femmes d’acquérir plus d’autonomie, pour améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs familles.
Le FAFCI est un fonds à taux d’intérêt réduit qui est octroyé sans exigence de garantie, aux femmes non éligibles aux prêts classiques et qui leur permet de financer leurs activités génératrices de revenus. Il est doté d’un capital de 25 milliards de F CFA et a permis à ce jour, à plus de 300.000 femmes ivoiriennes d’être financièrement autonomes, et de prendre en charge leurs familles, soit plus de 2 millions de personnes épargnées de la pauvreté.
Pour ce Caucus des femmes, Dominique Ouattara avait à ses côtés, la Première dame de la République Démocratique du Congo, Mme Denise Tchisekedi , Madame Tarja Halonen, ambassadeur des Nations Unies pour les terres et anciennement Présidente de la Finlande, Monsieur Abdulla Shahid, Président de la 76eme Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies et Amina Mohammed, Vice-Secrétaire Générale des United Nations.