Mes Chers Compatriotes,
Mesdames et Messieurs,
Chaque année, le 5 juin, le monde entier célèbre la Journée mondiale de l’environnement, une initiative instaurée par les Nations Unies depuis plus de quarante ans pour rappeler l’impérieuse nécessité de protéger notre planète.
Pour cette édition 2025, le thème retenu « Mettre fin à la pollution plastique »sonne comme un appel pressant à l’action. Il met en lumière l’urgence de réduire, collecter et recycler les déchets plastiques, afin de bâtir une économie circulaire et durable.
Aujourd’hui, plus de 400 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde. Moins de 10% sont effectivement recyclées. Le reste s’accumule dans nos rues, nos forêts, nos rivières, nos océans… et dans nos organismes.
Chaque année, plus de 100 000 mammifères marins périssent à cause de cette pollution. Pire encore : chaque être humain ingère en moyenne, chaque semaine, l’équivalent d’une carte bancaire en microplastiques.
Cette situation est aggravée par des systèmes de production linéaires, l’absence de solutions de fin de vie pour les produits plastiques, le manque d’alternatives durables, et des pratiques néfastes comme le brûlage ou les rejets sauvages.
Si nous ne changeons rien, la production mondiale de plastique pourrait doubler d’ici 2040, et les déchets plastiques déversés dans les océans tripler.
La Côte d’Ivoire n’est pas épargnée. Cette pollution altère nos écosystèmes, freine notre développement économique, fragilise notre sécurité alimentaire, menace notre culture, et compromet les droits des générations présentes et futures.
Chères Ivoiriennes, chers Ivoiriens, Chers amis de la Côte d’Ivoire,
Face à ce constat alarmant mais pas irréversible, nous devons réagir collectivement et agir individuellement.
Sur le plan international, nous devons également combler un vide juridique préoccupant. En effet, aucun instrument global juridiquement contraignant ne régule encore les déchets plastiques marins.
C’est pourquoi la Côte d’Ivoire soutient fermement l’élaboration d’un accord international ambitieux pour enrayer cette crise planétaire.
Nous devons reconnaître le rôle qu’a joué le plastique dans nos sociétés modernes, mais il est désormais temps de passer à des alternatives durables.
Mettre fin à la pollution plastique, c’est repenser notre rapport au plastique, en réduisant les produits à usage unique, en innovant pour concevoir des emballages durables, en favorisant le recyclage et la réutilisation à grande échelle.
Cela exige une mobilisation de tous :
- Le Gouvernement, par des politiques ambitieuses et incitatives ;
- Le Secteur privé, par l’innovation et l’offre d’alternatives responsables ;
- Les Collectivités, par l’intégration de solutions locales ;
- La Société civile et chaque citoyen, par des gestes simples mais décisifs au quotidien.
D’ailleurs, conformément à la décision de la CEDEAO, la Côte d’Ivoire s’est engagée à généraliser l’usage exclusif des emballages plastiques recyclables d’ici fin 2025. J’invite toutes les entreprises à anticiper cette transition.
Citoyennes, citoyens,
Agissons en éco-citoyens responsables. Refusons les plastiques superflus. Trions, réutilisons, innovons. Car nous avons hérité d’une terre que nos aïeux ont façonnée.
Nous avons la responsabilité sacrée de la transmettre plus verte, plus saine, plus vivable.
C’est ensemble que nous pouvons construire une Côte d’Ivoire propre, résiliente et durable.
Bonne célébration de la Journée mondiale de l’environnement 2025 à toutes et à tous.
Je vous remercie.