Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques, a tenu un point de presse, le mercredi 29 janvier 2025, à son Cabinet, au cours duquel, les résultats des enquêtes réalisées par le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL) sur les récentes mortalités de poissons à Lakota, Gagnoa et Afféry ont été révélés.
Après les cas de la pollution de la baie de Biétry et du fleuve Cavally où une destruction de la faune et de la flore aquatique a été constatée, c’est au tour de la rivière Niounourou à Niambezaria dans le département de Lakota ; la rivière Lélé, à Affery dans le département d’Akoupé et celle du campement de Zabezako ou Mabouo 2, situé sur l’axe Gagnoa- Serihio.
« Selon le rapport d’enquêtes du CIAPOL, ces derniers cas de pollution proviennent du déversement volontaire de produits chimiques nocifs, ou de produits issus de l’orpaillage clandestin dans les rivières pour la pêche. », a indiqué, le Ministre Assahoré à la presse.
Si la collaboration avec les autorités locales et les services compétents du Ministère a permis d’éviter les pertes en vie humaines, l’impact environnemental de ces faits reste considérable.
Face à ce constat, le Ministre a tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences qui découlent de telles pratiques aussi bien pour la santé humaine que pour l’environnement.
« Les poissons issus de cette pêche illicite sont écoulés sur le marché et consommés par chacun d’entre nous avec des risques de maladies graves comme le cancer. », a-t-il déploré.
Il a expliqué que les produits utilisés sont généralement des produits destinés à combattre des organismes considérés comme nuisibles, tels que ce soit les plantes (herbicides), les champignons (fongicides), les bactéries (bactéricides) et les insectes (insecticides). Les effets de ces substances, tant sur les écosystèmes aquatiques que sur l’homme, sont catastrophiques car ils impactent l’eau de ces rivières qui servent d’eau de consommation pour les populations, menacent les nappes phréatiques et contaminent les ressources halieutiques qui sont issues de cette pêche illicite.
Il a lancé un appel à la responsabilité et à l’écocitoyenneté des populations en dénonçant les auteurs de ces actes auprès de la gendarmerie et de la police.
Le ministre a, par ailleurs, indiqué que des poursuites judiciaires assorties de sanctions pénales et pécuniaires sont prévues par le nouveau Code de l’Environnement pour les auteurs. Ces sanctions vont d’un emprisonnement de deux mois à deux ans et à une amende 200 000 francs à 100 000 000 de francs, selon l’Article 236 du Code de l’environnement.