Mes chers compatriotes,

Mesdames et Messieurs,

Le 5 juin de chaque année, il est organisé une Journée Mondiale de l’Environnement, et ce, depuis plus de quatre décennies, sous les auspices des Nations Unies, pour rappeler à la conscience des citoyens des différents Etats, l’importance de la protection de l’environnement pour le bien-être de leurs populations respectives.

La Journée Mondiale de l’Environnement, pour cette année 2022, a pour thème « Une seule Terre ». La célébration nationale placée sous le thème « la Terre, notre Vie », vise à mettre en exergue la nécessité d’agir pour la terre en vue d’une meilleure offre de services environnementaux au bénéfice de l’homme, car le bien-être et la prospérité des générations actuelles et à venir dépendent de la richesse de la diversité sur Terre.

Il s’agit donc pour les gouvernements, les industriels, les communautés, les collectivités, la société civile et les citoyens de se réunir pour explorer les possibilités existantes en termes d’actions et de technologies vertes visant à restaurer et protéger les terres dégradées et d’améliorer la qualité de ses services.

Chères Ivoiriennes,

Chers Ivoiriens,

Chers Habitants de la Côte d’Ivoire,

Nous devons nous demander maintenant que devons-nous faire ou que pouvons-nous faire Ensemble pour sauvegarder les ressources que nous offrent la Terre et comment y parvenir ?

La réponse à ces interrogations renvoie pour l’essentiel à la signification du terme « Terre » qui peut se définir, selon la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification et la Sècheresse, comme une zone délimitable de la surface terrestre, englobant tous les attributs de la biosphère immédiatement au-dessus ou en dessous de cette surface, y compris ceux du climat, les formes du sol et du terrain, l'hydrologie de surface, les couches sédimentaires proches de la surface et la réserve d'eau souterraine associée, les populations végétales et animales, le modèle d'établissement humain et les résultats physiques de l'activité humaine passée et présente.

Toute chose pour dire que la terre et ses composantes sont essentielles au maintien de la qualité de vie des populations. Citons-en quelques exemples :

- Les poissons assurent 20% de l’apport protéique à environ 3 milliards de personnes. Dix espèces, à elles seules, constituent environ 30% des captures effectuées dans le cadre de la pêche maritime et dix autres espèces constituent environ 50% de la production aquacole ;

- Plus de 80% de l’alimentation des êtres humains sont assurées par des plantes. Trois cultures céréalières – riz, maïs et blé – représentent 60% de l’apport calorique ;

- Près de 80% des habitants des zones rurales des pays en développement ont recours à la médecine traditionnelle à base de plantes ;

- Les microorganismes et les invertébrés jouent un rôle essentiel au niveau des services éco-systémiques, mais leurs contributions sont encore mal connues et donc pas suffisamment exploitées.

Mesdames et Messieurs,

Alors que la valeur de la diversité biologique et les services rendus par la nature et leur importance pour l’humanité ont été mondialement reconnues, certaines activités humaines continuent de réduire le nombre d’espèces vivantes et représentent une menace sérieuse pour notre survie.

La perte de la diversité biologique dans le monde se poursuit principalement à travers la destruction des habitats naturels, la surexploitation des ressources naturelles, la pollution, le développement et l’expansion des plantes et animaux exotiques envahissants... et j’en passe.

En outre, les terres se dégradent de plus en plus en perdant leur potentiel biologique, productif et économique sous l’effet des activités humaines et du réchauffement climatique (agriculture, déforestation, pêche, exploitation minières et pétrolières, gazière, etc.)

Pour atténuer les effets de cette dégradation, il est indispensable de réduire la déforestation, la dégradation des sols, écosystèmes qui renforcent les stocks de carbone dans les forêts, les zones arides, les pâturages et les terres cultivées.

C’est donc à juste titre que les négociations menées lors de la quinzième Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification et la Sécheresse, la COP15, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, tenue du 09 au 20 mai 2022, ont mis au cœur des discussions, le problème de la désertification, un phénomène mondial qui affecte la sécurité écologique de la planète, la stabilité socio-économique et le développement durable.

Le thème de cette Conférence, « Terres, Vie, Patrimoine : d’un monde précaire à un avenir prospère », est un appel à l’action pour que la terre, source de vie sur cette planète, continue de profiter aux générations actuelles et futures. Il s’inscrit dans la décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes 2021-2030 et est en phase avec le thème de la journée Mondiale de l’Environnement 2022, intitulé « une seule terre ».

Mesdames et Messieurs,

Les actions de prévention doivent contribuer à diminuer l’exposition de la population en agissant de manière durable et à grande échelle sur les causes de la dégradation des terres. Chacun est concerné, au niveau individuel, professionnel ou collectif.

Il est bon de saluer les actions du Gouvernement, avec à sa tête le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, aidé dans sa tâche par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, M. Patrick Jérôme ACHI, qui envisage de mettre en œuvre « l’Initiative d’Abidjan », un programme dont les grands principes pourront s’appliquer à tous les pays confrontés aux défis de la désertification et de la déforestation. Cette initiative s’articule, autour de quatre composantes. Il s’agit de la lutte contre la déforestation et l’engagement pour la restauration des forêts ; l’amélioration de la productivité agricole ; l’intégration des filières agricoles dans des chaines de valeurs mondiales plus durables ; et l’identification des chaînes de valeur du futur qui résisteront au changement climatique et qui seront respectueuses des sols. La mise en œuvre de ce programme, permettra à la Côte d’Ivoire d’atteindre ses objectifs, en restaurant 20 % de son couvert forestier initial d’ici la fin de la décennie

Citoyens, Citoyennes,

Notre planète est en danger. Il faut trouver des solutions pour préserver notre terre et notre vie. S’il est vrai que les chiffres sont alarmants, il est aussi vrai que des solutions pour renverser la tendance existent et sont à notre portée.

Ensemble, engageons-nous, dans un élan de solidarité, pour préserver notre planète. Je vous invite donc à une prise de conscience collective pour ne pas mettre en péril la survie de notre propre espèce, l’espèce humaine.

Je souhaite à tous une bonne célébration de la journée mondiale de l’environnement. Adoptons, tous et chacun, un comportement éco-citoyen nous permettant de nous épanouir dans une nature pure, vivable et propice à des actions de développement durable au profit des générations présentes et futures.

Je vous remercie.