
Au-delà des sessions de négociations, la COP30 est aussi un lieu de partage de connaissances et de technologies durables.
Pour en tirer pleinement partie, la délégation ivoirienne, conduite par M. Léon Kacou Adom, Ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, et M. Assahoré Konan Jacques, Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, ont effectué, le samedi 8 novembre 2025, une incursion auprès des agriculteurs de Belém.
En présence de Monsieur DIAMOUTENE Alassane Zié, Ambassadeur de Côte d’Ivoire au Brésil, les deux ministres ont échangé avec les producteurs sur les techniques de cacao-culture durable et les systèmes d’agro-écologie mis en œuvre dans la région amazonienne.
C’est en pénétrant les réalités de cette partie de l’Amazonie que l’on découvre l’ingéniosité des populations locales, capables de transformer les défis de la nature en opportunités. En effet, loin des hauts buildings et des lumières urbaines de Belém, la vie des populations qui vivent le long des affluents du fleuve Amazone, s’organise au gré des crues du fleuve Amazone, dans une harmonie stricte entre subsistance et respect de l’environnement.
Face à la montée des eaux, aux saisons imprévisibles et à l’abondance d’une nature parfois indomptable, les habitants ont appris à s’adapter. Ils ont bâti leur résilience sur des systèmes d’agroécologie, d’écotourisme et d’activités génératrices de revenus qui respectent les équilibres naturels. Ces communautés ont compris l’enjeu du bio, le poids des normes environnementales pour leur survie.
Parmi les initiatives de la région, la ferme de Dona Nena s’impose comme un modèle. Cette entrepreneure brésilienne a su développer toute la chaîne de valeur du cacao, de la récolte à la transformation, jusqu’à la vente de produits finis. Son usine artisanale alimentée à l’énergie solaire produit chaque année plus de 300 tonnes de chocolat, tout en intégrant un circuit touristique éducatif qui attire visiteurs et chercheurs venus du monde entier.
Cette immersion a permis de mesurer combien le savoir-faire local peut nourrir la réflexion sur l’agriculture durable.
« C’est un bel exemple qui permet de savoir que la protection de la forêt est une nécessité. Au retour, il s’agira de travailler à implémenter ces modèles au pays », a annoncé le Ministre Assahoré à la fin de cette visite.