Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

La Côte d’Ivoire se prépare à soumettre ses objectifs et cibles nationaux en matière de biodiversité lors de la COP16 prévue à Cali, en Colombie, du 21 octobre au 1er novembre. Pour s'assurer que ces éléments s'alignent avec les priorités locales et internationales, le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, a réuni diverses parties prenantes pour discuter de l’actualisation de la Stratégie et du Plan d’Actions Nationaux pour la Biodiversité (SPANB), le 7 octobre 2024, à Cocody.

Le Directeur Général de l’Environnement, M. SIDI Braïma Dagnogo, représentant le Ministre Assahoré Konan Jacques, a ouvert l’atelier en rappelant l’importance de ce processus : « La Côte d’Ivoire, à l’instar des autres États-Parties, est déterminée à respecter ses engagements pour la mise en œuvre du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal », a-t-il affirmé.

Cet engagement fait suite aux décisions prises lors de la COP15 sur la biodiversité de 2022, où chaque Etat partie à la convention a adopté un nouveau cadre stratégique pour enrayer le déclin de la biodiversité et promouvoir une gestion durable des ressources naturelles. La mise à jour de la SPANB constitue une étape essentielle dans l’harmonisation des politiques nationales avec ce cadre global qui est composé de 23 cibles.

Interrogée sur les enjeux de l’atelier, le Point Focal Biodiversité, Dr N'tain Jeanne a affirmé : « La Côte d’Ivoire s'est engagée dans ce processus d'actualisation de sa stratégie. Nous avons pu sortir un premier document qui nous réunir ce matin avec l’ensemble des parties prenantes. L’objectif est de recueillir leurs observations, leurs besoins et leurs priorités afin de les intégrer dans ce document national ». Elle a souligné que l’atelier vise à s'assurer que cette stratégie, qui engage l'État de Côte d’Ivoire, reflète bien les attentes et aspirations des différents acteurs nationaux.

La révision de la SPANB nationale est soutenue par plusieurs partenaires, dont le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), le Fonds Mondial pour la Nature (WWF), et la Coopération Allemande (GIZ).

Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Assahoré Konan Jacques, a ouvert un atelier régional visant à renforcer les capacités des experts nationaux en matière de réponse aux accidents chimiques liés aux installations industrielles à haut risque et au transport de marchandises dangereuses. C'était le lundi 07 octobre 2024, à l'auditorium de la Primature.

Cette activité se déroule dans le cadre du projet SAFETIC FAA-P95, un programme étendu à plusieurs pays de la région de la Façade Atlantique Africaine et qui a pour objectif de mieux préparer la Côte d'Ivoire et ses partenaires à faire face aux risques technologiques.

Prenant la parole au nom du Premier Ministre Robert Beugré MAMBÉ, le Ministre en charge de l’Environnement a mis l’accent sur l'importance de la coopération internationale et du transfert de compétences techniques entre les pays partenaires pour garantir une gestion plus efficace des risques. Il a également souligné que cet atelier représente une opportunité pour proposer des solutions innovantes aux défis existants en matière de sécurité.

« L’échange de savoir-faire, la collaboration internationale et la mise en commun de nos expériences sont essentielles pour faire face aux défis existants et à venir en matière de sécurité des installations à haut risque et de transport des marchandises dangereuses. Ensemble, nous sommes plus forts, plus résilients et plus efficaces », a expliqué M. Assahoré.

La Côte d'Ivoire a fait un pas important en matière de gestion des risques industriels. Il s’agit de l’élaboration de l'avant-projet de loi sur le Transport de Marchandises Dangereuses, des projets de décrets associés, ainsi que de la révision de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE), en conformité avec les normes internationales. Le pays bénéficie également du soutien technique et opérationnel de l’Union Européenne dans le cadre du projet SAFETIC, ainsi que de plusieurs autres partenaires.

Malgré ces avancées, des défis majeurs demeurent. C’est pourquoi, le Ministre Assahoré n’a pas manqué d’évoquer la nécessité de mobiliser les ressources financières en vue d’accélérer la mise en œuvre du Plan d'Action National de réduction des risques NRBC (Nucléaires, Radiologiques, Biologiques et Chimiques). Il a également mentionné le besoin d'accéder à des données fiables sur ces risques constamment exacerbés par la complexité due aux évènements climatiques extrêmes, et la nécessité de renforcer la préparation à y faire face, à travers des exercices de simulation réguliers.

Les bénéficiaires de ce programme incluent des pays tels que la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Cameroun, le Gabon, le Liberia, le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo. Tous ces pays bénéficieront d’un financement de 3,5 millions d’euros sur une durée de trois ans dans le cadre du projet SAFETIC FAA-P95.

Plusieurs personnalités ont participé à cette activité, parmi lesquelles Mme. Francesca DI MAURO, Cheffe de Délégation de l’Union Européenne en Côte d'Ivoire. Elle a rappelé l'importance de mesures préventives face à une urbanisation croissante et des infrastructures en constante évolution, tout en réaffirmant le soutien de l’Union Européenne aux efforts des pays africains dans la réduction des risques technologiques.

Organisé en collaboration avec Expertise France et le Secrétariat Exécutif de la Plateforme Nationale de Réduction des Risques et de Gestion des Catastrophes, les travaux de l’atelier se tiendront jusqu’au 11 octobre 2024.

Le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique a organisé un atelier de lancement et de validation du document de cadrage du Mécanisme de financement de l’adaptation au niveau local (LoCAL), du 02 au 03 Octobre 2024, dans un réceptif hôtelier sis à Cocody 2 Plateaux.

C'était en présence du représentant du Maire de la commune de Cocody, de plusieurs représentants issus des ministères techniques, des partenaires techniques et financiers, des collectivités territoriales, du secteur privé et de la société civile.

Le Mécanisme de Financement de l’Adaptation au niveau Local (LoCAL) vise à canaliser les financements de l’adaptation aux changements climatiques pour les collectivités territoriales afin de réduire leur vulnérabilité et fournit un cadre national pour accroître la sensibilisation et la réponse au changement climatique au niveau local.

A cet effet, la Côte d’Ivoire a adhéré au mécanisme LoCAL en 2019. Cette adhésion a permis en 2020, avec l’appui du Fonds d'équipement des Nations Unies (UNCDF), l’élaboration d’un document de cadrage pour définir le processus de mise en œuvre du mécanisme, à travers des consultations avec les parties prenantes nationales.

Cet atelier visait à présenter et à valider le document de cadrage du mécanisme avec les parties prenantes, à recueillir leurs recommandations sur sa mise en œuvre et à lancer ledit mécanisme au profit des collectivités territoriales en Côte d’Ivoire.

L’ouverture des travaux a été présidée par le Prof Kouadio Georges, Conseiller Technique, représentant le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, monsieur Assahoré Konan Jacques.

Selon lui, l’initiative du mécanisme LoCAL marque une étape cruciale dans l’engagement de la Côte d’Ivoire à lutter contre les effets dévastateurs du changement climatique et à renforcer les capacités d’adaptation des collectivités territoriales. Il a souligné l’urgence de soutenir les collectivités territoriales en les dotant des moyens nécessaires pour planifier et mettre en œuvre des actions d’adaptation concrètes face aux défis croissants du changement climatique

« En assurant l’autonomisation des communes à identifier, planifier et gérer les investissements dans la résilience climatique, LoCAL favorise une voie de développement plus inclusive et durable pour la Côte d'Ivoire. », a-t-il indiqué.

Pour Mr Gaël Olivier, représentant résident Adjoint du PNUD, le mécanisme LoCAL offre un outil de réponse aux défis du changement climatique en fournissant aux gouvernements des subventions pour la résilience climatique basées sur la performance, l’appui technique et le renforcement des capacités.

Il a clos ses propos en réitérant l’engagement du PNUD à accompagner la Côte d’Ivoire dans sa lutte contre les effets du changement climatique, tout en favorisant le développement inclusif et durable au profit de tous.

Pour rappel, Le Mécanisme de Financement de l’Adaptation au niveau Local (LoCAL), conçu et géré par le Fonds d’équipement des Nations Unies (UNCDF), est un mécanisme standard reconnu à l’échelle internationale qui aide les autorités gouvernementales locales des pays en développement et des pays les moins avancés à accéder au financement climatique, au renforcement des capacités et au soutien technique dont elles ont besoin pour réagir et s’adapter au changement climatique.

Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, à travers le Projet Mobilité Électrique, a organisé un atelier pour l’intégration des femmes dans le secteur des transports en Côte d’Ivoire, le jeudi 26 septembre 2024, à Cocody.

À cette activité, plusieurs acteurs du secteur des transports et des entités en charge des questions de genre, se sont rassemblés pour identifier des solutions concrètes visant à promouvoir l’intégration des femmes dans les métiers techniques, perçus comme réservés aux hommes.

C’est ce qui a fait dire à Dr Etien N’Dah, Coordonnateur du projet Mobilité Electrique, qu’il est nécessaire d’avoir une approche inclusive dans le développement de solutions de transport durable.

« Face aux défis environnementaux, il est impératif de repenser notre approche de la mobilité et d’encourager des solutions durables, en intégrant tous les acteurs, quel que soit leur sexe. La promotion de l’emploi des femmes dans ce secteur traditionnellement masculin est essentielle pour garantir leur participation à la conception et à la mise en œuvre de systèmes de transport, rendant ceux-ci plus sûrs, équitables et abordables pour tous », a-t-il souligné.

Dans le secteur des transports, les femmes sont particulièrement sous-représentées. Une étude de la Banque mondiale indique que seules 8 % de la main-d’œuvre de la Société des Transports Abidjanais (SOTRA) sont des femmes, qui occupent principalement des emplois de bureau. Concernant les métiers techniques, moins d'une vingtaine de femmes sont chauffeurs ou techniciennes en maintenance, et à peine une dizaine conduit des taxis ou des minibus.

Pour rappel, la Constitution ivoirienne de 2016 encourage activement l’égalité des chances et la promotion des femmes dans les institutions publiques et privées, conformément aux articles 35, 36 et 37. De plus, la Côte d’Ivoire a ratifié plusieurs conventions internationales visant à réduire les inégalités de genre. Bien que des avancées aient été réalisées, les objectifs de développement durable (ODD) reconnaissent que l’inégalité des sexes demeure un défi majeur, notamment pour l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et toutes les filles.