Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques, a procédé ce lundi 15 septembre 2025, au lancement officiel de la campagne nationale de lutte contre la pollution des eaux, baptisée « Ensemble, stoppons la pollution de nos eaux ».

La cérémonie, marquée par une conférence de presse, s’est tenue dans un réceptif hôtelier, à Abidjan, en présence du Ministre de l’Hydraulique, l’Assainissement et de la Salubrité, Monsieur Bouaké Fofana, des membres du corps préfectoral, des représentants d’institutions publiques et privées, d’ONG et d’acteurs de la société civile.

Portée par le slogan « Ce que tu jettes dans l’eau le matin, tu le bois le soir », cette initiative ambitionne de créer une prise de conscience nationale sur l'urgence de préserver les ressources en eau, aujourd'hui gravement menacées par l’usage de pesticides chimiques, le déversement volontaire de substances toxiques dans nos cours d'eaux, les déchets plastiques, les rejets industriels et les mauvaises pratiques domestiques.

Le Ministre Assahoré a souligné la gravité de la situation, rappelant que l’eau, ressource vitale et indispensable, est au cœur des enjeux de santé publique, d’agriculture et de développement durable.

« La protection de l’eau n’est pas seulement une affaire de lois ou de structures spécialisées, mais une responsabilité partagée », a-t-il déclaré.

Il a insisté sur la nécessité d’une mobilisation plurielle notamment, l’État, garant de l’intérêt général, qui se doit de montrer l’exemple par l’application stricte des réglementations ; les entreprises, en tant qu’acteurs économiques majeurs, en intégrant la gestion écologique dans leur fonctionnement ; les collectivités locales, de par leur proximité avec les populations, en mettant en œuvre des actions concrètes et chaque citoyen, à travers des gestes simples au quotidien, pour devenir un véritable acteur du changement.

La campagne, lancée depuis le mois d’août, s’articule autour d’un dispositif de communication diversifié : affichage urbain, capsules de sensibilisation diffusées sur les réseaux sociaux, actions de proximité, mobilisation communautaire et bientôt des caravanes dans plusieurs régions du pays.

Du 10 au 12 septembre 2025, Abidjan a accueilli un atelier consultatif régional de haut niveau rassemblant plusieurs experts, représentants des États membres de la CEDEAO, du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), d’organisations régionales ainsi que des partenaires techniques et financiers. Organisé conjointement par la Commission de la CEDEAO et le PNUE, cet événement vise à élaborer un plan de travail stratégique et un nouveau cadre de coopération environnementale pour la période 2026–2030.

Depuis 2017, la CEDEAO collabore avec le Bureau régional du PNUE pour l’Afrique autour d’un protocole structuré en quatre piliers majeurs : l’influence politique et l’appui à la mise en œuvre des Accords Multilatéraux sur l’Environnement (AME), le renforcement de la gouvernance régionale, le développement de projets conjoints et la mobilisation de ressources. Cette synergie a permis aux États membres d’avancer dans la mise en œuvre des grandes décisions environnementales continentales et internationales.

Cependant, ce protocole d’accord a expiré en 2022, alors même que les effets du changement climatique s’intensifient sur le continent. L’atelier s’inscrit donc dans une volonté de renouveler et d’actualiser cette coopération à travers l’élaboration d’un nouvel accord-cadre qui s’appuiera sur les instruments stratégiques existants de la CEDEAO, notamment sa Stratégie climat, la stratégie à moyen terme du PNUE, ainsi que les engagements liés aux AME.

Présidant l’ouverture des travaux, monsieur Parfait Kouadio, Directeur de Cabinet, représentant le Ministre Ivoirien en charge de l’Environnement monsieur Assahoré Konan Jacques, a souligné l’importance d’un effort collectif et coordonné.

« L’avenir commun dépend de notre capacité à agir ensemble. Il ne s’agit plus seulement de préserver notre environnement, mais de garantir un cadre de vie sain, productif et durable pour les générations présentes et futures. », a-t-il indiqué.

Il a appelé à une gouvernance environnementale renforcée, une mobilisation accrue de ressources, une coordination régionale plus efficace, et une implication active de l’ensemble des acteurs : États, institutions, société civile et secteur privé.

Pour Mohamed Atani, représentant résident du PNUE, cette dynamique permettra non seulement de renforcer les engagements politiques des États membres, mais aussi d’accélérer la mise en œuvre de projets structurants pour un environnement sain, durable et résilient en Afrique de l’Ouest.

Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, M. Assahoré Konan Jacques a pris part à la clôture du deuxième Sommet Africain sur le Climat (ACS2), le mercredi 10 septembre 2025 dans la capitale éthiopienne. A cette occasion, les dirigeants africains se sont engagés à mobiliser 150 milliards de dollars pour financer la lutte contre les changements climatiques.

Pour le Ministre Assahoré, cette annonce représente un pas positif vers un changement de paradigme en matière de mobilisation de financement sur le continent. « L’Afrique entend désormais s’affirmer non pas en victime, mais en acteur majeur de solutions durables pour la planète », a-t-il fait savoir.

La Côte d’Ivoire a fait entendre sa voix lors de ce sommet où la question des financements verts occupait une place importante dans les débats. En effet, le Ministre Assahoré est intervenu dans différents panels, notamment celui organisé, le 10 septembre 2025, par le Global Green Growth Institute (GGGI) sous le thème du marché carbone. Le panel lui a permis de plaider pour des solutions innovantes et adaptées aux réalités africaines, et d’insister sur le rôle des institutions financières locales.

« Nous devons encourager la contribution des banques nationales et des banques centrales au financement de l’action climatique, notamment à travers la création de lignes de crédit vertes et l’application de taux d’intérêts évolutifs basés sur les impacts des projets », a-t-il proposé dans les échanges.

Selon lui, cette approche permettrait de renforcer l’autonomie financière du continent et de crédibiliser l’Afrique comme partenaire d’investissement, face à la montée en puissance des opportunités du marché carbone.

Rappelons que l’ACS2 a réuni des chefs d’État africains, des Ministres, des représentants de la société civile, des chercheurs et plusieurs partenaires internationaux autour du thème du financement d’un développement vert et résilient de l’Afrique. Les travaux ont abouti à l’adoption de la Déclaration d’Addis-Abeba, qui servira de feuille de route aux négociateurs africains lors de la prochaine Conférence des Parties (COP30), prévue en novembre à Belém, au Brésil.

Cette déclaration repose sur trois axes stratégiques qui sont « accélérer le développement des énergies renouvelables, créer une coalition des producteurs africains de minéraux stratégiques pour garantir une juste valorisation dans les chaînes mondiales, renforcer la protection du patrimoine naturel à travers des programmes ambitieux de reforestation et de restauration des écosystèmes ».

Par ailleurs, le Premier Ministre éthiopien, Abiy Ahmed en a profité pour annoncer la candidature de son pays pour l’organisation de la COP32 en 2027.

À l’occasion du 2e Sommet Africain sur le Climat, tenu à Addis-Abeba du 08 au 10 septembre 2025, le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur ASSAHORE Konan Jacques, a pris part au segment de haut niveau des déclarations-pays.

Cette tribune lui a permis de présenter les mesures structurantes engagées par la Côte d’Ivoire pour faire face aux défis climatiques.

Parmi celles-ci, il a notamment évoqué l’adoption de la loi sur le climat, la création d’institutions spécialisées telles que la Commission Nationale de Lutte contre le Changement Climatique (CNLCC) et le Bureau Marché Carbone (BMC), ainsi que la soumission du premier rapport biennal sur la transparence. Le pays s’est également illustré en élaborant une stratégie nationale sur les pertes et préjudices, devenant le premier en Afrique à initier une telle démarche.

Selon lui, la Côte d’Ivoire vise à accroître la part des énergies renouvelables, à améliorer l’efficacité énergétique, à restaurer le couvert forestier, et à accélérer la transition vers une économie circulaire et une agriculture durable dans ses CDN 3.0

Son adresse s’est achevée par une note d’espoir « Que ce sommet constitue une opportunité décisive pour transformer les engagements en actions concrètes et que soient mises en œuvre les réformes financières, indispensables pour atteindre les objectifs fixés ».