Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

 
En Côte d'Ivoire, la réalisation d'inventaires des polluants organiques persistants (POP) constitue une étape clé pour le gouvernement dans ses efforts pour se conformer aux engagements de la Convention de Stockholm à laquelle elle est Partie depuis sa ratification, le 20 janvier 2004.
 
C’est dans ce contexte que le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE) a organisé, le jeudi 26 juin 2025 à Abidjan, une réunion stratégique du Comité Consultatif Technique et de Pilotage. Cette rencontre est inscrite dans le cadre du projet intitulé « Développement mondial : examen et mise à jour des Plans Nationaux de Mise en Œuvre (PNM) dans le cadre de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP) ».
 
L’ouverture a été présidée par le Dr Essoh Aimé Franck, Coordonnateur Général des Programmes et Projets (CGPP) du Ministère, représentant le Ministre Assahoré Konan Jacques. Dans son intervention, le CGPP a souligné que ce processus vise à mieux protéger la santé des populations, à préserver la biodiversité, à restaurer les écosystèmes, et à renforcer la résilience environnementale du pays face aux risques chimiques persistants. Il également inviter les membres de chaque comité à travailler de concert pour élaborer des stratégies durables et innovantes qui favoriseront un développement plus respectueux de l’environnement.
 
Les polluants organiques persistants (POP) figurent parmi les substances les plus dangereuses libérées dans l’environnement. Il s’agit notamment de certains pesticides, de substances chimiques industrielles ou de sous-produits involontaires issus de procédés industriels. Ces composés sont hautement toxiques, persistants dans l’environnement et peuvent entraîner de graves effets sur la santé humaine et animale, tels que des lésions du système nerveux, des troubles de la reproduction, des dérèglements du système immunitaire, voire des malformations congénitales.
 
Les pays en développement, souvent dépourvus de technologies adéquates pour le contrôle, le suivi et l’élimination de ces substances, sont particulièrement vulnérables. À titre d’exemple, l’Afrique compterait plus de 50 000 tonnes de pesticides périmés, représentant une menace directe pour les sols, les eaux, l’air et la chaîne alimentaire.
 
Face à cette problématique mondiale, les gouvernements ont adopté en mai 2001 la Convention de Stockholm, qui impose aux États parties de définir et actualiser régulièrement un Plan National de Mise en œuvre (PNM), conformément à l’article 7 de ladite Convention.
Dans ce cadre, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) a mis en œuvre un vaste programme, exécuté par six Centres régionaux des Conventions de Bâle et de Stockholm (BCRC/SCRC), afin d’accompagner 21 pays dans la mise à jour de leurs plans.
« En Côte d’Ivoire, le premier plan de mise à jour a été effectué en 2006 et actualisé en 2016. Le processus d’actualisation en cours, est le second », a affirmé le Professeur Gustave BEDI, Point focal de la Convention de Stockholm.
La réunion du Comité consultatif technique et de pilotage a permis de présenter les résultats des inventaires nationaux réalisés, de recueillir les observations des parties prenantes afin d’engager les travaux d’actualisation du Plan National de Mise en œuvre de la Côte d’Ivoire.
Monsieur DADIE Anoma, Conseiller Technique du Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE), a conduit une mission de terrain, du 24 du 25 juin 2025, à Aboisso, dans la région du Sud-Comoé. Cette visite ciblait les unités de transformation d’huile de palme, en vue de s’assurer de la conformité de leurs activités avec les exigences réglementaires en matière de protection de l’environnement.
 
À travers cette démarche, le Ministère entend vérifier que les unités de production respectent les normes relatives à la gestion des déchets industriels, aux rejets liquides, aux émissions atmosphériques et à la protection des milieux naturels.
 
Les sites visités sont les entreprises MANUTI PALM SAMO, MEDINA PALM OIL, PALMCI TOUMANGUIE, ATOE SA, SOPALMCI / CIPI et DEKEL OIL.
Au cours des visites, M. DADIE et sa délégation ont échangé avec les responsables des entreprises, les techniciens, ainsi que des membres des communautés locales.
 
Si plusieurs entreprises affichent des efforts appréciables, notamment à travers l’adoption de systèmes de valorisation des sous-produits, ou de traitement partiel des eaux usées, la construction de bassins de rétention, la mission a relevé des manquements dans les stations de traitement, absence de plans de suivi environnemental, ou encore la gestion insuffisante des boues industrielles.
 
Face à ces constats, le Conseiller Technique a rappelé l’impératif du respect du Code de l’Environnement, tout en exhortant les entreprises à s’engager dans une démarche vertueuse. « La santé des populations passe par le respect des normes environnementales. On ne peut pas mettre en balance leur santé et vos intérêts économiques. Il faut consolider vos digues, vos ouvrages et vos bassins.», a-t-il indiqué.
 
Il les a encouragé à collaborer étroitement avec le CIAPOL et l’ANDE pour renforcer leurs capacités et garantir leur conformité. Il a aussi exhorté les autorités locales et les services déconcentrés du Ministère à intensifier les actions de contrôle et de sensibilisation dans la région en vue de concilier le développement économique et les exigences écologiques.
 
Notons que la visite fait suite à une mission effectuée en mars dernier par le CIAPOL, à l’issue de laquelle des recommandations à mettre en œuvre dans un délai de trois (03) mois avaient été formulées, pour certaines entreprises et des sanctions pécuniaires de 20 millions de Franc CFA contre d’autres avec un délai de paiement d’un mois. « Si dans un (01) mois les amendes ne sont pas payées et si les ouvrages ne sont pas réalisés dans le délai imparti, nous allons en tirer les conséquences. », a martelé le Conseiller Technique.
 
Cette mission s’inscrit dans une stratégie nationale de surveillance environnementale, visant à prévenir les pollutions industrielles, protéger les ressources naturelles et promouvoir une industrie responsable au service d’un développement pour les générations futures.
 
Ce mardi 24 juin 2025, l’Hôtel Palm Club de Cocody a accueilli la première réunion de l’année du Comité Consultatif Technique (CCT) du projet uPOPCI. Cette rencontre avait pour objectif de faire le point sur la mise en œuvre du Plan de Travail Annuel (PTA) 2025, et de discuter des prochaines étapes à venir.
 
Représentant la Directrice Générale de l’Environnement, Dr N’TAIN Jeanne, c’est Dr TIE Yro Hyacinthe, Directeur de la Qualité et de l'Environnement pour la Prévention des Risques, qui a pris la parole pour ouvrir la session.
 
Dans son intervention, Il a réaffirmé l’engagement du Gouvernement ivoirien en faveur Du projet uPOPCI, inscrit depuis 2023, parmi les initiatives prioritaires de la feuille de route de la Primature. « La protection de la santé publique et la préservation de l’environnement restent au cœur des priorités de l’État ivoirien », a-t-il souligné.
 
L’une des bonnes nouvelles partagées durant la rencontre est la prolongation du projet pour une année supplémentaire. Ce prolongement, rendu possible grâce aux avis favorables des membres du CCT et du Comité de Pilotage, offre ainsi, une précieuse opportunité d’approfondir les actions déjà entamées. L’accent sera mis sur l'organisation des centres de démantèlement des DEEE et VHU (Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques / Véhicules Hors d’Usage), le renforcement des capacités d’analyse du laboratoire partenaire et l’accélération du processus d’enlèvement des rebuts dans les rues d’Abidjan.
 
Dr TIE a conclu en insistant sur l’importance de tirer pleinement profit de ce délai supplémentaire pour lever les obstacles restants et garantir la pleine réussite des actions en cours.
 
La rencontre a également été l’occasion pour le Professeur BEDI Gustave, Coordonnateur du projet, de présenter le compte rendu de la précédente réunion du CCT, l’état de mise en œuvre des recommandations faites. Il a également présenté le bilan technique, administratif et financier, en lien avec le PTA 2025.
 
Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques, a exprimé sa satisfaction quant à la mise en œuvre du projet PROMIRE, lors d’une visite terrain, le jeudi 19 juin 2025 dans les villages d’Ebikro-Ndakro et Sanhoukro, dans le département d’Aboisso.
 
« Je note que le projet se comporte très bien. Les initiatives sont bien suivies, les populations sont heureuses d’y participer et de les mettre en œuvre », a déclaré le Ministre, impressionné par l’appropriation locale du programme.
 
Lancé en 2021, le projet PROMIRE vise à promouvoir une production de cacao sans déforestation, à travers la restauration de terres dégradées, l’agroforesterie, le reboisement, et l’accompagnement des coopératives agricoles. Il contribue ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre tout en améliorant les revenus agricoles.
 
Monsieur Assahoré a salué l’engagement des producteurs et a tenu à remercier la FAO, partenaire technique du projet, pour son appui constant. Il a souligné que PROMIRE s’inscrit pleinement dans la vision de transition écologique du gouvernement, alliant performance agricole et préservation des ressources naturelles.
 
« Le projet va permettre aux paysans de générer des revenus supplémentaires durables, et donc renforcer leur autonomie économique », a-t-il ajouté.
 
Le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, Joseph Nyemah, qui a pris part à la mission, s’est réjoui de constater des résultats « concrets » sur le terrain. Il a mis en avant la forte implication des communautés locales, notamment des femmes, dans la réussite du projet.
 
Cette visite a également mobilisé plusieurs autorités locales, dont le préfet d’Aboisso, Légré Koukougon, le premier vice-président du Conseil régional Pr Alphonse Kadjo, le député d’Ayamé Kacou Brou, ainsi que des chefs de services techniques.
 
Parmi les actions concrètes, les visiteurs ont pu observer des parcelles de cacaoyères enrichies d’essences forestières, preuve d’une réelle transition vers une agriculture plus durable et respectueuse de l’environnement.