Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Le 8 juin de chaque année, nous célébrons la Journée Mondiale des Océans. Cette célébration vise à nous rappeler le rôle très important des océans comme source de vie partout dans le monde.

L’Edition 2024 est placée sous le thème « Renouveler en profondeur notre action » pour nous rappeler que notre rapport à l’océan doit changer de toute urgence car les efforts que nous avons déployés jusqu’à présent n’ayant fait que traiter les problèmes en surface.

Le but de cette journée est de sensibiliser le public sur la place fondamentale que les océans occupent dans notre écosystème et sur les menaces auxquelles ils font face à cause des activités humaines. Cette journée veut notamment mobiliser et unir les populations du monde entier autour d'une gestion plus durable des océans, tout en rendant hommage à leur beauté et leur richesse.

L’eau de pluie, l’eau potable, le climat, l’oxygène de l’air que nous respirons et même une grande partie de notre nourriture sont tous alimentés et régulés par les océans et les mers.

Nous avons donc besoin de l’océan pour survivre et l’océan a aujourd’hui, plus que jamais auparavant, besoin d’un soutien accru pour continuer à remplir ses fonctions, dont toute la planète dépend.

Aujourd’hui, notre système climatique, lié aux océans, est déréglé. Nous avons pu constater que les saisons ne suivent plus exactement les périodes auxquelles nous sommes habituées. Les fortes précipitations qui tombent souvent en période dite de saison sèche et qui causent des inondations sont des conséquences du dérèglement des écosystèmes océaniques.

A côté de ce déséquilibre climatique que nous observons, un autre phénomène aussi important représente un danger pour l’océan et pour notre vie. C’est la pollution plastique. Nos océans sont devenus des « écosystèmes à ordure ».

En effet, la production mondiale de déchets plastiques a plus que doublé entre 2000 et 2019 pour s'établir à 353 millions de tonnes. En Côte d’Ivoire, c’est 4,8 millions de tonnes par an soit 400 000 tonnes par jour. Une grande partie de ces déchets se retrouvent dans l’océan. Si nous continuons à produire cette quantité de déchets plastiques, nous réduisons considérablement la capacité de l’océan à se régénérer mettant ainsi en péril l’économie des zones côtières ainsi que nos besoins en protéines

Aujourd'hui, en Côte d'Ivoire, il est alarmant de constater que la montée des eaux a des répercussions majeures sur les populations, car le littoral représente environ 50 % du PIB annuel. Cette catastrophe affecte également la pêche côtière ; les pêcheurs se retrouvant dans l'incapacité de stationner leurs embarcations. Aussi pour trouver des solutions à ce problème crucial, des restaurations et plantations de palétuviers sont réalisées sur tout le littoral par nos Services compétents et les partenaires aux développements qui œuvrent au renforcement et à l’amélioration du cadre vie des populations.

Ainsi, pour protéger et préserver l’océan et tout ce qu’il contient, nous devons créer un nouvel équilibre, ancré dans une véritable compréhension de l’océan et de la façon dont l’humanité y est liée. Nous devons établir une relation avec l’océan qui soit réellement inclusive, innovante et éclairée par les leçons du passé.

La célébration de cette journée est l’occasion pour le Gouvernement d’inviter les décideurs politiques, les acteurs publics et privés, la Société civile, les ONG, les jeunes, les collectivités et communautés côtières, à s’engager, dans une synergie d’actions, pour sauver nos littoraux et l’océan.

Aussi, l’édition 2024 de la Journée Mondiale des Océans nous amène-t-elle à prendre collectivement et individuellement conscience de l’importance de la sauvegarde des océans et de leur beauté, mais également à repensez nos comportements, nos modes de production et de consommation, à travers des actions concertées.

Il est donc grand temps de nous unir pour donner ensemble un nouveau souffle à nos océans en vue de leur redonner de la vitalité, de sorte qu’à l’horizon 2030, l’atteinte de l’Objectif de Développement Durable 14 qui est de « Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable », soit une réalité.

Je vous remercie.

Dans le cadre des activités relatives à la Quinzaine Nationale de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (QNEDDTE), a eu lieu ce vendredi 07 Juin 2024, à Abidjan, la célébration de la Journée Internationale de la Biodiversité et la vulgarisation du nouveau Code de l’Environnement. L’objectif était de sensibiliser et lancer un appel à l’endroit des populations et toutes les parties prenantes à poser des actions concrètes pour la protection et la reconstitution de la biodiversité.

S’exprimant au nom du Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, Dr Élisée Napari YEO, Directeur de Cabinet Adjoint, a rappelé que la Côte d’Ivoire a ratifié de nombreux Accords, Conventions et Protocoles environnementaux sous régionaux, internationaux et multilatéraux parmi lesquels la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) qui a adopté depuis le 19 Décembre 2022 le Cadre Mondial de la Biodiversité de Kunming-Montréal ou Plan pour la Biodiversité, dont l’objectif est d’enrayer et d’inverser le déclin de la biodiversité, afin de contribuer à la vision 2050 de « vivre en harmonie avec la nature ».

« Avec l’adoption de ce nouveau Plan d’actions pour la biodiversité, il est plus que nécessaire de passer à des actions concrètes d’envergure. C’est donc l’occasion pour chacun de donner des orientations, des actions prioritaires et pertinentes pour notre pays », a indiqué le Directeur de Cabinet Adjoint.

C’est à juste titre que le nouveau code de l’environnement vient adresser la question de la préservation de la biodiversité en Côte d’Ivoire.

Promulgué en Octobre 2023, « le nouveau texte de loi comprend 260 articles renforçant le cadre juridique et institutionnel relatifs à la préservation de l’environnement et améliore les dispositifs répressifs contre les infractions environnementales. Il prend également en compte les nouveaux concepts tels que l’économie circulaire, l’économie bleue, l’économie verte, la transition écologique, etc.», a expliqué Dr Élisée Napari YEO.

Plusieurs partenaires techniques et financiers ont coanimé des panels en lien avec la vulgarisation du code de l’environnement et la protection de la biodiversité.

En Côte d’Ivoire, plus de 62 % de la population dépend directement de ces services dans les zones rurales, tandis que la population urbaine et périurbaine améliore ses revenus et assure une partie de ses besoins en énergie, en médicaments et autres éléments essentiels grâce aux ressources tirées des écosystèmes. Et pourtant, la biodiversité sous toutes ses formes offre d’innombrables services.

C’est le cas des poissons qui assurent 20% de l’apport protéique à environ trois milliards de personnes dans le monde, des végétaux qui représentent 80% des aliments consommés sur terre et produisent 98% de l'oxygène, et près de 80% des habitants des zones rurales des pays en développement qui ont recours aux médicaments traditionnels à base de plantes pour les soins.

 

Le Chef du Gouvernement Robert Beugré Manbé a posé officiellement, le jeudi 06 juin 2024, la première pierre du lancement des travaux de construction de l’ouvrage de stabilisation du cordon sableux de Grand-Lahou.

Dans son intervention, le Premier Ministre a évoqué les dangers liés au phénomène de l’érosion surtout pour le village de Lahou kpanda et ses alentours. « Cette situation peut faire disparaitre le village de Lahou kpanda du fait de l’avancement de l’embouchure qui bouge de 2 km en 30 ans, avec une vitesse qui a atteint 170 m par an ces dernières années. A long terme les berges du parc d’Azagny, du Bandaman et des lagunes pourraient disparaître », a-t-il indiqué.

Il n’a pas manqué de rappeler que le gouvernement ivoirien est disposé à œuvrer pour le bien-être des populations. « La Cote d’Ivoire est non seulement déterminé à lutter contre cette érosion, mais aussi elle a des pays amis avec lesquels nous travaillons », a-t-il rassuré

Pour sa part, le Ministre ASSAHORE Konan Jacques a salué tous les partenaires financiers pour leur appui et a présenté l’intérêt de ce projet pour Grand-Lahou et tout le littoral Ivoirien. « Cet ouvrage permettra de reconstituer la biodiversité et de reconstruire les mangroves, d’améliorer la gestion des risques naturels en intégrant le changement climatique qui affecte les communautés et les régions côtières », a-t-il souligné.

La cérémonie s’est déroulée en présence du Ministre Gouverneur du District Autonome des Lagunes, Monsieur Vincent Essoh Lohess, de la Directrice des opérations de la Banque Mondiale, Madame Marie-Chantal Uwanyilligira, ainsi que de Monsieur Rafael Soriano Ortiz et de Madame Caroll Van Eyll, respectivement Ambassadeur du Royaume d’Espagne et de Belgique en Côte d’Ivoire.

Financé par la banque mondiale et le royaume d’Espagne en Côte d’Ivoire, à hauteur de 30 milliards de francs CFA à travers le Programme de gestion des zones côtières d’Afrique de l’ouest (WACA), cet ouvrage permettra de ralentir la migration de l’embouchure et sera construite sur une durée de 11 mois par une entreprise Belge recrutée après un appel d’offre.

La construction proprement dite de ce cordon sableux, se fera à travers la fermeture de l’embouchure actuelle pour l’ouverture d’une embouchure nouvelle ainsi que la reconstitution du sable pour réduire le risque de submersion et de rupture de sorte à faciliter la navigabilité sur la lagune, la pèche de même que les activités socio-économiques telles que le tourisme.

Le 5 juin de chaque année est dédié à la célébration de la Journée Mondiale de l’Environnement et ce, depuis plus de quatre décennies, sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies, pour rappeler à la conscience des citoyens des différents Etats, l’importance de la protection de l’environnement pour le bien-être de leurs populations respectives.

La Journée Mondiale de l’Environnement, pour cette année 2024, a pour thème international « La restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse ». La célébration nationale, placée sous le thème « Préservons la Terre, notre seul héritage », vise à mettre en exergue la nécessité d’agir pour la terre afin qu’elle nous le rende en bien-être et en prospérité.

Il s’agit donc, pour les Gouvernements, les industriels, les collectivités, la société civile, les communautés et les citoyens, de se réunir pour explorer les possibilités existantes en termes d’actions et de technologies vertes pour restaurer et protéger les terres dégradées en vue d’améliorer la qualité de leurs services.

En effet, la terre et ses composantes sont essentielles à la vie et au maintien de la qualité de vie des populations. Citons-en quelques exemples :

  • Plus de 80% de l’alimentation des êtres humains sont assurés par des plantes. Trois cultures céréalières – riz, maïs et blé – représentent 60% de l’apport calorique ;
  • Près de 80% des habitants des zones rurales des pays en développement ont recours à la médecine traditionnelle à base de plantes ;

Les terres se dégradent de plus en plus en perdant leur potentiel biologique, productif et économique sous l’effet du réchauffement climatique et des activités humaines notamment l’agriculture, l’exploitation forestière, l’exploitation minière, pétrolière et gazière, etc.

Selon la FAO, 4 milliards d’hectares des terres émergées du globe, avec 319 millions d’hectares en Afrique, seraient menacés de désertification. Ce qui mettrait plus de 250 millions de personnes en situation de précarité.

La Côte d’Ivoire, pays agricole, n’échappe pas aux menaces de la désertification et de la dégradation des terres. En effet, le pays a basé son développement économique sur l'exploitation et l'utilisation de ses ressources naturelles renouvelables, notamment sa forêt. Celle-ci a fourni des terres et des conditions écologiques très favorables au développement agricole et particulièrement au binôme café-cacao.

Malheureusement, cette richesse que constitue la forêt est depuis quelques années, en voie de disparition car le couvert forestier a fortement régressé. En effet, la couverture forestière estimée à 16 millions d’hectares en 1960, est réduite à environ 3,401 millions d’hectares composés de 844 950 mille hectares de forêts classées fortement dégradées, 1,323 millions d’hectares d’aires protégées et environ 1,232 millions d’hectares de reliques de forêts dans le domaine rural.

La réduction de la déforestation et de la dégradation des sols ainsi que le renforcement des stocks de carbone dans les forêts, les zones arides, les pâturages et les terres cultivées sont nécessaires pour atténuer les effets des changements climatiques.

C’est donc à juste titre que les négociations menées lors de la quinzième Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification et la Sécheresse, la COP15, à Abidjan, tenue du 09 au 20 mai 2022, ont mis au cœur des discussions, le problème de la désertification, un phénomène mondial qui affecte la sécurité écologique de la planète, la stabilité socio-économique et le développement durable.

Notre survie sur la terre est menacée. Toutefois, si nous commençons maintenant, dès maintenant, à tous les niveaux, du local au mondial, la terre peut encore être conservée, restaurée et utilisée de manière durable. Ceci est également essentiel pour atteindre la plupart des autres objectifs mondiaux.

Ainsi, les actions de prévention doivent contribuer à diminuer l’exposition de la population en agissant de manière durable et à grande échelle sur les causes de la dégradation des terres. Chacun est concerné, au niveau individuel, professionnel ou collectif.

C’est pourquoi et à juste titre, nous saluons le Gouvernement avec à sa tête le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, aidé dans sa tâche par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Ministre des Sports et du Cadre de Vie, M. Robert Beugré MAMBE, qui mettent en œuvre «l’Initiative d’Abidjan», un programme dont les grands principes s’appliquent à tous les pays confrontés aux défis de la désertification et de la déforestation. Cette initiative s’articule, autour de quatre composantes. Il s’agit de la lutte contre la déforestation et l’engagement pour la restauration des forêts ; l’amélioration de la productivité agricole ; l’intégration des filières agricoles dans des chaines de valeurs mondiales plus durables ; et l’identification des chaînes de valeur du futur qui résisteront au changement climatique et qui seront respectueuses des sols. La mise en œuvre de ce programme permettra à la Côte d’Ivoire d’atteindre ses objectifs, en restaurant 20 % de son couvert forestier initial d’ici la fin de la décennie.

Ensemble, engageons-nous, dans un élan de solidarité, pour préserver notre planète. Je vous invite donc à une prise de conscience individuelle et collective pour ne pas mettre en péril la survie de notre propre espèce, l’espèce humaine.

Souvenons-nous qu’une vie vécue sans planter un arbre serait un énorme gâchis et une perte pour notre environnement.

Je souhaite à tous une bonne célébration de la journée mondiale de l’environnement. Adoptons, tous et chacun, un comportement éco-citoyen nous permettant de nous épanouir dans une nature pure, viable et propice à des actions de développement durable au profit des générations présentes et futures.

Je vous remercie.