Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Le Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE) fait de la mobilisation des financements un axe crucial dans la lutte contre le changement climatique en Côte d’Ivoire. Il a lancé, en mars dernier, les travaux de constitution d'un portefeuille national de projets intersectoriels et bancables qui seront présentés lors d’un évènement important, « la table ronde des Bailleurs » organisée en collaboration avec le Ministère du Budget et le Ministère du Plan.

L’objectif est clair : Offrir des opportunités de financements aux acteurs ivoiriens à travers cette tribune.

C’est pour faire l'état d’avancement relatif à la collecte desdits projets qu’a eu lieu une séance de travail avec les acteurs Gouvernementaux, le mardi 4 juin 2024, à la salle de conférence du MINEDDTE, sise à la Tour A, 1er étage.

Le Directeur de Cabinet, Parfait KOUADIO, a présidé cette rencontre d’échanges et d’informations.

Le Directeur de la Coopération Internationale et de la Mobilisation des Financements (DCIMF), Col. YAO Marcel, a indiqué qu'à ce jour, 182 projets ont été collectés, totalisant un financement potentiel de plus de 2000 milliards de FCFA.

« Les projets recueillis seront soumis au Ministère du Plan et du Développement pour s'assurer de leur alignement avec le Plan National de Développement (PND) et leur conformité aux standards des projets nationaux. Ce processus de validation est essentiel pour garantir la cohérence et l'efficacité des initiatives proposées », a-t-il affirmé.

Le processus de collecte de projets, en cours au Ministère de l'Environnement, s'achèvera le 14 juin 2024 permettant ainsi au comité scientifique de finaliser le portefeuille national qui sera présenté lors de la table ronde des bailleurs.

Ladite table ronde se tiendra en octobre prochain. Elle réunira des partenaires, des investisseurs et des bailleurs de fonds. Ce sera une opportunité pour améliorer le cadre de gouvernance climat, de lever les obstacles au financement du secteur privé et de mobiliser les fonds nécessaires à la réalisation des objectifs climatiques ambitieux du pays.

« L’organisation de l’atelier sur la question des changements climatiques par l’Union des Conseils Economiques, Sociaux et Insititutions similaires d’Afrique (UCESA) est la preuve de toute l’attention accordée à la formulation de politiques et stratégies globales de préservation des écosystèmes et de la biodiversité, ainsi que la sensibilisation des masses environnementales africaines sur les questions environnementales », a déclaré, ce vendredi 31 mai 2024, le Ministre Assahoré Konan Jacques au siège du CESEC à Abidjan – Plateau, lors de l’ouverture des travaux de l’UCESA.

Cette rencontre, qui se tiendra jusqu’au 3 juin prochain, vise à présenter des plaidoyers-pays pour une action climatique au bénéfice des citoyens. Il s’agit entre autres, d’influencer la gouvernance climatique afin qu’elle soit plus résiliente, durable et en adéquation avec les besoins des populations.

Au nom du Président de la République, M. Alassane Ouattara, le Ministre Assahoré s’est réjoui de la tenue de cette rencontre importante en terre ivoirienne, qui selon lui, est la résultante des efforts déployés pour renforcer la coopération avec les Institutions similaires, conformément aux exigences du Chef de l’État en la matière.

Il a encouragé les assemblées constitutives africaines à continuer de jouer un rôle crucial dans la recherche de solutions aux défis climatiques, tout en exprimant sa confiance dans le succès de l’atelier et des recommandations qui en découleront.

En sa qualité de Président du Conseil Economique, Social, Environnemental et Culturel (CESEC) de la Côte d’Ivoire, le Docteur Eugène Aka Aouelé, a salué le Gouvernement ivoirien pour sa contribution à l’organisation de cette grande rencontre d’échanges et de réflexion. Il a expliqué qu’à travers cet atelier, les Conseillers économiques et sociaux s’engagent à accompagner les gouvernements dans la mise en œuvre des politiques de lutte contre le changement climatique.

Divers acteurs, à travers l’organisation de rencontres et d’événements, sensibilisent toutes les couches socioprofessionnelles aux enjeux économiques, sociaux, sanitaires et alimentaires liés à la destruction de l’environnement. C’est à cet exercice que la 2e édition du forum de la Qualité, de la Sécurité et de la Santé au travail, de l'Hygiène et de l'Environnement (Africa QSHE), a ouvert ses portes le 22 mai 2024 à Cocody, Latrille Event, sous le thème : « Contribution du secteur privé et des organisations de la société civile à la mise en œuvre des stratégies nationales de lutte contre la dégradation des terres ».

Le 24 mai, dernière journée de cette grande rencontre, a été dédiée spécifiquement à l'environnement.

D’où la participation active du Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, à différents panels animés par le Professeur KOUADIO Georges, Conseiller Technique, le Général TONDOSSAMA Adama, Directeur Général de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR) et du Colonel N'da Kognan Degrâce, Directeur de la Protection de la Nature.

« Transition écologique face au défi de la lutte contre la pauvreté » est le panel sur lequel le Conseiller Technique est intervenu. Il a souligné l’urgence climatique à laquelle le monde fait face et appelé au changement de paradigme.

« Le changement climatique est la conséquence de nos modes de consommation et de production basés sur l’utilisation des énergies fossiles (pétrole, gaz, …) au quotidien pour satisfaire nos besoins. Il faut abandonner progressivement le combustible fossile au profit des énergies renouvelables. La transition écologique consiste à changer nos habitudes et à adopter des actions plus durables », a expliqué le Professeur KOUADIO Georges, qui représentait le Ministre Assahoré Konan Jacques.

Il a clos son intervention en appelant tous les secteurs d’activité à la mobilisation, afin de réussir le pari de la transition écologique.

Quant au Directeur de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), TONDOSSAMA Adama, il a satisfait la curiosité des participants à travers le panel intitulé « Dynamique forestière et pression urbaine dans le Parc National du Banco : quelle solution ? ».

Ce fut pour lui l’occasion de donner des précisions sur la forte pression urbaine exercée sur le Parc National du Banco, menaçant ainsi son intégrité territoriale.

Face à cette situation, il a indiqué que l’OIPR met en œuvre des stratégies de surveillance, d’aménagement, de valorisation et de sensibilisation, impliquant les populations riveraines et des partenaires techniques et financiers.

Le Colonel N'da Kognan Degrâce est intervenu sur le thème « comment reconstituer les zones forestières dégradées dans le domaine rural et renforcer la résilience aux effets du changement climatique ? »

Suite à ces panels animés par les représentants du MINEDDTE, le Commissaire Général de l'événement, Djibril Secong, par ailleurs Directeur Général de Qualitas Côte d'Ivoire, s’est félicité de la qualité et de la pertinence des interventions. « Comme perspective, ce forum envisage d'instaurer une stratégie de lutte contre le réchauffement climatique », a-t-il fait savoir.

Le forum Africa QSHE vise à créer un espace privilégié de rencontres, d'échanges et d'affaires entre professionnels, institutions publiques et privées dans les domaines QSHE. Il a aussi pour objectif de mettre à la disposition des opérateurs économiques nationaux et internationaux des informations fiables, pour leur permettre d'investir aisément dans ce secteur en Afrique.

Cette tribune a été l'occasion pour les participants d'assister à des panels, des sessions de networking, des ateliers de lutte contre la désertification, des visites écotouristiques et des expositions.

Une mission de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) conduite par Monsieur Ibrahim Traoré, Responsable du Domaine Développement des projets climat a rencontré les parties prenantes ivoiriennes dans le cadre du Mécanisme de financement de l’Adaptation aux Changements Climatiques au niveau local (LoCAL). La rencontre s’est déroulée à la salle de réunion du MINEDDTE, au Plateau, du jeudi 23 au vendredi 24 mai 2024, sous la présidence de l’Autorité Nationale Désignée du Fonds Vert pour le Climat et du Colonel YAO Marcel, Directeur de la Coopération Internationale et de la Mobilisation des Financements du Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE) en présence de la représentante du Fonds d'Equipement des Nations Unies (UNCDF), Mme Dalila Nerves et plusieurs parties prenantes.

Au titre des parties prenantes, étaient présentes : le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, le Ministère des Finances et du Budget, le Ministère de l’Economie, du Plan et du Développement, la Direction Générale de la Décentralisation et du Développement Local (DGDDL), l’Assemblée des Régions et Districts de Côte d’Ivoire (ARDCI), l’Union des Villes et Communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI) et de la Fédération Ivoirienne des Petites et Moyennes Entreprises (FIPME).

Selon le classement de "Notre Dame University Global Adaptation Initiative (ND-GAIN)", la Côte d'Ivoire (rang ND-GAIN : 142), le Burkina Faso (158), le Mali (170) et le Niger (176) ont un niveau de vulnérabilité très élevé aux changements climatiques. Ces pays font face également à une difficulté d’accès aux connaissances, aux capacités techniques et financières pour améliorer la résilience aux changements climatiques de leurs infrastructures.

Dans un tel contexte, La BOAD a formulé un Programme de financement de l’Adaptation aux Changements Climatiques au niveau local (LoCAL) en vue de son financement par le Fonds Vert pour le Climat (FVC) à hauteur de 36 milliards de FCFA pour les quatre pays. Le programme vise à promouvoir la résilience des communautés et des économies locales dans les quatre pays cibles (impact au niveau du fonds), en donnant aux gouvernements locaux et aux parties prenantes un accès amélioré au financement, aux connaissances et au savoir-faire pour l'adaptation.

Cette proposition de financement ayant été examinée par les Comités d’Investissement Climat (CIC 1 et 2) du FVC. Il est en phase d’être soumis au CIC 3 qui est la dernière étape avant sa programmation au Conseil d’Administration du Fonds. A la suite des observations formulées par le CIC 2 notamment sur le cadre institutionnel et le schéma d’investissement, la mission d’Abidjan a eu pour objectif de présenter les différentes modifications, collecter les informations afin d’obtenir la validation des parties prenantes concernées et la lettre d’endossement du programme.

Dans son adresse, le Colonel YAO Marcel a présenté les avancées notables du Ministère pour la mobilisation des financements. Il a annoncé la table ronde des bailleurs prévue dans le mois d’octobre avec pour ambition de faire de la Côte d’Ivoire un hub de la finance verte. A la suite des appels à projet, le Directeur a indiqué le recensement de 162 projets dont 106 projets matures (note conceptuelle rédigée). Toutes ces initiatives nécessitent des financements publics, privés, et des partenaires au développement.

Pour rappel, Le Mécanisme de Financement de l’Adaptation au niveau Local (LoCAL), conçu et géré par le Fonds d'équipement des Nations Unies (UNCDF), est un mécanisme standard reconnu à l'échelle internationale qui aide les autorités gouvernementales locales des pays en développement et des pays les moins avancés à accéder au financement climatique, au renforcement des capacités et au soutien technique dont elles ont besoin pour réagir et s’adapter au changement climatique.