Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ivoiriennes, ivoiriens,
Cher (e)s compatriotes,
Cher(e)s ami(e)s de la Côte d’Ivoire,
Mesdames et messieurs,

La Côte d’Ivoire à l’instar de la communauté internationale, célèbre le 22 mai de chaque année, la Journée Mondiale de la Diversité Biologique. La diversité du vivant ou des formes de vie, constituée progressivement au cours des âges, est l’une des caractéristiques phares de la terre, notre habitat.

En effet, la richesse et la diversité des écosystèmes génèrent des flux de biens et de services qui sont essentiels pour satisfaire les besoins de la population mondiale en nourriture, en eau, en énergie et en matière de santé et de moyens de subsistance stables, de régulation du climat. En Côte d’Ivoire, plus de 62 % de la population dépendent directement de ces services dans les zones rurales, tandis que la population urbaine et périurbaine améliore ses revenus et assure une partie de ses besoins en énergie, en médicaments et autres éléments essentiels grâce aux ressources tirées des écosystèmes.

Mes chers compatriotes,

A l’évidence, la biodiversité est vitale pour l’humanité. Pourtant, l’homme est en train de détruire la diversité biologique de notre planète Terre, confirmant les prédictions de SEM Lester B. Pearson, ancien Premier ministre du Canada que je cite : « Les menaces à la survie mondiale sont réelles, bien qu’elles soient quelquefois exagérées et exprimées dans un langage qui nous donnent la chair de poule. Les prophètes de malheur peuvent se tromper, mais il reste que l’homme peut maintenant détruire la planète par une érosion écologique ».

Le constat est sans appel !
Malgré l’entrée en vigueur en 1993 de la Convention sur la diversité biologique (CBD), ratifiée à ce jour par 196 États Parties dont la Côte d’Ivoire en 1994, la perte de la diversité biologique dans le monde s'est poursuivie principalement dans la destruction des habitats, la surexploitation, la pollution et l'introduction néfaste de plantes et d'animaux étrangers. Les efforts déployés depuis près de trois décennies, n’ont pu inverser la tendance à l’érosion des ressources biologiques, bien qu’un infléchissement important soit perceptible.
Le besoin de consolider les acquis, a travers un cadre international solide, a émergé en vue de faire face aux causes directes et sous-jacentes de la destruction de la biodiversité. Face donc à l’érosion de la biodiversité, la communauté internationale a
adopté à l’issue de la 15ème Conférence des Nations Unies sur la biodiversité, tenue à Montréal au Canada en décembre 2022, le Cadre Mondial de la Biodiversité appelé « Cadre de Kunming - Montréal pour la biodiversité » dont l’objectif est d’enrayer et d’inverser le déclin de la biodiversité, afin de contribuer à la “vision 2050 de vivre en harmonie avec la nature”.

La célébration de l’édition 2023 de la Journée Mondiale de la Biodiversité s’inscrit dans cette volonté politique renouvelée de
stimuler l'ambition, comme en témoigne le thème "De l'accord à l'action : reconstruire la biodiversité ".
Ce thème s'appuie sur les résultats de la COP 15 de la Biodiversité et invite les Parties à la Convention et toutes les parties prenantes, dès à présent, à lancer leurs actions de mise en œuvre du cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, pour la restauration des écosystèmes dégradés, la conservation et l’utilisation durable des ressources biologiques.

Ivoiriennes, ivoiriens,
L’une des principales cibles du Cadre mondial est l’engagement de conserver et de gérer 30% des terres et des mers d’ici 2030 à l’échelle mondiale. Cette cible de « 30×30 » est une demande principale de la société civile et des États favorables dont notre pays qui, pour ce faire, a souscrit à juste titre à la Coalition de la Haute Ambition pour la Nature et les Peuples.
Elle implique la restauration de 30% des écosystèmes dégradés d’ici 2030 mais également pour tous les pays du Sud notamment la Côte d’Ivoire, la mobilisation de financements annuels de 30 milliards de dollars US des pays dits « développés » vers les pays « en développement » d’ici 2030. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un objectif global de 200 milliards de dollars US de financements annuels, toutes sources confondues.

Enfin, ce cadre reconnait également les droits et le rôle des peuples autochtones qui représentent un maillon essentiel dans la préservation des ressources et invite les hommes et les femmes, les Gouvernements nationaux et locaux, les communautés locales, la société civile, le secteur privé, à s’approprier le cadre mondial et à le mettre en œuvre.

Cher(e)s ami(e)s de la Côte d’Ivoire,
Mesdames et messieurs,
Le monde a fait un grand pas en avant pour inverser la perte de la biodiversité. Il faut maintenant que les objectifs convenus à Montréal, soient atteints. Les États sont désormais invités à élaborer des plans d’action nationaux en faveur de la biodiversité, selon un processus similaire à celui de l’élaboration des plans climatiques dans le cadre de l’Accord de Paris. En vertu du cadre mondial pour la biodiversité, ces plans sont attendus d’ici la COP16, qui se tiendra en Turquie en 2024. Ils feront ainsi l’objet d’un examen, conçu comme un mécanisme visant à encourager des actions nationales de plus en plus fortes, comme celui de l’Accord de Paris. Notre pays se doit donc de jouer sa partition.
C’est pourquoi, les hommes et les femmes, les communautés locales, la société civile, le secteur privé, les collectivités territoriales, les ministères techniques, tous et toutes doivent traduire le cadre mondial de la biodiversité en actions. Il s’agit de:

  • intensifier la conservation à travers la consolidation du réseau d’aires protégées en y intégrant les aires marines à l’image de l’aire marine protégée de Grand-Béréby créée en décembre 2020 ; ­
  • infléchir la conversion des milieux naturels en espaces agricoles et urbanisés ;­
  • restaurer (nous sommes dans la décennie de la restauration) ;
  • lutter contre la production et la consommation non durables qui induisent la perte de la biodiversité  et transformer les secteurs productifs et les entreprises clés, afin de travailler avec la nature, au lieu de lui porter préjudice ;
    promouvoir les solutions basées sur la nature car la nature détient les réponses à bon nombre des défis les plus urgents du monde;
  • ­ renforcer la sensibilisation, l’information, la mobilisation des parties prenantes ;
  • ­ renforcer la synergie d’action entre les différents acteurs.

Mesdames et messieurs,
Tous ensemble nous pouvons réussir le pari d’inverser la tendance à l’érosion de la biodiversité. Chacun et chacune, à quelque niveau qu’il soit, est invité (e) individuellement ou collectivement à poser des actions en faveur de la préservation de la biodiversité dans nos habitudes quotidiennes. Cela est à notre portée.
Je vous remercie !

La 5e édition du Salon international de la transition écologique et des changements climatiques (JFAC) s’est ouverte le 12 mai 2023, à Abidjan sous le thème « Innovations écologiques et opportunités d’emplois verts pour la jeunesse ».

Selon le Comité d’organisation, la présente édition veut mettre l’accent sur la valorisation du secteur des emplois verts à l’endroit de la jeunesse, cela en vue d’être en phase avec la vision du Chef de l’État SEM Alassane OUATTARA qui a décrété « 2023, Année de la Jeunesse ».

S’exprimant lors de l’ouverture dudit salon, le Ministre Jean-Luc ASSI a indiqué que « la transition écologique et énergétique dans laquelle notre pays est fortement engagé ne sera possible que si toutes les parties prenantes, notamment la jeunesse sont bien informées, formées et surtout encadrées dans la mise en œuvre synergique des actions ».

Aussi, a-t-il rappelé avoir instruit ses équipes de recenser toutes les initiatives jeunes en matière d’écologie afin qu’une stratégie durable d’accompagnement soit élaborée et mise en œuvre très rapidement en lien avec les partenaires techniques de développement.

« La mise en œuvre d’un répertoire permettra de soutenir les initiatives innovantes et transformer l’obstacle des changements climatiques en opportunités d’emplois verts pour notre jeunesse », a rassuré le Ministre Jean-Luc ASSI.

A en croire les experts du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, il existerait de nombreuses opportunités dans les domaines de l’écologie tels que le recyclage, l’écotourisme, l’agroforesterie, le commerce et les services liés aux technologies vertes. 

Le Ministre Bouaké Fofana, de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, a représenté le Premier Patrick ACHI. Dans son intervention, il a salué l’engagement des partenaires techniques en faveur de la transition écologique et la lutte contre les changements climatiques en indiquant que cette édition s’inscrit parfaitement dans la vision du chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara. Il a terminé en invitant les jeunes à s’approprier les emplois et opportunités qui sont du domaine de l’environnement et du développement durable.

La contribution de ces emplois à la transformation et la durabilité des économies, des entreprises et du marché du travail semble peu connue en Afrique et en Côte d’Ivoire en particulier. C’est donc pour plus de partages des actions de sensibilisation engagées par le Ministère de l’environnement, à travers les JFAC que les villes de Touba et de Korhogo vivront aussi, l’expérience et les acquis de la transition écologique les 10 et 17 juin 2023.

Plusieurs Startups venues de différentes villes du pays et actives sur les questions de transition écologique ont reçu des distinctions pour leur engagement vert.

Par ailleurs, il faut noter que les JFAC, ce sont aussi des formations et panels, la distribution de foyers améliorés à divers ménages à Korhogo et Touba.

Une quarantaine de participants ont pris part activement à l’atelier de formation à l’utilisation du système national de Mesure, de Notification et de Vérification (MNV ou MRV en anglais) pour l’adaptation aux changements climatiques. La rencontre s’est déroulée à Grand-Bassam du 26 au 28 avril 2023, sous la présidence du Coordonnateur du Programme National Changements Climatiques (PNCC), M Mohamed SANOGO, représentant le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, avec la présence du Coordonnateur du Projet de renforcement de l’intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans la planification du développement en Côte d’Ivoire (NAP-GCF), M Jean Douglas ANAMAN, le Directeur de la Lutte contre les Changements Climatiques (DLCC), Dr ASSAMOI

Cette activité est une initiative du PNCC, entité du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD) en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dans le cadre de la mise en œuvre du « Projet de renforcement de l’intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans la planification du développement en Côte d’Ivoire (NAP-GCF) » financé par le Fonds Vert pour le Climat (FVC).                                                                    

Au bout des trois jours de formation, les acteurs nationaux impliqués ont été instruits sur l’utilisation de la plateforme web pour une prise en main adéquate des MNV notamment sur la mise en place des systèmes MRV en Côte d’Ivoire,  la présentation des indicateurs du MRV, la présentation des Mémorandum d’entente (MoU) qui vont faciliter la collecte de données pour alimenter les indicateurs.

La plateforme est constituée des rubriques telles que : l’information climatique, les risques et vulnérabilités et les secteurs vulnérables.

Au cours de la cérémonie d’ouverture, le Coordonnateur du Projet NAP-GCF, M. Jean Douglas ANAMAN a rappelé quelques appuis du PNUD sur les différentes initiatives déjà achevées et en cours d’exécution. Puis, il a montré l’importance de l’intégration du système MNV.  

« L’un des objectifs spécifiques de ce système est la mise en place d’une méthode normalisée pour suivre les projets d’adaptation et mesurer leurs progrès, établir une méthode opérationnelle de mesure en définissant des indicateurs comparables pour évaluer les progrès et établir un inventaire mesurable, communicable et vérifiable à travers un Système National de Mesure, de Notification et de Vérification (MNV ou MRV en Anglais). Cela a nécessité le développement d’une la plate-forme WEB (portail internet)  pour l’adaptation », a-t-il précisé.

Pour sa part, le représentant du Ministre en charge de l’Environnement, M. Mohamed SANOGO, a exprimé sa gratitude au PNUD pour la richesse de la collaboration ainsi qu’aux acteurs présents. Il a poursuivi en indiquant que la mise en place  du système MRV en Côte d’Ivoire va permettre au pays d’honorer ses engagements internationaux dans la lutte contre les changements climatiques.

«  Ce nouveau cadre éclairera l’inventaire mondial, qui sera utilisé pour évaluer les progrès par rapport aux objectifs visant à limiter le réchauffement à 2ºC ou au niveau plus ambitieux de 1,5ºC, et la situation des efforts d’adaptation. Ainsi la Côte d’Ivoire ayant ratifié l’Accord de Paris sur le climat en 2016, œuvre à se conformer à garantir l’intégrité environnementale du régime national des effets néfastes des changements climatiques en améliorant la crédibilité, la cohérence des actions d’adaptation en son article 7 et en assurant l’implémentation effective des actions ainsi que de leurs résultats. », a-t-il expliqué.

Pour rappel, la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) a introduit le système Mesure, Notification et Vérification (MNV ou MRV en anglais) lors de la Conférence des Parties (COP 13) à Bali. L’Accord de Paris (Articles 13 et 14) le réaffirme et mentionne un nouveau cadre de transparence « le cadre Mesure, Reportage et Vérification (MNV).

Un système MNV pour l’adaptation est structuré selon  les étapes et les procédures suivantes :

Mesurer ou surveiller (M) les données et les informations sur les actions d'adaptation et le soutien. Cela peut impliquer la mesure physique ou socio-économique directe, le calcul des changements pertinents pour le développement durable, et l’identification, la collecte et l’analyse d'informations sur le soutien reçu et nécessaire pour l’action climatique.

Notifier (N) ou Rapporter (R) en compilant ces informations afin de les rendre accessibles à un éventail d'utilisateurs et de faciliter la divulgation des informations au public. Il comprend également la soumission des informations mesurées à la CCNUCC, au grand public, aux PTFs, etc.

Vérifier (V) en soumettant périodiquement les informations rapportées à une forme quelconque d'examen ou d'analyse. La vérification contribue à garantir l'exactitude et la conformité avec les procédures établies et peut fournir un retour d'information significatif pour des améliorations futures.

La salle de conférence du Cabinet du Ministère de la Femme de la Famille et de l’Enfant (MFFE), sise à Abidjan, a accueilli le mercredi 31 mai 2023, la deuxième réunion, au titre de l’année 2023, de la Plateforme Nationale Genre et Changements Climatiques (PNGCC).

Présidant la cérémonie d’ouverture, M. Sylvanus GORE, Conseiller Technique représentant Madame NASSENEBA TOURE, Ministre de la Femme de la Famille et de l’Enfant (MFFE), a remercié et félicité tous les participants pour leur contribution dans le cadre de la prise en compte du genre dans les projets climatiques.

Selon lui, le processus d’intégration du genre dans les politiques publiques a impliqué les acteurs ministériels au niveau national.

« Il est bien de noter l’engagement politique de haut niveau sur les questions du Genre et du Changement Climatique marqué par la signature du MoU (Mémorendom of Unterstandy) entre la Ministre NASSENEBA TOURE et le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, le 21 octobre 2021, en sus, les documents de la politique climat intègrent les questions genre ». a-t-il affirmé.

Plusieurs échanges ont meublé cette séance de travail qui a permis de faire ressortir les missions de la Plateforme Nationale Genre et Changements Climatiques (PNGCC). Ce sont entre autres : fournir toutes les orientations techniques en matière de Changement Climatique, renforcer les capacités des acteurs, communiquer, mobiliser les ressources et développer les partenariats, faire le suivi et l’évaluation des activités.

Rappelons que la Plateforme Nationale Genre et Changements Climatiques (PNGCC) a été créée en juillet 2020 pour engager les acteurs(rices) nationaux(ales) en vue de développer des initiatives pour une meilleure intégration des questions de genre et climat dans les politiques et planifications sectorielles. C’est une initiative du Programme National Changements Climatiques (PNCC) du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD). Le but de cette plateforme est de créer une synergie de collaboration dans l’optique d’un transfert de compétences entre les acteurs(rices) engagé(e)s dans le climat et ceux travaillant sur le Genre.

Financé par l’appui de l’Institut International pour le Développement Durable (IIDD), cette activité a vu la présence de KOFFI ANNA, Responsable de la Cellule Genre et Inclusion Sociale (CGIS) du Programme National du Changement Climatique et Aurelie Ceinos, Conseillère en politiques, égalité des genres et inclusion sociale – Résilience à l’Institut International pour le Développement Durable (IIDD).