Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Nairobi, 30 Janvier 2023 - La Côte d'Ivoire accueillera la Journée mondiale de l'environnement 2023 le 5 juin avec pour thème « les solutions à la pollution plastique », ont annoncé aujourd'hui le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et la Côte d'Ivoire.

Cette année marque le cinquantenaire de la Journée mondiale de l'environnement, après sa création par l'Assemblée générale des Nations unies en 1972. Au cours des cinq dernières décennies, cette journée est devenue l'une des plus grandes plateformes mondiales de sensibilisation à l'environnement. Des dizaines de millions de personnes participent en ligne et en personne à des activités, des événements et des actions dans le monde entier.

« Le fléau de la pollution plastique est une menace visible qui a des effets négatifs importants sur chaque communauté dans le monde », a déclaré Jean-Luc Assi, ministre ivoirien de l'Environnement et du Développement durable. « En tant qu'hôte de la Journée mondiale de l'environnement 2023, nous invitons tous les secteurs : les gouvernements, les entreprises et la société civile, à se réunir pour trouver et défendre des solutions. »

La Côte d'Ivoire a interdit l'utilisation des sacs en plastique depuis 2014, soutenant ainsi le passage à des emballages réutilisables. La plus grande ville du pays, Abidjan, est également devenue un pôle pour les start-ups qui cherchent à vaincre la pollution plastique.

Plus de 400 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année, la moitié est conçue pour être utilisée une seule fois et moins de 10 % du total sont recyclés. On estime que 19 à 23 millions de tonnes de plastique finissent dans les lacs, les fleuves et les océans.

Les microplastiques se retrouvent dans la nourriture, l'eau et l'air. On estime que chaque personne sur la planète consomme plus de 50 000 particules de plastique par an, et bien plus encore si l'on tient compte de l'inhalation des particules qui se trouvent dans l’air. Le plastique à usage unique jeté ou brûlé nuit à la santé humaine et à la biodiversité et pollue tous les écosystèmes, du sommet des montagnes au fond des océans.

En s’appuyant sur la science et les solutions disponibles pour s'attaquer au problème, les gouvernements, les entreprises et les autres parties prenantes doivent intensifier et accélérer les mesures pour faire face à cette crise. Cela souligne l'importance de cette Journée mondiale de l'environnement pour mobiliser une action transformatrice aux quatre coins du monde.

Cette année, la Journée mondiale de l'environnement sera soutenue par le gouvernement des Pays-Bas, qui fait partie des pays qui prennent des mesures ambitieuses tout au long du cycle de vie des plastiques. Il est signataire de l'engagement mondial en faveur de la nouvelle économie des plastiques et membre du partenariat mondial contre la pollution plastique et les déchets marins.

« La pollution plastique et ses effets néfastes sur la santé, l'économie et l'environnement ne peuvent être ignorés. Dans le même temps, elle ne peut pas non plus être résolue en utilisant de fausses solutions », a déclaré Vivianne Heijnen, ministre néerlandaise de l'Environnement. « Les Pays-Bas et la communauté européenne dans son ensemble sont pleinement engagés à réduire la production et la consommation de plastique à usage unique, qui peut et doit être remplacé par des alternatives durables et soutenables. »

Cette annonce donne suite à la résolution adoptée en 2022 à l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement visant à élaborer un instrument juridiquement contraignant sur la pollution plastique, y compris dans l'environnement marin, dont les négociations devraient s’achever d'ici à la fin 2024. La première réunion du Comité intergouvernemental de négociation (CIN-1) s'est tenue en Uruguay en décembre 2022 et la deuxième réunion devrait se tenir à Paris en mai 2023. L'instrument doit être fondé sur une approche globale qui porte sur l'ensemble du cycle de vie du plastique.

« Nous devons saisir toutes les opportunités et nous engager avec toutes les parties prenantes pour traiter le problème du plastique dans sa globalité », a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE. « La Côte d'Ivoire et les Pays-Bas font partie des pays qui relèvent ce défi et adoptent les avantages d'une économie circulaire du plastique ». La commémoration du cinquantenaire de la Journée mondiale de l'environnement est l'occasion pour tous les gouvernements, les entreprises, les groupes communautaires et les particuliers de se joindre à cet élan. »

Le mot-dièse ainsi que le slogan de la campagne de la Journée mondiale de l'environnement 2023 sera #CombattreLaPollutionPlastique.

 

NOTES AUX RÉDACTEURS

À propos de la Journée mondiale de l'environnement

La Journée mondiale de l'environnement est le principal moyen utilisé par les Nations unies pour encourager la sensibilisation et l'action en faveur de l'environnement dans le monde entier. Organisée chaque année depuis 1973, cette Journée est également devenue une plateforme essentielle pour promouvoir les progrès réalisés dans le cadre des aspects environnementaux des objectifs de développement durable. Sous la houlette du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), plus de 150 pays participent chaque année à la Journée. De grandes entreprises, des organisations non gouvernementales, des communautés, des gouvernements et des célébrités du monde entier adoptent la marque de la Journée mondiale de l'environnement pour défendre les causes environnementales.

À propos du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE)

Le PNUE est la principale autorité mondiale en matière d'environnement. L’organisation fait preuve de leadership et encourage les partenariats pour assurer la protection de l'environnement en étant source d’inspiration, en informant et en permettant aux nations et à l’humanité d'améliorer leur qualité de vie sans compromettre celle des générations futures.

« Il faut noter qu’au regard de ce qui est en train d’être fait, nous pouvons dire que nous sommes satisfaits du travail », a déclaré Monsieur Jean-Luc ASSI, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable qui est venu s’imprégner de l’état d’avancement des travaux de réhabilitation des 13 lacs de Yamoussoukro. C’était ce mardi 07 février 2023 en présence du Ministre Gouverneur du District Autonome de Yamoussoukro, Augustin Thiam et le Maire de la ville.

En poursuivant, il a fait savoir que sur une étendue d’environ 230 ha, ce sont près de 110 ha, soit cinq (05) lacs qui auraient été traités, et a insisté sur l’enjeu touristique et écologique pour le District de Yamoussoukro.

« Les lacs représentent quelque chose d’important en termes d’éco-tourisme pour Yamoussoukro, il est évident que si l’on verse des ordures au bord, cela se retrouve dans les lacs et forcément, il va avoir des nuisances olfactives. C’est ce que nous ne voulons pas, parce que nous voulons faire de Yamoussoukro, à travers ce projet de réhabilitation, un site touristique », a déclaré le ministre.

Il a déploré qu’à Attiégouakro, non loin de Yamoussoukro, le parc animalier créé par feu le président Houphouët-Boigny n’existe que de nom. Il est donc question pour le Ministre d’engager la restauration de la diversité biologique de ce parc animalier, qui serait un instrument touristique important pour la capitale politique.

« J'ai demandé à tous les bouviers qui sont à l’intérieur de ce parc de quitter cet espace, pour que nous prenions les dispositions nécessaires pour le remettre sur pied et cela va aussi contribuer à développer l’aspect touristique de Yamoussoukro », a-t-il indiqué.

Prenant part à cette importante visite, le Ministre Gouverneur du District Autonome de Yamoussoukro, Augustin Thiam, s’est félicité du travail abattu sur le site des lacs. « Nous sommes satisfaits car environ 50% du travail a été fait », a-t-il affirmé en rappelant qu’il s’agit maintenant d’impliquer les populations locales dans des actions d’éducation environnementale, voire d’éco-civisme sur la gestion des ordures ménagères. En effet, certains habitants n’hésitent pas à déverser dans ces lacs leurs ordures. Pour rendre durable les résultats acquis, « Nous allons mettre sur pied un programme d’assainissement de ces lacs », a assuré Monsieur Thiam.

La réhabilitation des lacs de Yamoussoukro s’inscrit dans un projet piloté par le Ministère de  l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD), à travers le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL), l'une de ses structures techniques et opérationnelles. Des études d’évaluation révèlent que lesdits lacs subissent un ensablement qui amenuise les ressources hydriques et enregistrent des niveaux élevés de pollution avec les lixiviats non traités provenant des décharges sauvages jouxtant les lacs, les affluents liquides et solides domestiques non traités, les rejets des laveurs de véhicules et des restaurants appelés maquis.

En plus de cette pollution organique, il existe une pollution chimique due aux micropolluants organiques et minéraux notamment les huiles minérales, provenant des activités des gares routières et garages à proximité des lacs.

Ces pollutions ont entrainé une eutrophisation et un « vieillissement accéléré » des plans d’eau avec une prolifération abondante de végétaux aquatiques envahissants, souligne le rapport de l’étude.

 

 

« Il faut restaurer le canal, il est en train d’être bouché. Il était à une largeur de 100 mètres, aujourd’hui avec le remblayage, nous devons être autour de 25 mètres. La solution c’est de faire en sorte que le canal soit restauré et donc, nous sommes venus voir comment trouver des solutions idoines pour régler définitivement ce problème », a déclaré lundi 6 février 2023, le Ministre de l’Environnement et du Développement durable, Jean-Luc Assi.

C’était à l’occasion d’une visite des points critiques, en termes de pollution du canal d’Anoumanbo. Une étude, à laquelle ont pris part les experts du CIAPOL (Centre Ivoirien Antipollution) révèle que les eaux usées drainées des communes de Koumassi et Marcory sont directement déversées dans le canal d’Anoumanbo. Cette situation a envasé le canal qui se retrouve rempli d’ordures ménagères, de carcasses de véhicules et de matériaux divers, d’eaux usées urbaines. Ces eaux sont stagnantes et dégagent de très mauvaises odeurs. Ces odeurs, transportées par le vent sur de longues distances, sont issues des émissions constantes de la putréfaction des déchets entassés dans le canal et aux alentours.

Pour mettre fin à ces nuisances olfactives, une entreprise spécialisée dans le domaine, a présenté son plan d’action lors de la visite du Ministre Jean-Luc ASSI. Il s’agit de la pulvérisation d’un neutralisant d’odeurs. La même approche a été utilisée pour neutraliser les odeurs de la baie de Cocody. L’efficacité d’une telle solution est, certes à saluer, mais elle demeure temporaire. C’est pourquoi Jean-Luc ASSI a suggéré des actions de lutte durable contre les nuisances olfactives qui sont émises.

« Nous envisageons donner au canal sa fonction écologique initiale qui est de permettre l'évacuation naturelle des eaux pluviales des communes de Marcory et de Koumassi vers la lagune Ebrié et faire des aménagements à travers des systèmes d’assainissement adaptés », a indiqué le Ministre.

Située dans la commune de Marcory, le canal d'Anoumanbo a été construit dans la période 1978 - 1984. Son but qui se trouve compromis aujourd’hui, était de permettre l'évacuation des eaux pluviales des communes de Marcory et de Koumassi vers la lagune Ebrié. Face aux nombreux points marécageux qui jonchaient Koumassi et Marcory, ce canal était la solution trouvée pour les assécher. Hélas, cette fonction mérite bien l’attention et l’implication de tous, pour que celle-ci soit réactivité.

Le 30 janvier 2023, le Ministre Jean-Luc ASSI a décliné les grands défis auxquels feront face son ministère pour l’année 2023. Selon le ministre Jean-Luc ASSI, il s’agira au niveau des réformes, de la poursuite de l’adoption du nouveau code de l’environnement et de ses décrets d’application, la poursuite de la mise en place d’un groupe d’expert national sur l’évolution du climat, la poursuite de la mise en place d’une structure pour la gestion intégrée du littoral, la mise en place du mécanisme REDD++.

En matière de changement climatique, il s’agira, a assuré le ministre, de poursuivre l’investissement pour la résilience des zones côtières ouest-africaines par le démarrage des travaux de construction du cordon sableux de Grand-Lahou, poursuivre l’investissement forestier, la réalisation du projet de promotion d’une cacao-culture sans déforestation, mettre en place les contributions déterminées au niveau national.

Il s’agira en matière de protection des ressources naturelles et de valorisation de la biodiversité, de poursuivre le projet de conservation de la diversité biologique du parc Taï-Grebo-Sapo, continuer la mise en œuvre du projet de gestion des paysages forestiers et la biodiversité en Côte d’Ivoire, poursuivre la gestion durable des parcs et réserves naturelles du pays.

La relance du projet de gestion des déchets d’équipement électrique et électronique, des pneus usagés et des véhicules en fin de vie et la promotion des start-ups sont les axes d’économie circulaire sur lesquels son département mettra l’accent, a insisté monsieur Jean-Luc ASSI.

Au niveau de la lutte contre la pollution, il a engagé ses collaborateurs à prendre les dispositions afin que la totalité des 13 lacs de Yamoussoukro soit restauré. « J’instruis donc les directions techniques, notamment la direction en charge de la planification de travailler en collaboration avec les directions opérationnelles pour traduire toutes ces perspectives en plan d’action opérationnelle », a-t-il déclaré.

Le directeur de cabinet du MINEDD, Parfait Kouadio, a auparavant transmis les vœux de nouvel an du personnel à la tutelle. Il a assuré que l’ensemble des agents et collaborateurs de ce ministère s’engagent à demeurer dans la dynamique du travail bien accompli.

« Soyez convaincus de notre engagement, de notre loyauté et de notre disponibilité sans faille. Nous n’épargnerons aucun effort et aucun sacrifice ne sera trop grand pour nous montrer dignes de votre confiance. Nous sommes prêts à livrer à vos côtés la bataille de la préservation de l’environnement et de la promotion du développement durable », a assuré M. parfait Kouadio.