

Le 3 novembre 2023, au pavillon de la Côte d'Ivoire à Dubaï, une délégation de haut niveau, comprenant le Vice-Président de la Côte d'Ivoire, des ministres et des partenaires techniques et financiers (PTF), s'est réunie pour participer à un important side event. Il s’agit de la présentation d’un projet novateur axé sur la lutte contre le changement climatique et l'amélioration des conditions de vie des populations à savoir, l'Abidjan Legacy Program.
Abou Bamba, Coordonnateur du Abidjan Legacy Program, a présenté avec enthousiasme , un programme ambitieux visant à restaurer les terres à grande échelle. Lancé par le gouvernement ivoirien en marge de la COP15, ce programme s'inscrit dans la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse. Il bénéficie du soutien technique et financier de partenaires tels que le PNUD, la FAO, le gouvernement allemand et suédois. L'initiative vise à promouvoir la durabilité environnementale des produits de base, tout en renforçant la résilience des communautés et en favorisant l'employabilité des jeunes dans le secteur de l'agriculture résiliente.
Le Vice-Président a souligné l'importance de ces initiatives dans la lutte contre le changement climatique et dans la réalisation des objectifs de développement durable de la Côte d'Ivoire. Aussi, a-t-il reçu officiellement le « rapport sur le climat et le développement de la Côte d’Ivoire », un document stratégique, né de la collaboration entre la banque mondiale et des experts ivoiriens et qui viendra renforcer l’aide à la prise de décision des trajectoires visées par le pays.
Les autorités ivoiriennes, présentes en nombre, ont exprimé leurs attentes élevées quant à l'impact de cette rencontre. Au-delà de la présentation du Legacy Program, l'objectif est de mobiliser des financements auprès des bailleurs pour concrétiser ces initiatives et renforcer les actions de lutte contre le changement climatique.
Les délégués et invités ont pu découvrir les détails du projet présenté, échanger avec les représentants du gouvernement et des partenaires, créant ainsi un espace dynamique d'innovation et d'opportunités.
Cette rencontre a ainsi ouvert une nouvelle page dans le livre des actions climatiques ivoiriennes, mettant en lumière la détermination du pays à être un acteur majeur dans la construction d'un avenir plus durable pour tous.
La COP 28 marque une étape clé dans le processus de mise en œuvre de l’Accord de Paris car, pour la première fois depuis son adoption lors de la COP-21 en 2015, elle va dresser le premier bilan mondial (Global Stocktake ou GST) de l’action climat collectif réalisée à ce jour (ambition, efforts, mesures concrètes,…) et dégager des pistes de solution et d’actions pour « rectifier le tir » afin de rendre la trajectoire d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et au-delà compatible avec les objectifs de +2°C et de +1,5°C.
A ce titre, le cadre de la phase politique du GST organise plusieurs évènements de haut niveau, notamment une table ronde à laquelle a pris part le ministre Jacques Assahoré KONAN, le 2 novembre 2023.
En Côte d’Ivoire, l'atténuation porte sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, à travers quatre secteurs émetteurs identifiés par le GIEC. L’on note l’énergie, les procédés industriels, l'agriculture, la foresterie, et les déchets.
C’est pourquoi, la stratégie bas-carbone, concrétisée par les Contributions Déterminées au niveau National (CDN), vise une réduction significative de 30,41% des émissions d'ici 2030, a-t-il affirmé.
Dans son intervention, le Ministre a indiqué que les mesures prises, au niveau national, comprennent le renforcement du cadre juridique et institutionnel, avec la création de lois spécifiques sur les changements climatiques et la réduction des risques de catastrophes. « En matière d’atténuation, la Côte d’Ivoire veut miser sur la mise en place de comités locaux intégrant les changements climatiques et la Réduction des Risques de Catastrophes (CC-RRC) », a expliqué le ministre.
En poursuivant, il a rappelé que le déploiement d'agendas 21 locaux dans les collectivités territoriales fait partie des axes stratégiques que le pays explorera. «Les agendas 21 locaux contribuent à intégrer les risques climatiques dans les plans de développement local », a-t-il dit avant de souligner que la mobilisation du secteur privé pour des partenariats public-privé, serait un atout majeur pour la résilience climatique des communautés vulnérables.
Au niveau international, le ministre est revenu sur la nécessité de respecter les engagements financiers pour lutter efficacement contre les changements climatiques. Ainsi, a-t-il appelé à opérationnaliser le fonds sur les pertes et dommages, tout en plaidant pour des mécanismes innovants de financement qui permettent de renforcer la résilience des communautés vulnérables.
Sur le plan régional, la mobilisation des fonds au niveau des structures sous-régionales est préconisée, alignée avec l'agenda 2063 de l'Union Africaine.
Le ministre proposé également le développement de programmes ciblés par la CEDEAO et a souhaité un "Plan Marshall Climat" pour l'Afrique.
Le Vice-Président a rejoint les rangs des chefs d'État et de Gouvernement présents à la conférence internationale sur le climat, apportant ainsi la voix et les préoccupations de la Côte d'Ivoire à cette tribune mondiale. Son implication témoigne de l'engagement continu du pays à jouer un rôle actif dans la construction d'un consensus mondial pour faire face aux défis climatiques.
Ce sommet, qui réunit des leaders mondiaux, le samedi 2 décembre 2023, à Dubaï, se penche sur plusieurs enjeux majeurs, parmi lesquels le sort des énergies fossiles, le financement de la lutte contre le changement climatique, l'adaptation aux conséquences du réchauffement et le respect des engagements de l'Accord de Paris.
Le Vice-Président ivoirien, portant la voix de la Côte d'Ivoire lors de la COP28 à Dubaï, a souligné l'urgence d'une action mondiale pour faire face aux défis climatiques. Monsieur Tiémoko Meyliet KONE a salué la concrétisation du Fonds pour les pertes et dommages en ouverture de la conférence, en souhaitant qu'il réponde aux attentes des nations les plus vulnérables.
« Nous devons mobiliser davantage de ressources pour l’adaptation des pays africains aux effets du réchauffement climatique et en faveur du financement de la transition énergétique du continent, tout en évitant d'accroître la dette des pays en développement », a-t-il souligné.
Dans sa déclaration, il a invité les pays développés à s’inscrire dans une démarche économique sobre en carbone et à mettre en œuvre leurs engagements financiers envers les nations en développement.
La Côte d'Ivoire, selon ses engagements dans l'Accord de Paris, a annoncé une augmentation de son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre à 30,41% d'ici 2030 et a accéléré sa transition énergétique avec l'objectif de 42% d'énergies renouvelables d'ici 2030.
Le Vice-Président a mis en avant plusieurs projets en cours, notamment la construction d'une centrale biomasse pour produire 46 mégawatts d'électricité et réduire les émissions de gaz carbonique de 4,5 millions de tonnes sur 25 ans. De plus, la Côte d'Ivoire se prépare à émettre des crédits carbone provenant de la forêt de Taï.
« La Côte d’Ivoire poursuit également la mise en œuvre du programme de reconstitution de son patrimoine forestier, et d’agriculture zéro carbone. Mieux, mon pays est aujourd’hui prêt à émettre des crédits carbone, résultant de la forêt de Taï, qui dispose d’une forte capacité de séquestration de carbone », a expliqué M. Tiémoko Meyliet KONE.
Il a appelée la conférence des Chefs d’État à faciliter l'accès aux ressources climatiques pour les pays en développement, et a plaidé en faveur d'une réforme urgente de la gouvernance financière climatique pour la rendre inclusive, équitable et représentative de toutes les parties prenantes.
Le Vice-Président a conclu sur l'importance de renouer avec les objectifs fixés à Paris en 2015 pour inverser la trajectoire actuelle du réchauffement planétaire.
Pour atteindre ces objectifs, l’accès aux ressources climatiques doit être facilité aux pays en développement, a-t-il fait savoir.