Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Chers Compatriotes,

Le 13 octobre de chaque année, le monde entier célèbre la Journée Internationale de Prévention des Catastrophes naturelles. Cette journée a pour but de promouvoir une culture mondiale du risque et de sensibiliser les communautés sur les mesures à prendre en vue de faire face aux catastrophes. L’objectif bien entendu étant de préserver les vies des populations, d’atténuer considérablement les dommages et dégâts causés aux biens ainsi qu’aux infrastructures socio-économiques.

Cette journée constitue également une occasion de mettre en avant les progrès accomplis conformément aux recommandations du Cadre d’Action de Sendai (2015-2030) et celles issues des rencontres de haut niveau, notamment les Plateformes Régionales et Mondiales. Elle permet par ailleurs, de fournir à tous les acteurs de la Réduction des Risques de Catastrophes (RRC), une plateforme de plaidoyer et de vulgarisation des bonnes pratiques enregistrées dans le secteur.

Pour cette année, la Journée internationale sera consacrée à l’objectif G du Cadre d’Action de Sendai : « améliorer nettement, d’ici à 2030, la disponibilité et l’accès des populations aux systèmes d’alerte précoce multi-aléas et aux informations et évaluations sur les risques de catastrophe ».

En effet, selon les statistiques, pendant les 15 dernières années, les catastrophes ont déclenché la plupart des déplacements internes. En 2021, sur plus de 40 millions de nouveaux déplacements, près de 31 millions de personnes à travers le monde ont été déplacées du fait des phénomènes climatiques et hydrométéorologiques extrêmes, tels que les inondations et les tempêtes.

Pour ce qui concerne les personnes touchées annuellement par les catastrophes, leur nombre est estimé aujourd’hui à environ 250 millions alors que le développement de systèmes d’alerte précoce axés sur les populations et la préparation aux catastrophes, peuvent favoriser une action rapide pour minimiser les conséquences néfastes des catastrophes.

Ainsi, dans le cadre du développement d’un système d’alerte précoce national, le Gouvernement encourage tous les acteurs concernés à œuvrer de concert tout en prenant en compte les personnes vulnérables notamment, les enfants, les femmes, les personnes en situation de handicap et les personnes du troisième âge, selon les orientations du Cadre d’Action de Sendai 2015-2030.

Chers compatriotes,

Dans un tel contexte et en marge du processus inclusif dans lequel notre pays s’est inscrit cette année pour l’élaboration du rapport national à mi-parcours du Cadre de Sendai 2015-2030, la Côte d’Ivoire s’est également engagée à développer des systèmes d’alerte précoce qui pour l’heure, je vous le concède, se veulent sectoriels.

Concernant le Projet d’Assainissement et de Résilience Urbaine (PARU) et au titre du Programme National Changements Climatiques (PNCC) tous deux en cours de mise en œuvre, l’Etat de Côte d’Ivoire procède présentement au déploiement d’un système d’alerte précoce des risques d’inondation, des risques climatiques et des mesures de préparation aux situations d’urgence.

En effet, ce dispositif permettra, de renforcer les actions préventives pour la protection des populations et de leurs biens de subsistance, de faciliter la mise en place d’un processus de gestion de l’information et enfin, de renforcer les capacités des acteurs de la Réduction des Risques de Catastrophes.

Je vous remercie.

Plusieurs scientifiques issus des Ministères et du monde universitaire se sont planchés sur le Décret de création du Groupe des Experts National sur l’Evolution du Climat (GENEC) de la Côte d’Ivoire.  L’atelier s’est déroulé à Grand-Bassam du 10 au 11 Octobre 2022 à l’initiative du Programme National Changements Climatiques (PNCC) en collaboration avec la Société d’Exploitation et de Développement Aéroportuaire, Aéronautique et Météorologique (SODEXAM). Il avait  pour objectif général de valider les textes de la mise en place du GENEC avec les parties prenantes.

La mise en place de ce groupement scientifique est à l’image du Groupe des experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) créée en 1988 par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) afin d’évaluer les activités scientifiques consacrées aux changements climatiques.

Le GENEC vient en réponse à l’inexistence nationale d’une corporation de scientifiques dédiés à la lutte contre les changements climatiques comme l’indique Prof OCHOU Delfin prononçant le message du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable.

« Aujourd’hui notre pays ne dispose pas encore d’experts regroupés au sein d’une organisation scientifique capable d’évaluer, de façon régulière et consensuelle, les informations scientifiques, techniques et socio-économiques en rapport avec la question du changement climatique », a-t-il précisé.

Prof OCHOU a également relevé que le GENEC vient en appui dans la proposition de solutions idoines pour le développement durable.

« Le GENEC permettra également une synergie d’actions indispensables dans la définition de politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la résilience aux effets des changements climatiques, pour parvenir à l’atteinte du développement durable. La nécessité de faire face à ces défis, implique la création d’un GIEC national afin de porter un jugement scientifique pertinent et de mieux encadrer les différentes actions. », a-t-il poursuivi.

La SODEXAM exerce la fonction de Point Focal du GIEC pour l’État de Côte d’Ivoire. Présent à la rencontre, le Point Focal, Dr DJE Kouakou a mis en valeur le génie et les compétences dont disposent les chercheurs ivoiriens. Tout en exhortant les experts à s’engager à produire des résultats concrets, il a invité les autorités étatiques à faire confiance aux scientifiques ivoiriens.

Au cours de l’atelier, les participants ont apporté des amendements au texte de Loi proposé par la consultante Dr BAYEBA.

Auparavant il s’est tenu un atelier de validation du rapport final de l’étude de faisabilité le 27 juillet 2021.

La mise en place du GENEC fait partie des initiatives du projet « Amélioration du système de transparence pour une action climatique renforcée en Côte d’Ivoire (CBIT-FEM).»

Financé par le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM), le projet compte lever les barrières et établir des arrangements institutionnels forts et efficaces pour la mise en place d'un cadre de transparence sur les changements climatiques en Côte d'Ivoire, capable de soutenir la mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et les prochaines Communications Nationales (CN) sur les changements climatiques.

Placée sous le thème « quelles stratégies pour des villes vertes en Côte d’Ivoire ?», la 4ème édition des Journées Africaines de l’Ecologie et des Changements Climatiques (JFAC 2022) qui se tient à Alépé et Bocanda, s’est voulue proche des communautés rurales et des collectivités. « Il s’agit de mieux les accompagner à s’inscrire dans une dynamique de transition écologique qui profitera au développement durable de leurs localités », nous rapporte les organisateurs.

Participant à cette 4ème édition des JFAC 2022, le Coordonnateur du projet Taï Grebo Sapo a animé un panel traitant de la contribution des Réserves Naturelles Volontaires (RNV) au développement durable et à la cohésion sociale dans les régions de la Côte d’Ivoire. C’était le vendredi 07 octobre 2022, à l’ouverture de ces journées à Alépé.

Selon monsieur N’Kpomé Amon Michel, Coordonnateur du projet Taï Grebo Sapo, son équipe et lui ont relevé constamment les défis portant sur la conservation de la diversité biologique, la sécurisation foncière, la connectivité entre les sites et la gouvernance forestière. « Pour atteindre ces buts recherchés, il a fallu mobiliser et sensibiliser les populations impactées par le projet, à l’effet de céder leurs parcelles, régler avec celles-ci, tous les arrangements possibles visant à améliorer leurs conditions de vie », a-t-il souligné lors de son intervention.

Après un processus préparatoire de deux ans, le Gouvernement ivoirien a décidé, en avril 2019, de créer un corridor écologique le long de la rivière Saro (4 km de long et 450 m de large), sous forme de Réserve naturelle volontaire dans la commune de Taï, qui sera à terme géré par les communautés villageoises, a-t-il indiqué. En effet, une Réserve Naturelle Volontaire (RNV) : désigne un espace créée à l’initiative d’une collectivité territoriale, d’un établissement public ou d’une personne de droit privé, sur le terrain lui appartenant pour la préservation d’un écosystème.

Les avantages liés aux RNV sont multiples. Notamment, l’augmentation de la capacité de conservation de la biodiversité nationale, l’amélioration des conditions de résilience des activités atrophiques face aux aléas climatiques et autres catastrophes naturelles, le développement d’activités génératrices de revenus à travers le loisir, le tourisme.

Les 07 et 08 octobre 2022, l’équipe du projet Taï Grebo Sapo a été très active dans les actions de sensibilisation en direction des populations. Dans un stand dédié, elle a animé plusieurs focus groupes avec les populations, procédé à la distribution de plaquettes qui résument l’initiative du corridor écologique de Taï comme un modèle de développement basé sur la nature.

« Ces journées s’inscrivent dans la vision du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA qui tient compte des enjeux environnementaux », est l’une des phrases fortes du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, qui signale l’engagement de l’Etat de Côte d’Ivoire à repenser son modèle de développement. Monsieur Jean-Luc ASSI s’exprimait ainsi dans le cadre de la célébration des journées africaines de l’écologie et des changements climatiques, JFAC 2022, à Memni, un village de la région d’Alépé, ce samedi 08 octobre 2022.

Le ministre Jean-Luc ASSI a poursuivi en rappelant que le pays était particulièrement vulnérable aux impacts des changements climatiques. D’où sa volonté d’œuvrer pour un développement à faible émission de Gaz à Effet de Serre (GES) et résilient à ces changements. Pour atteindre un tel but, de nombreux défis restent à relever, parmi lesquels la sensibilisation, le renforcement des capacités sur les opportunités et modèles de développement durable, la dissémination de bonnes pratiques environnementales et la gestion des matrices.

« C’est dans ce contexte, que nous sommes réunis à Memni aujourd’hui, pour la 4e édition des JFAC sous le thème « Quelles stratégies pour le Développement des villes vertes en Côte d’Ivoire ? », a-t-il indiqué.

Abordé les thématiques de ville verte et de développement durable des collectivités territoriales n’est pas fortuit, a précisé le Ministre. Face à la forte dégradation de leurs ressources naturelles, il s’agit pour les JFACs de présenter aux collectivés, les opportunités de capter des revenus additionnels liés à la biodiversité, de créer de multiples emplois verts dans divers secteurs d’activités (déchets, tourisme, construction, agriculture, transport).

Rappelons que les JFACs ont permis de partager les technologies et les expériences entre les opérateurs économiques, les collectivités territoriales, la société civile et les populations. Aussi, un accent particulier a été mis sur rôle socio-économique de l’écologie pour nos systèmes économiques. Désormais, chacun est invité à adhérer et à vulgariser les solutions et alternatives écologiques.

« Je ne doute point de votre soutien et de votre accompagnement aux cotés des experts du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD) pour les questions liées à l’environnement et aux changements climatiques », a insisté monsieur Jean-Luc ASSI.

A Memni, tout comme à Alépé, la mobilisation a été extraordinaire et diversifiée. Les cadres et élus locaux, le corps préfectoral, la chefferie, les Partenaire techniques et financiers sont venus nombreux prendre part à ce partage d’expérience.

Par ailleurs, l’étape de ce village a vu la distribution de foyers écologiques à plusieurs femmes et un planting d’arbre.