Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

 

Le 5 octobre 2023 à Abidjan, lors d'une cérémonie officielle empreinte d’engagement, Monsieur Jean-Luc ASSI, Ministre de l'Environnement et du Développement Durable, a pris des mesures cruciales pour renforcer la protection de l'environnement et la santé des acteurs impliqués dans la gestion des déchets électriques et électroniques (DEEE) et des véhicules en fin de vie (VFV).

Cette initiative, organisée dans le cadre du projet de « Gestion rationnelle des POPS non intentionnels et des PBDE pour réduire leurs émissions du secteur des déchets industriels (uPOPCI) », a permis la remise d’Equipements de Protection Individuelle (EPI) et de matériels légers de démantèlement à ces acteurs déterminants. Le contexte de ladite cérémonie a mis en lumière un défi mondial majeur, à savoir, la lutte contre la pollution plastique et les Polluants Organiques Persistants (POP).

Dans son discours, le Ministre a rappelé l'engagement du gouvernement ivoirien à lutter contre le changement climatique, en accord avec les Objectifs de Développement Durables. La Journée mondiale de l'environnement de 2023, axée sur la lutte contre la pollution plastique, a renforcé cet engagement.

Ainsi, le projet uPOPCI, cofinancé par le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) et soutenu par l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), s'attaque aux problèmes spécifiques du brûlage à ciel ouvert des déchets et de la gestion des diphényles polybromés dans les matériaux plastiques issus des VFV et des DEEE, à fait savoir le Ministre

Il a également mis en évidence le danger des POP, des substances toxiques présentes dans certains plastiques, qui contaminent l'environnement et les ressources alimentaires. Pour contrer ces menaces, le Ministre a encouragé les acteurs du secteur des VFV et DEEE à utiliser les EPI pour leur protection. « Suite à la présentation du Professeur Gustave BEDI, Coordonnateur du projet uPOPCI, je vous invite à être les ambassadeurs du Ministère auprès de tous vos collègues, car vous connaissez les dangers auxquels vous êtes exposés, dans le cadre de votre métier. Alors, veuillez à ce que tout le monde puisse avoir ces équipements », a-t-il exhorté.

Monsieur Jean-Luc ASSI a exprimé sa gratitude envers le FEM et l'ONUDI pour leur soutien, soulignant que plus de 400 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année, dont une grande partie finit dans les océans, les rivières et les décharges. La pollution plastique est aujourd'hui l'une des menaces les plus graves pour la planète.

S'exprimant au nom des récipiendaires, Soro Mamadou à vivement saluer l’initiative et remercier tous acteurs étatiques, y compris les Partenaire techniques et financiers qui accompagnent le projet uPOPCI.

Le projet uPOPCI vise à gérer rationnellement, les  polluants organiques persistants non intentionnels (POPNI) et des diphényles éthers poly bromés (PBDE) émis par le secteur des déchets industriels. Il est mis en œuvre par le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, en collaboration avec le Fonds pour l’Environnement mondial (FEM) et l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI).

Les équipements distribués  aux 60 acteurs issus des casses de Koumassi, Yopougon, Abobo , Marcory, Adjamé sont estimés à plus d'un million de FCFA. La cérémonie de remise d'EPI a été l'occasion de souligner l'engagement du gouvernement ivoirien à lutter contre la pollution plastique et les POP, tout en garantissant un environnement sain et le bien-être des populations.

Une importante réunion des négociateurs d'Afrique de l'Ouest se tient actuellement à Abidjan, en Côte d'Ivoire, pour préparer la participation de la sous-région lors de la COP28. Cette initiative conjointe entre la Commission de la CEDEAO, l'UEMOA, le Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) et le projet West Africa Biodiversity and Low Development (WABiLED) financé par l’USAID, se déroule du 03 au 05 octobre 2023.

L'objectif principal de cette rencontre est de renforcer les compétences des experts des États membres de la CEDEAO et de l'UEMOA en préparation de la 28e session de la Conférence des Parties (COP28) sur les Changements Climatiques, qui se tiendra à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis, du 30 novembre au 12 décembre 2023.

Monsieur KODEHI Gnahoré, représentant le Ministre de l'Environnement et du Développement Durable, a rappelé que depuis l'adoption de l'Accord de Paris en 2015 lors de la COP21, d'énormes progrès ont été réalisés dans la lutte contre les changements climatiques. Cependant, il a également souligné que les dernières données scientifiques montrent que le changement climatique évolue plus rapidement et pousse les écosystèmes et les communautés à leurs limites.

Il a exhorté les négociateurs ouest-africains à tirer pleinement profit de cette formation pour acquérir les compétences essentielles nécessaires à la défense des intérêts de la région à la COP28. Il a mis en exergue l'importance cruciale de ces questions pour la survie des populations d'Afrique de l'Ouest.

L'atelier préparatoire régional offre une précieuse plateforme aux délégués de la région pour discuter et forger des positions solides sur des questions climatiques cruciales. Alors que les discussions se poursuivent et que les experts partagent leurs connaissances, l'engagement de l'Afrique de l'Ouest envers la lutte contre les changements climatiques reste indéfectible.

« Plusieurs questions, à savoir  l'atténuation, l’adaptation, le bilan mondial, l'article 6, le financement climatique, la transparence, les pertes et dommages seront au cœur des discussions, car ils touchent directement la région », a indiqué le Représentant Résident de L’UEMOA en Côte d’Ivoire, Gustave DIASSO.

En poursuivant sur ces questions, Moussa LEKO, Directeur de l’Environnement et Ressources naturelles à la Commission de la CEDEAO a expliqué que la mobilisation des financements et la mise en œuvre de l’article 6 de l’l’Accord de Paris représentaient des axes majeurs pour la lutte contre les changements climatiques dans la région.

Dans le contexte mondial actuel, cet événement revêt une importance particulière, et il est essentiel de suivre de près les développements qui en découleront.

La première édition du Hub Ouest-Africain sur les marchés carbones a été inaugurée le 26 septembre 2023, en Côte d'Ivoire sous le thème "Comment surmonter les barrières pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris ?".

L'événement majeur, qui se déroule jusqu’au 28 septembre, rassemble des acteurs de la finance climatique, du secteur privé et du public, de la société civile et des collectivités venus de la région et au-delà, pour discuter des enjeux cruciaux liés aux marchés carbones et à la finance climatique.

L'ouverture de cette conférence internationale a été marquée par le discours engagé du Ministre ivoirien en charge de l'Environnement et du Développement Durable qui a souligné les actions internes de lutte contre les changements climatiques et de changement de paradigmes économiques.

La Côte d'Ivoire, a-t-il rappelé, est résolument engagée dans la lutte contre les changements climatiques. Le pays a fixé des objectifs ambitieux en matière d'énergies renouvelables, de gestion durable des ressources naturelles et de protection de l'environnement. Il s'est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet (GES) de serre de manière significative d'ici 2030, témoignant ainsi de sa détermination à « concilier développement économique et préservation de la planète ».

Monsieur Jean-Luc ASSI a indiqué que l'Accord de Paris représente un jalon décisif pour la planète, rappelant l'importance cruciale de « mettre en œuvre les engagements pris par les pays signataires ».

En effet, l'Accord de Paris a établi un marché mondial du carbone (en vertu de l'article 6) dans lequel les pays (en développement) peuvent vendre des réductions d'émissions ou Crédits carbone certifiées. En pratique, cette idée devrait accroître les investissements verts dans les pays (en développement) et contribuer au développement durable.

Aussi, a-t-il appelé à une action collective, soulignant que « la transition vers une économie à faibles émissions de carbone nécessite la mobilisation de tous les acteurs ». Il a également réaffirmé son engagement en tant que Ministre de l'Environnement à soutenir cette initiative.

« Nous travaillerons sans relâche pour créer un environnement favorable à l'investissement et à l'innovation dans le domaine de la réduction des émissions de carbone », a-t-il fait savoir, tout en encourageant la collaboration entre le secteur privé et le secteur public.

L’organisation de ce hub s’inscrit dans le cadre des objectifs de l’Alliance ouest-africaine sur le marché carbone et le financement climatique, crée en 2016, lors de la COP22 à Marrakech. Il s’agit pour ladite Alliance de renforcer la participation de la sous-région à tous les mécanismes financiers verts et d’améliorer l’accès au financement climatique pour la mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National (CDN).

« L’Afrique de l’Ouest regorge de larges réserves de carbone tels que les forêts, les mangroves, les marais, les vastes étendues d’eau et les océans. Ce potentiel naturel de captation des gaz à effet de serre peut être échangé et commercialisé sous forme de crédits carbone, dans l’écosystème mondial du marché carbone et être considérer comme des actifs additionnels pour financer divers projets de développement durable », a expliqué Ousmane Fall Sarr, Coordonnateur de ladite Alliance.

Il a ajouté que renforcer les capacités des acteurs des secteurs publics et privés, promouvoir l'échange de connaissances et de bonnes pratiques et favoriser la coopération régionale sur la mobilisation de ressources issues des crédits carbones sont les principaux objectifs au centre de ce hub.

Plusieurs personnalités dont le Représentant du Conseil Economique, Social et Environnemental ( CESEC Côte d’Ivoire), la Représentante Résidente du PNUD en Côte d’Ivoire, la Ministre mauritanienne en Charge de l’Environnement, la Directrice de Cabinet du Ministre béninois de l’Economie et des Finances, le Coprésident du Partenariat des entreprises pour la mise en œuvre du marché carbone et le Représentant de l’Ambassade de la République Fédérale d’Allemagne en Côte d’Ivoire se sont succédés au pupitre pour saluer l’initiative de ce hub ouest-africain sur le marché carbone.

Cette conférence internationale met en lumière l'engagement déterminé de la région ouest-africaine dans la lutte contre les changements climatiques, tout en offrant une plateforme pour le partage de connaissances et d’opportunités visant à accroître les financements en faveur de l’action climatique et du développement durable.