Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Le Cap, en Afrique du Sud, a accueilli du 21 au 24 février 2024, le Sommet sur l'économie verte en Afrique (AGES24), rassemblant les acteurs majeurs de la transition écologique sur le continent. À la tête de la délégation ivoirienne, le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, ASSAHORE Konan Jacques, a partagé l'ambition de la Côte d'Ivoire en matière de croissance verte.

Dans son discours, il a souligné les défis sans précédent auxquels l'Afrique est confrontée en matière de changements climatiques, exacerbés par la pandémie de COVID-19. La Côte d'Ivoire, consciente de ces enjeux, s'est engagée à renforcer ses actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 30,41 % jusqu’en 20230 et à renforcer sa résilience face aux changements climatiques, de facto.

Le Ministre a indiqué l'ambition du pays de réduire ses émissions de manière inconditionnelle, tout en appelant à un soutien financier international approprié pour atteindre ces objectifs.

« La mise en œuvre des CDN jusqu'en 2030 est estimée à 22 milliards de dollars US, ce qui représente 17 % du PIB de 2030. Il y’a donc lieu de mobiliser des financements à grande échelle, tant du secteur public que privé, pour financer des projets climatiques innovants et durables », a-t-il déclaré.

Pour mobiliser ces financements, le gouvernement ivoirien a lancé des initiatives telles que les obligations souveraines durables et prévoit de renforcer le cadre de gestion des investissements climatiques. Il bénéficie également de l'assistance du Programme des Nations Unies pour le Développement dans la mise en place d'un cadre réglementaire dédié au marché carbone, a fait savoir le Ministre ivoirien de l’Environnement.

La transition vers une économie verte et résiliente nécessite des investissements massifs, tant du secteur public que privé. A cet effet, le pays envisage d'investir dans des secteurs clés tels que les énergies renouvelables, l'agriculture durable et les transports propres pour stimuler la croissance économique tout en réduisant les émissions.

Ensemble, a-t-il affirmé, nous pouvons construire un avenir plus durable et résilient pour les générations futures.

La Côte d'Ivoire est engagée pour la protection de l'environnement et du climat, comme en témoigne sa participation active à l'Accord de Paris et aux Objectifs de développement durable. Elle a également élaboré une Stratégie nationale de développement durable qui vise à intégrer les principes de l'économie verte dans tous les secteurs d'activité.

 

Le Directeur de Cabinet Adjoint, Monsieur Yéo Napari Élisée a présidé l’ouverture d’un atelier le mardi 20 février 2024, à l'IVOTEL d'Abidjan en présence de Luc FERRONI, représentant l'Union Européenne (UE).

Dans son intervention, il a salué l’organisation de cette session qui cible les secteurs déchets, agriculture, forêts, et affectation des terres. Il a exhorté les formateurs à mettre l'accent sur les méthodologies des inventaires des émissions de Gaz à Effets de Serre (GES) et la mise en place d'un système de suivi-évaluation des politiques et mesures d'adaptation.

Le renforcement de capacités fournira aux points focaux sectoriels une compréhension approfondie des éléments transversaux liés à la compilation d'un inventaire des émissions, des méthodologies du GIEC et des données au niveau sectoriel. Il permettra également de dresser un état des lieux des indicateurs d'adaptation développés par les différentes institutions dans le cadre du plan national d'adaptation (PNA).

Le Projet Transition Bas Carbone est financé par l'UE à hauteur de 5,9 millions d'euros. Mis en œuvre par Expertise France en collaboration avec le Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, il s'étend de 2023 à 2026.

Il a pour mission d'accompagner le Gouvernement ivoirien dans la mise en place d'un Système National de Mesure, Notification et Vérification

(MNV ou MRV en anglais), permettant au pays de respecter ses engagements internationaux dans la lutte contre les changements climatiques. Plus précisément, il vise à soutenir la coordination et la centralisation des mécanismes MNV, facilitant la consolidation des données nécessaires à la prise de décision.

Soulignons que l'Accord de Paris, dans ses articles 13 et 14, réaffirme ce système et mentionne qu’il est un nouveau cadre de transparence en matière d’engagements climatiques.

Le ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Jacques Assahoré Konan, a accordé une audience Mme Olivia HANTZ, Représentante et Directrice pays du Programme Alimentaire Mondial (PAM) en Côte d’Ivoire, le Jeudi 15 février 2024, à son Cabinet situé au Plateau. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la coopération entre le ministère et le PAM.

Le PAM, entité accréditée au Fonds Vert Climat, a récemment obtenu un financement de 10 millions de dollars pour un projet de résilience climatique des femmes dans la Région du PORO. Présentant ce projet au Ministre, Mme Olivia HANTZ a souligné qu'il visait à renforcer la résilience économique des femmes et des jeunes vulnérables aux impacts de la crise climatique.

«Cette contribution permettra au PAM de mettre en œuvre des interventions innovantes pour renforcer la capacité d'adaptation et améliorer la résilience des communautés agricoles dirigées par des femmes face aux défis posés par le changement climatique», a-t-elle déclaré.

Environ 70 000 femmes et jeunes vulnérables sont ciblés par ce projet, qui prévoit de leur fournir des pratiques d'adaptation climatique sensibles au genre ainsi que l'accès à des actifs productifs tels que des intrants agricoles améliorés et du matériel.

Le ministre Jacques Assahoré Konan s'est réjoui de cette collaboration et a exprimé la disponibilité de son département à accompagner la mise en œuvre du projet. Il a également sollicité l'appui technique du PAM dans le renforcement des capacités du MINEDDTE à concevoir des projets bancables en vue de leur financement par les bailleurs.

À noter que le MINEDDTE présidera le comité de pilotage du projet et assurera le suivi de sa réalisation. Le lancement est prévu pour le 27 février 2024 dans les locaux du PAM à Abidjan.

Note d'information à l'attention des sociétés de gestion des déchets ( huiles usagées et résidus d'hydrocarbures )