Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Restauration des terres : vers une reprise durable après la pandémie est le thème qui a réuni les Ministres en charge de l’Environnement des pays parties à la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification.

Prenant part à cette importante rencontre le mardi 10 mai 2022, le Ministre ivoirien en charge de l’Environnement s’est voulu rassurant sur les engagements de la Côte d’Ivoire axés sur une agriculture durable. « Dans le cadre de sa politique de lutte contre la désertification, la Côte d’Ivoire veut mettre fin à la déforestation causée dans l’agriculture », a affirmé le Ministre.

Il a poursuivi en citant dans sa déclaration, les piliers sur lesquels le pays mise pour atteindre cet ambitieux challenge qui sont entre autres : l’agriculture durable, l’agroforesterie et le reboisement intensif du couvert forestier ivoirien. Ainsi, on peut noter les grandes actions entreprises par la Côte d’Ivoire pour inverser la tendance ‘’ dégradation des forêts et des terres à travers l’agriculture’’. Le succès des opérations nationales dénommées 1jour = 1 million, 1jour = 5 millions et 1jour = 50 millions ont permis de planter, entre 2019 et 2021, 35000618 arbres sur tout le territoire.

La Côte d’Ivoire veut aller plus loin dans ses actions en faveur de la durabilité de son agriculture et la protection des services écosystémiques de ses sols. A cet effet, le Président de la République a procédé au lancement d’un vaste programme, qui vise à restaurer les terres et à augmenter leur productivité de manière exponentielle. Ce programme s’intitule ‘’ L’Initiative d’Abidjan’’. C’était lors du sommet des Chefs d’Etats, le lundi 09 mai 2022, tenu dans le cadre de la COP15 sur la Lutte contre le Désertification et la Sécheresse que la Côte d’Ivoire abritera à Abidjan du 09 au 20 mai 2022, sous le thème « Terres. Vie. Patrimoine : D’un monde précaire vers un avenir prospère »

Le Premier Ministre Patrick Achi, a présidé, le mardi 10 mai 2022 à Abidjan, une réunion interministérielle sur la Cop 15 co-organisée par la 76e Assemblée générale de l'ONU et la Côte d'Ivoire, en vue de situer les enjeux et trouver des solutions durables à la dégradation des sols et la sécheresse.

Pour Patrick Achi, face à ces défis, nous ne pouvons que mener ce combat ensemble parce qu'il y va de la prospérité de nos nations comme celle de nos enfants, parce qu'il y va de notre responsabilité collective face à notre terre commune.

''Par notre élan, par notre créativité, par la mobilisation des acteurs économiques, par la mobilisation puissante des ressources financières privées ou publiques, nous pouvons façonner un autre avenir pour les zones menacés par la désertification'', a-t-il dit devant les ministres et représentants des 197 pays membres.

Quant à la Côte d'Ivoire dont le couvert forestier est passé de 16 millions d'hectares à 3 millions d'hectares en 60 ans, a répété le Premier Ministre, elle est plus qu'un simple pays hôte, mais un pays témoin de ce processus environnemental et humain exigeant.

'' La Côte d'Ivoire veut être acteur de sa résolution, un pays moteur, moteur d'idées et moteur de solutions'', a déclaré le Chef du gouvernement ivoirien.

Comme contribution du pays, il est revenu sur ''L'initiative d'Abidjan'' proposée la veille par le Président Alassane Ouattara et adoptée par l'ensemble de ses pairs.

Il a soutenu que pour la gestion durable des terres, L'initiative d'Abidjan souhaite être une feuille de route à partager, adapter et renforcer par toutes les nations sœurs qui éprouvent les mêmes enjeux.

''Une restauration des terres est indispensable. Que ce mouvement commun naisse et s'amplifie pour un financement mondial de L'initiative car le temps nous est compté. Cherchons l'action'', a insisté Patrick Achi.

Il a traduit tout l'honneur de son pays d'accueillir cet événement historique grâce au leadership du Président Alassane Ouattara.

Face à la hauteur des défis auxquels nous faisons face, la restauration des terres comme de la forêt et la mise en place d’une agriculture écologiquement intensive, intelligente face au climat, dotée de systèmes de production résilients et 0 déforestation, constituent la seule solution stratégique pour préserver notre environnement et garantir la prospérité de nos pays comme celle de nos populations rurales, a conclu le Premier Ministre.

La Cop 15 qui a ouvert officiellement ses portes le lundi 09 mai 2022 par le Sommet des Chefs d'État et de gouvernement prend fin le 20 mai 2022 prochain.

 

 « Le renforcement des capacités est une excellente occasion d’optimisation des connaissances des agents des Douanes afin que ceux-ci jouent pleinement leur rôle qui est de protéger la population. Nous attendons de la part du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable qu’il mette à la disposition des Douanes la réglementation et les textes en lien avec l’importation, l’exportation et le contrôle des véhicules en fin de vie et les déchets d’équipements électriques et électroniques pour que nous prenons les mesures de leur application dans nos différents services », s’est exprimé le Colonel Dezaï Ferdinand, représentant le Directeur Général des Douanes ivoiriennes dans le cadre de l’atelier organisé par l’équipe du projet UPOP-CI le 10 mai 2022, dans un réceptif hôtelier de Cocody.

Selon le Professeur Gustave BEDI, Coordonnateur du projet, l’atelier de renforcement des capacités des Douaniers vise à faire de la prévention en formant ces acteurs sur les textes la Convention de Bâle, la maîtrise des procédures d’importation et d’exportation des déchets électroniques et électriques (DEEE) et les véhicules en fin de vie (VFV). Il a assuré que la mise en œuvre de ces mesures par les acteurs des Douanes permettra de réduire l’entrée de tout équipement et véhicules en fin de vie pouvant contenir des polluants organiques persistants (POP) sur le territoire.

« Les frontières sont la porte d’entrée des DEEE et des VFV. Alors les Douaniers devraient savoir les dangers que représentent les équipements et les VFV. Si le Douanier sait exactement qu’une télévision ou un ordinateur à écran cathodique, ainsi que les portières, les mousses de fauteuils, les batteries de VFV contiennent du POP, au moment du dédouanement, il aura le bon réflexe pour interdire l’entrée de ces marchandises », a expliqué le Coordonnateur du projet.

En poursuivant, il a affirmé qu’il existe un projet de loi sur les déchets industriels, quatre décrets et trois arrêtés d’accompagnement qui sont en cours de signature. Dès signature, ces textes seront mis à la disposition de la Douane pour mieux encadrer la lutte. Par ailleurs, cela permettra à toute personne qui veut œuvrer dans l’économie circulaire du secteur des DEEE et des VFV de savoir s’orienter, en termes d’obtention d’agrément, de conditions et de conformités de ses installations.

L’atelier a regroupé une quarantaine de douaniers, dont plusieurs cadres venus de divers services et régions de la Côte d’Ivoire. Les modules suivants étaient au centre de cette formation : introduction à la Conventions de Bâle, procédures importation et d’exportation, contribution des douanes à la lutte contre les mouvements transfrontières des déchets dangereux, directives de la Convention de Bâle sur les DEEE et sur les VFV.

Monsieur Parfait KOUADIO , Directeur de Cabinet, représentant le Ministre de l'Environnement et du Développement Durable a présidé l'ouverture. Madame Bakayoko Alimata Kone et Monsieur Tidiane BOYE respectivement du FEM et de l'ONUDI ont pris part à cette cérémonie.

Les POPs peuvent être produits de manière intentionnelle, industriellement (pesticides, produits pour usages industriels) et de manière non intentionnelle (durant la combustion à l’air libre ou l’incinération des déchets et durant la combustion de la biomasse (feux de forêts, feux domestiques) ; (durant certains processus industriels, comme la production de substances chimiques, de métaux, de textiles, de céramique ainsi que la production artisanale de briques).

La persistance et la toxicité des POP représentent une menace pour la santé et pour l’environnement à l’échelle planétaire. Des mesures sont donc prises afin de les éliminer au niveau de la Côte d’Ivoire. D’où l’approbation par le FEM, le 4 octobre 2019, du projet UPOPCI qui signifie « Gestion rationnelle des polluants organiques persistants (POP) non intentionnels et des diphényles éthers polybromés (PBDE) pour réduire leurs émissions du secteur des déchets industriels ». Il a pour objectif d’apporter des solutions spécifiques à l’émission des PBDE et des dioxines et furanes, composés chimiques toxiques issus des matériaux plastiques contenu dans les véhicules en fin de vie et le brûlage à ciel ouvert des déchets électroniques.

Le Secrétaire exécutif de la Convention, Ibrahim Thiaw, a affirmé ce lundi 9 mai 2022 à Abidjan, à l'occasion du sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement organisé dans le cadre de la COP 15, que la restauration des terres dégradées est réalisable à moindre coût.

Selon Ibrahim Thiaw, investir dans la réparation des terres dégradées est économiquement rentable, techniquement faisable, socialement souhaitable et écologiquement profitable. ''La dégradation des terres n'est pas une fatalité, la réparation est possible'', a estimé Ibrahim Thiaw.

À en croire le Secrétaire exécutif de la convention, chaque unité monétaire investie dans la restauration des terres peut générer jusqu’à 30 fois sa valeur. Au niveau mondial, jusqu’à 50 points de PIB pourraient ainsi être gagnés d’ici à 2050, a dit Ibrahim Thiaw. Il a invité l'ensemble des chefs d'Etat et de gouvernement à la mobilisation collective en prenant ''le virage maintenant. Et de manière décisive''.

La sécheresse érode l’économie et désagrège les sociétés. Elle n’est pas seulement un déficit pluviométrique. Elle porte un visage humain affectant les plus vulnérables, y compris les éleveurs, les petits producteurs, les femmes et les enfants.

Les études les plus récentes ont révélé qu’un habitant sur deux dans le monde est affecté par la perte de la productivité des terres. Jusqu’à 40% de la superficie du globe connaît une forme de dégradation des milieux terrestres. Et les risques économiques sont sévères : jusqu’à la moitié du PIB mondial pourrait être affecté.

Des études ont aussi démontré que les pertes de terres fertiles entraînent des conséquences sur la santé humaine. La perte des terres productives amplifie les migrations ; elle provoque pauvreté, troubles sociaux et insécurité.

Ibrahim Thiaw a salué la présence à cette Conférence, de Chefs d’Etat et de Gouvernement, qui saisissent toute la centralité des questions liée à la déforestation et la sécheresse.

La gestion des terres concerne autant l’agriculture que l’économie, la sécurité l’environnement, la diplomatie et l’administration territoriale, autant la forêt que la recherche scientifique, autant la société civile que les communes rurales.