Dans la mise en œuvre de la politique environnementale de la Côte d’Ivoire, le cabinet du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD) a abrité une séance de travail avec les opérateurs économiques de la filière de collecte, de valorisation et/ou de traitement des huiles usagées. C’était le jeudi 17 février 2022 au Cabinet du MINEDD sis au Plateau, Cité Administrative Tour D.
Cette rencontre fait suite aux échanges entamés depuis le 25 novembre 2021 entre le ministère et ces opérateurs économiques de ce secteur. Il s’agissait des modalités d’application du nouvel arrêté n°00236/MINEDD/DGE du 19 août 2021, pris par le Ministre et portant procédure de délivrance d’agrément pour la collecte, le stockage, la valorisation et/ou l’élimination des huiles usagées.
Ainsi, la composition du dossier de demande d’agrément (article 5) ; le principe du pollueur-payeur (article 15) ; le délai d’application du nouvel arrêté et la gestion des structures de collecte ont été les points abordés.
Ces échanges ont permis aux différents acteurs de lever les zones d’ombre quant à la compréhension et à l’application du présent arrêté. Monsieur Parfait Kouadio, Directeur de Cabinet a, au nom du ministre Jean-Luc ASSI, rassuré les parties prenantes de son entière disponibilité à toutes discussions susceptibles de faciliter et d’améliorer la gestion écologiquement rationnelle des huiles usagée. « Le ministre veut prendre en compte tous les acteurs intervenants dans le secteur et ne veut arracher le pain de la bouche de personne. Soyez-en rassurez ! » a-t-il déclaré.
A l’issue de cette rencontre, il convient de noter que la certification ISO dans la composition du dossier de demande d’agrément reste facultative pour les acteurs. D’un commun accord, le délai d’application du nouvel arrêté a été prorogé de deux (02) mois, à compter du 19 février 2022, date initiale d’entrée en vigueur du nouvel arrêté. Quant aux structures de collecte, elles seront répertoriées et mises à la disposition des acteurs du traitement des huiles usagées.
Rappelons que l’arrêté s’applique aux activités de collecte, de stockage et de traitement des huiles usagées issues de la vidange de véhicules et autres engins motorisés, des filtres à huiles usagées et des résidus d’hydrocarbures issus des réservoirs de stockage. Il vise à renforcer le cadre règlementaire et institutionnel de cette filière de sorte à mieux encadrer les activités dans le domaine et contribuer à la protection de l’environnement. Certains acteurs de ce secteur mettent la vie des populations en danger. Ces huiles usagées destinées au recyclage se retrouvent parfois dans les boulangeries, pâtisseries, etc, ou encore déversées dans la nature. Ce qui constitue un danger pour la santé de nos populations et de l’environnement.