Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

 « Le renforcement des capacités est une excellente occasion d’optimisation des connaissances des agents des Douanes afin que ceux-ci jouent pleinement leur rôle qui est de protéger la population. Nous attendons de la part du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable qu’il mette à la disposition des Douanes la réglementation et les textes en lien avec l’importation, l’exportation et le contrôle des véhicules en fin de vie et les déchets d’équipements électriques et électroniques pour que nous prenons les mesures de leur application dans nos différents services », s’est exprimé le Colonel Dezaï Ferdinand, représentant le Directeur Général des Douanes ivoiriennes dans le cadre de l’atelier organisé par l’équipe du projet UPOP-CI le 10 mai 2022, dans un réceptif hôtelier de Cocody.

Selon le Professeur Gustave BEDI, Coordonnateur du projet, l’atelier de renforcement des capacités des Douaniers vise à faire de la prévention en formant ces acteurs sur les textes la Convention de Bâle, la maîtrise des procédures d’importation et d’exportation des déchets électroniques et électriques (DEEE) et les véhicules en fin de vie (VFV). Il a assuré que la mise en œuvre de ces mesures par les acteurs des Douanes permettra de réduire l’entrée de tout équipement et véhicules en fin de vie pouvant contenir des polluants organiques persistants (POP) sur le territoire.

« Les frontières sont la porte d’entrée des DEEE et des VFV. Alors les Douaniers devraient savoir les dangers que représentent les équipements et les VFV. Si le Douanier sait exactement qu’une télévision ou un ordinateur à écran cathodique, ainsi que les portières, les mousses de fauteuils, les batteries de VFV contiennent du POP, au moment du dédouanement, il aura le bon réflexe pour interdire l’entrée de ces marchandises », a expliqué le Coordonnateur du projet.

En poursuivant, il a affirmé qu’il existe un projet de loi sur les déchets industriels, quatre décrets et trois arrêtés d’accompagnement qui sont en cours de signature. Dès signature, ces textes seront mis à la disposition de la Douane pour mieux encadrer la lutte. Par ailleurs, cela permettra à toute personne qui veut œuvrer dans l’économie circulaire du secteur des DEEE et des VFV de savoir s’orienter, en termes d’obtention d’agrément, de conditions et de conformités de ses installations.

L’atelier a regroupé une quarantaine de douaniers, dont plusieurs cadres venus de divers services et régions de la Côte d’Ivoire. Les modules suivants étaient au centre de cette formation : introduction à la Conventions de Bâle, procédures importation et d’exportation, contribution des douanes à la lutte contre les mouvements transfrontières des déchets dangereux, directives de la Convention de Bâle sur les DEEE et sur les VFV.

Monsieur Parfait KOUADIO , Directeur de Cabinet, représentant le Ministre de l'Environnement et du Développement Durable a présidé l'ouverture. Madame Bakayoko Alimata Kone et Monsieur Tidiane BOYE respectivement du FEM et de l'ONUDI ont pris part à cette cérémonie.

Les POPs peuvent être produits de manière intentionnelle, industriellement (pesticides, produits pour usages industriels) et de manière non intentionnelle (durant la combustion à l’air libre ou l’incinération des déchets et durant la combustion de la biomasse (feux de forêts, feux domestiques) ; (durant certains processus industriels, comme la production de substances chimiques, de métaux, de textiles, de céramique ainsi que la production artisanale de briques).

La persistance et la toxicité des POP représentent une menace pour la santé et pour l’environnement à l’échelle planétaire. Des mesures sont donc prises afin de les éliminer au niveau de la Côte d’Ivoire. D’où l’approbation par le FEM, le 4 octobre 2019, du projet UPOPCI qui signifie « Gestion rationnelle des polluants organiques persistants (POP) non intentionnels et des diphényles éthers polybromés (PBDE) pour réduire leurs émissions du secteur des déchets industriels ». Il a pour objectif d’apporter des solutions spécifiques à l’émission des PBDE et des dioxines et furanes, composés chimiques toxiques issus des matériaux plastiques contenu dans les véhicules en fin de vie et le brûlage à ciel ouvert des déchets électroniques.

Le Secrétaire exécutif de la Convention, Ibrahim Thiaw, a affirmé ce lundi 9 mai 2022 à Abidjan, à l'occasion du sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement organisé dans le cadre de la COP 15, que la restauration des terres dégradées est réalisable à moindre coût.

Selon Ibrahim Thiaw, investir dans la réparation des terres dégradées est économiquement rentable, techniquement faisable, socialement souhaitable et écologiquement profitable. ''La dégradation des terres n'est pas une fatalité, la réparation est possible'', a estimé Ibrahim Thiaw.

À en croire le Secrétaire exécutif de la convention, chaque unité monétaire investie dans la restauration des terres peut générer jusqu’à 30 fois sa valeur. Au niveau mondial, jusqu’à 50 points de PIB pourraient ainsi être gagnés d’ici à 2050, a dit Ibrahim Thiaw. Il a invité l'ensemble des chefs d'Etat et de gouvernement à la mobilisation collective en prenant ''le virage maintenant. Et de manière décisive''.

La sécheresse érode l’économie et désagrège les sociétés. Elle n’est pas seulement un déficit pluviométrique. Elle porte un visage humain affectant les plus vulnérables, y compris les éleveurs, les petits producteurs, les femmes et les enfants.

Les études les plus récentes ont révélé qu’un habitant sur deux dans le monde est affecté par la perte de la productivité des terres. Jusqu’à 40% de la superficie du globe connaît une forme de dégradation des milieux terrestres. Et les risques économiques sont sévères : jusqu’à la moitié du PIB mondial pourrait être affecté.

Des études ont aussi démontré que les pertes de terres fertiles entraînent des conséquences sur la santé humaine. La perte des terres productives amplifie les migrations ; elle provoque pauvreté, troubles sociaux et insécurité.

Ibrahim Thiaw a salué la présence à cette Conférence, de Chefs d’Etat et de Gouvernement, qui saisissent toute la centralité des questions liée à la déforestation et la sécheresse.

La gestion des terres concerne autant l’agriculture que l’économie, la sécurité l’environnement, la diplomatie et l’administration territoriale, autant la forêt que la recherche scientifique, autant la société civile que les communes rurales.

 

La Première dame de Côte d'Ivoire, Dominique Ouattara a fait un plaidoyer en faveur des femmes agricultrices, le lundi 9 mai 2022, à l'occasion du caucus des femmes dans le cadre de la COP 15.

La Première dame a invité l'ensemble de la communauté des bailleurs, les partenaires au développement, le secteur privé, ainsi que les pouvoirs publics à œuvrer en faveur de l'autonomisation des femmes agricultrices.

Pour Dominique Ouattara, cela ne peut être possible qu'à travers la sécurisation foncière et la création d'une banque pour les femmes rurales. Ce qui leur permettra d'avoir accès au crédit et ainsi développer leurs activités.

''Nos attentes sont importantes parce que nous devons coûte que coûte gagner ensemble le pari de l’autonomisation des femmes agricultrices à travers diverses mesures, dont la sécurisation foncière et la création d’une banque pour les femmes rurales'', a déclaré la Première dame ivoirienne.

Poursuivant, elle a fait noter que ''améliorer la vie des femmes, c’est améliorer la vie de toutes les nations''. L'épouse du Chef de l'Etat ivoirien en veut pour preuve une étude de la Banque Mondiale en 2017 qui révèle que les femmes sont l’épine dorsale de l’économie rurale, surtout dans les pays en développement. Elles représentent pratiquement la moitié des agriculteurs dans le monde. Cependant, en dépit du rôle et l’influence des femmes dans les économies des pays en développement, l’appui dont elles bénéficient est encore bien inférieur à celui des hommes.

Dominique Ouattara a dénoncé le fait que dans le domaine agricole, beaucoup de femmes sont souvent marginalisées ou même exclues des marchés à forte valeur ajoutée que ce soit pour l’intérieur ou l’exportation, parce qu’elles manquent de moyens de transport, de stockage adéquat, d’installations de transformation et manquent souvent d’informations.

Selon la Première dame, bien que les organisations de producteurs telles que les coopératives et les partenariats publics-privés fournissent de plus en plus de services aux producteurs, relativement peu de femmes en bénéficient en raison des coûts éventuels ou des contraintes sociales.

Dans le domaine du foncier, a expliqué Dominique Ouattara, les femmes se heurtent aux règles coutumières qui restreignent leurs droits à la propriété foncière malgré les avancées politiques enregistrées dans certains pays africains. Cet état de fait, a-t-elle poursuivi, les placent ainsi dans une position permanente de faiblesse et d’insécurité foncière qui les empêchent de s’investir pleinement et en toute quiétude dans les productions agricoles.

Au nombre des initiatives qui pourraient faire école, la Première dame est revenue sur le Fonds d'Appui aux Femmes de Côte d'Ivoire (FAFCI) qu'elle a mis en place en 2012 pour permettre aux femmes d’acquérir plus d’autonomie, pour améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs familles.

Le FAFCI est un fonds à taux d’intérêt réduit qui est octroyé sans exigence de garantie, aux femmes non éligibles aux prêts classiques et qui leur permet de financer leurs activités génératrices de revenus. Il est doté d’un capital de 25 milliards de F CFA et a permis à ce jour, à plus de 300.000 femmes ivoiriennes d’être financièrement autonomes, et de prendre en charge leurs familles, soit plus de 2 millions de personnes épargnées de la pauvreté.

Pour ce Caucus des femmes, Dominique Ouattara avait à ses côtés, la Première dame de la République Démocratique du Congo, Mme Denise Tchisekedi , Madame Tarja Halonen, ambassadeur des Nations Unies pour les terres et anciennement Présidente de la Finlande, Monsieur Abdulla Shahid, Président de la 76eme Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies et Amina Mohammed, Vice-Secrétaire Générale des United Nations.

 

Le Président de la République de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, a indiqué, le lundi 09 mai 2022 à Abidjan, que le Sommet des Chefs d'État tenu dans le cadre de la 15e Convention des parties sur la Désertification et la Sécheresse (COP 15) doit être celui de l'espoir et de la mobilisation collective des États et des partenaires au développement en faveur des initiatives de restauration des terres et de reconstitution du patrimoine forestier de nos pays.

Il s'exprimait à l'occasion de la cérémonie d'ouverture officielle de la COP 15, marquée par le Sommet des Chefs d'État, un sommet qui réunit une dizaine de Chefs d'État.

"Nos peuples fondent beaucoup d'espoir sur nous. Nous n'avons pas le droit de les décevoir. Agissons vite, agissons ensemble pour donner une nouvelle vie à nos terres", a-t-il insisté.

Pour Alassane Ouattara, face à la menace de la dégradation des sols et de la sécheresse, il est essentiel d'adopter des politiques qui soutiennent la résilience des populations, notamment les plus vulnérables.

Il est également essentiel, a-t-il déclaré, d'accélérer la mise en œuvre des décisions majeures de l'Accord de Paris sur le climat.

"A cet égard, je voudrais réitérer mon appel à l'égard des pays développés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, de tenir l'engagement de mobiliser 100 milliards de dollars par an afin d'aider les pays en développement à réussir leur adaptation aux changements climatiques et leur transition énergétique", a-t-il plaidé.

Alassane Ouattara a félicité le Fonds monétaire international (FMI) pour la mise en place du Fonds fiduciaire sur la durabilité en vue d'aider les pays vulnérables à faire face aux défis structurels qui présentent des risques macroéconomiques tels que les changements climatiques et les pandémies.

Sur cette base, le Président ivoirien a invité les pays donateurs, dans un élan de solidarité internationale, à contribuer financièrement, à ce fonds fiduciaire du FMI, ainsi qu'au Fonds Vert climat des Nations unies et au Fonds pour l'environnement mondial.

Le Chef de l'État a également salué le leadership de son homologue nigérian, Muhammadu Buhari, à la tête du projet "La Muraille verte" dont l'objectif est de restaurer 100 millions d'hectares de terres dégradées en Afrique sur une bande de 8 000 km au Sud du Sahara.

Tout en rappelant que le sommet se tient dans un contexte d'urgence climatique qui impacte durement nos politiques de gestion des terres et exacerbe le phénomène de sécheresse et à un moment où les économies sont fragilisées par les impacts de la COVID-19 et les effets de la crise russo-ukrainienne avec la hausse des prix des denrées alimentaires et de l'énergie, Alassane Ouattara a estimé qu'aujourd'hui, il faut aller plus loin et mobiliser de nouveaux partenaires. Notamment, les entreprises du secteur privé impliquées dans les chaînes de valeur des produits agricoles.

Selon les données disponibles, la dégradation des terres affecte 52% des terres agricoles, menaçant ainsi l'existence de 2,6 milliards de personnes qui dépendent de l'agriculture. La désertification et la Sécheresse causent la perte de 12 millions d'hectares chaque année, soit près de 23 hectares par minute. La dégradation des terres affecte directement 74% des personnes pauvres dans le monde.