Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Chers Compatriotes,

Chers Habitants de la Côte d'Ivoire,

Mesdames et Messieurs,

Prononcée

Ce 22 mai 2025, la Côte d'Ivoire, à l’instar de tous les pays, célèbre la Journée Internationale de la Biodiversité, autour du thème : « Harmonie avec la nature et le développement durable ».

Ce thème met en lumière les liens profonds entre la santé de notre planète, le bien-être humain et les Objectifs de développement durable. La biodiversité, en effet, est la base de la vie : elle nous fournit l’alimentation, l’eau, l’air pur, les médicaments, et régule les équilibres écologiques essentiels à notre survie.

Pourtant, cette biodiversité est aujourd'hui gravement menacée. Nos modes de vie non durables, la déforestation, la pollution, les changements climatiques et la surexploitation des ressources naturelles mettent en péril les écosystèmes et la survie de nombreuses espèces, y compris la nôtre.

Consciente de ces défis, la communauté internationale a adopté en décembre 2022, lors de la COP15, le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal, qui fixe des objectifs ambitieux à l’horizon 2030 et 2050, en vue de freiner et inverser la perte de biodiversité.

La Côte d'Ivoire s'inscrit pleinement dans cette dynamique. Le Gouvernement révise actuellement sa Stratégie nationale pour la biodiversité afin de l'aligner sur les objectifs de ce cadre mondial, avec une volonté ferme de préserver notre riche patrimoine naturel.

À cet effet, notre action portera notamment sur :

  • la protection et la restauration des forêts, zones humides, mangroves et autres écosystèmes ;
  • la promotion de pratiques agricoles durables et respectueuses de l'environnement ;
  • l’éducation environnementale à tous les niveaux pour cultiver une conscience écologique citoyenne ;
  • la valorisation des savoirs locaux et traditionnels dans la gestion de la biodiversité ;
  • la lutte contre la déforestation et la restauration des terres dégradées.

Ces efforts doivent être soutenus par tous. La préservation de la biodiversité ne saurait être l'affaire du seul Gouvernement. Elle exige la mobilisation des collectivités territoriales, des entreprises, des jeunes, des femmes, des communautés locales, des ONG, des chercheurs et de chaque citoyen.

Ensemble, nous avons la capacité de bâtir une Côte d'Ivoire durable, où le progrès humain va de pair avec le respect et la valorisation de la nature.

Ensemble, faisons de la biodiversité une priorité nationale !

Ensemble, vivons en harmonie avec notre patrimoine biologique !

Ensemble, faisons la paix avec la biodiversité pour un développement durable !

Je vous remercie.

Madame l'Ambassadeur de l'Union Européenne en Côte d'Ivoire ;

Madame la Directrice des Opérations de la Banque Mondiale ;

 Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions Financières, du Secteur Privé et des Partenaires Techniques et Financiers ;

 Invités Distingués ;

 Mesdames et Messieurs,

C'est avec un immense honneur et une profonde gratitude que je prends la parole aujourd'hui à cette Table Ronde consacrée à un enjeu majeur : l'impact des changements climatiques sur l'économie ivoirienne.

Le défi climatique n'est plus une hypothèse lointaine ; il est une réalité bien présente qui menace notre développement et les chiffres sont sans appel : nous risquons une perte potentielle de 13 % du PIB d'ici 2050 si nous ne réagissons pas rapidement ; nous courons le risque de faire basculer plus de 1,6 millions de personnes dans la pauvreté le même horizon ; et l'impact sur l'agriculture, qui représente 13,44 % de notre PIB et emploie 46 % de notre population active sera sévère. En effet, en 2023, nous avons enregistré des pertes de production de 22,8 % pour le cacao et 50,9 % pour le café en raison des conditions climatiques extrêmes ; par ailleurs, l'érosion côtière devrait s'accélérer, mettant en péril 60 % de notre littoral et menaçant nos infrastructures et les communautés vivantes le long des côtes ; notre pays a également connu une augmentation de 18,5 % des émissions de gaz à effet de serre entre 2010 et 2021, due notamment à la déforestation et à notre dépendance aux énergies fossiles ; enfin, les besoins de financement de nos Contributions Déterminées au niveau National (CDN) pour atteindre nos objectifs climatiques s'élèvent à 22 milliards USD alors que notre marge budgétaire reste limitée.

Face à ces défis, l'inaction n'est plus une option : nous devons agir avec urgence et détermination. Loin d'être un frein à notre croissance, la transition écologique représente une formidable opportunité pour bâtir une économie plus résiliente, plus compétitive et plus inclusive.

C'est dans cette optique que cette table ronde est organisée. Elle s'inscrit dans une série d'initiatives portées par mon Département Ministériel, en phase avec notre Plan Stratégique 2024-2026. Notre objectif est clair : impliquer activement le secteur privé et tous les acteurs du développement durable dans la lutte contre le changement climatique et la transformation de notre économie.

Grâce à l'étude menée par Bloomfield Investment et d'autres Partenaires au Développement dont la Banque Mondiale, nous disposons d'éléments factuels qui guideront nos discussions. Mais nous devons aller plus loin : cette rencontre doit aboutir à des propositions concrètes et applicables pour faire de l'action climatique un moteur de développement.

Mesdames et Messieurs,

La lutte contre les changements climatiques nécessite des actions décisives dans plusieurs domaines stratégiques : il faut nous intégrer systématiquement la dimension climatique dans nos stratégies économiques et financières pour faire de l'adaptation et de la résilience un levier de croissance ; il faut nous également accélérer la transition énergétique, en particulier notre dépendance aux énergies fossiles et en mettant sur les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique ; il faut nous aussi sécuriser notre agriculture, en développant des pratiques climato-intelligentes, en optimisant la gestion de l'eau et en renforçant le soutien aux producteurs ; nous devons également mobiliser des financements innovants, en créant un environnement propice aux investissements verts et en développant des instruments financiers adaptés ; enfin nous devons protéger nos infrastructures et nos zones côtières pour limiter les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles.

Mesdames et Messieurs, Chers participants à cette Table Ronde,

Sous l'impulsion de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République, et du Gouvernement, la Côte d'Ivoire a déjà amorcé des réformes ambitieuses pour concilier Développement Economique et Transition Ecologique.

Permettez-moi de dire, à titre d'exemple, qu'en octobre 2024, près de 90 initiatives d'adaptation avaient été mises en place dans des secteurs clés tels que l'agriculture, l'énergie et la foresterie. Il s'agit entre autres : des projets d'agroforesterie dans la Mé, le Nord-Est et le Sud-Ouest, avec des paiements aux agriculteurs pour services environnementaux (PSE) tels que la préservation de la biodiversité, la séquestration du carbone ou la protection des ressources en eau. Ces dispositifs encouragent la transition agroécologique et la performance environnementale des exploitations agricoles ; de la création d'Aires Marines Protégées (AMP) à Grand-Béréby pour préserver nos ressources halieutiques et notre biodiversité ; du Projet d'Investissement pour la Résilience des Zones Côtières en Afrique de l'Ouest (WACA ResIP) qui est une initiative soutenue par la Banque Mondiale, visant à renforcer la résilience des communautés et des infrastructures côtières face aux défis de l'érosion côtière notamment.

Le Projet est mis en œuvre dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, dont le Bénin, la Côte d'Ivoire, la Mauritanie, São Tomé-et-Principe, le Sénégal et le Togo ; du Programme Intégré de Développement et d'Adaptation au Changement Climatique dans le Bassin du Niger (PIDACC/BN) qui est une initiative régionale mise en place pour améliorer la résilience des écosystèmes et des populations face aux effets du changement climatique dans le bassin du fleuve Niger. Ce Projet vise essentiellement à renforcer la gestion durable des ressources naturelles, à lutter contre la dégradation des terres et à améliorer les conditions de vie des communautés locales.

Dans le domaine de l'atténuation, 180 initiatives majeures ont été mises en œuvre avec nos Partenaires Techniques et Financiers parmi lesquels : le Projet de Réduction des Émissions de gaz à effet de serre autour du Parc national de Taï (PRÉ).

Il s'agit d'une initiative visant à diminuer les émissions de GES liées à la déforestation et à la dégradation des forêts dans la région du parc national de Taï. Ce projet s'inscrit dans le cadre du mécanisme international REDD+ (Réduction des Émissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des forêts) qui encourage les Pays en développement à adopter des pratiques de gestion forestière durable ; la mise en service de la centrale photovoltaïque de Boundiali (37,5 MWc) en 2024 ; le projet de biométhanisation à Akouédo, permettant de réduire 25 000 tonnes d'équivalent CO₂ en valorisant les déchets ; la mise en place d'un système national de suivi de la forêt et d'alerte précoce contre la déforestation, notamment pour la filière cacao.

Mesdames et Messieurs,              

Malgré ces avancées, certes encourageantes, nous devons redoubler d'efforts et aller plus vite.

Les discussions d'aujourd'hui sont donc cruciales : elles doivent nous permettre d'identifier les leviers d'action prioritaires, de renforcer notre cadre stratégique et financier et d'impliquer davantage tous les acteurs, en particulier le secteur privé.

Nous avons une responsabilité historique. Les choix que nous ferons aujourd'hui détermineront l'avenir de notre pays et des générations futures.

Agissons ensemble, avec audace et engagement, pour faire de l'action climatique un moteur de prospérité pour la Côte d'Ivoire.

C'est sur cette forte attente que je vous souhaite des discussions fructueuses.

Je vous remercie pour votre aimable attention.

Monsieur le Directeur de Cabinet ;

Monsieur le Directeur de cabinet Adjoint ;

Monsieur le Chef de Cabinet ;

Messieurs les Conseillers Techniques ;

Messieurs les Directeurs Généraux ;

Messieurs les Directeurs Centraux ;

Mesdames et Messieurs.

C'est avec un grand enthousiasme que je m'adresse à vous aujourd'hui pour souligner l'importance cruciale de l'obtention de la certification ISO 9001 pour nos deux Institutions clés dans la protection de l'Environnement : l'Agence Nationale de l'Environnement et le Centre Ivoirien Anti-Pollution.

Dans un monde où les défis environnementaux sont de plus en plus pressants, il est impératif que nos Organismes Publics démontrent un engagement sans faille envers l'excellence et l'efficacité. La certification ISO 9001, reconnue internationalement, est un gage de qualité et de performance qui renforcera considérablement la crédibilité et l'impact de vos actions.

Pourquoi la certification ISO 9001 est-elle essentielle ?

  • Elle va favoriser une culture d'amélioration continue, permettant d'optimiser les processus, de réduire les erreurs et d'accroître l'efficacité de vos opérations.
  • Elle va garantir la transparence et la traçabilité de vos activités, renforçant la confiance des citoyens et des partenaires.
  • Elle va permettre une meilleure gestion des ressources, une réduction des coûts et une optimisation des délais, maximisant ainsi l'impact de vos actions sur le terrain.
  • Elle va vous conférer une reconnaissance internationale, facilitant la collaboration avec d'autres Organismes et Partenaires, et renforçant votre position en tant que leaders dans le domaine de l'environnement.

Pour l'Agence Nationale De l'Environnement :

  • l'ISO 9001 permettra de mettre en place des procédures claires et standardisées pour toutes les étapes de l'évaluation environnementale et sociale. Cela garantira une cohérence et une qualité constante des évaluations, quel que soit le projet concerné ;
  • elle renforcera la capacité de l'Agence à fournir des données et des informations fiables, essentielles pour la prise de décision en matière de protection de l'environnement.

Pour le Centre Ivoirien Anti-Pollution :

  • la certification ISO 9001 optimisera les procédures d'intervention en cas de pollution, assurant une réponse rapide et efficace aux situations d'urgence ;
  • elle garantira la qualité des analyses et des mesures effectuées par le centre, renforçant ainsi sa crédibilité et sa capacité à lutter contre la pollution.

J'encourage vivement les équipes de l'Agence Nationale de l'Environnement et du Centre Ivoirien Anti-Pollution à s'engager pleinement dans ce processus de certification. Votre engagement et votre détermination sont essentiels pour faire de cette initiative un succès.

J’attends du Cabinet chargé de la certification ISO 9001 qu’il soit un partenaire compétent, fiable et engagé, capable d'accompagner la structure publique vers l'excellence et la performance.

Ensemble, nous pouvons construire un avenir où l'environnement est protégé et préservé pour les générations futures.

Je vous remercie.

Ivoiriennes, Ivoiriens, Chers Compatriotes

Les problèmes environnementaux tels que le changement climatique, la destruction de la couche d'ozone, la désertification, la perte de la biodiversité, la déforestation, la pollution de l'air, de l'eau et du sol, les déchets dangereux et plastiques, la pollution des mers et des océans compromettent le développement durable et posent une réelle menace pour la sécurité, la santé et la productivité des humains, la survie des autres espèces vivantes, la sécurité alimentaire et les ressources en eau.

Ainsi, depuis les années 1960, les initiatives pour prendre des mesures contre les problèmes environnementaux ont progressivement commencé à figurer à l'ordre du jour des nations et à influencer la détermination des politiques environnementales au niveau international. La résolution des problèmes environnementaux nécessite la participation des secteurs public et privé, des organisations non gouvernementales et de la société civile, ainsi que des efforts nationaux. Elle requiert également une coopération internationale aux niveaux bilatéral, régional et multilatéral.

A cet effet, la Côte d’Ivoire, Etat partie à la Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone et au Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone depuis le 30 novembre 1992, à l’instar de tous les pays du monde entier, célèbre tous les ans et cela le 16 septembre, « la Journée Mondiale de la Protection de la Couche d’Ozone », proclamée par l’Assemblée Générale des Nations Unies dans sa résolution 49/114 adoptée le 19 décembre 1994.

Le thème retenu cette année est : le Protocole de Montréal : « Faire progresser l'action climatique ».

Ce thème met en évidence l'influence et l'impact positif du Protocole de Montréal sur la couche d'ozone et montre que le Protocole de Montréal est passé de la protection de la couche d'ozone à un puissant outil d'action climatique, qui contribue à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable.

Ce Protocole est un outil actif qui nous aide à réaliser notre vision du développement durable à l’échelle mondiale. En éliminant les substances appauvrissant la couche d'ozone et en permettant à cette couche de se reconstituer, ce Protocole protège des millions de personnes contre le cancer de la peau, les cataractes oculaires et préserve les écosystèmes.

Cependant, le travail et les bénéfices du Protocole de Montréal sont loin d'être achevés. Car de nombreuses substances appauvrissant la couche d'ozone sont également des gaz à effet de serre.

 Chers compatriotes

Après la ratification du Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone le 30 novembre 1992, notre pays a, comme tous les autres Etats du monde entier, suivi le mouvement d’ensemble pour la restauration et la protection de la couche d’ozone.

Sur le plan International, la Côte d’Ivoire a ratifié tous les Amendements au Protocole de Montréal y compris l’Amendement de Kigali.

Sur le plan national, Le Bureau National Ozone, sous l’autorité du Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, a conduit avec succès les activités d’élimination des substances qui appauvrissent la couche d’ozone (SAO).

Un Arrêté Interministériel portant règlementation des quotas d’importation des substances qui appauvrissent la couche d’ozone a été pris le 15 février 2023.

Les substances appelées communément fréons 11, 12, 502 et utilisées dans la production du froid, la fabrication de la mousse et les aérosols ont été éliminées depuis le 1er janvier 2010.

Ces résultats ont pu être atteints grâce à l’appui financier du Fonds Multilatéral de Montréal, à l’assistance de l’ONU-Environnement et l’ONUDI.

C’est grâce à l’assistance de ces deux agences et la signature de la Convention Cadre en décembre 2022, entre le Ministère de l’Enseignement Technique et le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, que le Bureau National Ozone a implanté deux autres Centres d’Excellence en Formation de Froid ; l’un au Lycée Technique et Professionnel de San-Pedro et l’autre au Lycée Technique Industriel de Bouaké.

Ce sont des Centres uniques de formation en Froid dans la sous-région, qui serviront au renforcement des capacités et la certification des acteurs du froid, comme celui déjà implanté dans la commune de Koumassi.

Le Gouvernement de la Côte d’Ivoire tient ici, par ma voix à remercier officiellement le Fonds Multilatéral, l’ONU-Environnement et l’ONUDI pour leurs appuis divers.

Chers Compatriotes,

Le Protocole de Montréal nous prouve que tout est possible lorsque nous œuvrons ensemble. Agissons donc dès maintenant pour empêcher les changements climatiques et protéger la planète dont nous dépendons tous et toutes.

Ensemble, le combat pour la survie de l’humanité toute entière sous le soleil aujourd’hui et demain.

Je vous remercie.

 

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