Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, M. Assahoré Konan Jacques a pris part à la clôture du deuxième Sommet Africain sur le Climat (ACS2), le mercredi 10 septembre 2025 dans la capitale éthiopienne. A cette occasion, les dirigeants africains se sont engagés à mobiliser 150 milliards de dollars pour financer la lutte contre les changements climatiques.
Pour le Ministre Assahoré, cette annonce représente un pas positif vers un changement de paradigme en matière de mobilisation de financement sur le continent. « L’Afrique entend désormais s’affirmer non pas en victime, mais en acteur majeur de solutions durables pour la planète », a-t-il fait savoir.
La Côte d’Ivoire a fait entendre sa voix lors de ce sommet où la question des financements verts occupait une place importante dans les débats. En effet, le Ministre Assahoré est intervenu dans différents panels, notamment celui organisé, le 10 septembre 2025, par le Global Green Growth Institute (GGGI) sous le thème du marché carbone. Le panel lui a permis de plaider pour des solutions innovantes et adaptées aux réalités africaines, et d’insister sur le rôle des institutions financières locales.
« Nous devons encourager la contribution des banques nationales et des banques centrales au financement de l’action climatique, notamment à travers la création de lignes de crédit vertes et l’application de taux d’intérêts évolutifs basés sur les impacts des projets », a-t-il proposé dans les échanges.
Selon lui, cette approche permettrait de renforcer l’autonomie financière du continent et de crédibiliser l’Afrique comme partenaire d’investissement, face à la montée en puissance des opportunités du marché carbone.
Rappelons que l’ACS2 a réuni des chefs d’État africains, des Ministres, des représentants de la société civile, des chercheurs et plusieurs partenaires internationaux autour du thème du financement d’un développement vert et résilient de l’Afrique. Les travaux ont abouti à l’adoption de la Déclaration d’Addis-Abeba, qui servira de feuille de route aux négociateurs africains lors de la prochaine Conférence des Parties (COP30), prévue en novembre à Belém, au Brésil.
Cette déclaration repose sur trois axes stratégiques qui sont « accélérer le développement des énergies renouvelables, créer une coalition des producteurs africains de minéraux stratégiques pour garantir une juste valorisation dans les chaînes mondiales, renforcer la protection du patrimoine naturel à travers des programmes ambitieux de reforestation et de restauration des écosystèmes ».
Par ailleurs, le Premier Ministre éthiopien, Abiy Ahmed en a profité pour annoncer la candidature de son pays pour l’organisation de la COP32 en 2027.