Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

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M YAO N’da Firmin, Directeur de l’Économie Bleue et de l’Environnement Côtier a présenté le « Programme Côte d’Ivoire Bleue », le 17 novembre 2025 à Belém. Il s’agit d’un plan national destiné à protéger les écosystèmes marins et côtiers tout en valorisant leur potentiel. L’annonce a suscité un vif intérêt parmi les partenaires techniques et financiers présents qui ont salué l’ambition et la solidité de la vision portée par le pays.

La Côte d’Ivoire, qui dispose d’un littoral de 566 km et d’une zone maritime riche de plus de 23 000 km², fait aujourd’hui face à une série de menaces parmi les plus critiques de la sous-région : disparition de 62 % de ses mangroves, érosion qui touche 60 % du littoral, pollution aiguë des zones côtières et de la lagune Ébrié, et pression grandissante sur les ressources halieutiques.

Dans un contexte où les communautés côtières sont parmi les plus vulnérables aux impacts du changement climatique, le gouvernement a choisi de répondre par un programme structuré, multisectoriel et fondé sur un leadership national assumé.

« Doté d’un budget global de 378 millions de dollars, le programme vise à protéger et restaurer les écosystèmes tout en bâtissant une économie bleue génératrice de revenus durables. Il s’inscrit pleinement dans les priorités nationales et les engagements internationaux, notamment les Objectifs de Développement Durable et le Plan d’Action de Nice pour la protection des océans », a déclaré M. Yao.

La présentation a mis en évidence une série d’objectifs concrets, mesurables et alignés sur les CDN 3.0 du pays. À l’horizon 2035, le gouvernement ambitionne de couvrir 85 % de la zone côtière par des actions intégrées d’économie bleue, de protéger 30 % des zones marines sensibles à travers un réseau renforcé d’Aires Marines Protégées, et de mettre en œuvre 60 % des plans de gestion des zones humides classées Ramsar. Cette vision inclut également une réduction de 40 % de la pression sur les stocks de poissons sauvages grâce à l’aquaculture durable, ainsi qu’une diversification des sources de revenus pour les populations côtières, dont au moins un quart devra provenir des activités de l’économie bleue.

Les impacts attendus sont majeurs. Le programme permettra de restaurer des milliers d’hectares d’écosystèmes, de former plus de mille acteurs communautaires, de créer au moins 3 000 emplois directs et indirects, de renforcer la sécurité alimentaire et de stimuler un véritable marché du carbone bleu, avec des revenus potentiels estimés à plus de 33 millions de dollars par an grâce aux crédits carbone certifiés.

 

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