Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable a tenu un atelier pour présenter les activités de conservation et restauration de la mangrove du département de Sassandra. C’était le mercredi 26 juillet 2023 dans un hôtel dudit département.

Organisé à travers le projet FOLAB qui s’intitule « Approches de durabilité et de mise à l`échelle pour la transformation de la gestion, la restauration et la conservation des paysages forestiers et la biodiversité en Côte d`Ivoire », l’atelier a mobilisé le corps préfectoral, les élus locaux, les Chefs coutumiers, les responsables de divers Organisations à base communautaires (mareyeuses, pêcheurs, vendeuses de poissons), des représentants issus d’ONG, des ministères et structures publiques.

En effet, cette rencontre visait à partager les conclusions d’une étude de faisabilité relative à la conservation, le reboisement et la restauration naturelle de la mangrove de Sassandra, réalisée au mois de juin2023, par l’Unité de gestion du Projet FOLAB.

A ce sujet, il faut noter que les résultats ont fait ressortir les causes ayant contribué à la dégradation des sites. Il s’agit des besoins des populations en bois de chauffe et bois énergie, de l’exploitation agricole in situ et de l’ensablement des sites.

Ce constat sur l’état des lieux de la mangrove est soutenu par les propos du Directeur de Cabinet, Parfait KOUADIO qui représentait le Ministre Jean-Luc ASSI pour la circonstance. « Dans les années 70, l’inventaire qui avait été fait, faisait état de 30 mille hectares de mangroves. L’étude récemment effectuée fait état de 2 mille hectares », a-t-il indiqué.

En ce qui concerne le département de Sassandra, les chiffres interpellent. En cette année 2023, il existerait seulement 1488 hectares de mangroves conservées, contre environ 2464 hectares qui existaient en 2015 et près de 3011 hectares en 2000. On peut déduire que ce département a perdu en deux décennies, la moitié de sa mangrove ( de 3011 hectares en 2000, il ne reste plus que 1488 hectares en 2023). Cette superficie restante est répartie entre les zones de Niani, Grogié, Koko Plage, Ile de Groudou, Niézéko, Niéga, Dagbégo, selon l’étude effectuée par le projet FOLAB.

Face à cette perte vertigineuse de la biodiversité et les conséquences qui impactent directement les populations, des activités de restauration et de conservation permettraient au département de Sassandra de retrouver le potentiel naturel perdue. Cela passe par le reboisement de plus de 806 hectares répartis entre les zones citées plus haut, la création d’activités génératrices de revenus et le renforcement du dispositif local de protection des sites, au regard des recommandations de l’étude.

Serge SOUGOHI, Président de l’ONG Afrique Verte Environnement s’est dit satisfait de la mobilisation de toutes les parties prenantes en vue de mettre en œuvre les activités à venir du projet FOLAB. « Ce projet vient nous conforter dans la pertinence de nos objectifs puisque le projet FOLAB va venir protéger et restaurer les mangroves, cause pour laquelle nous nous battons depuis un certain temps », s’est-il exprimé.

Tout comme Serge, les autorités administratives, politiques et coutumières, les représentants des associations et organisations à bases communautaires ont salué l’initiative du FOLAB et se sont engagées à la soutenir.  

La mise en œuvre du projet FOLAB contribuera à l’intensification et la durabilité des mécanismes de financement REDD+ au niveau national. Il est prévu que les localités qui auront fait des efforts de restauration des sites de la mangrove les concernant, recevront un don à cet effet, à fait savoir Patrick PEDIA, Coordonnateur du projet FOLAB.

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