La gestion du changement climatique a occupé une place centrale lors de la 12e Conférence sur le Climat en Afrique, qui se tient à Abidjan depuis le 30 août 2024.
Le Ministre Assahore, intervenant lors d’un panel sur le thème « combler les lacunes en matière de politique, gouvernance, de mise en œuvre sur le Climat en Afrique », a lancé un appel pressant pour la mobilisation des financements nécessaires visant à répondre aux défis climatiques auxquels le continent est confronté.
Dans son intervention, il a salué l’initiative de cette session qui aborde des préoccupations majeures pour l’avenir du continent africain. « Il est essentiel que nous trouvions des solutions concrètes aux enjeux climatiques qui impactent gravement nos pays », a-t-il affirmé, mettant en avant l’importance d’une gouvernance climatique solide pour assurer la résilience des populations africaines.
Le Ministre Assahore a souligné que les questions financières restent au cœur des défis liés au réchauffement climatique. Selon lui, « plusieurs études et rapports ont démontré l’impact du réchauffement climatique sur nos économies et nos sociétés ».
Dans ce contexte, il a cité un rapport de la Banque Mondiale spécifique à la Côte d’Ivoire : « Si aucune action n’est entreprise immédiatement, notre PIB pourrait être réduit de 13 % d’ici 2050, plongeant 1,6 million de personnes dans la pauvreté », a-t-il déclaré, insistant sur l’urgence de mobiliser les 22 milliards de dollars nécessaires pour financer la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) du pays.
Aussi, a-t-il indiqué que la Côte d’Ivoire s’est engagée dans ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN) à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30,41 % d’ici 2030.
Le gouvernement a déjà mis en place plusieurs initiatives législatives et institutionnelles, dont une loi sur le changement climatique, la création d’une agence climatique, et un bureau de marché carbone. Relevant dans son analyse, le rôle de la recherche scientifique dans la lutte contre le changement climatique, il a expliqué que le pays a élaboré un portefeuille de 315 projets qui nécessitent des financements pour leur mise en œuvre.
Toutefois, il a insisté sur un point crucial : « Nous ne pouvons plus nous permettre de tergiverser sur les stratégies à adopter, la réflexion est déjà faite. Il est temps d’agir de manière proactive, en commençant par mettre en œuvre les actions déjà planifiées. Le reste suivra naturellement ».