Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Le « Projet de renforcement de la capacité d'Adaptation et de résilience des communautés rurales aux Changements Climatiques dans le bassin versant du Bandama en côte d'ivoire (PACCB) » financé par le Fonds d'Adaptation (FA) et administré par le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA), lance à travers le Programme National Changements Climatiques (PNCC) du Ministère de l'Environnement du Développement et de la Transition Ecologique (MINEDDTE) le recrutement d’un Responsable Administratif et Financier (RAF).

Veuillez consulter l'offre ici: AMI recrutement RAF

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Ivoiriennes, Ivoiriens, Chers Compatriotes

Les problèmes environnementaux tels que le changement climatique, la destruction de la couche d'ozone, la désertification, la perte de la biodiversité, la déforestation, la pollution de l'air, de l'eau et du sol, les déchets dangereux et plastiques, la pollution des mers et des océans compromettent le développement durable et posent une réelle menace pour la sécurité, la santé et la productivité des humains, la survie des autres espèces vivantes, la sécurité alimentaire et les ressources en eau.

Ainsi, depuis les années 1960, les initiatives pour prendre des mesures contre les problèmes environnementaux ont progressivement commencé à figurer à l'ordre du jour des nations et à influencer la détermination des politiques environnementales au niveau international. La résolution des problèmes environnementaux nécessite la participation des secteurs public et privé, des organisations non gouvernementales et de la société civile, ainsi que des efforts nationaux. Elle requiert également une coopération internationale aux niveaux bilatéral, régional et multilatéral.

A cet effet, la Côte d’Ivoire, Etat partie à la Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone et au Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone depuis le 30 novembre 1992, à l’instar de tous les pays du monde entier, célèbre tous les ans et cela le 16 septembre, « la Journée Mondiale de la Protection de la Couche d’Ozone », proclamée par l’Assemblée Générale des Nations Unies dans sa résolution 49/114 adoptée le 19 décembre 1994.

Le thème retenu cette année est : le Protocole de Montréal : « Faire progresser l'action climatique ».

Ce thème met en évidence l'influence et l'impact positif du Protocole de Montréal sur la couche d'ozone et montre que le Protocole de Montréal est passé de la protection de la couche d'ozone à un puissant outil d'action climatique, qui contribue à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable.

Ce Protocole est un outil actif qui nous aide à réaliser notre vision du développement durable à l’échelle mondiale. En éliminant les substances appauvrissant la couche d'ozone et en permettant à cette couche de se reconstituer, ce Protocole protège des millions de personnes contre le cancer de la peau, les cataractes oculaires et préserve les écosystèmes.

Cependant, le travail et les bénéfices du Protocole de Montréal sont loin d'être achevés. Car de nombreuses substances appauvrissant la couche d'ozone sont également des gaz à effet de serre.

 Chers compatriotes

Après la ratification du Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone le 30 novembre 1992, notre pays a, comme tous les autres Etats du monde entier, suivi le mouvement d’ensemble pour la restauration et la protection de la couche d’ozone.

Sur le plan International, la Côte d’Ivoire a ratifié tous les Amendements au Protocole de Montréal y compris l’Amendement de Kigali.

Sur le plan national, Le Bureau National Ozone, sous l’autorité du Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, a conduit avec succès les activités d’élimination des substances qui appauvrissent la couche d’ozone (SAO).

Un Arrêté Interministériel portant règlementation des quotas d’importation des substances qui appauvrissent la couche d’ozone a été pris le 15 février 2023.

Les substances appelées communément fréons 11, 12, 502 et utilisées dans la production du froid, la fabrication de la mousse et les aérosols ont été éliminées depuis le 1er janvier 2010.

Ces résultats ont pu être atteints grâce à l’appui financier du Fonds Multilatéral de Montréal, à l’assistance de l’ONU-Environnement et l’ONUDI.

C’est grâce à l’assistance de ces deux agences et la signature de la Convention Cadre en décembre 2022, entre le Ministère de l’Enseignement Technique et le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, que le Bureau National Ozone a implanté deux autres Centres d’Excellence en Formation de Froid ; l’un au Lycée Technique et Professionnel de San-Pedro et l’autre au Lycée Technique Industriel de Bouaké.

Ce sont des Centres uniques de formation en Froid dans la sous-région, qui serviront au renforcement des capacités et la certification des acteurs du froid, comme celui déjà implanté dans la commune de Koumassi.

Le Gouvernement de la Côte d’Ivoire tient ici, par ma voix à remercier officiellement le Fonds Multilatéral, l’ONU-Environnement et l’ONUDI pour leurs appuis divers.

Chers Compatriotes,

Le Protocole de Montréal nous prouve que tout est possible lorsque nous œuvrons ensemble. Agissons donc dès maintenant pour empêcher les changements climatiques et protéger la planète dont nous dépendons tous et toutes.

Ensemble, le combat pour la survie de l’humanité toute entière sous le soleil aujourd’hui et demain.

Je vous remercie.

 

Le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Assahoré Konan Jacques a animé une conférence sur le thème: « Atteinte des objectifs de l'Accord de Paris : Quel rôle des acteurs non-étatiques ivoiriens ? ». C’était le jeudi 12 septembre 2024, lors de la 2e session ordinaire 2024 du Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel (CESEC), présidée par M. Eugène Aka Aouelé, Président de l'institution.

Au cours de cette rencontre, M. Assahoré a expliqué le plan d'action national pour lutter contre les effets dévastateurs des changements climatiques, déjà visibles en Côte d'Ivoire. Il a ensuite évoqué les efforts du gouvernement ivoirien pour atténuer ces impacts et soutenir les populations vulnérables.
 
« Dans le cadre de l'Accord de Paris, la Côte d'Ivoire s'engage, à travers ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN), à réduire de 30,41 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. Ces CDN visent également à renforcer la résilience dans cinq secteurs prioritaires : l’eau, l’agriculture, la foresterie, les zones côtières et la santé. Le plan inclut également la mobilisation de financements et le renforcement de la transparence dans l'action climatique », a-t-il affirmé.
 
A ce sujet, il a annoncé que selon plusieurs études, les températures devraient augmenter de 1 à 4°C dans les régions du Nord et de 1 à 3°C dans le Sud, avec des périodes de sécheresse prolongées et des précipitations irrégulières. L'élévation attendue du niveau de la mer est estimée à 30 cm d'ici 2050, ce qui va accroître le risque d’inondations et d’érosion côtière.
De même, selon un rapport de la Banque Mondiale, si rien est fait, les changements climatiques pourraient réduire le PIB du pays de 13 % d'ici 2050 et empêcher 1,63 million de personnes de sortir de la pauvreté.
 
L’implication de toutes les parties prenantes, notamment les acteurs non étatiques, parmi lesquels, le CESEC qui joue un rôle de conseil et d’orientation, est donc fondamental pour l’atteinte des objectifs du pays, a ajouté le Ministre Assahoré.
 
Le Dr Assamoa Eric-Michel, Directeur de la Lutte contre les Changements Climatiques, prenant la parole à la suite du Ministre, a détaillé la contribution des acteurs non étatiques dans la mise en œuvre des ambitions climatiques ivoiriennes. Il a donné plusieurs exemples concrets :
 
- promouvoir des technologies durables, comme les énergies renouvelables.
- sensibiliser le public aux enjeux climatiques et à la protection de l'environnement.
- mobiliser des financements pour des projets liés au climat, tant à l’échelle nationale qu'internationale.
- contribuer à l'élaboration des politiques publiques en partageant leurs connaissances et en plaidant pour des réformes favorables à l'environnement.
 
M. Aka Aouelé, Président du CESEC, a exprimé sa gratitude envers le Ministre pour sa participation à cette session. Il a insisté sur le rôle de son institution en tant que conseiller auprès des décideurs : « Notre rôle est de réfléchir, faire des propositions, et donner des avis éclairés au président de la République et aux instances législatives ».
 
Il faut noter que le CESEC a intégré dans son plan d'action 2024, plusieurs initiatives relatives à la protection de l'environnement, démontrant ainsi son engagement à soutenir la lutte contre le changement climatique en Côte d'Ivoire.

Pendant près d'une semaine, les Ministres de l’environnement et les experts venus de tout le continent ont débattu, à l’occasion de la 10e session extraordinaire de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE), des mesures à prendre pour répondre aux défis environnementaux auxquels l’Afrique fait face.
 
Cette importante rencontre placée sous le thème « rehausser l'ambition de l'Afrique de lutter contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse », s’est achevée le 6 septembre 2024 à Abidjan, avec des engagements forts pris part les Ministres.
 
Face aux cas de sécheresses, plus fréquentes et plus sévères, ceux-ci ont réitéré l'appel en faveur de la création d’un protocole juridiquement contraignant pour la gestion de ces fléaux. Ils entendent ainsi renforcer la résilience des pays touchés par les phénomènes climatiques extrêmes, particulièrement en Afrique et mettre en œuvre un texte de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULCD/UNCCD) qui s’inscrit dans ce cadre.
 
« Nous devons aller au-delà des déclarations et des promesses pour passer résolument à l'action. Comme Madame la Commissaire de l’Union Africaine l’a souligné plus tôt, la réflexion a été suffisamment menée. Les outils et les stratégies sont là, les plans d'action sont nombreux. Nous devons maintenant les mettre en œuvre » a plaidé le Ministre Assahoré Konan Jacques, qui s’est exprimé au cours de la cérémonie de clôture de cette 10e session extraordinaire.
 
La nécessité de consolider les partenariats internationaux, régionaux et locaux a été au cœur des échanges. A ce sujet, les États, la société civile, le secteur privé et les organisations internationales ont été appelé à unir leurs efforts pour lutter contre la désertification et la dégradation des terres. Ces partenariats, combinés à un appui financier et technique, ont été jugés essentiels pour soutenir les pays africains dans leur quête d’un développement durable.
 
La mobilisation des ressources demeure un défi de taille, c’est pourquoi des pistes innovantes ont été proposées, notamment, le développement des marchés du carbone structuré en Afrique. Cela représenterait une opportunité pour le continent de renforcer sa stratégie de réduction des émissions et de générer des revenus tout en protégeant ses écosystèmes.
La déclaration finale appelle chaque pays à prendre en compte dans les plans de développement nationaux, la neutralité en matière de dégradation des terres d’ici 2030.
 
Toute cette volonté africaine ne saurait se réaliser sans une vision partagée, comme le rappelle le Ministre Ivoirien :
« La prochaine étape de cette lutte importante, que ce soit la COP 16 sur la désertification et la sécheresse, la COP 16 sur la diversité biologique, la COP 29 sur le changement climatique, ou encore la cinquième session du Comité intergouvernemental de négociation (ICN5) pour faire adopter un instrument juridiquement contraignant sur la pollution plastique, je vous invite à rester des champions de cette cause commune ».
 
Dans le cadre de ces rendez-vous internationaux sur l’environnement, M. Assahoré Konan Jacques reste confiant :
« Ensemble, unis dans une vision commune, nous pouvons transformer nos ambitions en réalité. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir où les terres africaines sont fertiles, où la sécurité alimentaire est assurée, où la pollution plastique est réduite et où la dignité humaine est préservée ».
 
𝐋’𝐚𝐩𝐩𝐮𝐢 𝐢𝐧𝐬𝐭𝐢𝐭𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥 𝐚𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚𝐢𝐧 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐫𝐞𝐥𝐞𝐯𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞́𝐟𝐢𝐬
 
Les résultats de la 10e session extraordinaire seront présentés à la COP16 de la CNULCD, au Comité des Chefs d'État et de Gouvernement Africains sur le changement climatique, et à la session ordinaire de l'Assemblée des Chefs d'État et de Gouvernement de l'Union Africaine qui se tiendra en 2025.
 
Actuellement, environ 65 % des terres en Afrique sont dégradées, affectant plus de 400 millions de personnes. Selon la Plateforme Intergouvernementale sur la Biodiversité et les Services Ecosystémiques (IPBES), la dégradation des terres touche 3,2 milliards de personnes dans le monde, dont la plupart se trouvent dans les pays en développement.
 
Chaque année, environ 4,4 millions d'hectares de terres productives sont perdus à cause de la désertification, réduisant la productivité agricole et causant la sous-alimentation pour environ 68,1 millions de personnes en Afrique.
 
La désertification entraîne la perte d'environ 27 000 espèces chaque année et coûte à l'économie mondiale 10 % de son PIB chaque année, l'Afrique subsaharienne supportant 22 % du coût global de la dégradation des terres. Plus de 23 millions de personnes dans la corne de l'Afrique et 23,5 millions dans le Sahel font face à une grave insécurité alimentaire en raison de la sécheresse et de la dégradation des terres.
 
Ci-après, les 30 décisions de la Déclaration d'Abidjan
 
 
 
 
 
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