Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

La 10e session extraordinaire de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE/AMCEN) s’est ouverte le 5 septembre 2024 à Abidjan, sous l’égide du Premier Ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé, qui a mis l'accent sur l'urgence d'une action collective pour contrer les effets dévastateurs de la dégradation des terres en Afrique.
 
Avec la participation de plus de 35 ministres et 15 vice-ministres, cette rencontre de haut niveau marque une étape cruciale dans la coopération environnementale du continent.
 
Dans son allocution, le Premier ministre a rappelé l’ampleur du problème. « L'Afrique perd près de 4,5 millions d'hectares de terres arables chaque année. Face à cette réalité, il est impératif de passer à l’action en trouvant des solutions concrètes », a-t-il affirmé.
Il a ensuite énuméré les principales causes de cette dégradation, notamment la déforestation et l’usage abusif d’engrais chimiques. « Si nous connaissons les causes, nous pouvons ensemble chercher les solutions », a-t-il ajouté, en appelant à une meilleure anticipation des prévisions météorologiques et à une gestion durable des terres à travers des initiatives comme l’utilisation d’engrais biologiques.
 
Le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Assahoré Konan Jacques, a lui aussi insisté sur l'importance de cette session pour renforcer la coopération régionale et internationale dans la lutte contre la désertification.
 
« Nous devons continuer à mobiliser des ressources et à promouvoir des actions concertées pour protéger notre continent de cette menace grandissante », a-t-il déclaré.
 
Parmi les autres intervenants de cette cérémonie d’ouverture figuraient le Maire de Cocody, Jean-Marc Yacé, qui a prononcé un mot de bienvenue, ainsi que la Directrice Exécutive du PNUE, Inger Andersen, et le Président de l’AMCEN, Seyoum Mekonen Hailu, tous deux unis dans un appel à renforcer l'engagement politique pour préserver les terres africaines.
 
Les travaux de cette session extraordinaire se poursuivront avec l’objectif de formuler des propositions concrètes qui seront soumises à la COP16.
La 10ème session extraordinaire de la Conférence des Ministres Africains de l’Environnement (CMAE/AMCEN) s’est poursuivie le jeudi 5 septembre avec l’ouverture du segment ministériel marqué par la participation de plus de 35 ministres et hauts responsables venus de tout le continent.
 
Ce fût l’occasion pour plusieurs ministres de prendre la parole pour introduire les enjeux environnementaux auxquels l'Afrique est confrontée, avant que la cérémonie officielle ne soit présidée par le Premier Ministre ivoirien.
 
Prenant la parole devant un parterre de ministres et de responsables environnementaux venus de tout le continent, le Ministre Assahoré a insisté sur l'urgence d'unir les forces africaines pour relever les défis environnementaux.
 
« L'Afrique est un continent d'opportunités, mais également de vulnérabilités. Il est de notre devoir, en tant que leaders, de nous engager collectivement à sauver notre continent de cette menace persistante qu'est la dégradation des terres », a-t-il déclaré avec force.
 
Il a également mis l'accent sur la nécessité de mobiliser des ressources et d'adopter des stratégies inclusives pour restaurer les terres dégradées et renforcer la résilience des populations face à la sécheresse.
Le Ministre a salué les efforts des États membres et des partenaires internationaux qui travaillent sans relâche pour faire de l'Afrique un continent plus résilient.
 
Ces interventions ont préparé le terrain pour des discussions cruciales tout au long de la conférence, axées sur la mise en œuvre de solutions pratiques et le renforcement de l’ambition africaine dans la lutte contre la désertification et la sécheresse.
 
Les travaux du segment ministériel devraient déboucher sur des décisions stratégiques visant à transformer les défis environnementaux du continent en opportunités de développement durable, à en croire, les déclarations successives des ministres.
 
C’est M. Seyoum Mekonnen, Président de la CMAE qui a présidé cette session. Elle s’est clôturée par un dîner offert à toutes les délégations, signe de l’hospitalité légendaire de la Côte d’Ivoire.

Le segment des experts dans le cadre de la 10ème session extraordinaire de la Conférence des Ministres Africains de l'Environnement (CMAE) s’est tenue le 3 septembre 2024, au Sofitel Hôtel Ivoire. La session a été ouverte par M. Parfait Kouadio, Directeur de Cabinet, représentant le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique. 

Dans son discours d'ouverture, le Directeur de Cabinet a exprimé au nom du Ministre Assahoré Konan Jacques les salutations les plus chaleureuses aux participants, soulignant l'importance de cette rencontre stratégique pour l'Afrique. 

« C'est un honneur pour moi et pour mon pays, qui croyons fermement aux principes de développement durable et avons la conviction que le développement de notre Afrique dépend de la prise de conscience de ses dirigeants », a-t-il déclaré.

Il a également rappelé l'urgence de la situation en matière de dégradation des terres, désertification et sécheresse, mettant en avant le fait que « la sécurité, la prospérité et la santé de milliards de personnes dépendent des sols fertiles qui soutiennent la vie, les moyens de subsistance et les écosystèmes ».

Parmi les personnalités présentes à cet événement figuraient M. Mensur, représentant le président de la CMAE, Rolph Pavet, Secrétaire Exécutive des Conventions de Bâle, Rotterdam et Stockholm, ainsi que Mme Rose Mwebaza, Directrice régionale et représentante de la Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE).

 

La gestion du changement climatique a occupé une place centrale lors de la 12e Conférence sur le Climat en Afrique, qui se tient à Abidjan depuis le 30 août 2024.

Le Ministre Assahore, intervenant lors d'un panel sur le thème « combler les lacunes en matière de politique, gouvernance, de mise en œuvre sur le Climat en Afrique », a lancé un appel pressant pour la mobilisation des financements nécessaires visant à répondre aux défis climatiques auxquels le continent est confronté.
 
Dans son intervention, il a salué l'initiative de cette session qui aborde des préoccupations majeures pour l'avenir du continent africain. « Il est essentiel que nous trouvions des solutions concrètes aux enjeux climatiques qui impactent gravement nos pays », a-t-il affirmé, mettant en avant l'importance d'une gouvernance climatique solide pour assurer la résilience des populations africaines.
 
Le Ministre Assahore a souligné que les questions financières restent au cœur des défis liés au réchauffement climatique. Selon lui, « plusieurs études et rapports ont démontré l'impact du réchauffement climatique sur nos économies et nos sociétés ».
 
Dans ce contexte, il a cité un rapport de la Banque Mondiale spécifique à la Côte d’Ivoire : « Si aucune action n'est entreprise immédiatement, notre PIB pourrait être réduit de 13 % d'ici 2050, plongeant 1,6 million de personnes dans la pauvreté », a-t-il déclaré, insistant sur l'urgence de mobiliser les 22 milliards de dollars nécessaires pour financer la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) du pays.
 
Aussi, a-t-il indiqué que la Côte d’Ivoire s'est engagée dans ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN) à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30,41 % d'ici 2030.
 
Le gouvernement a déjà mis en place plusieurs initiatives législatives et institutionnelles, dont une loi sur le changement climatique, la création d'une agence climatique, et un bureau de marché carbone. Relevant dans son analyse, le rôle de la recherche scientifique dans la lutte contre le changement climatique, il a expliqué que le pays a élaboré un portefeuille de 315 projets qui nécessitent des financements pour leur mise en œuvre.
 
Toutefois, il a insisté sur un point crucial : « Nous ne pouvons plus nous permettre de tergiverser sur les stratégies à adopter, la réflexion est déjà faite. Il est temps d'agir de manière proactive, en commençant par mettre en œuvre les actions déjà planifiées. Le reste suivra naturellement ».