Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

L’auditorium de la Primature a abrité, le jeudi 01 août 2024, la cérémonie de lancement des préparatifs de la participation de la Côte d’Ivoire aux trois Conférences des parties (COP), à  savoir celle sur les Changements Climatiques (COP29), la Biodiversité (COP16) et la lutte contre la Désertification et la Sécheresse (COP16).

Présidée par le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de Transition Ecologique, monsieur Assahoré Konan Jacques, elle a réuni le Sénat, l'Assemblée Nationale, le Président du Conseil Economique, Social, Environnemental et Culturel (CESEC), le Secrétaire Exécutif de Abidjan Legacy Program, les membres du Corps Diplomatique, le Patronat, les partenaires au développement, les collectivités locales, les ONG et la société civile.

Le Ministre Assahoré Konan Jacques a situé les enjeux de la participation de la Cote d’Ivoire à ces différentes COP.

« Cette année, un accent particulier sera mis sur l’animation de notre stand. Des activités aussi importantes que la présentation de notre portefeuille de projets, le bilan de la mise en œuvre de nos CDN, le bilan de la conservation des Parcs et Réserves en Côte d’Ivoire, la gouvernance climatique et bien d’autres thématiques feront l’objet de tables rondes au Stand Ivoire », a-t-il indiqué.

Il a souligné qu’un Comité Permanent d’Organisation sera mis en place pour la gestion des accréditations des personnes désireuses de participer à ces rencontres mondiales. L’organisation d’ateliers de formation des négociateurs ivoirien et une cérémonie d’avant-départ à la COP 29 font également partie des préparatifs.

Monsieur Alain-Richard DONWAHI, Président de la COP15, s’est saisi de l’occasion pour inviter tous les participants à ces COP à partager les idées et à mutualiser leurs expertises.

« Les défis environnementaux que nous affrontons aujourd'hui sont interconnectés et notre réponse doit l'être également. Ces COP offrent des opportunités uniques pour renforcer notre engagement global envers un avenir durable. Il est de notre responsabilité collective de prendre des mesures audacieuses et coordonnées pour protéger notre planète et assurer un avenir prospère pour les générations futures », a-t-il affirmé.

Il faut noter que la Conférence des Parties (COP) qui constitue l'organe suprême des Conventions est une réunion qui se tient chaque année. Elle est une plateforme essentielle où les dirigeants mondiaux, les experts et les acteurs de la société civile se rassemblent pour trouver des solutions collectives aux problèmes urgents qui menacent la planète.

Depuis 1995, une dizaine de COP se sont tenues sur la Diversité Biologique et la Désertification tandis qu’une vingtaine de COP s’est tenue sur les changements climatiques.

Cette année la COP16 sur la diversité biologique se tiendra du 21 octobre au 1er novembre 2024 à Cali, en Colombie, la COP29 sur les changements climatiques, du 11 au 22 novembre 2024 à Bakou, en Azerbaïdjan et la COP16 sur la lutte contre la désertification, du 02 au 13 décembre 2024 à Riyadh, en Arabie Saoudite.

 
Le Ministre Assahoré Konan Jacques a procédé au lancement de la deuxième édition du Forum International sur l'Économie Circulaire (ECOCIR), le mardi 30 juillet 2024, à l'hôtel du District d'Abidjan.
Ce forum se tiendra du 15 au 18 octobre 2024 autour du thème : « Villes durables, technologies et lutte contre le désordre urbain : quelle contribution de l’économie circulaire ? ».
 
ECOCIR 2024, qui rassemblera des experts de l'environnement et du développement durable, ambitionne d’être le lieu de convergence des idées novatrices exclusivement portées sur le développement de nos villes et l’appropriation par les communautés urbaines des technologies et des pratiques durables.

Plusieurs représentants issus des Ministères de l’Environnement, du Développement Durables et de la Transition Ecologique, des Eaux et Forêts, des partenaires techniques et financiers, du secteur public et privé, de la société civile et des sections de l’ONG Internationale Sauvons l’Environnement (ONG ISE) prennent part au premier congrès international de l’ONG ISE qui se déroule du 24 au 26 juillet 2024, à Abidjan.

Avec pour thème « importance des mangroves dans la protection de la biodiversité », ce congrès vise à renforcer l’appropriation de la vision et la cohésion nécessaire à l’amélioration de la performance globale de l’ONG Internationale Sauvons l’Environnement.

L’ouverture a été présidée par Monsieur Assahoré Konan Jacques, Ministre de l’Environnement, du Développement Durables et de la Transition Ecologique. Dans son allocution, il a tiré la sonnette d’alarme face à l’urgence climatique pour notre pays. A en croire au Ministre, un récent rapport indique que si rien n'est fait d'ici 2030 à 2050 au plan économique, la Côte d'Ivoire va perdre 13% de son PIB. 1% de PIB perdu équivalant à 100 millions de personnes qui basculent dans la pauvreté et 50 000 autres dans la précarité.

« Tout cela pour vous dire que nous devons prendre conscience. Les mangroves jouent un rôle extrêmement important dans l’écosystème environnemental notamment dans la protection de nos côtes contre l'érosion côtière, la protection des ressources aquatiques et de leur reproduction et la séquestration de carbone (cinq fois plus que les forêts). Ces mangroves sont malheureusement menacées par les actions anthropiques », a-t-il souligné.

Tout en saluant les initiatives de l'ONG ISE, le Ministre Assahoré a exprimé son souhait de voir ce premier congrès déboucher sur des conclusions qui amèneront les populations à comprendre l'importance de ces mangroves et inciter d'autres acteurs à s'engager dans la voie de leur protection.

Ces trois (03) jours d’activités seront meublés de panels à Abidjan et d'un planting de 5000 plantes de palétuviers à Ngalwa, Adiaké le 26 juillet.

Créée en 2019, l'ONG ISE milite en faveur de la protection de la biodiversité, de la lutte contre le changement climatique et la mise en œuvre de projet innovant pour le bien-être des populations. En plus de la Côte d’Ivoire qui abrite son siège elle est implantée au Bénin, au Burkina-Faso, au Cameroun, au Canada, en Guinée, au Mali, au Niger, en RDC, au Sénégal et au Togo.

Monsieur KOUADIO Parfait a ouvert le mardi 23 juillet 2024, à Abidjan, un symposium sur la biodiversité organisé dans le cadre du projet d'adaptation climatique basée sur la nature dans les forêts guinéennes d'Afrique de l'Ouest (NBS Forêts Guinéennes).

L’objectif de cet évènement était de faire connaître les véritables enjeux en matière de protection de la biodiversité, d'inciter l'engagement du secteur privé en matière de restauration et de conservation de la biodiversité et de montrer les opportunités qu'offrent les solutions basées sur la nature, dans un contexte d’adaptation au changement climatique et de gestion durable de la biodiversité.

Selon le représentant du Ministre Assahoré Konan Jacques, « cette activité est une opportunité de partager avec vous la politique du gouvernement ivoirien en matière de protection de la biodiversité ».

C’est pourquoi, il a insisté sur l’engagement pris par la Côte d’Ivoire de mettre en œuvre le cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal dont les principaux enjeux sont la préservation de 30% des écosystèmes marins et terrestres au niveau mondial à l'horizon 2030, la restauration des écosystèmes dégradés et la mobilisation des financements à destination des pays en développement pour la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité.

« Le Gouvernement s'est lancé dans le processus d'actualisation de sa Stratégie et de son Plan d'Actions National pour la Biodiversité, en l'alignant sur les quatre (4) objectifs et vingt-trois (23) cibles du nouveau cadre, dans une dynamique inclusive et participative », a expliqué le Directeur de Cabinet.

Monsieur Christian GOUR, Chargé des affaires politiques et des relations publiques a représenté l’Ambassadeur du Canada en Côte d’Ivoire. Dans son allocution, il a montré l’intérêt pour les acteurs nationaux de réfléchir sur la question de la sauvegarde de la biodiversité, du partage des bonnes pratiques et des propositions de solutions pour répondre aux défis des populations, en particulier les femmes dans un contexte de changement climatique.

Diverses organisations, telles que IBOL (International Barcode of Life), CIFOR-ICRAF, et le Ministère de l'Environnement, ont présenté des exemples concrets de projets en cours de restauration et de conservation de la biodiversité. Ces présentations ont permis de mettre en lumière les efforts déployés sur le terrain et les succès obtenus, offrant ainsi des modèles inspirants pour de futures initiatives.

Un autre temps fort du symposium a été le panel sur l'engagement du secteur privé dans la protection des écosystèmes. Les discussions ont exploré le rôle des crédits de la nature et des crédits carbone pour promouvoir la conservation. Les intervenants ont discuté des avantages et des contraintes de ces outils financiers, particulièrement en Afrique et en Côte d'Ivoire, mettant en avant les opportunités de collaboration entre le secteur public et privé.

L'Entraide Universitaire Mondiale du Canada (EUMC) et le Centre d'études et de coopération internationale (CECI) soutiennent le projet d'adaptation climatique basée sur la nature dans les forêts guinéennes d'Afrique de l'Ouest (NBS Forêts Guinéennes). En Côte d’Ivoire, le NBS Forêts Guinéennes est mis en œuvre autour du parc national Taï et dans la région du Lôh-Djiboua, précisément autour du jardin botanique de Divo.

A en croire Mme AKWEN Nambo Patience, Directrice du Projet, il s’agit de restaurer ou de contribuer à l’augmentation de la couverture forestière nationale. Par ailleurs, il vise à s’assurer que les femmes jouent désormais un rôle significatif dans toutes les instances décisionnelles liées à la gestion des ressources naturelles, ainsi qu’à inciter le secteur privé à saisir les opportunités liées à la biodiversité.