Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Divers acteurs, à travers l’organisation de rencontres et d’événements, sensibilisent toutes les couches socioprofessionnelles aux enjeux économiques, sociaux, sanitaires et alimentaires liés à la destruction de l’environnement. C’est à cet exercice que la 2e édition du forum de la Qualité, de la Sécurité et de la Santé au travail, de l'Hygiène et de l'Environnement (Africa QSHE), a ouvert ses portes le 22 mai 2024 à Cocody, Latrille Event, sous le thème : « Contribution du secteur privé et des organisations de la société civile à la mise en œuvre des stratégies nationales de lutte contre la dégradation des terres ».

Le 24 mai, dernière journée de cette grande rencontre, a été dédiée spécifiquement à l'environnement.

D’où la participation active du Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, à différents panels animés par le Professeur KOUADIO Georges, Conseiller Technique, le Général TONDOSSAMA Adama, Directeur Général de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR) et du Colonel N'da Kognan Degrâce, Directeur de la Protection de la Nature.

« Transition écologique face au défi de la lutte contre la pauvreté » est le panel sur lequel le Conseiller Technique est intervenu. Il a souligné l’urgence climatique à laquelle le monde fait face et appelé au changement de paradigme.

« Le changement climatique est la conséquence de nos modes de consommation et de production basés sur l’utilisation des énergies fossiles (pétrole, gaz, …) au quotidien pour satisfaire nos besoins. Il faut abandonner progressivement le combustible fossile au profit des énergies renouvelables. La transition écologique consiste à changer nos habitudes et à adopter des actions plus durables », a expliqué le Professeur KOUADIO Georges, qui représentait le Ministre Assahoré Konan Jacques.

Il a clos son intervention en appelant tous les secteurs d’activité à la mobilisation, afin de réussir le pari de la transition écologique.

Quant au Directeur de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), TONDOSSAMA Adama, il a satisfait la curiosité des participants à travers le panel intitulé « Dynamique forestière et pression urbaine dans le Parc National du Banco : quelle solution ? ».

Ce fut pour lui l’occasion de donner des précisions sur la forte pression urbaine exercée sur le Parc National du Banco, menaçant ainsi son intégrité territoriale.

Face à cette situation, il a indiqué que l’OIPR met en œuvre des stratégies de surveillance, d’aménagement, de valorisation et de sensibilisation, impliquant les populations riveraines et des partenaires techniques et financiers.

Le Colonel N'da Kognan Degrâce est intervenu sur le thème « comment reconstituer les zones forestières dégradées dans le domaine rural et renforcer la résilience aux effets du changement climatique ? »

Suite à ces panels animés par les représentants du MINEDDTE, le Commissaire Général de l'événement, Djibril Secong, par ailleurs Directeur Général de Qualitas Côte d'Ivoire, s’est félicité de la qualité et de la pertinence des interventions. « Comme perspective, ce forum envisage d'instaurer une stratégie de lutte contre le réchauffement climatique », a-t-il fait savoir.

Le forum Africa QSHE vise à créer un espace privilégié de rencontres, d'échanges et d'affaires entre professionnels, institutions publiques et privées dans les domaines QSHE. Il a aussi pour objectif de mettre à la disposition des opérateurs économiques nationaux et internationaux des informations fiables, pour leur permettre d'investir aisément dans ce secteur en Afrique.

Cette tribune a été l'occasion pour les participants d'assister à des panels, des sessions de networking, des ateliers de lutte contre la désertification, des visites écotouristiques et des expositions.

Une mission de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) conduite par Monsieur Ibrahim Traoré, Responsable du Domaine Développement des projets climat a rencontré les parties prenantes ivoiriennes dans le cadre du Mécanisme de financement de l’Adaptation aux Changements Climatiques au niveau local (LoCAL). La rencontre s’est déroulée à la salle de réunion du MINEDDTE, au Plateau, du jeudi 23 au vendredi 24 mai 2024, sous la présidence de l’Autorité Nationale Désignée du Fonds Vert pour le Climat et du Colonel YAO Marcel, Directeur de la Coopération Internationale et de la Mobilisation des Financements du Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE) en présence de la représentante du Fonds d'Equipement des Nations Unies (UNCDF), Mme Dalila Nerves et plusieurs parties prenantes.

Au titre des parties prenantes, étaient présentes : le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, le Ministère des Finances et du Budget, le Ministère de l’Economie, du Plan et du Développement, la Direction Générale de la Décentralisation et du Développement Local (DGDDL), l’Assemblée des Régions et Districts de Côte d’Ivoire (ARDCI), l’Union des Villes et Communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI) et de la Fédération Ivoirienne des Petites et Moyennes Entreprises (FIPME).

Selon le classement de "Notre Dame University Global Adaptation Initiative (ND-GAIN)", la Côte d'Ivoire (rang ND-GAIN : 142), le Burkina Faso (158), le Mali (170) et le Niger (176) ont un niveau de vulnérabilité très élevé aux changements climatiques. Ces pays font face également à une difficulté d’accès aux connaissances, aux capacités techniques et financières pour améliorer la résilience aux changements climatiques de leurs infrastructures.

Dans un tel contexte, La BOAD a formulé un Programme de financement de l’Adaptation aux Changements Climatiques au niveau local (LoCAL) en vue de son financement par le Fonds Vert pour le Climat (FVC) à hauteur de 36 milliards de FCFA pour les quatre pays. Le programme vise à promouvoir la résilience des communautés et des économies locales dans les quatre pays cibles (impact au niveau du fonds), en donnant aux gouvernements locaux et aux parties prenantes un accès amélioré au financement, aux connaissances et au savoir-faire pour l'adaptation.

Cette proposition de financement ayant été examinée par les Comités d’Investissement Climat (CIC 1 et 2) du FVC. Il est en phase d’être soumis au CIC 3 qui est la dernière étape avant sa programmation au Conseil d’Administration du Fonds. A la suite des observations formulées par le CIC 2 notamment sur le cadre institutionnel et le schéma d’investissement, la mission d’Abidjan a eu pour objectif de présenter les différentes modifications, collecter les informations afin d’obtenir la validation des parties prenantes concernées et la lettre d’endossement du programme.

Dans son adresse, le Colonel YAO Marcel a présenté les avancées notables du Ministère pour la mobilisation des financements. Il a annoncé la table ronde des bailleurs prévue dans le mois d’octobre avec pour ambition de faire de la Côte d’Ivoire un hub de la finance verte. A la suite des appels à projet, le Directeur a indiqué le recensement de 162 projets dont 106 projets matures (note conceptuelle rédigée). Toutes ces initiatives nécessitent des financements publics, privés, et des partenaires au développement.

Pour rappel, Le Mécanisme de Financement de l’Adaptation au niveau Local (LoCAL), conçu et géré par le Fonds d'équipement des Nations Unies (UNCDF), est un mécanisme standard reconnu à l'échelle internationale qui aide les autorités gouvernementales locales des pays en développement et des pays les moins avancés à accéder au financement climatique, au renforcement des capacités et au soutien technique dont elles ont besoin pour réagir et s’adapter au changement climatique.

Ivoiriennes, ivoiriens,

Cher (e)s Compatriotes,

Cher(e)s ami(e)s de la Côte d’Ivoire,

Mesdames et Messieurs,

La Côte d’Ivoire à l’instar de la communauté internationale, célèbre le 22 mai de chaque année, la Journée Internationale de la Biodiversité.  

 

Cher (e)s Compatriotes,

L’érosion continue de la biodiversité est l’un des grands maux qui affectent notre planète. En effet, plus de 3 milliards de personnes dans le monde souffrent de la dégradation des écosystèmes dont 75% du milieu terrestre et 66 % du milieu marin sont déjà « sévèrement altérés » par les activités humaines. La pollution cause près de 9 millions de décès prématurés chaque année et plus d’un million d’espèces végétales et animales sont menacées d’extinction. Cette situation s’explique par les activités anthropiques, notamment la déforestation, l’agriculture intensive, la surpêche, l’urbanisation rapide, l’exploitation minière, la pollution ; le tout exacerbé par les changements climatiques.

Et pourtant, la biodiversité sous toutes ses formes nous offre d’innombrables services, tant au niveau national que mondial.

Au niveau mondial, les poissons assurent 20 % de l’apport protéique à environ trois milliards de personnes. Plus de 80 % de l’alimentation des êtres humains est assurée par des plantes. Près de 80 % des habitants des zones rurales des pays en développement ont recours aux médicaments traditionnels à base de plantes pour les soins.

En Côte d’Ivoire, plus de 62 % de la population dépend directement de ces services dans les zones rurales, tandis que la population urbaine et périurbaine améliore ses revenus et assure une partie de ses besoins en énergie, en médicaments et autres éléments essentiels grâce aux ressources tirées des écosystèmes.

 

Mesdames et Messieurs,

Cher (e)s compatriotes,

Depuis le 19 décembre 2022, les Parties à la Convention sur la Diversité Biologique ont adopté le Cadre Mondial de la Biodiversité de Kunming – Montréal ou plan pour la biodiversité dont l’objectif est d’enrayer et d’inverser le déclin de la biodiversité, afin de contribuer à la « vision 2050 de vivre en harmonie avec la nature ».

Ce plan d’action est donc l’occasion pour toutes les parties prenantes de donner des orientations pour les actions prioritaires et pertinentes pour notre pays au regard du cadre susmentionné. 

Dans cette optique, le thème retenu pour la célébration de la Journée Internationale de la Biodiversité de cette année est « Contribuez au Plan ».

Ce thème choisi est un appel à l’action pour la mise en œuvre dudit Cadre.

Chacun a un rôle à jouer et peut donc faire partie du plan.

Pour ce faire, le Gouvernement s’est engagé à mettre en oeuvre ledit plan à travers l’actualisation de sa Stratégie et Plans d’Actions Nationaux pour la Biodiversité (SPANB) alignée aux 4 objectifs et 23 cibles arrêtés au titre du Cadre Mondial de la Biodiversité de Kunming-Montréal. Cet engagement ferme doit aboutir à une SPANB actualisée d’ici à octobre 2024, avant la tenue de la COP-16 à Cali, en Colombie.

 

Mesdames et Messieurs,

Cher (e)s compatriotes,

Cher(e)s ami(e)s de la Côte d’Ivoire,

J’invite donc l’ensemble du Gouvernement, les Collectivités Territoriales, les Communautés Locales, les Organisations non gouvernementales, les législateurs, les entreprises et les particuliers, les hommes et garçons, les femmes et filles, à définir la manière dont ils soutiennent la mise en œuvre du Plan pour la biodiversité.

Cela commence par son appropriation et l’identification d’actions pertinentes à impact global, afin de traduire les objectifs et cibles convenus au niveau mondial en actions nationales.

Notre  responsabilité et la nécessité de travailler ensemble à tous les niveaux pour construire un avenir et une vie en harmonie avec la nature s’impose.

Je vous remercie.

Une initiative importante a été lancée pour évaluer et renforcer le Système National de Gestion Environnementale et Sociale (SNGES) de la Côte d'Ivoire. Elle s’inscrivait dans le cadre d’un atelier organisé par la Banque Mondiale, le 17 mai 2024, à Abidjan.

Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques, a présidé cet atelier qui a réuni divers acteurs clés parmi lesquels des membres du Gouvernement, des partenaires internationaux et des représentants de la société civile.

L'objectif de l'atelier était double : examiner minutieusement le SNGES actuel pour en dégager les points forts et les faiblesses, et faire des recommandations pour optimiser son efficacité.

« Cette étude arrive à point nommé, alors que la Côte d’Ivoire vient de promulguer son nouveau code de l’environnement qui intègre de nouvelles thématiques environnementales. », a souligné le Ministre Assahoré.

Il a mis en lumière l'urgence de répondre aux défis climatiques et l'importance d'une mobilisation collective pour y faire face.

« Les échanges qui auront lieu au cours de cet atelier auront un rôle crucial dans le renforcement de notre SNGES et permettront à long terme, de tracer les voies vers un avenir plus durable et résilient de notre pays », a-t-il ajouté.

Mme Marie-Chantal Uwanyiligira, Directrice des opérations de la Banque Mondiale, a indiqué que son institution évalue régulièrement les systèmes environnementaux et sociaux des pays pour mesurer leur préparation et leur capacité à répondre aux enjeux actuels. Elle a réaffirmé l'engagement de la Banque Mondiale à soutenir le pays dans l'amélioration de son système, comblant ainsi les lacunes identifiées.

Le Système National de Gestion Environnementale et Sociale (SNGES) de la Côte d'Ivoire est un pilier essentiel pour le développement durable du pays. Il représente l'engagement du Gouvernement à préserver l'environnement tout en promouvant le progrès social et économique. Ce système permettra de s'assurer que les projets de développement respectent les normes environnementales et sociales, minimisant ainsi les impacts négatifs sur la nature et les communautés.