Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Mes chers compatriotes,

Mesdames et Messieurs,

Le 5 juin de chaque année, il est organisé une Journée Mondiale de l’Environnement, et ce, depuis cinq décennies, sous les auspices des Nations Unies, pour rappeler à la conscience des citoyens des différents Etats, l’importance de la protection de l’environnement pour le bien-être de leurs populations respectives.

L’année 2023 marque le cinquantenaire de la Journée Mondiale de l'Environnement avec pour thème « Solutions à la pollution plastique ». Elle vise à mettre en exergue la nécessité d’agir pour la planète en vue d’une meilleure offre de services environnementaux au bénéfice de l’homme, car le bien-être et la prospérité des générations actuelles et à venir dépendent de la qualité de la vie sur Terre. Il s’agit donc pour les gouvernements, les industriels, les communautés, les collectivités, la société civile et les citoyens de se réunir pour explorer les possibilités existantes en termes d’actions et de technologies vertes pour lutter contre la pollution plastique.

En effet, plus de 400 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde dont la moitié est conçue pour être utilisée une seule fois et moins de 10 % du total sont recyclés. On estime que 19 à 23 millions de tonnes de plastique finissent dans les lacs, les fleuves et les océans.

Les microplastiques, de minuscules particules de plastique mesurant jusqu'à 5 mm de diamètre, se retrouvent dans la nourriture, l'eau et l'air. On estime que chaque personne sur la planète consomme plus de 50 000 particules de plastique par an, et bien plus encore, si l'on tient compte de l'inhalation des particules qui se trouvent dans l’air. Le plastique à usage unique jeté ou brûlé nuit à la santé humaine et à la biodiversité et pollue tous les écosystèmes, du sommet des montagnes au fond des océans.

Chères Ivoiriennes,

Chers Ivoiriens,

Chers Habitants de la Côte d’Ivoire,

Notre pays, à l’instar des autres pays et singulièrement des pays en développement, n’est à pas à l’abri du péril plastique.

En effet, notre environnement est envahi par les plastiques de toute sorte. Les sachets plastiques, les bouteilles en plastique ainsi que les emballages multiformes, interviennent dans nos usages quotidiens, dans nos ménages, sur nos marchés ainsi que dans nos commerces. Les commerçants et commerçantes ainsi que les populations utilisent majoritairement les emballages plastiques pour le transport et le conditionnement des produits. En outre, les bouteilles plastiques s’utilisent pour la conservation de l’huile, des jus, de l’eau, pour ne citer que ceux-là.

Nos ménagères ne peuvent plus faire le marché sans emballage plastique. Tout achat, dans un supermarché, une boutique ou dans la rue est emballé avec du plastique. Le plastique se retrouve partout, dans les rues, les espaces verts et les caniveaux.

Après leur utilisation, ces emballages plastiques deviennent des déchets envahissants et sont déversés au sol et dans les ouvrages d’assainissement et de drainage. Les conséquences immédiates que nous avons constatées sont la dégradation de l’esthétique urbaine et surtout les inondations liées aux canaux bouchés, qui, en 2018 et 2019 ont causé des pertes en vies humaines et des dégâts importants à Abidjan.

Mesdames et Messieurs

Chers compatriotes

Face à cette situation alarmante, la Côte d’Ivoire a pris des mesures au nombre desquelles l’on note le code de l’environnement qui est en ce moment en révision, la loi d’orientation sur le développement durable.

La Côte d'Ivoire a interdit l'utilisation des sachets en plastique depuis 2013, soutenant ainsi le passage à des emballages réutilisables.

La plus grande ville du pays, Abidjan, est également devenue un pôle pour les start-ups qui cherchent à vaincre la pollution plastique.

Par ailleurs, la construction et la mise en service des Centres d’enfouissement technique et de valorisation des déchets, qui mettent l’accent sur le tri et la valorisation, va booster la lutte contre la pollution plastique en Côte d’Ivoire.

La vision du Président de la République, son SEM. Alassane Ouattara, est de faire de la nation ivoirienne non seulement un pays développé, mais également et surtout un modèle solide en matière de développement durable. Cette vision que traduit fidèlement SEM. Le Premier Ministre ACHI Patrick, en actions gouvernementales, est axée sur un développement social partagé ainsi qu’une économie verte et résiliente au bénéfice des générations actuelles et futures.

Le déroulé de ces actions s’articulent aussi autour des initiatives de sensibilisation visant à promouvoir l’usage de solutions alternatives plus propres.

Mesdames et Messieurs

Chers habitants de la Côte d’Ivoire

Le pays entend poursuivre les efforts en faveur de la lutte contre la pollution plastique, notamment par le renforcement du cadre institutionnel et juridique ainsi que le soutien des initiatives novatrices de recyclage et de valorisation du plastique. Nous comptons sur votre soutien pour relever ce défi, et vous en êtes capables.

C’est donc à juste titre que notre pays a été choisi pour abriter les cérémonies officielles commémoratives de la Journée Mondiale de l’Environnement cette année, la cinquantième édition.

Ce choix nous invite à plus d’actions, à plus de responsabilité et à plus d’engagement. Nous devons changer notre comportement face à l’utilisation et surtout au rejet du plastique.

Notre planète est en danger. Il faut trouver des solutions pour préserver notre vie. S’il est vrai que les chiffres sont alarmants, il est aussi vrai que des solutions pour renverser la tendance existent et sont à notre portée.

Ensemble, engageons-nous, dans un élan de solidarité, pour préserver notre planète et notre vie. Je vous invite donc à une prise de conscience collective et individuelle pour ne pas mettre en péril la survie de notre propre espèce, l’espèce humaine.

Je souhaite à tous une bonne célébration de la cinquantième journée mondiale de l’environnement. Adoptons, tous et chacun, un comportement écocitoyen nous permettant de nous épanouir dans une nature pure, vivable et propice à des actions de développement durable au profit des générations présentes et futures.

Je vous remercie.

Le dimanche 04 juin 2023, le Ministre Jean-Luc ASSI et la Directrice Exécutive du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), INGER Andersen ont effectué une visite aux abords de la lagune ébrié, sise à Blockhauss, Cocody. Arrivée en terre ivoirienne dans la nuit du 03 juin, dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de la Journée Mondiale de l'Environnement (JME), Madame INGER est venue s’imprégner du niveau de pollution plastique qui agresse les cours de la Côte d’Ivoire.

En marge de cette visite, le Ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement Durable a offert à son hôte, un déjeuner à la Réserve naturelle de Dahlia Fleur.

Le thème de la JME 2023, abordant les solutions à la pollution plastique, il était important d’impliquer tous les acteurs porteurs de solutions innovantes en matière de gestion des déchets plastiques. S’inscrivant dans cette dynamique, les artistes et créateurs d’œuvres d’arts se sont donnés rendez-vous ce même dimanche 04 juin, au musée d’art contemporain Adama Tounkara d’Abobo. L’objectif est de contribuer significativement à la sensibilisation sur les innovations existantes en matière de gestion des déchets plastiques. Ceux-ci ont donc produit des toiles et peintures qui invitent à une prise de conscience tant sur les risques environnementaux de ce fléau que sur les solutions et initiatives innovantes existantes. La Directrice du PNUE, la Ministre d’état, Madame Kandia Camara, le Ministre en charge de l’Environnement et la Ministre de la Culture et de la Francophonie, les autorités et élues locaux de la commune, y compris de nombreux participants, venus de divers horizons ont partagé l’expérience des créateurs.

La Côte d’Ivoire n’étant pas en marge de cette pollution plastique, le Gouvernement ivoirien a interdit l’utilisation des sacs en plastique depuis 2014. Cet engagement vise à soutenir le passage à des emballages réutilisables.

En effet, le pays produit plus de 400.000 tonnes de déchets plastiques chaque année. Plus de 50% de ces déchets sont déversés directement dans la rue tandis que moins de 20% sont triés et recyclés. Selon l’Unicef, le district d’Abidjan produit, chaque jour, près de 288 tonnes de déchets plastiques et seulement 5% de ces déchets sont recyclés. Le reste finit dans des décharges à ciel ouvert, polluant l’air, les sols, les cours d’eau. La prise de conscience devrait donc être collective et individuelle sur ce fléau.

La Côte d'Ivoire accueille le cinquantenaire de la Journée mondiale de l'environnement, le 05 juin 2023 à Abidjan. Cette journée mettra l’accent sur les solutions à la pollution plastique pour sensibiliser les populations et toutes les parties prenantes sur les risques de catastrophe liés à la pollution plastique et susciter des actions correctives en faveur de l’environnement.

Avant la célébration officielle de ce cinquantenaire et pour renforcer la prise de conscience de tous sur ce fléau, le Ministère de l’Environnement et du Développement, en collaboration avec l’ONG « Moi je tri », a organisé une opération de nettoyage des plages de la ville de Grand-Bassam, le samedi 03 juin 2023.

Le Chef de Cabinet, Kouamé Kouassi a représenté le Ministre Jean-Luc ASSI à cette activité. Il a rappelé que l’objectif principal de cette opération était d’assainir les plages des zones marines de la ville de Grand-Bassam. En effet, il s’agissait selon lui de sensibiliser les parties prenantes locales à maintenir les plages propres, en adoptant les éco- gestes, pour une gestion durable des déchets plastiques.

A cette occasion, le Chef de Cabinet a réceptionné un lot de matériels offerts par la Convention d'Abidjan et le GGGI qu’il remit, ensuite au Représentant de la Maire de la ville de la ville de Grand-Bassam.

Il faut savoir que le gouvernement ivoirien a interdit l’utilisation des sacs en plastique depuis 2014, soutenant ainsi le passage à des emballages réutilisables. Il a également mis en place un plan national de gestion des déchets plastiques, qui vise à réduire la production, la consommation et le rejet de ces déchets, à renforcer le cadre réglementaire et institutionnel, à développer les filières de collecte, de tri et de recyclage, et à sensibiliser les acteurs et les citoyens. Le gouvernement soutient également les initiatives innovantes et locales qui contribuent à la valorisation des déchets plastiques, qui traite et recycle les déchets plastiques en vue de développer un modèle économique basé sur l’économie circulaire.

 

Le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable était, le jeudi 01 juin 2023, devant la Commission de la Recherche, de la Science, de la Technologie et de l’Environnement (CRSTE) de l’Assemblée Nationale pour présenter et défendre le nouveau projet de loi portant Code de l’environnement. Après un exposé des motifs, unanimement approuvé par l’ensemble des députés de ladite commission, le Ministre s’est appesanti sur les innovations et enjeux de ce nouvel instrument juridique qui viendrait contribuer à une meilleure protection de l’environnement et la santé des populations.

« Ce projet traduit l’engagement de l’Etat de Côte d’Ivoire d’inscrire la protection de l’environnement parmi les grandes priorités nationale. Il s’inscrit aussi dans la droite ligne des engagements internationaux conclus par la Côte d’Ivoire à l’instar de l’Accord de Paris sur le climat, la convention de Minamata sur le mercure, l’agenda 2030 sur le développement durable, l’accord de SENDAI sur la gestion des catastrophes », a-t-il expliqué.

Sur les apports et innovations, le Ministre a rassuré les Représentants du peuple. Selon lui, ce nouvel instrument vise à mettre en place une agence chargée de la politique nationale de l’environnement et du Développement durable en lieu et place de l’Agence Nationale de l’Environnement (ANDE) et d’un fonds de l’environnement et du développement durable (FEDD) en remplacement du FNDE.

« A la différence de l’ANDE qui est un Etablissement Public à caractère administratif, la nouvelle agence bénéficie de la personnalité juridique, d’une autonomie financière, d’un patrimoine et des moyens de gestion propres », a affirmé Jean-Luc ASSI en indiquant que la mise en place du guichet FEDD prendrait en compte les secteurs majeurs de l’environnement, à savoir les changements climatiques, la biodiversité, la désertification, le littoral, les produits et substances chimiques.

Il a fait savoir qu’en matière d’outils de gestion de l’environnement, le projet de loi améliore les dispositifs déjà existants en mettant l’accent sur l’aspect social afin de prendre en compte le genre et d’impliquer les communautés dans la réalisation des projets de développement. Comme dispositifs, il s’agit de l’Etude d’Impact environnemental et Social (EIES) et l’Audit Environnemental Social (AES). Il intègre également un nouvel outil qui est l’Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS), a-t-il fait savoir.

Il noter que ce code accorde un train d’honneur sur l’encadrement à la gestion ou valorisation des déchets qui concernent les déchets ménagers et assimilés, les déchets industriels, commerciaux et artisanaux résultant de tout processus de production, les déchets sanitaires, les déchets d’équipements électriques et électroniques, les déchets dangereux caractérisés par leur nature généralement toxique. Les dispositions prennent en compte les substances chimiques que sont les polluants organiques persistants, les substances chimiques obsolètes ainsi que les matières radioactives et les métaux lourds que sont le mercure, le plomb, le cyanure, l’uranium. Leur importation et utilisation sont règlementées afin d’en maitriser la situation et in fine faciliter leur élimination selon les meilleures pratiques environnementales indiquées dans le texte.

Le projet de Loi portant Code de l’environnement a été adopté par les membres de la CRSTE, présidée par l’Honorable GUIRIEOULOU Emile.