Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

De plus en plus, le Ministère de l’Environnement intègre le genre, surtout les femmes dans la mise en œuvre des projets de développement, conformément aux engagements internationaux pris par la Côte d’Ivoire sur l’atteinte des ODD.

C’est dans ce contexte que les 22 et 23 novembre 2022 à Abidjan, le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD) en collaboration avec le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) a organisé un atelier de cartographie des acteurs et des lignes directrices du projet « infrastructures durables sensibles au genre ».

Cette rencontre a permis de présenter les principaux défis et opportunités liés à l’intégration du genre dans le secteur des infrastructures. Monsieur Parfait KOUADIO, Directeur de Cabinet, a présidé la cérémonie d’ouverture, au nom du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Monsieur Jean-Luc ASSI.

« Malgré des décennies de progrès, le manque d'infrastructures dans le monde reste abyssal : environ 940 millions de personnes vivent encore sans électricité, 2,2 milliards n’ont pas accès à des services d’eau gérés en toute sécurité et 4,2 milliards à des équipements sanitaires, tandis qu’un milliard d’habitants vivent à plus de deux kilomètres d’une route praticable toute l’année », a fait remarquer le Directeur de Cabinet.

En poursuivant, il a affirmé que la Côte d’Ivoire s’est inscrite dans une économie émergente qui vise l’amélioration des conditions de vie des populations. A ce titre, le pays renforce d’année en année, ses infrastructures en vue de garantir la durabilité de celles-ci et leur accès généralisé à l’ensemble de la population, avec un accent particulier sur la prise en compte du genre, a indiqué le représentant du Ministre Jean-Luc ASSI.

Ainsi, on retiendra que la valorisation des évaluations environnementales axées sur l’application des principes du développement durable pour tous, sont les principaux axes majeurs que le projet soutient. D’où l’intérêt de cartographier les acteurs (cibles) et des lignes directrices qui déclineront la mise en œuvre.

Un cadre politique, juridique et règlementaire serait approprié pour jouer un rôle clé dans l’intégration de la dimension de genre pour un développement des infrastructures équitable pour tous et l’amélioration du rôle des femmes en tant que contributrices au secteur. C’est ce qu’a dit le chef du bureau de l’Afrique de l’Ouest du PNUE, Monsieur Mohamed ATANI : «la conception d’infrastructures tenant en compte de la dimension de genre a le pouvoir de régler les inégalités entre les sexes et d’autonomiser les femmes en répondant aux divers besoins de la société et peut accélérer la mobilité socio-défavorisés ». 

Notons que ces directives seront diffusées auprès des promoteurs de projets d’infrastructures selon les axes que visent le projet « infrastructures durables sensibles au genre ».

Le Comité de Pilotage du Projet uPOPCI s’est réuni, ce jeudi 24 novembre 2022 à Abidjan, pour faire le bilan des activités de 2022 et valider le Plan de Travail Annuel (PTA) de l’année 2023.

Présidé par Monsieur Parfait KOUADIO, Directeur du Cabinet du Ministre de l’environnement et du développement Durable, cette session annuelle a enregistré la présence de FEM et de l’ONUDI, partenaires techniques et financiers dans la mise en œuvre du projet « Gestion rationnelle des polluants organiques persistants (POP) non intentionnels et des diphényles éthers polybromés (PBDE) pour réduire leurs émissions du secteur des déchets industriels (uPOPCI) ».

Selon le Coordonnateur du projet, Professeur Gustave BEDI, « le taux d’exécution des activités pour l’année 2022 est de 80% », a-t-il déclaré au cours de la présentation du bilan 2022. Ce taux est reparti à travers la réalisation, depuis le démarrage du projet en 2020, de neuf (9) nouvelles règlementations approuvées et en cours d’adoption, de trois (3) directives techniques sur la gestion des Déchets d’Equipement Electriques et Electroniques (DEEE), des Véhicules en Fin de Vie (VFV), et des plastiques.

Il a ajouté à ce bilan, la formation et le renforcement des capacités de quarante (40) agents du Centre Ivoirien Antipollution, de quatre-vingt (80) opérateurs économiques des secteurs des déchets. De même, l’organisation de tournées de sensibilisation sur la manipulation et les bonnes pratiques de gestion des DEEE et VFV a permis de toucher 1000 acteurs des différentes casses d’Abidjan dont 60% d'hommes et 40% de femmes.

« Le projet a continué ses actions en remettant du matériel d’analyses et d’échantillonnages d’une valeur de 60 millions de francs CFA au laboratoire d’analyse et de toxicologie (LTHAI) de l’Université Félix Houphouët BOIGNY de Cocody (UFHB). Huit (8) », a souligné le Coordonnateur. Ce bilan a été salué par le comité.

Dans le Plan de Travail Annuel (PTA) 2023, les membres du COPIL ont mis l’accent sur la construction de deux centres pilotes dédiés à la gestion des DEEE et des VFV, tel que définie dans les directives du projet uPOPCI. A ce sujet, le Coordonnateur a rappelé les avancées des actions entreprises.

Par ailleurs, le projet entend renforcer et élargir la sensibilisation sur divers acteurs en 2023. A l’unanimité, le PTA 2023 a été validé par les membres du COPIL.

« Les pays côtiers de l’Afrique de l’ouest souffrent depuis plus d’une décennie des effets néfastes de l’érosion côtière exacerbée par les changements climatiques, mettant en péril le fort potentiel socio-économique, environnemental et culturel qu’offrent les zones côtières. Si rien n’est fait, la vulnérabilité des infrastructures socio-économiques, des ressources naturelles et des populations côtières ne fera que s’accentuer et entraîner une perte de plus en plus accrue des richesses de nos pays», s’exprimait Parfait KOUADIO, Directeur de Cabinet du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable.

C’était ce 17 novembre 2022 à l’occasion de la cérémonie d’ouverture officielle de la 9ème réunion du comité régional de pilotage (CRP) du projet d’investissement pour la résilience des zones côtières ouest-africaines (WACA-RESIP).

Une étude de la Banque mondiale estime à 3,8 milliards de $ le coût de la dégradation du littoral, soit 5,3% du PIB combiné de 2017 des quatre (04) pays que sont le Bénin, le Togo, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Avec la fréquence accrue des phénomènes climatiques extrêmes et la pression humaine en augmentation, la situation ne fera que s’empirer dans les années à venir, si rien n’est fait.

Cette 9ème session du Comité Régional de Pilotage (CRP) a analysé la mise en œuvre des décisions de la 8ème réunion, examiné l’état d’avancement des composantes nationales et régionale, approuvé le Plan de Travail Budgétisé Annuel de 2023. Par ailleurs, l’état de préparation de la deuxième phase du projet WACA ResIP a été présenté et approuvé. On note l’adhésion de trois nouveaux pays dans le programme WACA ResIP2, dont, la Gambie, le Ghana et la Guinée Bissau.

Il faut dire que les réunions du CRP sont des occasions de fédérer les efforts pour parvenir de façon effective, à une gestion intégrée des zones côtières dans les pays bénéficiaires du projet WACA. La 10 e réunion se tiendra en Mauritanie, en 2023.

Plusieurs partenaires techniques et financiers ont pris part à cette rencontre. Ce sont la Banque Mondiale, les Membres de l’Unité Régionale de Gestion du projet WACA à l’UEMOA, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), le Secrétariat de la Convention d’Abidjan (ABC), le Centre de Suivi Ecologique (CSE), le Partenariat Régional pour la Conservation de la Zone Côtière et Marine en Afrique de l’Ouest (PRCM), le Réseau Régional d’Aires Marines Protégées en Afrique de l’Ouest (RAMPAO).

Le Ministre ivoirien en charge de l’environnement et du développement, monsieur Jean-Luc ASSI, a pris part un panel dédié au lancement du Conseil sur la cuisson propre à base d'éthanol et organisé par l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), le programme Énergie durable pour tous (SEforALL) et le Fonds de l'OPEP pour le développement international (OPEC FUND). C’était dans le cadre de la COP 27, le vendredi 11 novembre 2022, à Sharm El Sheikh, en Egypte.

« La question de la cuisson propre est une problématique majeure de développement pour nos pays. En effet, le secteur de cuisson constitue une source majeure d’émission de gaz à effet serre (GES) et autres polluants atmosphériques impactant notre environnement ainsi que la santé de notre population », a fait ressortir Jean-Luc ASSI au cours de son intervention.

En poursuivant, il rappelé que les évaluations menées dans le cadre du processus de révision des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) de la Côte d’Ivoire avaient permis de mettre évidence des données significatives sur le niveau des émissions du secteur de la cuisson qui s’élèvent aujourd’hui à plus de 2 millions de tonnes équivalent CO2 dont plus de 70 proviennent de l’utilisation du bois de chauffe. « La cuisson au feu de bois, c’est aussi près de 300.000 tonnes de particules fines (PM 2,5) dont l’effet sur les populations entrainerait plus de 16.000 décès prématurés annuellement », a-t-il ajouté pour renchérir.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique que la pollution de l’air intérieur due à l’utilisation de combustibles traditionnels (le charbon de bois et le bois) pour la cuisson provoque des millions de décès chaque année. Le coût mondial de l’utilisation de combustibles traditionnels pour la cuisson est estimé à 2,4 milliards de dollars par an, tandis que le financement des solutions de cuisson propre reste bien en deçà des 4,4 milliards de dollars nécessaires chaque année pour garantir un accès universel d’ici à 2030, selon le Fonds de l'OPEP pour le développement international (OPEC FUND).

C’est pourquoi, dira-t-il, la Côte d’Ivoire a identifié des mesures visant la promotion des foyers améliorés et combustibles propres dans sa nouvelle CDN qui visent l’atteinte de 67% de taux d’utilisation des combustibles de cuissons propres à l’horizon 2030. Mieux, cela permettrait de réduire de 15% les émissions de gaz à effet de serre (GES), de réduire plus de 85% les émissions de particules fines, et d’éviter plus de 7.000 décès prématurés annuellement à l’horizon 2030.

Le ministre Jean-Luc ASSI n’a pas manqué de saluer le lancement du Conseil sur la Cuisson Propre à base d’Ethanol tout en marquant l’engagement de la Côte d’Ivoire à partager son expérience et contribuer à son succès. Ce Conseil sur la cuisson propre à base d'éthanol (CECC) se veut une plate-forme multipartite pour les membres, les partenaires et les experts en vue de partager les informations techniques et les expériences, y compris les meilleures pratiques pour créer une industrie de l'éthanol durable et les chaînes de valeur associées dans les pays membres. L'agronomie, la logistique, le bioraffinage, l'entrepreneuriat, le développement du marché, l'engagement social, la politique et la finance sont les sous-secteurs qui intéressent ce conseil.

Vu qu’environ 2,6 milliards de personnes (source OPEC FUND) n’ont pas encore accès à des solutions de cuisson écologique et ces taux d’accès les plus faibles sont enregistrés en Afrique subsaharienne, l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), le programme Énergie durable pour tous (SEforALL) et le Fonds de l'OPEP pour le développement international (OPEC FUND) collaborent pour accélérer l’accès à la cuisson écologique dans le monde, notamment en Afrique subsaharienne.