Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

L’Edition 2023 de l’exercice annuel du plan national d’urgence de lutte contre les pollutions accidentelles en mer, en lagune et dans les zones côtières, dénommé, « Plan Pollumar » s’est ouverte ce jeudi 8 juin 2023 à San Pedro, en présence du Directeur de Cabinet du Ministère de l’Environnement et du Développement durable (MINEDD), Parfait Kouadio.

Cet exercice d’extrême importance a pour objectif principal de renforcer les capacités des parties prenantes et de tester l’opérationnalité du plan en vue d’une meilleure gestion des crises en cas de déversement d’hydrocarbures en mer. Il s’agira, au cours de cet exercice de renforcer les capacités professionnelles des membres des administrations publiques et parapubliques du Comité Interministériel de Lutte (CIL), des entreprises pétrolières, portuaires et aéroportuaires, des autorités administratives et coutumières ainsi que les associations et organisations non gouvernementales (ONG) de protection de l’environnement locales sur leurs rôles et tâches au sein des différentes cellules de mise en œuvre du Plan Pollumar.

La rencontre de San Pedro vise également à mettre en œuvre les stratégies et les dispositions opérationnelles dans un exercice pratique d’un scénario de déversement d’hydrocarbure de niveau 2 (> 10 tonnes) ; vérifier la disponibilité et l’opérationnalité des moyens de lutte antipollution des acteurs et des partenaires du Plan Pollumar ; améliorer les procédures, les formulaires et les fiches réflexes de développement du Plan Pollumar en cas de déversement d’hydrocarbures en milieu marin et lagunaire ; et enfin créer un cadre de partage d’expérience, d’information et de collaboration entre les parties prenantes au Plan Pollumar.

Le Directeur de Cabinet du MINEDD, Parfait Kouadio a félicité le Centre Ivoirien Anti-Pollution (CIAPOL) pour la tenue de cet exercice. Il a souligné la nécessité pour les participants d’explorer les approches et méthodes pratiques de prévention et de lutte contre les pollutions marines.

Selon Parfait Kouadio, l’exercice de San Pedro est l’occasion pour les parties prenantes d’apprécier sans faux-fuyants les voies les mieux indiquées pour contribuer à la protection de l’environnement marin ivoirien en cas de pollution accidentelle marine. Prévue pour durer deux jours, la première journée a été consacrée à la formation des participants sur les étapes de mise en œuvre du Plan Pollumar. La seconde quant à elle, sera celle de la phase pratique.

La Côte d’Ivoire a institué par décret n°98-42 du 28 janvier 1998 l’organisation du Plan Pollumar. En 2015, le « Plan Pollumar » a été mis à jour, avec la collaboration du Centre de Documentation, de Recherche et d’Expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE-FRANCE).

Pour rendre plus opérationnel ce dispositif de lutte antipollution et renforcer les capacités opérationnelles des parties prenantes, le ministère de l’Environnement et du Développement Durable, à travers le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL), réalise chaque année un exercice du Plan Pollumar pour la simulation d’un déversement d’hydrocarbures en mer ou sur le littoral. Il se déroule généralement pendant la Quinzaine Nationale de l’Environnement et du Développement Durable (QNEDD) qui se tient au mois de juin.

 

« Aujourd’hui, j’ai procédé à la mise en service du dispositif de traitement des odeurs qui provenaient des Baies d’Anoumanbo et de la Riviera Golf. Je félicite l’entreprise recrutée dans ce cadre pour son expertise », s'exprimait le Ministre le 08 juin 2023, à l’occasion d'une mission d’inspection au canal d’Anoumanbo.

Il a souligné que suite à une précédente mission sur ce canal, le lundi 06 février 2023, il fallait trouver des solutions immédiates et efficaces qui puissent atténuer, traiter ce problème, en attendant des actions durables.

A cet effet, une entreprise, à savoir ENVIPUR, a été recrutée pour la réalisation de travaux. Ladite entreprise, ayant acquis le matériel adéquat et procédé à son installation le long des zones impactées par les nuisances, le Ministre Jean-Luc ASSI s’y est rendu pour la mise en marche des activités.

« Je voudrais rassurer les populations riveraines que le Gouvernement a pris en compte leur préoccupations et comme vous pouvez le constater, les odeurs d’avant qui coupaient le souffle dans cette zone sont un lointain souvenir » a-t-il indiqué. Des actions durables sont en train d’être élaborées, en synergie avec les différents ministères techniques impliqués sur le projet des Baies d’Anoumambo et de la Riviera Golf.

Monsieur César AKA-KHIE, Président Directeur Général d'ENVIPUR a situé le volet technique de l’intervention de ses équipes. « Ce traitement consiste à installer 1400 m de rampe haute pression pilotée par une station météorologique. La pulvérisation haute-pression d’un neutralisant d’odeurs à faible concentration assurera la neutralisation des odeurs à la source avant toute phase de dispersion », a-t-il affirmé.

Il faut dire que le canal d’Anoumanbo a été construit de 1978 à 1984, avec pour but de permettre l’évacuation des eaux pluviales des communes de Marcory et de Koumassi vers la lagune Ebrié. Malheureusement, aujourd’hui, ce sont des eaux usées et divers déchets solides qui sont drainés directement dans cet espace. Ces eaux qui sont stagnantes dans ce canal, dégagent de très mauvaises odeurs dans l’environnement immédiat et sur de longues distances par l’action du vent. C’est au vu des caractéristiques de ces odeurs, que cette solution temporaire et efficace a été envisagée.

 

 
Ivoiriens,
Ivoiriennes,
Mes chers compatriotes,
Chers habitants de la Côte d’Ivoire,
Le 8 juin de chaque année, il est célébré la Journée Mondiale des Océans. Cette célébration vise à nous rappeler le rôle très important des océans comme source de vie partout dans le monde.
L’Edition 2023 est placée sous le thème « Planète océan : les courants changent » avec un accent mis sur la valeur des océans.
 
Le but de cette journée est de sensibiliser le public sur la place fondamentale que les océans occupent dans notre écosystème, et sur les menaces auxquelles ils font face à cause des activités humaines. Cette journée veut notamment mobiliser et unir les populations du monde entier, particulièrement notre population autour d'une gestion plus durable des océans, tout en rendant hommage à leur beauté et à leur richesse.
En effet, les océans du monde, leur température, leur composition chimique, leurs courants et leur vie sont à la source des systèmes mondiaux qui rendent la Terre habitable par l’Homme.
 
Notre eau de pluie, notre eau potable, notre météo, notre climat, l’oxygène de l’air que nous respirons et même une grande partie de notre nourriture sont tous alimentés et régulés par les océans et les mers.
Nous avons donc besoin de l’océan pour survivre et l’océan a aujourd’hui, plus que jamais auparavant, besoin d’un soutien accru pour continuer à remplir ses fonctions, dont toute la planète dépend.
Cependant, d'ici 2050, les émissions de gaz à effet de serre associées à la production, à l'utilisation et à l'élimination des plastiques représenteraient 15% des émissions autorisées, dans le cadre de l'objectif visant à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °Celsius.
Cette situation avérée et bien dramatique est malheureusement due à nos activités et à nos comportements, de sorte que si des actions vigoureuses de gestion rationnelle et de prévention ne sont pas prises, elle conduirait nos écosystèmes marins et côtiers à une mort certaine dans quelques décennies.
 
Chères ivoiriennes,
Chers ivoiriens,
Aujourd’hui, avec les variations climatiques, notre système climatique, lié aux océans, est déréglée. Par exemple, on constate que les saisons ne suivent plus exactement les périodes auxquelles nous sommes habituées. Par exemple en petite saison sèche, il tombe souvent des pluies avec une très forte intensité. À cause du changement climatique, l’intensité et la durée des précipitations ont changé.
 
A côté de ce déséquilibre climatique que nous observons, un autre phénomène aussi important représente un danger pour l’océan et pour notre vie. C’est la pollution plastique. Nos océans sont devenus des « écosystèmes à ordure ».
En effet, la production mondiale de déchets plastiques a plus que doublé entre 2000 et 2019 pour s'établir à 353 millions de tonnes. En Côte d’Ivoire, c’est 4,8 millions de tonne par an soit 400 000 tonnes par jour. Une grande partie de ces déchets se retrouvent dans l’océan. Si nous continuons à produire cette quantité de déchets plastiques, ce sont des plastiques que nous pêcherons à la place des poissions en mer.
Ainsi, pour montrer la mise œuvre de certaines actions, nous avons cité en autre des activités de plantations de mangroves dans les complexes lagunaires de Grand-Lahou (avec 25 hectares de champ de mangrove à restaurer) et de Dagbego-Sassandra (avec 350 hectares de mangroves à planter) sont initiées dans le cadre du Projet d’Investissement pour la résilience des Zones Côtières Ouest-africaines (WACA) et de l’Initiative Pêche Côtière (IPC-Afrique de l’Ouest). Tout cela pour permettre la réduction des gaz à effet de serre, comme d’ailleurs les autres initiatives de reboisement et reforestation qui se déroulement sur l’entendu du territoire.
 
A côté de cela, il y a des sensibilisations, des formations et des partages d’expériences pour la lutte contre les déchets plastiques avec certaines Organisations Non Gouvernementales et des hommes de média qui sont les relais auprès de la population. Le tri, le recyclage, le réemploi, l’élimination des additifs toxiques et la fabrication d’alternatives durables en fibres de cellulose notamment constituent également de vastes piliers de réflexion en cours.
Toutes ces activités permettront la durabilité des activités de pêche et surtout de maintenir l’équilibre écologique de notre écosystème marin et côtier.
 
Ivoiriens,
Ivoiriennes,
Mes chers compatriotes,
Chers habitants de la Côte d’Ivoire,
Notre existence est liée à l’océan. Pour notre mieux être, nous avons l’obligation de le protéger afin de continuer de bénéficier de ses nombreux services environnementaux et ressources naturelles.
Aussi, l’édition 2023 de la Journée Mondiale des Océans nous amène-t-elle à prendre collectivement et individuellement conscience de l’importance de la sauvegarde des océans et de sa beauté, mais nous devons repensez nos manières de faire, de produire et de consommer, à travers des actions concertées.
 
Comme on le dit souvent : “l’union fait la force !”. Il est donc grand temps de nous unir pour donner ensemble un nouveau souffle à nos océans en vue de leur redonner de la vitalité, de sorte qu’à l’horizon 2030, l’atteinte de l’Objectif de Développement Durable 14 qui est de « Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable », soit une réalité.
Ensemble, nous y parviendrons.
 
Je vous remercie.

Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD) représenté par son Directeur de Cabinet, M. Parfait KOUADIO a conduit une délégation du 08 au 12 mai 2023, à Bruxelles, la capitale du Royaume de Belgique. Cette activité qui s’inscrit dans le cadre de la 10ème Réunion du Conseil d’Administration du Mécanisme de financement de l’adaptation au niveau local (LoCAL), visait à mobiliser les pays membres sur les opportunités et l’intensification des financements au niveau local.

Quatre temps forts ont marqué le rendez-vous de Bruxelles, parmi lesquels, un atelier des négociateurs des pays membres du mécanisme LoCAL, un dialogue de haut niveau sur le financement de l’adaptation, la tenue de deux réunions dont celle du conseil d’administration et la réunion ministérielle des pays membres.

A l’occasion de ces différentes tribunes, le Directeur de Cabinet, Parfait KOUADIO a mis en exergue la contribution soutenue et inclusive des Plans Nationaux de Développement (PND) 2012-2015, 2016-2020 et actuellement 2021-2025 à la croissance du pays. Toutefois, il a rappelé que face aux défis de résilience et de durabilité aux changements climatiques, le Gouvernement ivoirien menait des actions d’envergure.

« A cet effet, de nombreux efforts sont consentis par l’Etat de Côte d’Ivoire en vue d’intégrer dans sa stratégie de développement pour l’ensemble des secteurs de l’économie des programmes et projets d’adaptation au changement climatique, d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et de développement durable des communautés locales », a-t-il expliqué.

Le représentant du Ministre, Jean-Luc ASSI a souligné que, consciente de l’importance du mécanisme financier LoCAL dans l’atteinte de ses aspirations en matière d’adaptation, la Côte d’Ivoire a pris l’engagement de rehausser son ambition climatique. Le pays disposera bientôt d’un Plan National d’Adaptation (PNA) qui prend en compte les communautés locales et les collectivités territoriales, dira-t-il pour renchérir.

« La République de la Côte d’Ivoire a procédé au rehaussement de ses CDN avec un objectif de réduction de 30,41% de ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030. Les CDN prévoient également l’intensification des actions dans les secteurs à vulnérabilité élevée, à savoir les secteurs de l’Agriculture, des Ressources en Eaux, des Terres et de la Foresterie, des Ressources Côtières et de la Santé Humaine. De plus, une participation des acteurs étatiques et non-étatiques à tous les niveaux et à tous les secteurs est fortement intégrée ».

M Parfait KOUADIO a invité les partenaires techniques et financiers présents à injecter plus de financements dans ce mécanisme en vue de contribuer efficacement à la lutte contre les changements climatiques, mais également à faire avancer la décentralisation au sein des pays membres.

Notons que le Mécanisme de financement de l’adaptation au niveau local (LoCAL) a été mis en place par le Fonds d’équipement des Nations Unies (UNCDF) pour pallier le manque de ressources des autorités locales face au défi de l’adaptation au changement climatique. Les autorités des pays membres de l’initiative LoCAL sont particulièrement bien placées pour identifier les interventions d’adaptation au changement climatique répondant le mieux aux besoins locaux des populations. De plus, elles ont généralement pour mandat de consentir les investissements, petits et moyens, que requiert le renforcement de la résilience. A ce jour, l’initiative LoCAL a mobilisé plus de 328 autorités locales, représentant plus de 15 millions de personnes dans 34 pays.