Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable était, le jeudi 01 juin 2023, devant la Commission de la Recherche, de la Science, de la Technologie et de l’Environnement (CRSTE) de l’Assemblée Nationale pour présenter et défendre le nouveau projet de loi portant Code de l’environnement. Après un exposé des motifs, unanimement approuvé par l’ensemble des députés de ladite commission, le Ministre s’est appesanti sur les innovations et enjeux de ce nouvel instrument juridique qui viendrait contribuer à une meilleure protection de l’environnement et la santé des populations.

« Ce projet traduit l’engagement de l’Etat de Côte d’Ivoire d’inscrire la protection de l’environnement parmi les grandes priorités nationale. Il s’inscrit aussi dans la droite ligne des engagements internationaux conclus par la Côte d’Ivoire à l’instar de l’Accord de Paris sur le climat, la convention de Minamata sur le mercure, l’agenda 2030 sur le développement durable, l’accord de SENDAI sur la gestion des catastrophes », a-t-il expliqué.

Sur les apports et innovations, le Ministre a rassuré les Représentants du peuple. Selon lui, ce nouvel instrument vise à mettre en place une agence chargée de la politique nationale de l’environnement et du Développement durable en lieu et place de l’Agence Nationale de l’Environnement (ANDE) et d’un fonds de l’environnement et du développement durable (FEDD) en remplacement du FNDE.

« A la différence de l’ANDE qui est un Etablissement Public à caractère administratif, la nouvelle agence bénéficie de la personnalité juridique, d’une autonomie financière, d’un patrimoine et des moyens de gestion propres », a affirmé Jean-Luc ASSI en indiquant que la mise en place du guichet FEDD prendrait en compte les secteurs majeurs de l’environnement, à savoir les changements climatiques, la biodiversité, la désertification, le littoral, les produits et substances chimiques.

Il a fait savoir qu’en matière d’outils de gestion de l’environnement, le projet de loi améliore les dispositifs déjà existants en mettant l’accent sur l’aspect social afin de prendre en compte le genre et d’impliquer les communautés dans la réalisation des projets de développement. Comme dispositifs, il s’agit de l’Etude d’Impact environnemental et Social (EIES) et l’Audit Environnemental Social (AES). Il intègre également un nouvel outil qui est l’Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS), a-t-il fait savoir.

Il noter que ce code accorde un train d’honneur sur l’encadrement à la gestion ou valorisation des déchets qui concernent les déchets ménagers et assimilés, les déchets industriels, commerciaux et artisanaux résultant de tout processus de production, les déchets sanitaires, les déchets d’équipements électriques et électroniques, les déchets dangereux caractérisés par leur nature généralement toxique. Les dispositions prennent en compte les substances chimiques que sont les polluants organiques persistants, les substances chimiques obsolètes ainsi que les matières radioactives et les métaux lourds que sont le mercure, le plomb, le cyanure, l’uranium. Leur importation et utilisation sont règlementées afin d’en maitriser la situation et in fine faciliter leur élimination selon les meilleures pratiques environnementales indiquées dans le texte.

Le projet de Loi portant Code de l’environnement a été adopté par les membres de la CRSTE, présidée par l’Honorable GUIRIEOULOU Emile.

Le ministère de l’Environnement et du Développement durable a organisé, le 23 mai 2023 dans un réceptif hôtelier sis à Cocody, un atelier destiné à l’information et à la sensibilisation  des acteurs des médias et les organisations non Gouvernementales sur les solutions à la pollution plastique. Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la célébration de la 50ème journée mondiale qui se tiendra le 05 juin 2023, à Abidjan et vise à informer et sensibiliser les médias et ONG sur les thématiques de la pollution plastique en vue de promouvoir un modèle de presse outillée et responsable apportant de manière efficiente leur contribution à la mise en œuvre des solutions à la pollution plastique.

A l’ouverture, monsieur KODEHI Gnahoré, Directeur de Cabinet Adjoint, représentant monsieur Jean-Luc ASSI, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable a exhorté les acteurs de médias à « s’inscrire dans la durabilité à travers des productions innovantes qui favorisent l’éducation et la sensibilisation de nos concitoyens ».

En effet, la Côte d’Ivoire n’est pas en marge de la pollution plastique. Elle produit plus de 400.000 tonnes de déchets plastiques chaque année. Plus de 50% de ces déchets sont déversés directement dans la rue tandis que moins de 20% sont triés et recyclés.

C’est pourquoi, pour le représentant du ministre Jean-Luc ASSI, cet atelier permettra d’outiller la presse, relaie d’information et de sensibilisation auprès des populations pour le renforcement de la résilience de celles-ci en matière de gestion des déchets plastique.

Plusieurs panelistes se sont entretenus avec les participants du jour notamment le Dr Brahima SEYHI, Directeur des Déchets Industriels et Substances Chimiques sur les « initiatives de lutte contre la pollution plastique en côte d’ivoire » ; le Professeur YAPO Bernard, Sous-Directeur au CIAPOL, sur « la pollution plastique – conséquences et solutions » ; le Dr ZAGRE, Directeur des Affaires Juridiques et du Contentieux sur le « cadre juridique et institutionnel de la gestion des déchets plastiques en Côte d’Ivoire » ; M. Mohamed ATANI, chef du bureau Afrique de l’Ouest du PNUE, sur le thème « Tarir le flot : Mettre fin à la pollution plastique et créer une économie circulaire » ; M. BROU Ahoua, Directeur exécutif de l’AIVDP (Association Ivoirienne de Valorisation des Déchets Plastiques) sur la « gestion des déchets plastiques – les solutions de l’AIVDP » et M. Olivier KONAN de KFO group.

TDR DE L'APPEL D'OFFRE: www.environnement.gouv.ci/wp-content/uploads/2023/05/TDR-Elaboration-strategie-de-communication-FOLAB_version-finale.pdf?_ga=2.1182897.1405610521.1684755100-899885343.1663329601

Ivoiriennes, ivoiriens,
Cher (e)s compatriotes,
Cher(e)s ami(e)s de la Côte d’Ivoire,
Mesdames et messieurs,

La Côte d’Ivoire à l’instar de la communauté internationale, célèbre le 22 mai de chaque année, la Journée Mondiale de la Diversité Biologique. La diversité du vivant ou des formes de vie, constituée progressivement au cours des âges, est l’une des caractéristiques phares de la terre, notre habitat.

En effet, la richesse et la diversité des écosystèmes génèrent des flux de biens et de services qui sont essentiels pour satisfaire les besoins de la population mondiale en nourriture, en eau, en énergie et en matière de santé et de moyens de subsistance stables, de régulation du climat. En Côte d’Ivoire, plus de 62 % de la population dépendent directement de ces services dans les zones rurales, tandis que la population urbaine et périurbaine améliore ses revenus et assure une partie de ses besoins en énergie, en médicaments et autres éléments essentiels grâce aux ressources tirées des écosystèmes.

Mes chers compatriotes,

A l’évidence, la biodiversité est vitale pour l’humanité. Pourtant, l’homme est en train de détruire la diversité biologique de notre planète Terre, confirmant les prédictions de SEM Lester B. Pearson, ancien Premier ministre du Canada que je cite : « Les menaces à la survie mondiale sont réelles, bien qu’elles soient quelquefois exagérées et exprimées dans un langage qui nous donnent la chair de poule. Les prophètes de malheur peuvent se tromper, mais il reste que l’homme peut maintenant détruire la planète par une érosion écologique ».

Le constat est sans appel !
Malgré l’entrée en vigueur en 1993 de la Convention sur la diversité biologique (CBD), ratifiée à ce jour par 196 États Parties dont la Côte d’Ivoire en 1994, la perte de la diversité biologique dans le monde s'est poursuivie principalement dans la destruction des habitats, la surexploitation, la pollution et l'introduction néfaste de plantes et d'animaux étrangers. Les efforts déployés depuis près de trois décennies, n’ont pu inverser la tendance à l’érosion des ressources biologiques, bien qu’un infléchissement important soit perceptible.
Le besoin de consolider les acquis, a travers un cadre international solide, a émergé en vue de faire face aux causes directes et sous-jacentes de la destruction de la biodiversité. Face donc à l’érosion de la biodiversité, la communauté internationale a
adopté à l’issue de la 15ème Conférence des Nations Unies sur la biodiversité, tenue à Montréal au Canada en décembre 2022, le Cadre Mondial de la Biodiversité appelé « Cadre de Kunming - Montréal pour la biodiversité » dont l’objectif est d’enrayer et d’inverser le déclin de la biodiversité, afin de contribuer à la “vision 2050 de vivre en harmonie avec la nature”.

La célébration de l’édition 2023 de la Journée Mondiale de la Biodiversité s’inscrit dans cette volonté politique renouvelée de
stimuler l'ambition, comme en témoigne le thème "De l'accord à l'action : reconstruire la biodiversité ".
Ce thème s'appuie sur les résultats de la COP 15 de la Biodiversité et invite les Parties à la Convention et toutes les parties prenantes, dès à présent, à lancer leurs actions de mise en œuvre du cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, pour la restauration des écosystèmes dégradés, la conservation et l’utilisation durable des ressources biologiques.

Ivoiriennes, ivoiriens,
L’une des principales cibles du Cadre mondial est l’engagement de conserver et de gérer 30% des terres et des mers d’ici 2030 à l’échelle mondiale. Cette cible de « 30×30 » est une demande principale de la société civile et des États favorables dont notre pays qui, pour ce faire, a souscrit à juste titre à la Coalition de la Haute Ambition pour la Nature et les Peuples.
Elle implique la restauration de 30% des écosystèmes dégradés d’ici 2030 mais également pour tous les pays du Sud notamment la Côte d’Ivoire, la mobilisation de financements annuels de 30 milliards de dollars US des pays dits « développés » vers les pays « en développement » d’ici 2030. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un objectif global de 200 milliards de dollars US de financements annuels, toutes sources confondues.

Enfin, ce cadre reconnait également les droits et le rôle des peuples autochtones qui représentent un maillon essentiel dans la préservation des ressources et invite les hommes et les femmes, les Gouvernements nationaux et locaux, les communautés locales, la société civile, le secteur privé, à s’approprier le cadre mondial et à le mettre en œuvre.

Cher(e)s ami(e)s de la Côte d’Ivoire,
Mesdames et messieurs,
Le monde a fait un grand pas en avant pour inverser la perte de la biodiversité. Il faut maintenant que les objectifs convenus à Montréal, soient atteints. Les États sont désormais invités à élaborer des plans d’action nationaux en faveur de la biodiversité, selon un processus similaire à celui de l’élaboration des plans climatiques dans le cadre de l’Accord de Paris. En vertu du cadre mondial pour la biodiversité, ces plans sont attendus d’ici la COP16, qui se tiendra en Turquie en 2024. Ils feront ainsi l’objet d’un examen, conçu comme un mécanisme visant à encourager des actions nationales de plus en plus fortes, comme celui de l’Accord de Paris. Notre pays se doit donc de jouer sa partition.
C’est pourquoi, les hommes et les femmes, les communautés locales, la société civile, le secteur privé, les collectivités territoriales, les ministères techniques, tous et toutes doivent traduire le cadre mondial de la biodiversité en actions. Il s’agit de:

  • intensifier la conservation à travers la consolidation du réseau d’aires protégées en y intégrant les aires marines à l’image de l’aire marine protégée de Grand-Béréby créée en décembre 2020 ; ­
  • infléchir la conversion des milieux naturels en espaces agricoles et urbanisés ;­
  • restaurer (nous sommes dans la décennie de la restauration) ;
  • lutter contre la production et la consommation non durables qui induisent la perte de la biodiversité  et transformer les secteurs productifs et les entreprises clés, afin de travailler avec la nature, au lieu de lui porter préjudice ;
    promouvoir les solutions basées sur la nature car la nature détient les réponses à bon nombre des défis les plus urgents du monde;
  • ­ renforcer la sensibilisation, l’information, la mobilisation des parties prenantes ;
  • ­ renforcer la synergie d’action entre les différents acteurs.

Mesdames et messieurs,
Tous ensemble nous pouvons réussir le pari d’inverser la tendance à l’érosion de la biodiversité. Chacun et chacune, à quelque niveau qu’il soit, est invité (e) individuellement ou collectivement à poser des actions en faveur de la préservation de la biodiversité dans nos habitudes quotidiennes. Cela est à notre portée.
Je vous remercie !