Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

« Il faut noter qu’au regard de ce qui est en train d’être fait, nous pouvons dire que nous sommes satisfaits du travail », a déclaré Monsieur Jean-Luc ASSI, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable qui est venu s’imprégner de l’état d’avancement des travaux de réhabilitation des 13 lacs de Yamoussoukro. C’était ce mardi 07 février 2023 en présence du Ministre Gouverneur du District Autonome de Yamoussoukro, Augustin Thiam et le Maire de la ville.

En poursuivant, il a fait savoir que sur une étendue d’environ 230 ha, ce sont près de 110 ha, soit cinq (05) lacs qui auraient été traités, et a insisté sur l’enjeu touristique et écologique pour le District de Yamoussoukro.

« Les lacs représentent quelque chose d’important en termes d’éco-tourisme pour Yamoussoukro, il est évident que si l’on verse des ordures au bord, cela se retrouve dans les lacs et forcément, il va avoir des nuisances olfactives. C’est ce que nous ne voulons pas, parce que nous voulons faire de Yamoussoukro, à travers ce projet de réhabilitation, un site touristique », a déclaré le ministre.

Il a déploré qu’à Attiégouakro, non loin de Yamoussoukro, le parc animalier créé par feu le président Houphouët-Boigny n’existe que de nom. Il est donc question pour le Ministre d’engager la restauration de la diversité biologique de ce parc animalier, qui serait un instrument touristique important pour la capitale politique.

« J'ai demandé à tous les bouviers qui sont à l’intérieur de ce parc de quitter cet espace, pour que nous prenions les dispositions nécessaires pour le remettre sur pied et cela va aussi contribuer à développer l’aspect touristique de Yamoussoukro », a-t-il indiqué.

Prenant part à cette importante visite, le Ministre Gouverneur du District Autonome de Yamoussoukro, Augustin Thiam, s’est félicité du travail abattu sur le site des lacs. « Nous sommes satisfaits car environ 50% du travail a été fait », a-t-il affirmé en rappelant qu’il s’agit maintenant d’impliquer les populations locales dans des actions d’éducation environnementale, voire d’éco-civisme sur la gestion des ordures ménagères. En effet, certains habitants n’hésitent pas à déverser dans ces lacs leurs ordures. Pour rendre durable les résultats acquis, « Nous allons mettre sur pied un programme d’assainissement de ces lacs », a assuré Monsieur Thiam.

La réhabilitation des lacs de Yamoussoukro s’inscrit dans un projet piloté par le Ministère de  l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD), à travers le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL), l'une de ses structures techniques et opérationnelles. Des études d’évaluation révèlent que lesdits lacs subissent un ensablement qui amenuise les ressources hydriques et enregistrent des niveaux élevés de pollution avec les lixiviats non traités provenant des décharges sauvages jouxtant les lacs, les affluents liquides et solides domestiques non traités, les rejets des laveurs de véhicules et des restaurants appelés maquis.

En plus de cette pollution organique, il existe une pollution chimique due aux micropolluants organiques et minéraux notamment les huiles minérales, provenant des activités des gares routières et garages à proximité des lacs.

Ces pollutions ont entrainé une eutrophisation et un « vieillissement accéléré » des plans d’eau avec une prolifération abondante de végétaux aquatiques envahissants, souligne le rapport de l’étude.

 

 

« Il faut restaurer le canal, il est en train d’être bouché. Il était à une largeur de 100 mètres, aujourd’hui avec le remblayage, nous devons être autour de 25 mètres. La solution c’est de faire en sorte que le canal soit restauré et donc, nous sommes venus voir comment trouver des solutions idoines pour régler définitivement ce problème », a déclaré lundi 6 février 2023, le Ministre de l’Environnement et du Développement durable, Jean-Luc Assi.

C’était à l’occasion d’une visite des points critiques, en termes de pollution du canal d’Anoumanbo. Une étude, à laquelle ont pris part les experts du CIAPOL (Centre Ivoirien Antipollution) révèle que les eaux usées drainées des communes de Koumassi et Marcory sont directement déversées dans le canal d’Anoumanbo. Cette situation a envasé le canal qui se retrouve rempli d’ordures ménagères, de carcasses de véhicules et de matériaux divers, d’eaux usées urbaines. Ces eaux sont stagnantes et dégagent de très mauvaises odeurs. Ces odeurs, transportées par le vent sur de longues distances, sont issues des émissions constantes de la putréfaction des déchets entassés dans le canal et aux alentours.

Pour mettre fin à ces nuisances olfactives, une entreprise spécialisée dans le domaine, a présenté son plan d’action lors de la visite du Ministre Jean-Luc ASSI. Il s’agit de la pulvérisation d’un neutralisant d’odeurs. La même approche a été utilisée pour neutraliser les odeurs de la baie de Cocody. L’efficacité d’une telle solution est, certes à saluer, mais elle demeure temporaire. C’est pourquoi Jean-Luc ASSI a suggéré des actions de lutte durable contre les nuisances olfactives qui sont émises.

« Nous envisageons donner au canal sa fonction écologique initiale qui est de permettre l'évacuation naturelle des eaux pluviales des communes de Marcory et de Koumassi vers la lagune Ebrié et faire des aménagements à travers des systèmes d’assainissement adaptés », a indiqué le Ministre.

Située dans la commune de Marcory, le canal d'Anoumanbo a été construit dans la période 1978 - 1984. Son but qui se trouve compromis aujourd’hui, était de permettre l'évacuation des eaux pluviales des communes de Marcory et de Koumassi vers la lagune Ebrié. Face aux nombreux points marécageux qui jonchaient Koumassi et Marcory, ce canal était la solution trouvée pour les assécher. Hélas, cette fonction mérite bien l’attention et l’implication de tous, pour que celle-ci soit réactivité.

Le 30 janvier 2023, le Ministre Jean-Luc ASSI a décliné les grands défis auxquels feront face son ministère pour l’année 2023. Selon le ministre Jean-Luc ASSI, il s’agira au niveau des réformes, de la poursuite de l’adoption du nouveau code de l’environnement et de ses décrets d’application, la poursuite de la mise en place d’un groupe d’expert national sur l’évolution du climat, la poursuite de la mise en place d’une structure pour la gestion intégrée du littoral, la mise en place du mécanisme REDD++.

En matière de changement climatique, il s’agira, a assuré le ministre, de poursuivre l’investissement pour la résilience des zones côtières ouest-africaines par le démarrage des travaux de construction du cordon sableux de Grand-Lahou, poursuivre l’investissement forestier, la réalisation du projet de promotion d’une cacao-culture sans déforestation, mettre en place les contributions déterminées au niveau national.

Il s’agira en matière de protection des ressources naturelles et de valorisation de la biodiversité, de poursuivre le projet de conservation de la diversité biologique du parc Taï-Grebo-Sapo, continuer la mise en œuvre du projet de gestion des paysages forestiers et la biodiversité en Côte d’Ivoire, poursuivre la gestion durable des parcs et réserves naturelles du pays.

La relance du projet de gestion des déchets d’équipement électrique et électronique, des pneus usagés et des véhicules en fin de vie et la promotion des start-ups sont les axes d’économie circulaire sur lesquels son département mettra l’accent, a insisté monsieur Jean-Luc ASSI.

Au niveau de la lutte contre la pollution, il a engagé ses collaborateurs à prendre les dispositions afin que la totalité des 13 lacs de Yamoussoukro soit restauré. « J’instruis donc les directions techniques, notamment la direction en charge de la planification de travailler en collaboration avec les directions opérationnelles pour traduire toutes ces perspectives en plan d’action opérationnelle », a-t-il déclaré.

Le directeur de cabinet du MINEDD, Parfait Kouadio, a auparavant transmis les vœux de nouvel an du personnel à la tutelle. Il a assuré que l’ensemble des agents et collaborateurs de ce ministère s’engagent à demeurer dans la dynamique du travail bien accompli.

« Soyez convaincus de notre engagement, de notre loyauté et de notre disponibilité sans faille. Nous n’épargnerons aucun effort et aucun sacrifice ne sera trop grand pour nous montrer dignes de votre confiance. Nous sommes prêts à livrer à vos côtés la bataille de la préservation de l’environnement et de la promotion du développement durable », a assuré M. parfait Kouadio.

En vue d´harmoniser la législation sur l'évaluation environnementale et sociale dans ses Etats, la Commission de la CEDEAO a organisé un atelier régional à Abidjan qui a réuni différents experts des pays membre, du 24 au 26 janvier 2023.

Le Directeur de Cabinet, Monsieur Parfait KOUADIO a représenté le Ministre de l’environnement et du Développement Durable lors de la cérémonie d’ouverture, à laquelle a pris part Madame Fanta CISSE, Représentante Résidente de la commission de la CEDEAO en Côte d’Ivoire.

Le constat est que les études réalisées dans le cadre des projets régionaux sont souvent confrontées à des cadres juridiques et autres procédures en matière d'évaluation environnementale et sociale (EES) qui diffèrent selon les pays. Cette situation ne facilitant pas une meilleure prise en compte de la préservation de l'environnement dans l'élaboration et la mise en œuvre de ces projets régionaux, l’atelier a permis aux experts de s’accorder sur un règlement harmonisé au sein de la communauté.

En perspective, ce projet de règlement harmonisé sera soumis aux ministres en charge de l’environnement de l’espace pour adoption, à en croire Bernard Koffi, chef de la division environnement et changement climatique, à la commission de la CEDEAO.