Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

L’élaboration du Plan National d’Adaptation (PNA) au Changement Climatique de la Côte d’Ivoire avance à bon escient. A cet effet, du 12 au 13 octobre 2022, les membres du Groupe Technique, l’équipe de rédaction et les contributeurs volontaires se sont retrouvés à Seen Hôtel Plateau pour consolider la première version provisoire du document.

Cette session s’est articulée autour d’une relecture du draft zéro proposé par l’équipe restreinte de rédaction. Il a été aussi question de consolider une matrice de commentaires détaillés sur le fond et la forme en vue de l’amélioration du document détaillé du PNA. Enfin, les parties prenantes ont procédé à la validation du dernier format du processus et la dernière version de la feuille de route de la finalisation du PNA.

Il faut noter que la Côte d’Ivoire, à travers le PNCC du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD), en collaboration avec le PNUD, bénéficie d’un appui financier du Fonds Vert pour le Climat (GCF) pour la mise en œuvre du projet de renforcement de l’intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans la planification du développement en Côte d’Ivoire (NAP-GCF).

Ce projet permettra à la Côte d’Ivoire d’élaborer son Plan National d’Adaptation (PNA) afin de réduire la vulnérabilité du pays aux incidences des changements climatiques et de renforcer sa capacité d’adaptation et sa résilience à travers l’identification et la mise en œuvre de mesures d’adaptation.

Le Directeur de Cabinet Parfait KOUADIO a présidé l’ouverture de l’Atelier de validation des études analytiques des facteurs d’émissions de niveau 2 des Gaz à Effet de Serre (GES) développés dans le secteur de l’Energie, de l’Agriculture et de la Foresterie.

 Ce niveau 2 doit aboutir à un inventaire des émissions de Gaz à Effet de Serre plus précis en Côte d’Ivoire. Débuté le mercredi 12 Octobre 2022, l’atelier a regroupé une soixantaine de parties prenantes qui ont apporté pendant trois jours des contributions pour améliorer, ensuite, valider les différentes études commanditées par le projet « Amélioration  du système de transparence pour une action climatique renforcée en Côte d’Ivoire » de l’initiative CBIT-FEM dont met en œuvre le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD) à travers le Programme National Changements Climatiques (PNCC) et exécuté par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Il faut noter que la Côte d’Ivoire a élaboré trois Communications Nationales sur les changements climatiques (2001, 2010 et 2017) et un Premier Rapport Biennal Actualisé (BUR1) en 2018.  En ce moment elle est en préparation pour la Quatrième Communication Nationale (QCN) et le deuxième Rapport Biennal Actualisé (BUR2).

Les inventaires de Gaz à Effet de Serre (GES) dans le cadre des trois communications nationales et du BUR1 ont été réalisés avec les facteurs d’émission de niveau 1 ou par défaut. Cela a abouti à des résultats approximatifs.  Pour obtenir des résultats plus précis, il est  nécessaire que chaque pays se dote de ses propres facteurs d’émission selon ses propres circonstances pour passer au niveau 2 voir niveau 3 afin de rendre nos inventaires de GES avec le niveau 2.

Chers Compatriotes,

Le 13 octobre de chaque année, le monde entier célèbre la Journée Internationale de Prévention des Catastrophes naturelles. Cette journée a pour but de promouvoir une culture mondiale du risque et de sensibiliser les communautés sur les mesures à prendre en vue de faire face aux catastrophes. L’objectif bien entendu étant de préserver les vies des populations, d’atténuer considérablement les dommages et dégâts causés aux biens ainsi qu’aux infrastructures socio-économiques.

Cette journée constitue également une occasion de mettre en avant les progrès accomplis conformément aux recommandations du Cadre d’Action de Sendai (2015-2030) et celles issues des rencontres de haut niveau, notamment les Plateformes Régionales et Mondiales. Elle permet par ailleurs, de fournir à tous les acteurs de la Réduction des Risques de Catastrophes (RRC), une plateforme de plaidoyer et de vulgarisation des bonnes pratiques enregistrées dans le secteur.

Pour cette année, la Journée internationale sera consacrée à l’objectif G du Cadre d’Action de Sendai : « améliorer nettement, d’ici à 2030, la disponibilité et l’accès des populations aux systèmes d’alerte précoce multi-aléas et aux informations et évaluations sur les risques de catastrophe ».

En effet, selon les statistiques, pendant les 15 dernières années, les catastrophes ont déclenché la plupart des déplacements internes. En 2021, sur plus de 40 millions de nouveaux déplacements, près de 31 millions de personnes à travers le monde ont été déplacées du fait des phénomènes climatiques et hydrométéorologiques extrêmes, tels que les inondations et les tempêtes.

Pour ce qui concerne les personnes touchées annuellement par les catastrophes, leur nombre est estimé aujourd’hui à environ 250 millions alors que le développement de systèmes d’alerte précoce axés sur les populations et la préparation aux catastrophes, peuvent favoriser une action rapide pour minimiser les conséquences néfastes des catastrophes.

Ainsi, dans le cadre du développement d’un système d’alerte précoce national, le Gouvernement encourage tous les acteurs concernés à œuvrer de concert tout en prenant en compte les personnes vulnérables notamment, les enfants, les femmes, les personnes en situation de handicap et les personnes du troisième âge, selon les orientations du Cadre d’Action de Sendai 2015-2030.

Chers compatriotes,

Dans un tel contexte et en marge du processus inclusif dans lequel notre pays s’est inscrit cette année pour l’élaboration du rapport national à mi-parcours du Cadre de Sendai 2015-2030, la Côte d’Ivoire s’est également engagée à développer des systèmes d’alerte précoce qui pour l’heure, je vous le concède, se veulent sectoriels.

Concernant le Projet d’Assainissement et de Résilience Urbaine (PARU) et au titre du Programme National Changements Climatiques (PNCC) tous deux en cours de mise en œuvre, l’Etat de Côte d’Ivoire procède présentement au déploiement d’un système d’alerte précoce des risques d’inondation, des risques climatiques et des mesures de préparation aux situations d’urgence.

En effet, ce dispositif permettra, de renforcer les actions préventives pour la protection des populations et de leurs biens de subsistance, de faciliter la mise en place d’un processus de gestion de l’information et enfin, de renforcer les capacités des acteurs de la Réduction des Risques de Catastrophes.

Je vous remercie.

Plusieurs scientifiques issus des Ministères et du monde universitaire se sont planchés sur le Décret de création du Groupe des Experts National sur l’Evolution du Climat (GENEC) de la Côte d’Ivoire.  L’atelier s’est déroulé à Grand-Bassam du 10 au 11 Octobre 2022 à l’initiative du Programme National Changements Climatiques (PNCC) en collaboration avec la Société d’Exploitation et de Développement Aéroportuaire, Aéronautique et Météorologique (SODEXAM). Il avait  pour objectif général de valider les textes de la mise en place du GENEC avec les parties prenantes.

La mise en place de ce groupement scientifique est à l’image du Groupe des experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) créée en 1988 par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) afin d’évaluer les activités scientifiques consacrées aux changements climatiques.

Le GENEC vient en réponse à l’inexistence nationale d’une corporation de scientifiques dédiés à la lutte contre les changements climatiques comme l’indique Prof OCHOU Delfin prononçant le message du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable.

« Aujourd’hui notre pays ne dispose pas encore d’experts regroupés au sein d’une organisation scientifique capable d’évaluer, de façon régulière et consensuelle, les informations scientifiques, techniques et socio-économiques en rapport avec la question du changement climatique », a-t-il précisé.

Prof OCHOU a également relevé que le GENEC vient en appui dans la proposition de solutions idoines pour le développement durable.

« Le GENEC permettra également une synergie d’actions indispensables dans la définition de politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la résilience aux effets des changements climatiques, pour parvenir à l’atteinte du développement durable. La nécessité de faire face à ces défis, implique la création d’un GIEC national afin de porter un jugement scientifique pertinent et de mieux encadrer les différentes actions. », a-t-il poursuivi.

La SODEXAM exerce la fonction de Point Focal du GIEC pour l’État de Côte d’Ivoire. Présent à la rencontre, le Point Focal, Dr DJE Kouakou a mis en valeur le génie et les compétences dont disposent les chercheurs ivoiriens. Tout en exhortant les experts à s’engager à produire des résultats concrets, il a invité les autorités étatiques à faire confiance aux scientifiques ivoiriens.

Au cours de l’atelier, les participants ont apporté des amendements au texte de Loi proposé par la consultante Dr BAYEBA.

Auparavant il s’est tenu un atelier de validation du rapport final de l’étude de faisabilité le 27 juillet 2021.

La mise en place du GENEC fait partie des initiatives du projet « Amélioration du système de transparence pour une action climatique renforcée en Côte d’Ivoire (CBIT-FEM).»

Financé par le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM), le projet compte lever les barrières et établir des arrangements institutionnels forts et efficaces pour la mise en place d'un cadre de transparence sur les changements climatiques en Côte d'Ivoire, capable de soutenir la mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et les prochaines Communications Nationales (CN) sur les changements climatiques.