Placée sous le thème « quelles stratégies pour des villes vertes en Côte d’Ivoire ?», la 4ème édition des Journées Africaines de l’Ecologie et des Changements Climatiques (JFAC 2022) qui se tient à Alépé et Bocanda, s’est voulue proche des communautés rurales et des collectivités. « Il s’agit de mieux les accompagner à s’inscrire dans une dynamique de transition écologique qui profitera au développement durable de leurs localités », nous rapporte les organisateurs.
Participant à cette 4ème édition des JFAC 2022, le Coordonnateur du projet Taï Grebo Sapo a animé un panel traitant de la contribution des Réserves Naturelles Volontaires (RNV) au développement durable et à la cohésion sociale dans les régions de la Côte d’Ivoire. C’était le vendredi 07 octobre 2022, à l’ouverture de ces journées à Alépé.
Selon monsieur N’Kpomé Amon Michel, Coordonnateur du projet Taï Grebo Sapo, son équipe et lui ont relevé constamment les défis portant sur la conservation de la diversité biologique, la sécurisation foncière, la connectivité entre les sites et la gouvernance forestière. « Pour atteindre ces buts recherchés, il a fallu mobiliser et sensibiliser les populations impactées par le projet, à l’effet de céder leurs parcelles, régler avec celles-ci, tous les arrangements possibles visant à améliorer leurs conditions de vie », a-t-il souligné lors de son intervention.
Après un processus préparatoire de deux ans, le Gouvernement ivoirien a décidé, en avril 2019, de créer un corridor écologique le long de la rivière Saro (4 km de long et 450 m de large), sous forme de Réserve naturelle volontaire dans la commune de Taï, qui sera à terme géré par les communautés villageoises, a-t-il indiqué. En effet, une Réserve Naturelle Volontaire (RNV) : désigne un espace créée à l’initiative d’une collectivité territoriale, d’un établissement public ou d’une personne de droit privé, sur le terrain lui appartenant pour la préservation d’un écosystème.
Les avantages liés aux RNV sont multiples. Notamment, l’augmentation de la capacité de conservation de la biodiversité nationale, l’amélioration des conditions de résilience des activités atrophiques face aux aléas climatiques et autres catastrophes naturelles, le développement d’activités génératrices de revenus à travers le loisir, le tourisme.
Les 07 et 08 octobre 2022, l’équipe du projet Taï Grebo Sapo a été très active dans les actions de sensibilisation en direction des populations. Dans un stand dédié, elle a animé plusieurs focus groupes avec les populations, procédé à la distribution de plaquettes qui résument l’initiative du corridor écologique de Taï comme un modèle de développement basé sur la nature.
« Ces journées s’inscrivent dans la vision du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA qui tient compte des enjeux environnementaux », est l’une des phrases fortes du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, qui signale l’engagement de l’Etat de Côte d’Ivoire à repenser son modèle de développement. Monsieur Jean-Luc ASSI s’exprimait ainsi dans le cadre de la célébration des journées africaines de l’écologie et des changements climatiques, JFAC 2022, à Memni, un village de la région d’Alépé, ce samedi 08 octobre 2022.
Le ministre Jean-Luc ASSI a poursuivi en rappelant que le pays était particulièrement vulnérable aux impacts des changements climatiques. D’où sa volonté d’œuvrer pour un développement à faible émission de Gaz à Effet de Serre (GES) et résilient à ces changements. Pour atteindre un tel but, de nombreux défis restent à relever, parmi lesquels la sensibilisation, le renforcement des capacités sur les opportunités et modèles de développement durable, la dissémination de bonnes pratiques environnementales et la gestion des matrices.
« C’est dans ce contexte, que nous sommes réunis à Memni aujourd’hui, pour la 4e édition des JFAC sous le thème « Quelles stratégies pour le Développement des villes vertes en Côte d’Ivoire ? », a-t-il indiqué.
Abordé les thématiques de ville verte et de développement durable des collectivités territoriales n’est pas fortuit, a précisé le Ministre. Face à la forte dégradation de leurs ressources naturelles, il s’agit pour les JFACs de présenter aux collectivés, les opportunités de capter des revenus additionnels liés à la biodiversité, de créer de multiples emplois verts dans divers secteurs d’activités (déchets, tourisme, construction, agriculture, transport).
Rappelons que les JFACs ont permis de partager les technologies et les expériences entre les opérateurs économiques, les collectivités territoriales, la société civile et les populations. Aussi, un accent particulier a été mis sur rôle socio-économique de l’écologie pour nos systèmes économiques. Désormais, chacun est invité à adhérer et à vulgariser les solutions et alternatives écologiques.
« Je ne doute point de votre soutien et de votre accompagnement aux cotés des experts du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD) pour les questions liées à l’environnement et aux changements climatiques », a insisté monsieur Jean-Luc ASSI.
A Memni, tout comme à Alépé, la mobilisation a été extraordinaire et diversifiée. Les cadres et élus locaux, le corps préfectoral, la chefferie, les Partenaire techniques et financiers sont venus nombreux prendre part à ce partage d’expérience.
Par ailleurs, l’étape de ce village a vu la distribution de foyers écologiques à plusieurs femmes et un planting d’arbre.
Le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable monsieur Jean-Luc Assi étaient le vendredi 07 Octobre 2022, face aux représentants de la deuxième Chambre parlementaire (les Sénateurs), à Yamoussoukro.
Abordant le thème" les produits biocides, quelle réglementation contrôlée en Côte d'Ivoire" ?, le Ministre Jean Luc Assi a montré la nécessité pour notre pays, d’asseoir une réglementation vigoureuse autour des produits biocides afin de protéger les hommes et leur environnement.
Parler de biocides, c’est faire référence aux substances destinées à détruire, repousser ou rendre inoffensifs certains organismes nuisibles dans les secteurs non agricoles. Par exemple, on peut citer les applications pour la conservation des bois, la désinfection ou certains usages domestiques. En somme, les produits biocides sont spécifiquement des produits chimiques qui interviennent dans tous les secteurs d’activité et dans notre vie quotidienne. Leur utilisation, en dehors des normes requises sont un danger pour la santé et l’environnement, avec parfois des conséquences irréversibles. Ces produits, souvent mal utilisés, sont à l’origine de plusieurs maladies (des allergies, de l'asphyxie, des intoxications aiguës, cancers, perturbations endocriniennes, infertilité, maladies de Parkinson, saturnisme, maladies respiratoires, maladies hydriques, etc…) et de dégradation de l’environnement par la contamination de l’air, l’eau, le sol, le sous-sol et les nappes souterraines.
C’est pourquoi, la Côte d’Ivoire a ratifié plusieurs conventions internationales et régionales qui prouvent l’engagement du pays à trouver l’équilibre entre l’utilisation de ces produits et ses impacts sur les matrices environnementales et la production agricole, a souligné le Ministre. Ce sont, entre autres les conventions de Bamako, de Rotterdam, de Stockholm, de Minamata et de Bâle.
« Notre pays, n’a ménagé aucun effort pour prendre part aux différentes rencontres internationales et régionales, en vue d’apporter sa pierre à l’édifice de protection de la santé humaine et l’environnement face aux effets néfastes des produits chimiques » a-t-il indiqué.
L’ensemble de ces Conventions visent la gestion écologiquement rationnelle des produits chimiques. Spécifiquement, il s’agit d’éviter les stocks de produis obsolètes, de développer des produits les moins dangereux possible, de produire le moins possible de déchets de produits chimiques. Aussi, il s’agit de contrôler et traiter ces déchets pour éviter qu’ils détruisent la santé et l’environnement ; prévenir le trafic illicite, réduire au maximum les risques liés aux produits chimiques et leurs déchets.
Par ailleurs, vue la transversalité du sujet, les interventions de Monsieur Kobenan Kouassi ADJOUMANI, Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural et Monsieur Souleymane DIARRASSOUBA, Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME ont renforcé la perception des sénateurs sur l’urgence de la gestion et de la réglementation des biocides en Côte d’Ivoire.