Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

En Côte d’Ivoire, la quantité de produits chimiques présente dans l'environnement a fortement augmenté du fait de la consommation galopante d’équipements électriques électroniques, de pesticides, de produits ménagers, du plastique et des véhicules en fin de vie. Si cette consommation a pu participer à l’amélioration des conditions de vie des populations, il faut reconnaître qu’elle génère des Polluants Organiques Persistants (POP) qui sont particulièrement dangereux et peuvent avoir des impacts extrêmement nocifs sur la santé et l’environnement.

C’est ce qu’est venu expliquer le Professeur Gustave BEDI, Coordonnateur du projet UPOPCI, le mercredi 18 mai 2022, aux nombreuses femmes du secteur d’Abobo-UNICAFE. Un atelier sur le renforcement des capacités de ces femmes sur les Meilleures Techniques Disponibles et les Meilleures Pratiques Environnementales (MTD/MPE) de gestion des DEEE et des VFV a été organisé à cet effet.

« Les POPS sont dans les portières des vieilles voitures, sur les tableaux de bord, dans la mousse des fauteuils, dans les anciens modèles d’écran de télévision et d’ordinateurs, dans les plastiques que vous brulez », dira le Coordonnateur dans son mot d’ouverture de cet atelier de formation et de sensibilisation.

En poursuivant, il a souligné le mode d’exposition des femmes et de leurs enfants aux risques de pollution par les POPs. « Si vous menez des activités en lien avec le démantèlement des vieux véhicules, la récupération de cuivre ou tout autre métal contenu dans les équipements électriques et électroniques ou si vivez dans les environs des casses, sachez que les POPs dont on parle sont bien présents dans ce que vous faîtes », a-t-il lancé. Il a démontré que la consommation d’aliments contaminés par lesdits polluants, s'accumulaient plus facilement dans les tissus des femmes et qu’elles pouvaient les transmettre à leur progéniture, à travers le lait maternel.

« Nous ne sommes pas venus vous dire d’arrêter ce que vous faîtes, mais plutôt attirer votre attention pour que vous continuez à faire vos activités à travers de bonnes pratiques, de bons gestes qui vous éloigneront des POPs », a dit le Coordonnateur pour rassurer les femmes du secteur Abobo-UNICAFE. Au cours de l’atelier, ces femmes ont été sensibilisées sur les risques des POPs sur leur santé et l’environnement, formées sur les bonnes pratiques en matière de démantèlement, de récupération de tous types de métaux contenus dans les Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE) et des Véhicules en Fin de Vie (VFV).

L’engouement et la mobilisation de ces femmes a décrit l’intérêt de cette thématique qui devient une grande découverte pour elles. « De notre jeune âge jusqu’à ce jour et par rapport au travail que nous faisons, c’est maintenant que je mesure les risques et les dangers. Nous ne savions pas cela et je suis heureuse d’avoir pris part à cette atelier », ainsi s’exprimait Alima Koné, une participante.

D’après l’OMS, 1.5 millions de personnes meurent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air intérieur. Pourtant, si l'exposition aux produits chimiques présente un risque pour tous les êtres humains, les hommes et les femmes ne sont pas égaux, du fait de facteurs biologiques mais aussi socio-économiques, entre autres.

D’ailleurs, la branche française du WECF (Women Engagement for a Commun Future), a publié un rapport sur l’impact des polluants chimiques sur la santé des femmes qui interpelle. « Les différences physiologiques et anatomiques engendrent une vulnérabilité différente entre les sexes aux produits chimiques. Ainsi, non seulement les femmes accumulent plus de produits toxiques dans leurs corps que les hommes, mais en plus elles ne les absorbent et ne les métabolisent pas de la même manière (WECF, 28 mai 2021) ».

Coordonné par le Professeur Gustave BEDI, le projet UPOPCI signifie « Gestion rationnelle des polluants organiques persistants (POP) non intentionnels et des diphényles éthers polybromés (PBDE) pour réduire leurs émissions du secteur des déchets industriels ».

Ce projet a été approuvé par le FEM le 4 octobre 2019. Il a pour objectif d’apporter des solutions spécifiques à l’émission des PBDE et des dioxines et furanes, composés chimiques toxiques issus des matériaux plastiques contenu dans des véhicules en fin de vie et du brûlage à ciel ouvert des déchets électroniques.

 

Au cours d'un point presse qu'il a animé, ce mardi 17 mai 2022 au Sofitel Hôtel Ivoire à Abidjan, le président du comité d'organisation de la 15ème Conférence des Parties sur la désertification et la sécheresse (#COP15), Abou Bamba, a dit être satisfait de la bonne organisation à mi-parcours de l'événement en Côte d'Ivoire.

"En tant que PCO de la COP 15, je me réjouis de la façon dont se déroulent les choses. On ne peut que prier que cela continue ainsi jusqu'au vendredi, date de fin de l'événement, et même au-delà", a déclaré Abou Bamba, précisant que jusque-là, aucun incident majeur n'a été enregistré.
Selon lui, cette bonne organisation est le fruit d'un travail d'équipe, de cohésion de tous les acteurs, depuis le Président de la République, le Premier Ministre et même des ONGs, des Forces de défense et de Sécurité. Non sans remercier les différents pays qui ont assisté la Côte d'Ivoire dans l'organisation de cette COP, entre autres la France, l'Arabie Saoudite, la Grande Bretagne, et les organisations telles que le Pnud, la Banque mondiale, la Bad, la Fao, etc.
À en croire le président du Comité d'organisation de la COP15, les participants sont émerveillés par tout ce qu'ils découvrent en Côte d'Ivoire. "Certains d'entre eux ont visité la capitale Yamoussoukro avec ses sites touristiques, d'autres ont découvert le magnifique écosystème lagunaire dont nous disposons, un écosystème unique au monde", s'est-il rejoui.
Au niveau gastronomique, a expliqué Abou Bamba, il a été demandé aux prestataires de faire découvrir aux participants les meilleures variétés culinaires du pays. "On a travaillé, avec le ministère du Tourisme, de sorte que les gens se plaisent en Côte d'Ivoire, gardent un bon souvenir du pays et y reviennent après la COP", a souligné Abou Bamba.

Il a fait savoir qu'à la clôture, le Comité d'organisation prévoit en collaboration avec le ministère de la Culture faire découvrir aux visiteurs les richesses de la Côte d'Ivoire.

Le Séminaire National sur l’Adaptation aux Changements Climatiques (SENACC) s’est poursuivi, le mercredi 18 mai 2022, à travers un atelier régional sur le financement public et privé de l’Adaptation aux Changements Climatiques (ACC).

C’était une tribune de rencontres et d’échanges qui a permis aux acteurs du secteur privé de découvrir les nouvelles sources de financement pour les initiatives d’adaptation aux changements climatiques et des opportunités d’affaire. Divers panélistes ont procédé à l’animation de cet atelier. Aussi, cette activité a été l’occasion d’établir et consolider des partenariats actifs entre acteurs du secteur privé national et sous régional.

« La Côte d’Ivoire est dans une phase d’opérationnalisation de ses ambitions climatiques, cela à travers ses Contribution Déterminées au niveau National (CDN) et son Plan National d’Adaptation (PNA). C’est dans ce cadre que les acteurs nationaux, régionaux et internationaux ont été invités pour le partage de bonnes pratiques et d’expériences en la matière. Cela permettra au niveau de la Côte d’Ivoire, d’avoir des approches plus structurées, avec des impacts plus forts sur la lutte contre le changement climatique », a affirmé Douglas Anaman, Coordonnateur du processus d’élaboration du Plan National d’Adaptation (PNA) de la Côte d’Ivoire.

En Côte d’Ivoire, les changements climatiques ont des effets néfastes sur la plupart des secteurs de l’économie, en particulier dans les cinq (5) secteurs clés ciblés par l’adaptation, à savoir l’agriculture, les ressources en eaux, l’utilisation des terres, les ressources côtières, la forêt et la santé.

La place du secteur privé dans la mise en œuvre d’actions d’adaptation pour la résilience des activités économiques aux changements climatiques est peu connue. Ainsi, on note une absence de stratégie de mobilisation financière de la part de ce secteur, spécifique à l’ACC et la sous-évaluation de la rentabilité des investissements en ACC.

Le Coordonnateur du PNA, aborde dans cette optique. « Le secteur privé fait face à des défis de mobilisation des ressources et des impacts du climat sur ses activités. Ainsil’enjeu de cet atelier est de rapprocher le secteur privé ivoirien des solutions de mobilisation de ressources pour des réponses appropriées visant à garantir des business plans durables », a-t-il assuré.

Par ailleurs, c’est pour apporter des solutions à cette problématique, que le projet « Renforcement de l’intégration de l’adaptation au changement climatique dans la planification du développement en Côte d’Ivoire » (NAP-GCF) a entièrement dédié l’une de ses composantes au secteur privé dont les avantages de son engagement dans l’adaptation aux changements climatiques est inconnu.

Le SENACC a été un cadre idéal pour les participants de comprendre les nombreuses améliorations possibles dans la gestion des questions liées aux changements climatiques. 

 

S’exprimant dans une interview accordée à la Web TV de la COP 15, le mardi 17 mai 2022, le président de la 15ème Conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification et la Sècheresse, Alain-Richard Donwahi, a expliqué que sa mission sera de veiller à obtenir des avancées concrètes pour le bonheur des populations sur toute la planète terre.

« Durant mon mandat, je serai à la disposition des pays pour faire en sorte que les décisions soient appliquées, les objectifs atteints, et surtout pour qu’il y ait des avancées concrètes pour nos populations sur toute l’étendue de la planète, concernant les sujets de la lutte contre la désertification et la sécheresse », a déclaré le président de la COP 15, précisant qu’il a été élu pour une période de deux ans. Non sans renouveler sa gratitude au Chef de l’Etat qui a proposé sa candidature et aux 196 pays de la Convention.

Pour Alain-Richard Donwahi, l’organisation de la COP 15 en terre ivoirienne est un honneur. Et la Côte d’Ivoire, à l’en croire, tire un grand bénéfice de cette organisation d’envergure réalisée par les Nations unies. « Notre pays acquiert une plus grande renommée et le dynamisme économique se trouve boosté. En effet, plus de 5 000 personnes, dont des Chefs d’Etat participent à cette COP. Plusieurs d’entre elles découvrent la Côte d’Ivoire. Cela participe au renforcement de l’élan de notre économie », a-t-il expliqué.

Selon lui, la COP 15 participera à éveiller les consciences dans un pays comme le nôtre qui n’est pas épargné par la désertification. « Cette COP 15 donnera l’occasion à chacun de se rendre compte de l’importance de la lutte contre la désertification. On pense, malheureusement à tort, qu’elle ne touche que les pays du Sahel, en Afrique. La Côte d’Ivoire est également concernée », a affirmé le président de la COP 15.

Concernant l’Initiative d’Abidjan, Alain-Richard Donwahi a expliqué qu’il s’agit d’un programme lancé par la Côte d’Ivoire qui prend en compte la lutte contre la déforestation, la mise en place d’une agriculture durable et la promotion d’une chaîne de valeur agricole qui permettra aux populations d’en vivre. ''L’Initiative d’Abidjan favorisera la création d’emplois et la transformation de notre économie agricole'', a-t-il dit.