Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

 
 
La célébration de l’édition 2022 de la Journée Mondiale de la Lutte contre la Désertification et la Sécheresse (JMLDS) s’est tenue à Bongouanou, dans la région du Moronou, le 17 juin 2022 dans un contexte particulier et symbolique.
 
« Au nom du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, je vous donne ces parchemins pour faire de vous des exemples, des ambassadeurs dans la lutte contre la désertification et la sécheresse et pour que votre engagement soit soutenu », affirmait François KOUABLAN, représentant du Ministre Jean-Luc ASSI, lors de la remise des feuilles de route à cinq sociétés coopératives de la région. En effet, ces acteurs se sont démarqués pour leurs actions de gestion durable des sols et d’amélioration des productions agricoles locales à travers la dissémination et la vulgarisation de pratiques culturales qui protègent l’environnement. Ainsi, ces parchemins leur ont été remis en guise de feuille de route, pour les permettre de poursuivre et mettre en œuvre les actions anti-dégradation des sols dans la région, a rappelé l’émissaire du ministre Jean-Luc ASSI.
 
Le Conseiller Technique, François KOUABLAN a expliqué que le choix de la ville de Bongouanou pour célébrer la JMLDS, n’était pas fortuit. « Bongouanou est victime des changements climatiques, de la sécheresse, mais aussi et surtout des activités agricoles incontrôlées des hommes. Ainsi la région a payé un lourd tribut du fait de la dégradation des terres » a-t-il soutenu. Il a poursuivi en déclarant que grâce à l'ingéniosité, à l'engagement et à la solidarité, il est possible de combattre avec succès, ces fléaux qui menacent la productivité agricole, la sécurité alimentaire, voire la stabilité entre les communautés. Et c’est à juste titre que le thème de cette journée est : « restaurer les terres dégradées, limites les conflits sociaux ». Il est clair la recherche de terres fertiles, plus productives engendre des exodes massifs vers d’autres zones, qui elles-mêmes sont confrontées à ce problème de gestion de terre. D’où certains conflits fonciers en zone rurale.
 
Au regard de la transversalité de la question, l’accompagnement institutionnel et le succès des actions de sensibilisation ne saurait aboutir sans l’implication des élus et cadres locaux. C’est dans ce contexte que le Président du Conseil Régional du Moronou, monsieur Pascal AFFI NGUESSAN s’est vu octroyé un parchemin.
« Effectivement, la région est victime des deux fléaux qui contribuent à la désertification, l’agriculture intensive et le changement climatique, à telle enseigne que nous avons perdu ce qui faisait la spécificité du Moronou, à savoir la culture du café et du cacao. Et dons cette lutte nous interpelle et nous devons l’inscrire dans notre vision stratégique pour la renaissance économique de la région » a reconnu Pascal Affi NGUESSAN pour marquer son engagement à poursuivre les efforts d’intégration des questions environnementales dans les politiques locales. Selon lui, il s’agit de voir maintenant comment coupler les enjeux de la problématique ‘’désertification’’ aux objectifs de renaissance économique du Moronou.
 
Le corps préfectoral, les autorités coutumières, le représentant du Maire de Bongouanou et les populations sont sortis nombreux pour prendre une active aux efforts du gouvernement en matière de préservation de l’environnement. Toutes ces autorités ont donné du ton par un planting d’arbre dans la localité d’Ehuikro. Par ailleurs, une session de sensibilisation sur les bonnes pratiques agricoles a meublé cette journée. Elle a été donnée par KOUADIO Jean, Point Focal National de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Sécheresse et la Désertification (UNCCD).
 
Les 05, 08, 13 et 17 juin 2022, ont été respectivement célébrées, les Journées Mondiales de l’Environnement (JME), des Océans (JMO), la Journée Internationale de la Biodiversité (JIB) et la Journée Mondiale de la Lutte contre la Désertification et la Sécheresse (JMLDS). Ces quatre Journées Mondiales ont constitué l’ossature de la Quinzaine Nationale de l’Environnement et du Développement Durable (QNEDD) qui s’est déroulée sur le territoire national du 03 au 17 juin 2022.

Chers compatriotes

Chers acteurs et amis de l’environnement

Mesdames et Messieurs,

Le 17 juin 2022, quelques jours après la COP15 qui s’est tenue le mois dernier, à l’instar de tous les pays-parties à travers le monde entier, la Côte d’Ivoire notre pays, célèbrera la Journée Mondiale de la Lutte contre la Désertification et la Sécheresse. Cette Journée est pour la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification et la Sécheresse (UNCCD/CNULCD) l’occasion de faire une rétrospective des actions menées depuis sa création, mais aussi, une vaste offensive médiatique de proximité et de prise de conscience des populations des conséquences désastreuses de ces fléaux. Par ailleurs, cette Journée permet de communiquer largement et de  sensibiliser sur les actions à mener pour non seulement préserver nos terres, mais aussi et surtout, les restaurer, quand malheureusement la dégradation s’est inévitablement installée et sévit.  

Cette année le thème de la Journée est : «Tous Ensemble pour Vaincre la Sécheresse ». La sécheresse est un phénomène naturel apparaissant dans toutes les régions du monde et particulièrement en Afrique. Elle est liée à un manque ou une baisse de la pluviométrie dans une région donnée.

Mes Chers compatriotes,

Ce n’est un secret pour personne, La sécheresse est l'une des catastrophes naturelles les plus destructrices en termes de pertes de vies humaines dues à ses conséquences, telles que les mauvaises récoltes à grande échelle, les incendies de forêt, même de villages et des récoltes. Exacerbées par la dégradation des sols et le changement climatique, les sécheresses sont de plus en plus fréquentes et sévères, avec une augmentation de 29 % depuis 2000, et 55 millions de personnes touchées chaque année selon les experts des Nations Unies.

D'ici 2050, selon ces experts, les sécheresses pourraient toucher les trois quarts de la population mondiale. Selon M. Ibrahim Thiaw  Secrétaire Exécutif de l’UNCCD, « les récentes sécheresses laissent présager un avenir précaire pour le monde. Les pénuries de nourriture et d'eau ainsi que les incendies de forêt causés par la sécheresse sévère se sont tous intensifiés ces dernières années. »

Il s'agit donc d'un problème mondial auquel il faut urgemment et vigoureusement faire face.

Le thème de cette année :«Tous Ensemble pour Vaincre la Sécheresse », est une sonnette d’alarme que tire la convention, car la sécheresse provoque inévitablement la désertification, le changement climatique et les conséquences néfastes qui en découlent. La problématique de la désertification, entendez par là, la dégradation des terres, est de nos jours une préoccupation majeure dans le monde entier. En effet, malgré les efforts consentis par la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et les gouvernements en vue d’enrayer ce fléau, la situation ne fait que s’empirer sur toute la planète. À l'échelle mondiale, 30% de toutes les terres ont perdu leur vraie valeur en raison de leur dégradation. Comment pouvons-nous répondre à nos besoins les plus élémentaires et prioritaires  - et encore moins à nos désirs - quand la quantité de terres saines et productives diminue si radicalement ?

La dégradation des terres est un réel danger pour les populations, pour la sécurité alimentaire et aussi pour la paix et la stabilité dans le monde. Lorsque la sécheresse survient, les terres cessent d’être productives, les populations sont souvent contraintes à des migrations, à l’intérieur de leur pays et même au-delà des frontières nationales. Elles vont s’installer dans des zones urbaines mais surtout dans des zones encore propices aux activités agricoles. Ces zones d’accueil du fait de la croissance démographique, connaissent indubitablement une pression foncière. Il en résulte des conflits intercommunautaires aux conséquences incalculables. Par ailleurs, nos parcs et réserves sont  infiltrés par ces migrants. A l’insu des autorités en charge de leur protection, ils deviennent des terres d’accueil où se développent diverses activités notamment l’agriculture. Ces infiltrés détruisent ces précieux patrimoines pour lesquels l’Etat et certains partenaires ont tant investi.

Les conséquences de ce fléau sont tout autant nombreuses que désastreuses.

C’est pourquoi, par ce thème, «Tous Ensemble pour Vaincre la Sécheresse »,

la Convention sur la lutte contre la Désertification et la sécheresse, veut sonner la mobilisation de la planète entière à faire face à ce fléau qui affecte le bien-être des populations et contrarie le développement économique et social de nos pays.

La terre est un bien précieux à protéger non seulement pour nous, mais aussi et surtout pour les générations futures, c’est-à-dire nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants en faisant barrage à la sécheresse et à ses conséquences.

Mesdames et Messieurs,

La Côte d’Ivoire, notre pays, bien que très arrosée puisque située en zone tropicale humide, la sécheresse qui affecte de nombreux pays d'Afrique de l'Ouest s'y fait également ressentir. Selon la SODEXAM, l’analyse des hauteurs des précipitations annuelles par rapport à la normale 1971-2000 a montré que les années 70 ont connu une situation variable marquée par une tendance sèche. A partir des années 80 jusqu’en 2000, la Côte d’Ivoire a connu une longue période de déficit pluviométrique d’environ 3% par rapport à la normale 1971-2000, avec des périodes de forte sécheresse notamment en 1983 et 1998 avec des baisses respectives de 15% et 11% par rapport à la même normale. Environ 17% des régions ont subi les effets de sécheresse entre 1981 et 2000.

L’agriculture de notre pays étant de type pluvial, elle est donc fortement tributaire des conditions climatiques, d’où sa vulnérabilité face à la sécheresse.

La sécurité alimentaire se voit menacée voire compromise dans certaines régions du pays. L’économie de la Côte d’Ivoire qui repose essentiellement sur l’agriculture et les ressources naturelles subit donc les impacts de la sécheresse.

C’est pourquoi nous tenons à saluer toutes les initiatives qui visent à endiguer les impacts de ce fléau  et par conséquent à préserver nos terres de la perte de l’une de leurs fonctions principales qu’est la production ou, à défaut, toute initiative qui vise à les restaurer quand la dégradation s’est imposée à nous.

Aussi, voudrais-je saisir l’occasion que nous offre cette journée pour remercier et féliciter la CNULCD d’une part pour avoir choisi notre pays afin d’abriter la COP 15  et être ainsi son porte-voix, et d’autre part pour les programmes et projets initiés en vue  d’une forte réduction des superficies dégradées d’ici l’an 2030. Ainsi, on espère faire reculer le nombre de personnes victimes de la dégradation des terres et de la sécheresse, et concrétiser les nombreux avantages liés à une augmentation progressive de la surface de terres gérées de manière pérenne.

Ces initiatives s’inscrivent dans l’atteinte des Objectifs du Développement Durable (ODD) dont l’ODD 15.3 stipule qu’il faut « lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité »

Nous tenons aussi à remercier tous nos partenaires techniques et Financiers qui nous soutiennent dans cette inlassable lutte contre la dégradation des terres et la sécheresse ; il s’agit en occurrence, du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), l’Organisation des Nations Unies pour l’Environnement (ONU-Environnement) qui conduit depuis peu un projet sur la Gestion Durable des terres dans notre pays, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Organisation Mondiale pour l’Alimentation (FAO), l’Organisation Mondiale pour la Conservation de la Nature (UICN), la Coopération allemande de Développement (GIZ), et tous les autres que je n’ai pas pu citer.

Chers compatriotes,

Nous devons chacun à son niveau, jouer un rôle fondamental sur le terrain ou dans les prises de décision concernant la lutte contre le fléau qu’est la sécheresse pour une Gestion Durable des Terres. Nos contributions individuelles et collectives seront essentielles et nécessaires pour l’atteinte des résultats escomptés. C’est dans cette logique participative et inclusive que nous réussirons le pari de résoudre la question de la sécheresse, c’est à dire sauver le quotidien des générations futures.

Mesdames et Messieurs, Chers compatriotes,

L’état des lieux montre un tableau sombre donc  un avenir incertain. Toutefois si des efforts sont consentis à tous les niveaux, il est certain que ces fléaux que sont la sécheresse et la dégradation des terres, nos sols retrouveront leur fertilité, donc leurs fonctions nourricières et, les populations concernées leur bien-être, donc le sourire.

Oui ! C’est possible si nous unissons nos forces car c’est «  Tous Ensemble que nous Vaincrons la Sécheresse »

Je vous remercie

 

« Vous le voyez, j'attache une grande importance à ces prix ; car au-delà d'une manifestation de reconnaissance pour des créations en faveur du développement durable, cet événement adresse un signal clair à l'opinion publique en ce sens que l’Information et la Communication pour le changement de comportement constituent le levier de notre action pour la planète », parlait ainsi monsieur Parfait KOUADIO, Directeur de Cabinet qui représentait le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, dans le cadre de la cérémonie de remise des prix du concours visant à doter le projet FOLAB d’une identité visuelle.

Le mercredi 15 juin 2022, plusieurs élèves et étudiants des établissements ayant participé au concours et leurs Responsables, les différents étudiants ayant proposé des logos, les Partenaires d’Appui Technique du Projet, les Bailleurs du projet, les différentes parties prenantes concernées, les ONG et la Société civile, ont pris part à cette activité qui s’est tenue dans un complexe hôtelier sis à Cocody-Attoban.

Selon le Coordonnateur du projet FOLAB, cette initiative vise à permettre à tout le monde d’identifier les problématiques que tente de résoudre son équipe projet. Ainsi, il s’est félicité de ce que la question de gestion durable des paysages forestiers et la conservation de la biodiversité ait été prise en compte dans les différentes propositions de logos soumis au jury par les candidats.

DJEKI Kouao Nestor, étudiant à l’Institut National des Arts et de l’Action Culturelle (INSAAC) a été le lauréat du premier prix. MADO Fousséni et KACOUTIE Jean-Jaurès ont remporté, respectivement les deuxième et troisième prix. Des diplômes de participations ont été remis à tous les autres candidats qui ont proposé des logos.

Le projet FOLAB est basé sur les approches innovantes et inclusives de restauration des écosystèmes forestiers y compris la mangrove et la conservation de la biodiversité. Il bénéficie de l’appui technique et financier de ONU-Environnement et du Fonds pour l’Environnement Mondial.

Le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, monsieur Jean-Luc ASSI a présenté au cours d’un panel les opportunités d’investissement et les grands projets du secteur de l’environnement et du développement durable. C’était ce mercredi 15 juin 2022, au Sofitel Hôtel Ivoire Abidjan, en marge de la réunion du Groupe consultatif pour le financement du Plan National de Développement (GCPND) 2021-2025.

Selon Jean-Luc ASSI, la transformation industrielle par l’installation d’unités de transformation ; le développement d’outillage technique ; l’écotourisme ; la résilience urbaine ; l’agriculture ; l’agro industries et l’accès à l’eau potable constituent des opportunités d’investissement.

Quant aux projets, on en dénombre 12 que sont : le projet « Gestion écologiquement rationnelle des polluants organiques persistants (pop) et des polybromodiphényléthers (PBDE) pour réduire leurs émissions du secteur des déchets industriels ; le Programme d’Investissement Forestier (PIF) ; le projet de promotion de l'agriculture zéro déforestation dans les systèmes de production du cacao pour réduire les émissions (PROMIRE) ; le projet de Réduction des Emissions autour du Parc National de Taï (PRE) ; le projet de Lutte contre les pollutions accidentelles par les hydrocarbures en milieux marin et lagunaire (POLLUMAR) ; le projet de conservation de la biodiversité dans le complexe Taï-Grébo-Sapo ; le Projet de Gestion des Déchets Electroniques, Electriques et des Pneus usagés ; l’aménagement et la valorisation touristiques des Parcs nationaux et Réserves Naturelles ; l’ouverture de l’embouchure du fleuve Comoé à Grand-Bassam; l’Investissement pour la Résilience des Zones Côtières Ouest-Africaines (WACA-ResIP); l’assainissement et la Résilience Urbaine (PARU) et les approches de durabilité et de mise à l`échelle pour la transformation de la gestion, la restauration et la conservation des paysages forestiers et la biodiversité » SSAT – MARC FOLAB.

La réalisation de ces projets permettra à la Côte d’Ivoire de lutter efficacement contre les Changements Climatiques et la préservation de l’environnement.

Ce  groupe consultatif vise à partager la vision de la Côte d’Ivoire contenue dans le PND avec tous les partenaires techniques et financiers et à mobiliser les financements extérieurs publics et privés nécessaires à la mise en œuvre dudit plan.