Les Directions régionales des ministères en charge de l’Environnement, du Transport, des Mines et de l’Énergie, du Commerce prennent part à un atelier de vulgarisation des résultats et de sensibilisation au partage des données climatiques, qui se tiennent dans la ville de Bondoukou, du 21 au 23 mai 2025.
L’appropriation du système de Mesure, Notification et Vérification (MNV) et la remontée des données dans le secteur de l’énergie restent l’enjeu majeur de cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation que pilote le ProFERE II dans différentes localités de la Côte d’Ivoire. Ledit projet est financé par la Coopération allemande et l’Union européenne et il vise à doter les acteurs régionaux de capacités solides pour accélérer la transition énergétique à travers les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
À Bondoukou comme dans les autres villes, l’atelier met un accent particulier sur deux instruments incontournables, notamment LEAP (Long-range Energy Alternatives Planning System) et les lignes directrices de l’IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change). Ces outils permettent de calculer les inventaires de gaz à effet de serre (GES) et de modéliser des scénarios énergétiques compatibles avec les objectifs de développement durable.
Leur maîtrise est désormais un levier important pour les acteurs régionaux et départementaux, dont le rôle est central dans la collecte, l’analyse et la remontée d’informations climatiques de qualité, comme l’indique M. Yapo Benjamin, Directeur régional de l’Environnement de l’Indénié-Djuablin :
« Le calcul des émissions au niveau local est d’un grand intérêt pour tous. J’invite tous ceux qui hésitent à partager leurs données à s’inscrire dans la dynamique en cours pour une prise de décision éclairée en matière de politique environnementale. »
Les autorités administratives présentes à l’ouverture ont évoqué, dans leurs allocutions respectives, l’enjeu de cette formation technique. Pour elles, il s’agit de consolider une culture interministérielle fondée sur le partage de données, afin de mieux orienter les politiques publiques et de contribuer à la mobilisation des financements climatiques internationaux. C’est ce qu’a souligné M. Coulibaly Adama, Secrétaire général de la Préfecture de Bondoukou, représentant le Préfet de région :
« Dans un contexte mondial marqué par l’urgence climatique, notre pays fait le choix de la transparence, de la rigueur et de l’innovation. » Un choix qui nécessite l’engagement de tous les niveaux de l’administration, en particulier des directions régionales, en première ligne pour accompagner les collectivités et remonter des données fiables, a-t-il conclu.
Le MNV est donc un mécanisme essentiel à la mise en œuvre de l’Accord de Paris, permettant non seulement de mesurer l’impact des politiques climatiques nationales, mais aussi de garantir la transparence, la cohérence et la précision des données climatiques rapportées.