Dans le cadre de ses activités de terrain, l’équipe du projet UPOPCI a mis en place des actions de sensibilisation au profit des acteurs des casses, particulièrement les femmes, sur les risques pour la santé humaine et la protection de l’environnement. Ces risques sont liés au démantèlement et la manipulation des Déchets d’Equipement Electrique et Electronique (DEEE) et des Véhicules en Fin de Vie (VFV). La sensibilisation visait à promouvoir les meilleures techniques disponibles (MTD) et les meilleures pratiques environnementales (MPE) pour la gestion des DEEE et des VFV.
Débuté, le lundi 28 février 2022, à la casse d’Adjamé-MACACI, la sensibilisation des acteurs s’est poursuivie le mercredi 02 mars 2022 à Marcory-Anoumanbo.
L’activité a vu la disponibilité, à toutes les étapes, du Directeur de Cabinet, monsieur Parfait KOUADIO qui a représenté le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, de Monsieur Tidiane BOYE, représentant l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) en Côte d’Ivoire, de Madame Bakayoko Koné Alimata, Point Focal Opérationnel du Fond pour l’Environnement Mondial en Côte d’Ivoire.
Chaque session de sensibilisation a été marquée par la projection de capsules, des ateliers et groupes de travail et la distribution de plaquettes. Ces outils avaient pour but de montrer aux participants les conséquences et risques des pratiques non-recommandées pour la santé et l’environnement (brûlage à ciel ouvert des câbles, pneus, démantèlement sans protection des batteries et certaines pièces de véhicules en fin de vie (VFV). Tels sont les enjeux de cet atelier que SORO MAMADOU, Président national de l’Association des Ferrailleurs et Casses Moderne de Côte d’Ivoire (AFECAMCI) a retenu et promis partager auprès de ses pairs. « Cette activité met en exergue les risques des anciennes pratiques en montrant aux ferrailleurs et mécaniciens les bonnes pratiques dans la gestion écologiquement rationnelle des VFV. Au sortir de cet atelier, les méthodes doivent changer. Avant on ne se protégeait pas et maintenant il faut se protéger. On va retenir une sensibilisation aux problèmes auxquels nous étions exposés telle que la contamination avec les éléments chimiques. En brulant les câbles pour extraire du cuivre, les pneus et des éléments plastiques, cela dégage de la dioxine et du furane à travers les fumées. En manipulant sans équipement de protection les tapis de portières, les plafonds de voiture, les sièges, nous sommes exposés aux polybromés diphényles éthers qui sont des retardateurs de flammes », a-t-il témoigné.
Le projet UPOPCI est financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial et mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI). Les experts de l’Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR) ont appuyé le projet dans le cadre de la sensibilisation.