Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

 
Le jeudi 5 juin 2025, la Commission de la Recherche, de la Science, de la Technologie et de l’Environnement (CRSTE) a examiné et adopté à l’unanimité un projet de loi majeur sur la lutte contre les changements climatiques, présenté par le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques, au Sénat, à Yamoussoukro.
 
Ce texte vise à combler les lacunes de la législation actuelle en matière de gouvernance, de financement et de régulation du marché carbone. Il prévoit la création d’un cadre juridique renforcé pour améliorer la gouvernance climatique, réduire les émissions de gaz à effet de serre, mobiliser les financements et accroître la résilience des populations.
 
Le Ministre Assahoré a souligné l’urgence d’adapter la réponse nationale face à l’aggravation des effets climatiques en Côte d’Ivoire. Il a rappelé que, malgré les textes existants et l’adhésion à plusieurs accords internationaux, des faiblesses structurelles persistent dans la gouvernance, le financement, le suivi-évaluation et la régulation du marché carbone.
 
Ce projet de loi s’inscrit dans une stratégie plus large, comprenant la création du Bureau du Marché Carbone, l’élaboration d’un portefeuille de plus de 300 projets climatiques et la mobilisation de 22 milliards de dollars pour financer la transition écologique.
 
Avec l’adoption de ce projet de loi, la Côte d’Ivoire franchit une étape décisive dans la mise en œuvre de sa stratégie climatique, en renforçant son cadre juridique pour atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de résilience face aux changements climatiques.
 
Monsieur Parfait Kouadio, Directeur de Cabinet du Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, a réaffirmé l’engagement de la Côte d’Ivoire à lutter contre la pollution plastique, ce mercredi 4 juin 2025, au Palais de la Culture de Treichville, à l’occasion de la célébration officielle de la Journée mondiale de l’environnement (JME), placée sous le thème : « Mettre fin à la pollution plastique ».
 
Représentant le Ministre Assahoré Konan Jacques, M. Parfait Kouadio a dressé un constat alarmant :
« La pollution plastique est aujourd’hui l’un des plus grands fléaux environnementaux. Elle envahit nos terres, nos rivières, nos océans. Elle menace la biodiversité, altère nos sols, perturbe les chaînes alimentaires et nuit à notre santé. »
 
Face à cette situation préoccupante, il a plaidé pour une réponse collective forte, fondée sur la transition vers une économie circulaire, l’adoption de politiques publiques ambitieuses et la responsabilisation de chaque citoyen.
 
Le Directeur de Cabinet a rappelé les actions déjà entreprises par la Côte d’Ivoire, notamment l’interdiction des sachets plastiques dès 2014, la ratification des principales conventions internationales sur la pollution, l’élaboration d’une stratégie nationale pour l’économie circulaire et, plus récemment, l’adoption du nouveau Code de l’environnement en 2023, qui renforce le cadre juridique de la protection écologique.
 
Présente à cette cérémonie, Mme Blerta Cela, Représentante résidente du PNUD, a salué la volonté politique du gouvernement ivoirien et réaffirmé l’engagement de son institution à accompagner le pays dans la mise en œuvre de ses réformes. Elle a souligné l’urgence de mettre un terme à la pollution plastique afin de préserver la santé des populations, protéger les écosystèmes et garantir une prospérité durable.
 
Cette journée a été l’occasion, à travers des panels, pour les experts de sensibiliser et mobiliser l’ensemble des segments de la société en vue de faire évoluer les comportements, valoriser les alternatives au plastique et encourager les bonnes pratiques. Elle s’est conclue par une visite des stands et le lancement d’une caravane de sensibilisation.
 
Notons que cette activité s’inscrit dans le cadre de la Quinzaine Nationale de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (QNEDDTE), qui se tient du 3 au 17 juin 2025.
En prélude à la célébration officielle de la Journée Mondiale de l’Environnement (JME), le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique a organisé, le mardi 03 juin2025, à l’Université Nangui Abrogoua (UNA), une conférence axée sur la lutte contre la pollution plastique.
 
Placée sous le thème « Pollution plastique : impacts multiples et responsabilités partagées – Enjeux environnementaux, sanitaires, économiques et leviers d’action », cette initiative visait à sensibiliser les étudiants sur les enjeux liés aux déchets plastiques et à promouvoir une culture éco-responsable.
 
Malgré l’interdiction des sachets plastiques depuis le décret de 2013, la Côte d'Ivoire continue de faire face à une prolifération des déchets plastiques. Ces derniers, présents massivement dans les villes, étouffent les caniveaux, dégradent les paysages, aggravent les inondations et affectent les écosystèmes naturels. Face à cette urgence, le Ministère a choisi d’interpeller la jeunesse universitaire, considérée comme les futurs leaders, innovateurs et décideurs de demain.
 
Représentant le Ministre, le Conseiller Technique, Professeur Kouadio Georges a rappelé l’importance d’impliquer la jeunesse dans la résolution des défis environnementaux.
 
« La nouvelle génération est au cœur de nombreux problèmes environnementaux qu’il faut impérativement résoudre. Cela passe par la formation, mais surtout par une prise de conscience collective. Il faut se préparer à se défaire des sachets plastiques, car notre survie en dépend », a-t-il déclaré.
 
Rappelant que l’université est un espace de savoir, de réflexion et d’innovation, il a insisté sur son rôle dans la sensibilisation, la recherche d’alternatives au plastique et l’accompagnement des politiques environnementales.
 
Pour la Présidente de l'UNA, Professeure Yoboué Véronique, la tenue de cette conférence au sein de son institution revêt un double sens. « C’est un acte symbolique et une marque de confiance : celle que notre université s’engage pleinement aux côtés des pouvoirs publics, de la société civile et des partenaires internationaux pour contribuer à cette cause essentielle », a-t-elle affirmé.
 
Elle a salué l’initiative du ministère, qui permet une mobilisation collective, dans l’esprit de la Journée Mondiale de l’Environnement.
 
À travers des panels animés par des experts en environnement, santé publique et gestion des déchets, les étudiants ont été sensibilisés aux dangers des plastiques à usage unique, à l’importance de l’économie circulaire, ainsi qu’aux solutions écologiques existantes. Les échanges ont mis en lumière leur rôle clé dans la transformation des habitudes et dans la construction d’un avenir plus durable.
 
Cette conférence marque le début d'une série d’activités organisées sur tout le territoire national dans le cadre de la Quinzaine Nationale de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique édition 2025, afin de susciter une mobilisation multisectorielle face à l’urgence climatique et environnementale.
 
Le système de Mesure, Notification et Vérification (MNV) des émissions de gaz à effet de serre (GES) progresse en Côte d’Ivoire. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce système dans le secteur de l’énergie, un atelier de partage des résultats s’est tenu à Aboisso du 28 au 30 mai 2025. Il vu la participation des directions régionales et autres parties prenantes locales impliquées dans la collecte et le suivi des données climatiques.
 
Présidant l’ouverture des travaux au nom du préfet de région, M. AKOUA Nguessan a salué l’implication active des structures déconcentrées dans le déploiement de ce dispositif stratégique.
 
« Ce travail constitue un levier puissant pour renforcer notre positionnement à l’échelle internationale, mobiliser des financements climatiques et affirmer notre leadership dans les initiatives régionales. À ce titre, le rôle des Directions régionales et départementales est déterminant. Je voudrais saluer la collaboration exemplaire entre les ministères, la société civile et l’ensemble des parties prenantes », a-t-il souligné dans son allocution.
 
𝐑𝐞𝐭𝐨𝐮𝐫 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐫𝐞́𝐬𝐮𝐥𝐭𝐚𝐭𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐝𝐞́𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡𝐞 𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞́𝐞 𝐝𝐞𝐩𝐮𝐢𝐬 𝟐𝟎𝟐𝟐
 
Lancé en février 2022 avec l’appui de la Coopération Allemande, le développement du système MNV dans le secteur de l’énergie s’est construit autour d’un processus collaboratif. Des représentants des ministères en charge de l’Environnement, de l’Énergie, des Transports, du Commerce et des Eaux et Forêts, ainsi que du secteur privé, ont contribué à établir des standards communs pour la collecte et la centralisation des données liées aux Contributions Déterminées au niveau National (CDN).
 
Aujourd’hui, ce sont plus de 50 points focaux issus de 30 institutions qui alimentent régulièrement le système MNV avec des données fiables, assurant un suivi rigoureux des engagements climatiques du pays.
 
Cela a permis d’enregistrer les premiers résultats, témoignant de l’efficacité de la stratégie nationale. En effet, l’efficacité énergétique a permis d’assurer 75 % des réductions d’émissions de GES observées entre 2022 et 2023. Le secteur des transports a également apporté une contribution significative, avec l’introduction de véhicules à faibles émissions ayant généré une réduction quarante fois supérieure aux prévisions initiales.
 
Par ailleurs, la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national s’établit aujourd’hui à 32%, soit 71% de l’objectif fixé pour 2030. Ces résultats démontrent les progrès notables de la Côte d’Ivoire dans la transition énergétique.
 
Pour consolider ces acquis, le gouvernement ivoirien mise sur trois axes stratégiques, à savoir le renforcement des outils de suivi et de reporting, avec l’intégration de solutions numériques innovantes, le développement des énergies renouvelables, en vue d’atteindre 45% du mix énergétique et la promotion de la mobilité verte, afin de limiter les émissions dans le secteur des transports.
 
L’atteinte de ces résultats a été possible grâce à deux outils incontournables, notamment LEAP (Long-range Energy Alternatives Planning System) et IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change). Ces outils permettent de calculer les inventaires de gaz à effet de serre (GES) et de modéliser des scénarios énergétiques compatibles avec les objectifs de développement durable.
 
Les acteurs d’Aboisso, initiés à l’utilisation de LEAP et de IPCC se sont dits satisfaits de cette initiative qui les met au cœur des données climatiques de leur région.