Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Devant un public composé de représentants des institutions de la République, des Diplomates, des collectivités territoriales, du secteur privé, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des organisations de la société civile, le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, M. Assahoré Konan Jacques a officiellement lancé le processus de révision des Contributions Déterminées au niveau National (CDN 3.0) de la Côte d'Ivoire, le 25 février 2025, à la salle de conférences de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), sise au Plateau

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des préparatifs pour la participation du pays à la COP30, prévue en novembre prochain à Belém, au Brésil.

Le Ministre Assahoré a d'abord salué le bilan des participations de la Côte d'Ivoire aux récentes conférences internationales sur l’environnement : la COP29 sur le climat, la COP16 sur la biodiversité et la COP16 sur la désertification et la sécheresse.

Il a ensuite félicité l'engagement actif de la délégation ivoirienne, conduite respectivement par le Vice-Président de la République et le Président du CESEC, et a remercié tous les participants pour leur dévouement et leur perspicacité.

Les acquis majeurs de ces participations incluent la mobilisation des financements et le renforcement des partenariats stratégiques. A ce sujet, M Assahoré a déclaré :

« Mes chers points focaux, félicitations pour le travail abattu qui démontre votre compétence et votre savoir-faire pour les évènements d’envergure internationale.

Ces bilans que vous venez de nous présenter feront l’objet d’un suivi trimestriel afin de capitaliser nos participations aux COP et rendre compte au Gouvernement ».

Les préparatifs pour une participation inclusive de la Côte d’Ivoire à la COP30 étaient au cœur de son intervention. Ainsi, a-t-il dévoilé les grandes orientations suivantes :

« Notre pays prévoit plusieurs actions clés pour améliorer notre participation : partager nos expériences en agriculture durable, gestion des ressources en eau et protection des écosystèmes, renforcer les partenariats avec d'autres pays, ONG et secteur privé pour accélérer l’adaptation et l’atténuation des effets du changement climatique, et présenter des engagements concrets pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre et le renforcement de la résilience des communautés », a indiqué M. Assahoré.

La révision des CDN 3.0 est une priorité pour le gouvernement, conformément aux engagements pris dans le cadre de l'Accord de Paris en 2015. Le Ministre a souligné que ces nouveaux engagements viseront une réduction plus ambitieuse des émissions de gaz à effet de serre, dépassant les précédentes cibles de 30,41 %, ainsi que le renforcement des stratégies d’adaptation, en tenant compte des secteurs les plus vulnérables.

Il a enfin insisté sur l’importance d’une approche intégrée, prenant en compte des enjeux tels que le genre, la transition juste, la biodiversité et l’économie bleue.

Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique a procédé à l’ouverture de la 7e édition des Journées de l'Écologie et des Changements Climatiques (JFAC) à Dimbokro le samedi 22 février 2025. Ces journées sont un rendez-vous annuel d’échanges avec les collectivités territoriales et les populations à l’effet de se rapprocher des communautés.

Dans ce contexte, M. Assahoré a encouragé, dans son discours, les populations de Dimbokro à adopter des solutions et des alternatives qui visent la transition écologique et la gestion des ressources naturelles dans leur région : « Nos modes de vie sont sérieusement affectés par les effets négatifs du changement climatique dû à l'action de l'homme sur la nature, compromettant ainsi l'avenir de l'humanité tout entière. Il nous faut par conséquent agir ensemble pour inverser cette tendance négative », a-t-il souligné.

Affirmant que les JFAC s'inscrivent dans la vision du Président de la République qui est de faire de la Côte d'Ivoire « un leader en matière de lutte contre le changement climatique », le Ministre a précisé que le changement climatique, dont les effets sont de plus en plus visibles, représente une menace grave pour le développement de la Côte d’Ivoire.

En effet, après plus d'une décennie de croissance, des secteurs économiques clés comme le cacao et l'énergie risqueraient de s'essouffler si des mesures urgentes pour remédier au changement climatique ne sont pas prises, d'après les conclusions du rapport de la Banque mondiale sur le climat et le développement en Côte d’Ivoire (CCDR) publié en 2023. Il souligne que les impacts climatiques pourraient faire baisser le PIB réel jusqu'à 13 % d'ici 2050 et empêcher 1,63 millions de personnes d'échapper à la pauvreté.

C’est pourquoi, M. Assahoré a également expliqué que la Côte d'Ivoire est particulièrement vulnérable aux impacts du changement climatique, mentionnant des périodes caniculaires, de longues périodes de sécheresse, des inondations et la dégradation des sols, qui menacent la sécurité alimentaire. Il a spécifiquement cité le département de Dimbokro, autrefois prospère grâce à la culture du café et du cacao, qui est particulièrement touché par ce phénomène en termes de déplacement de la boucle du cacao.

Face à cette situation, il a appelé à un changement de relation avec la nature, affirmant « Nous devons faire la paix avec la nature. Faire la paix avec la nature, c'est arrêter de poser tous les actes qui contribuent au dérèglement climatique ».

Pour permettre aux populations de Dimbokro de s’inscrire dans cette dynamique, le Ministre Assahoré Konan Jacques a remis 1000 foyers écologiques aux femmes. C'est le Maire de la Commune Adama Coulibaly, par ailleurs Ministre des Finances et du Budget qui a réceptionné lesdits foyers.

Il faut noter que plusieurs personnalités parmi lesquelles la Ministre Gouverneur de la région des Lacs, Raymonde Goudou Koffi, la représentante résidente du PNUD, Blerta Cela ont pris part à cette activité qui a été l’occasion de faire un planting de 5 000 espèces d’arbres.

Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, monsieur Assahoré Konan Jacques, a présidé la cérémonie de lancement du processus de l’installation des Comités du Développement Durable, le mercredi 12 février 2025, à Abidjan, Plateau.

Cette cérémonie visait à doter toutes les organisations (le secteur public, le secteur privé, les collectivités territoriales, les organisations de la société civile) de Comité de Développement Durable (CDD).

Les Comités de Développement Durable (CDD) sont des organes de la Commission Nationale de Développement Durable qui permettent d’intégrer les exigences du Développement Durable dans les plans et programmes des organisations qui les hébergent. Leur installation vise à faire de chaque citoyen, un acteur responsable qui contribue à l’harmonie entre la qualité de l’environnement, le dynamisme économique et l’équité sociale pour une société épanouie.

Selon le Ministre Assahoré, la crise environnementale que le monde entier connaît aujourd’hui a pour cause principale les modes de production et de consommation non durables. Pour faire à cette crise, il a appelé au changement de comportement et, à l’évolution des usages et pratiques à l’échelle collective et individuelle pour une transition écologique véritable à travers les CDD.

« Le développement durable ne saurait être une simple déclaration d’intention. Il exige des actions concrètes, une gouvernance rigoureuse et une participation active de toutes les parties prenantes. », a indiqué le Ministre Assahoré.

Pour Mme AMARI Véronique, Secrétaire Permanente de la Commission Nationale de Développement Durable, les Comités de Développement Durable joueront un rôle crucial dans la mise en œuvre de stratégies en sensibilisant, informant, éduquant et formant les populations en vue de constituer une masse critique d’acteurs appliquant les éco-gestes, notamment ceux liés à la réduction du gaspillage de l’eau et de l’électricité.

La cérémonie a été marquée la présence de plusieurs représentants d’institutions de la république, des ministères techniques, des partenaires techniques et financiers, des collectivités locales, de la société civile et des ONG.

Le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique a annoncé l’instauration des « Ivoire Eco Awards », une initiative visant à récompenser les acteurs exemplaires de développement durable en Côte d'Ivoire et à valoriser leurs efforts en matière de mise en œuvre des solutions concrètes face aux défis environnementaux. L'événement de lancement s'est tenu le mardi 11 février 2025, à l'espace Latrille Events d'Abidjan, réunissant de nombreux invités et acteurs clés.

Lors de son discours, le Ministre a souligné l'urgence des défis écologiques actuels, tels que les changements climatiques, la pollution et la déforestation, qui menacent notre bien-être et celui des générations futures. Il a rappelé que la Côte d'Ivoire, autrefois riche de sa biodiversité, fait face aujourd'hui à une recrudescence des agressions environnementales.

« Les changements climatiques ont un impact terrible sur notre vie, sur notre société et nous avons organisé ce prix pour amener tous les acteurs, tous ce qu'on appelle les acteurs du développement durable, c'est-à-dire les acteurs étatiques, le privé, le secteur privé, les collectivités territoriales et l'organisation de la société civile à s'impliquer dans les actions menées par l'État pour protéger notre environnement et promouvoir le développement durable », a-t-il déclaré.

Les « Ivoire Eco Awards » visent plusieurs objectifs spécifiques, notamment sensibiliser les acteurs sur les enjeux de la protection de l’environnement et de la durabilité, encourager les pratiques de gestion durable des ressources naturelles, favoriser l’innovation et la créativité dans les projets écologiques, promouvoir les bonnes pratiques et la coopération entre différents acteurs, accompagner les acteurs dans leur démarche de transition écologique, et récompenser les meilleurs acteurs de développement durable.

Les cibles de ce prix incluent le secteur privé, les collectivités locales, les organisations de la société civile, les structures administratives publiques, les institutions éducatives, les médias, les acteurs du secteur agricole, ainsi que les innovateurs et entrepreneurs.

Le Ministre a insisté sur le fait que le concours ne doit pas être évalué sur les montants, mais doit viser les bénéfices environnementaux, comme la création de communes vertes et l'intégration de pratiques durables dans les entreprises et les organisations de la société civile. Il en a profité pour lancer un appel à l’adoption de comportements éco-citoyens dans les habitudes quotidiennes et professionnelles de chaque citoyen.

« L'État seul ne peut pas tout faire, il faut que chacun, à quelques niveaux de responsabilité qu'il se situe, se comporte en éco-citoyen, c'est-à-dire qu'il pose des actes qui protègent l'environnement », a affirmé Monsieur Assahoré.

Il faut noter que Le prix « Ivoire Eco Awards » encourage une prise de conscience collective et des pratiques durables pour un développement harmonieux. La remise aura lieu en juin, après une période de souscription et d'évaluation des candidatures en mai. Une campagne de sensibilisation et de communication sera mise en place pour inciter les différents acteurs à participer au concours.