Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

La Réserve Naturelle de Bossématié en Côte d'Ivoire et le Parc National de Bia au Ghana sont des atouts majeurs pour l'écosystème forestier transfrontalier de la région. C'est dans ce cadre que s'est tenu à Abidjan, Côte d'Ivoire, le jeudi 24 juillet 2025, un atelier visant à renforcer la préservation de ce couloir de biodiversité essentiel.

Organisé par l'Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), avec le soutien financier de l’Initiative pour un commerce durable (IDH), cette rencontre a rassemblé une quarantaine de participants issues des gouvernements ivoirien et ghanéen, du secteur privé, ainsi que des partenaires techniques et financiers.

Madame Stéphanie Kadjo, Directrice Pays de l'IDH, a rappelé l'engagement de son ONG en matière de gestion durable des paysages en Côte d'Ivoire et au Ghana, notamment à travers l'initiative Cacao et Forêts. « Cet atelier représente une étape cruciale pour présenter la feuille de route, mobiliser les soutiens techniques et financiers nécessaires et renforcer les synergies entre acteurs pour maximiser l’impact de nos efforts communs », a-t-elle affirmé. .

Représentant le Ministre Jacques Assahoré Konan, Ministre de l’Environnement du Développement Durable et de la Transition Ecologique, Monsieur Saraka Adolphe, Conseiller Technique, a transmis les salutations du ministre en insistant sur l'engagement de tous pour la cause environnementale. Il a rappelé que la collaboration entre la Côte d'Ivoire et le Ghana a débuté en 2016 grâce au soutien du Fonds pour l'Environnement Mondial pour le développement d'une zone de conservation transfrontalière.

« Votre présence témoigne de la volonté de nos pays de collaborer efficacement pour la gestion durable de nos ressources naturelles transfrontalières », a-t-il déclaré, considérant cette rencontre comme un "point de relance" de la coopération régionale.

Le Colonel Amon Koutoua Benoît, Directeur Technique de l'OIPR, a souligné la gestion de 19 aires protégées en Côte d'Ivoire, incluant la Réserve Naturelle de Bossématié. Il a expliqué que l'OIPR adopte une "approche paysage" pour gérer ces zones avec leurs périphéries, ce qui justifie la collaboration avec le Ghana. Il a insisté sur l'impératif de créer un corridor écologique entre la Réserve Naturelle de Bossématié et le Parc National de Bia.

Du côté ghanéen, Joseph Binlinla, Operations Manager à Wildlife Division Forestry Commission, a réaffirmé l'engagement de son pays à "continuer de travailler main dans la main afin de gérer la nature," insistant sur le caractère crucial de la conservation de la biodiversité.

La Réserve Naturelle de Bossématié, créée en 2022, est le résultat d'une politique active de protection et de reforestation, même si des cultures illégales de cacao y persistent. L'objectif du gouvernement ivoirien est d'en faire un "pôle attractif et résilient aux effets du changement climatique", notamment grâce à la présence des éléphants de forêt.

En 2016, une trentaine de ces majestueux animaux y ont été recensés, et on sait qu'ils transitent entre les parcelles forestières ivoiriennes et ghanéennes.

Le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique a lancé officiellement la plateforme du Système de Remontée des Incidents Environnementaux (SRIE), lors d’une cérémonie tenue à Abidjan, le 24 juillet 2025. C’était en présence des représentants de l’administration, des collectivités territoriales, des partenaires techniques, des experts du secteur et de la société civile.

Cet outil numérique permettra aux citoyens de signaler en temps réel tout incident environnemental lié à la pollution, aux déversements de produit dangereux, aux incendies, à la déforestation, à l’érosion, aux déchets abandonnés, aux nuisances sonores et toutes autres atteintes au cadre de vie. Il représente, à cet égard, un système d’alerte au cœur des priorités nationales en matière de veille environnementale, à en croire le Conseiller Technique KOUADIO Georges, représentant le Ministre Assahoré Konan Jacques lors du lancement.

« Le SRIE est une réponse concrète à l’urgence d’agir, à l’impératif de mieux écouter les populations et de renforcer la vigilance collective face aux multiples menaces environnementales », a affirmé Professeur KOUADIO Georges.

Déployé dans le cadre de la digitalisation des services publics, le SRIE vise également à améliorer la coordination entre les structures techniques impliquées dans la gestion des alertes environnementales et à offrir une plus grande transparence sur les actions menées.

« Cet outil traduit l’ambition du Ministère de bâtir une gouvernance environnementale moderne, fondée sur l’inclusion, l’innovation et la redevabilité », a souligné le représentant du Ministre, saluant l’engagement des équipes et l’appui des partenaires.

Le Coordonnateur du SRIE, M. Jean-Yves Kouacou, Directeur de l’Informatique et de la Documentation, a quant à lui souligné que le SRIE représente « un levier opérationnel essentiel pour anticiper, recenser et répondre efficacement aux incidents environnementaux sur tout le territoire. »

Un panel d’experts a permis d’approfondir les enjeux liés à la digitalisation de l’action environnementale, autour du thème « Environnement et digitalisation : comment le SRIE contribue à l’amélioration de la gestion des incidents environnementaux ? »

La Côte d’Ivoire franchit une étape importante dans la gouvernance environnementale, en plaçant les citoyens au cœur de l’alerte avec le SRIE.

Des agents des douanes et contrôleurs du ministère du Commerce ont reçu, mardi 22 juillet 2025 à Bondoukou, des certificats de fin de formation à l’issue d’un atelier consacré à l’identification et à la gestion des substances appauvrissant la couche d’ozone.

La cérémonie de remise des certificats a été présidée par le directeur régional de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition écologique, Bouadi N’Dah François, en présence du directeur départemental du Commerce et de l’Industrie, Irié Evrard.

Cette session de formation de deux jours, organisée à la préfecture de Bondoukou, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de gestion et d’élimination des HCFC (PGEH), conduit par le ministère en charge de l’Environnement. Elle a été coordonnée par la coordonnatrice nationale par intérim du projet ozone, Kouassi Odile.

Selon le consultant expert, Aruna Kouamé, plusieurs gaz réfrigérants utilisés dans les climatiseurs, congélateurs et chambres froides contiennent du chlore, un élément responsable de la destruction de la couche d’ozone. Il a cité notamment les réfrigérants R22, R12, R11 et R114, précisant que leur élimination est programmée à l’horizon 2030. Les participants ont été instruits sur la réglementation nationale et internationale, les procédures de dédouanement, l’identification des substances (HCFC, HFC, hydrocarbures, etc.), ainsi que sur l’utilisation d’équipements de détection. Des travaux pratiques et la projection d’un film de sensibilisation ont complété la session.

Le préfet de région du Gontougo, préfet du département de Bondoukou, Gbongbo Kouadio André, a salué, lors de la cérémonie d’ouverture, mardi, cette initiative qui « outille les agents en première ligne dans la lutte contre la pollution atmosphérique ».

Les organisateurs ont annoncé que la phase suivante de la formation concernera les techniciens du froid, notamment les réparateurs de climatiseurs et de réfrigérateurs, afin de promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement. Des techniciens de froid, notamment des réparateurs de climatiseurs et de réfrigérateurs résidant à Bondoukou, ont reçu, vendredi 25 juillet 2025, des certificats de fin de formation à l’issue d’un atelier consacré à l’identification et à la gestion des substances appauvrissant la couche d’ozone, en vue de promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement.

L’Unité d’exécution du projet (UEP) du Corridor écologique de Taï a tenu, du lundi 14 au vendredi 18 juillet 2025, des ateliers au cours desquels, les parties prenantes locales se sont approprié les principes du modèle de gestion participative retenu pour cette réserve naturelle volontaire (RNV), par le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique (MINEDDTE).

Du comité technique du Corridor (CTC) au comité de gestion du Corridor (CGC), en passant par les trois associations villageoises de gestion du Corridor (AVGC), les acteurs locaux ont bénéficié d’un renforcement de capacités dans la compréhension et la mise en œuvre du mode de gestion de la réserve naturelle volontaire de Taï.

Objet de l’essentiel des travaux, le modèle de cogestion impliquant le CGC, d’une part, et l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR), d’autre part, a été accepté après une étude comparative des forces et faiblesses de différents modes de gestion proposés.

« Nous comptons profiter de la solide expérience de l’OIPR, en protection de la biodiversité pour, de façon participative, développer des méthodes de gestion efficaces et durables en faveur de notre réserve naturelle volontaire », a souligné le chargé de suivi écologique du CGC, Mama Ouattara.

L’ensemble des parties prenantes locales interpelle, toutefois, sur le défi que représente la cogestion pour ces deux structures si différentes, surtout dans un contexte social local qui porte encore les stigmates douloureux des violents déguerpissements des populations autochtones au profit du Parc national de Taï (PNT), par les forces de l’ordre. Se voulant rassurant, le chef secteur Taï de l’OIPR, Lieutenant Sindou Koné, a engagé son équipe à briser les barrières de méfiance pour instaurer la confiance et la symbiose favorables à la préservation optimale de cette RNV, dont les bénéfices divers sont en partie pour les populations riveraines, elles-mêmes, cogestionnaires désormais.

Entre autres avantages du concept de gestion participative, il y a une plus grande implication des riverains dans les prises de décision de façon collégiale et inclusive, une visibilité accrue de la RNV, grâce aux diverses structures d’appui et une contribution au développement local via des emplois, la captation de fonds et l’écotourisme. Ce mode de gestion prévoit divers appuis financiers et institutionnels aux gestionnaires de la part du Fonds pour la préservation de la biodiversité en Côte d’Ivoire (FPRCI), des collectivités locales, du Centre suisse de recherches scientifiques (CSRS) et du MINEDDTE.

Contigu du Parc National de Taï, le Corridor écologique le relie à l’ensemble du complexe forestier Grebo-Krhan-Sapo du Liberia, pour favoriser, à terme, la mixité génétique essentielle à la conservation des espèces animales et végétales des différentes aires protégées du complexe.