Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

La délégation ivoirienne veut s’inscrire dans la dynamique d’une participation organisée à l’occasion de la 29e Conférence des Parties sur le climat qui se tient à Bakou, en Azerbaïdjan, jusqu’au 22 novembre 2024.

Depuis l’ouverture de cette 29e COP, les principales parties prenantes, dont de nombreux élus, des membres des secteurs public et privé, ainsi que de la société civile, qui ont effectué le déplacement en Azerbaïdjan, sont actives pour rendre productive la participation du pays, vœu cher au Ministre en charge de l’Environnement, Monsieur Assahoré Konan Jacques.

Retour sur la série d'activités sur le pavillon de la Côte d’Ivoire et la présence active des négociateurs ivoiriens sur le terrain.

𝐃𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐞́𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐩𝐚𝐧𝐞𝐥𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐚𝐧𝐢𝐦𝐞𝐫 𝐥𝐞 𝐩𝐚𝐯𝐢𝐥𝐥𝐨𝐧

Les journées du 12 au 13 novembre 2024 ont été marquées par une série d'activités enrichissantes au pavillon de la Côte d'Ivoire. Entre autres, l'Office National de l’Eau Potable (ONEP) a ouvert les discussions en partageant l'expérience ivoirienne en matière de gestion des ressources en eau, avec des contributions précieuses du Burkina Faso.

Ensuite, le Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles (FIRCA) a mis en avant son rôle crucial dans la mobilisation des ressources, annonçant fièrement son accréditation au Fonds Vert pour le Climat et au Fonds pour l’Adaptation.

Différents acteurs du projet BENKADI ont également pris la parole pour présenter les résultats de leurs missions de plaidoyer, soulignant les efforts déployés pour sensibiliser et mobiliser les populations et les partenaires financiers autour des enjeux climatiques.

L'Alliance Panafricaine pour la Justice Climatique (PACJA) a poursuivi avec une réflexion approfondie sur la mobilisation des ressources pour le secteur de la santé en lien avec les changements climatiques, insistant sur l'importance d'intégrer la santé dans les futures Contributions Déterminées au niveau National (CDN). Cette session a vu la participation d’une forte délégation rwandaise.

L’initiative d'Abidjan ou Abidjan Legacy Program, en collaboration avec le FIRCA, a lui aussi, présenté ses initiatives visant à renforcer la résilience des communautés locales face aux changements climatiques, en mettant particulièrement l'accent sur une agriculture résiliente.

La journée du 13 novembre s’est achevée par la présentation du cadre de gouvernance pour les crédits carbone en Côte d'Ivoire, activité a laquelle le Ministre de l’Environnement a participé personnellement. A ce sujet, il faut noter les progrès significatifs réalisés et les perspectives de mobilisation de financement qui en découlent.

Ces activités ont permis de mettre en exergue les efforts et les initiatives de la Côte d'Ivoire dans la lutte contre le changement climatique, tout en favorisant les échanges et les collaborations internationales.

𝐒𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐜𝐢𝐩𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐧𝐞́𝐠𝐨𝐜𝐢𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐢𝐯𝐨𝐢𝐫𝐢𝐞𝐧𝐬

Les COP sont surtout des tribunes de discussion sur différents attentes et positions de groupes d’intérêts. Sur ce champ, les négociateurs de la Côte d’Ivoire restent actifs et déterminés.

Jusqu’au 13 novembre, deux points majeurs ont dominé les discussions, à savoir : la finalisation de la stratégie sur les pertes et préjudices, et l'utilisation de l'intelligence artificielle dans le transfert des technologies. Malgré l'absence de consensus, les échanges se poursuivront pour parvenir à un accord sur ces questions essentielles.

A chaque fin de journée, le Ministre de l’Environnement préside une réunion bilan en vue de faire le point des efforts déployés, mais aussi de renforcer les engagements de la Côte d'Ivoire dans la lutte contre le changement climatique, tout en mettant en avant les initiatives locales et la recherche de collaborations internationales.

Dans le cadre de la COP 29 qui se tient à Bakou, Azerbaïdjan, la journée du 13 novembre a été consacrée à la « Journée de l'Afrique à la COP 29 ». Cette occasion a permis au continent d'organiser un événement majeur mettant en lumière l'urgence de débloquer des financements climatiques pour les communautés les plus vulnérables.
 
Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, M. Assahoré Konan Jacques a pris part à cette activité placée sous le thème « Augmenter le financement de l'adaptation au climat et de la croissance verte en Afrique ». Cette initiative vise à renforcer la résilience et à soutenir la croissance durable en Afrique.
 
Dans son discours, le ministre de l'Environnement de la Côte d'Ivoire a souligné l'importance d'un financement endogène, conçu par des institutions multilatérales africaines pour répondre aux besoins locaux de résilience climatique. Il a salué l'initiative de la Banque africaine de développement (BAD) et ses partenaires, notamment le Royaume-Uni et l'Allemagne, pour leur soutien crucial.
« Je suis surtout là parce que la Côte d'Ivoire fait partie des premiers pays bénéficiaires de ce guichet, avec un financement d'un peu plus de 7 milliards de dollars », a déclaré le ministre.
 
Ce fonds sera destiné au financement de la résilience des populations locales, avec des activités spécifiques ciblées pour maximiser l'impact.
Par ailleurs, le Ministre a également rappelé les défis associés à la mobilisation des ressources. Il a exhorté la BAD à tirer les leçons des écueils passés qui ont entravé l'efficacité des autres fonds climatiques disponibles.
« Je voudrais que la BAD en tienne compte pour ne pas que ce fonds subisse le sort des autres fonds », a-t-il ajouté.
 
L'événement a réuni des représentants de la Commission de l'Union africaine, du Groupe de la Banque africaine de développement, de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, de l'Agence du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (AUDA-NEPAD) et des gouvernements africains.
Ensemble, ils ont réaffirmé leur engagement à renforcer les partenariats et à promouvoir des investissements intelligents sur le plan climatique dans les secteurs essentiels de l'Afrique.
 
𝐂𝐨𝐧𝐭𝐞𝐱𝐭𝐞 𝐝𝐮 𝐬𝐢𝐝𝐞-𝐞𝐯𝐞𝐧𝐭
 
L'Afrique, l'une des régions les plus touchées par les défis climatiques, n'a reçu que 20 % des flux financiers mondiaux pour l'adaptation en 2021-2022, bien que les besoins du continent soient immenses. Le changement climatique a un impact sévère sur les populations africaines, en particulier les plus vulnérables. Les approches de gestion intégrée des risques sont essentielles pour minimiser les pertes et soutenir les progrès en matière de développement.
 
La Journée de l'Afrique à la COP 29 a servi de plateforme pour les dirigeants africains et les parties prenantes afin de délibérer sur les défis communs et de proposer des solutions pragmatiques. Les initiatives telles que le Pavillon de l’Afrique et la Journée de l'Afrique amplifient la voix du continent, mobilisent l'engagement politique et présentent les réponses du continent face au changement climatique.
 
Les principaux résultats attendus de cet événement incluent un renforcement des engagements politiques de haut niveau, l'unification de la position africaine sur l'action climatique, et une coopération accrue pour des investissements climatiques intelligents. L'événement vise également à élargir les partenariats et les réseaux pour une collaboration renforcée.
 
Alors que l'Afrique continue de faire face à des défis climatiques croissants, des initiatives comme celles présentées à la COP 29 sont cruciales pour assurer un avenir durable et résilient pour les communautés vulnérables du continent.

Le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, à travers la Direction des Politiques et Stratégies du Développement Durable (DPSDD), a organisé, le mardi 12 novembre 2024, à la Mairie de Sikensi, une campagne d’information et de sensibilisation visant à encourager les collectivités locales à intégrer les Objectifs de Développement Durable (ODD) dans leurs stratégies de développement.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Décennie d’Action lancée par les Nations Unies en 2020, un appel mondial destiné à intensifier les efforts pour atteindre les ODD d’ici 2030. Elle vise à inciter les communes à intégrer ces objectifs dans leurs politiques de développement pour un impact direct sur la vie des citoyens.

Selon une étude de l'Union des Villes et Communes de Côte d'Ivoire (UVICOCI), seulement 5 % des communes ivoiriennes intègrent actuellement les ODD dans leurs stratégies de développement. Les objectifs relatifs à la santé, l’éducation, l’eau et aux infrastructures durables sont les seuls atteignant un taux de réalisation supérieur à 50 %.

Prenant la parole à la suite des autorités locales, Dr Yapo Rachelle, Directrice des Politiques et Stratégies du Développement Durable, a rappelé le cadre global des ODD et l’importance d’une approche locale pour leur mise en œuvre.

« En 2015, les États membres de l'ONU ont adopté l’Agenda 2030 et ses 17 Objectifs de Développement Durable, pour lutter contre la pauvreté, les inégalités et les changements climatiques. Ce programme nécessite l’implication de tous les niveaux, particulièrement celle des collectivités locales, pour en garantir le succès », a-t-elle expliqué.

Cette campagne de sensibilisation a également permis, à la suite de plusieurs exposés, de mettre en lumière les défis auxquels sont confrontées les communes pour l’intégration des ODD, notamment le manque de moyens financiers, le besoin de renforcement des capacités et la nécessité d’une meilleure coordination entre les parties prenantes locales et nationales.

Les rideaux se sont levés le lundi 11 novembre 2024 sur la 29e Conférence des Parties (COP29) sur le climat à Bakou. Cet événement, qui se déroulera jusqu'au 22 novembre 2024, rassemble de nombreux chefs d’État, ministres, négociateurs, représentants de la société civile et chefs d’entreprise, tous unis pour faire progresser la lutte contre les changements climatiques.

La Côte d’Ivoire est représentée par une délégation dynamique et diversifiée. Les ministres Assahoré Konan Jacques de l’Environnement et Laurent Tchagba des Eaux et Forêts ont participé à la cérémonie officielle d’ouverture, affirmant ainsi l’engagement du pays à réduire son empreinte carbone. Lors de cette cérémonie haute en couleurs, M. Moukhtar Babaïev a été confirmé en tant que Président de la COP29.

Arrivé à Bakou le lundi 11 novembre, le Vice-Président de la République de Côte d’Ivoire participera le 12 novembre au Sommet des dirigeants mondiaux pour l’action climatique. Face à une crise énergétique croissante, des concentrations record de gaz à effet de serre et des phénomènes météorologiques extrêmes ayant un impact significatif sur l’économie, la COP29 de Bakou se veut un moment crucial pour la mobilisation des financements nécessaires à la réduction progressive de ces conséquences.

En 2021, la communauté internationale a présenté le programme de travail de Glasgow-Sharm el-Sheikh sur l’Objectif mondial d’adaptation. S’appuyant sur ce programme, le Cadre des Émirats Arabes Unis pour la résilience climatique mondiale, lancé lors de la COP28, a marqué une étape importante dans l’établissement d’objectifs thématiques et dimensionnels pour guider les progrès vers l’objectif mondial d’adaptation et évaluer les réalisations globales.

Divers autres thèmes seront également abordés. De nombreuses questions restent ouvertes, notamment sur le montant des fonds, leur nature et la liste des pays contributeurs. Les pays du Sud ont de fortes attentes, mais les discussions s’annoncent compliquées du fait des différentes conflits politico-militaires qui frappent certaines régions du monde, à en croire les experts sur le Changement Climatique.

Une lourde tâche attend les négociateurs participant à la COP29, du 11 au 22 militaires politiques re à Bakou, en Azerbaïdjan. Selon l’agenda fixé par les États membres de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), un nouvel objectif financier doit être décidé lors de cette conférence pour aider les pays les plus démunis. Cette question, loin d’être secondaire, est essentielle à la lutte mondiale contre le réchauffement climatique. Cependant, dans un contexte géopolitique morose, les discussions s’annoncent difficiles.