Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

La Côte d'Ivoire a célébré, le 15 juin 2024, la Journée Mondiale des Océans (JMO) à l'Agora de Port Bouët, sous le thème « Éveiller de nouvelles profondeurs ». Cet événement, inscrit dans le cadre de la Quinzaine Nationale de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (QNEDDTE), a rassemblé divers acteurs pour sensibiliser sur l'importance des océans et les menaces auxquelles ils font face.

La cérémonie a été présidée par le Directeur Général de l’Environnement, Monsieur Dagnogo Sidi Braïma. Dans son discours, il a souligné l’urgence climatique et l'importance de changer nos comportements pour protéger l'environnement.

« La Côte d’Ivoire produit 4,8 millions de tonnes de déchets plastiques par an, soit environ 400 000 tonnes par jour. Une grande partie de ces déchets finit dans l'océan », a-t-il rappelé.

Il a mis en garde contre les dangers de cette pollution. « Si nous continuons à produire cette quantité de déchets plastiques, nous réduisons considérablement la capacité de l’océan à se régénérer, mettant ainsi en péril l’économie des zones côtières ainsi que nos besoins en protéines », a-t-il ajouté.

Pour inverser la tendance, le représentant du Ministre Assahoré a exhorté les populations à établir un nouvel équilibre, ancré dans la compréhension de l’océan et de la façon dont l’humanité y est liée pour le préserver et tout ce qu’il contient.

La cérémonie s’est achevée sur une note positive avec la remise d’un important don de la Convention d’Abidjan à la mairie de Port Bouët. Ce don, composé de poubelles, pelles, râteaux et bottes, symbolise l’engagement collectif pour un environnement plus propre et plus sain.

L’événement a vu la participation de nombreuses personnalités, dont Monsieur Woudi, représentant du Maire de Port Bouët, le Professeur Valère Djagoua, Coordonnateur Adjoint du Projet WACA et Abdoulaye Diagana, Secrétaire Exécutif de la Convention d'Abidjan. Des représentants du secteur public et privé, ainsi que de la société civile, étaient également présents.

La célébration de la Journée Mondiale des Océans vise à sensibiliser les acteurs publics et privés, la société civile, les ONG, les collectivités et les populations sur l’importance fondamentale des océans dans notre écosystème et sur les menaces liées à leur dégradation. Elle fait partie intégrante des activités de la Quinzaine Nationale de l’Environnement, qui se déroule du 3 au 17 juin 2024.

Une situation critique s’est déclarée sur la plateforme pétrolière PETROVOR, située au large d’Assinie. Les opérateurs de la plateforme ont signalé une remontée d'hydrocarbures à la suite d’une rupture brusque du pipeline reliant le collecteur sous-marin (SUBSEA MANIFOLD) à l’Unité Flottante de Production, de Stockage et de Déchargement (FPSO). Cet incident a provoqué un déversement continu de pétrole brut estimé à 38 tonnes dans les eaux marines, menaçant gravement les côtes allant d’Assinie jusqu’à Grand-Bassam. Ceci est la simulation du scénario que plusieurs parties prenantes ont eu à résoudre le 13 juin 2024.

En réponse à cette situation, le Ministre en charge de l’Environnement, Assahoré Konan Jacques a immédiatement déclenché le Plan Pollumar, conformément au décret n°98-42 du 28 janvier 1998. Ce plan national d’urgence permet de lutter contre les pollutions accidentelles en mer, en lagune et dans les zones côtières.

Le Gouvernement, par la voix du Ministre Assahoré, Président du Comité Interministériel de Lutte (CIL), assure la population d’Assinie que toutes les dispositions sont prises pour lutter contre les effets de cet incident.

« Une Cellule de Crise dont un poste avancé à l’Embouchure de la lagune Aby d’Assinie est mis en place pour organiser et entreprendre des actions de lutte contre la pollution sur le terrain. Je confie la coordination des opérations au Directeur du CIAPOL, sous la supervision du Préfet d’Adiaké. Je reste à l’écoute de l’évolution de la situation », a-t-il déclaré.

Ladite cellule a reçu carte blanche pour mobiliser toutes les ressources logistiques et les moyens nécessaires pour juguler la crise au plus vite. Elle a donc procédé à la réquisition de ceux manquants auprès des acteurs du public et du privé.

C’est à ce titre que le Ministre a souligné l’importance de la collaboration et du civisme de la population et a rassuré l’opinion publique que des informations régulières seront fournies sur l’évolution des interventions et des mesures à suivre.

Le Plan Pollumar est un exercice annuel qui met en lumière l'engagement du Gouvernement ivoirien à protéger l’environnement marin et à assurer la sécurité des populations locales en cas de pollution accidentelle marine. Il se déroulé dans le cadre de la Quinzaine Nationale de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (QNEDDTE).

Les efforts conjoints des équipes d'intervention d'urgence, des autorités locales et des experts en pollution marine, ont permis de contenir la catastrophe et à minimiser son impact environnemental.

 

Dans le cadre de la Quinzaine Nationale de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (QNEDDTE), le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, à travers le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL), organise l’exercice annuel du Plan Pollumar du 11 au 14 juin 2024, dans deux villes du Sud-comoé.

Les journées du 11 au 12 juin 2024 seront consacrées au renforcement des capacités professionnelles des participants sur les différentes étapes de mise en œuvre du Plan Pollumar à Grand-Bassam, suivies d'exercices pratiques simulant un déversement de produits en mer ou sur le littoral, les 13 et 14 juin à Assinie. Cet exercice vise non seulement à tester la réactivité des équipes, mais aussi à améliorer les procédures et la coordination entre les différents acteurs.

Lors de l'ouverture de cet événement, le représentant du Maire de Grand-Bassam, Mamadou SIDIBE, ainsi que le Directeur du Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL), Bernard Ossey Yapo, ont pris la parole pour saluer la mobilisation des participants et souligner l'importance du plan pour la protection de l'environnement marin.

Monsieur Parfait KOUADIO, Directeur de Cabinet et représentant du Ministre de l’Environnement, a ensuite déclaré : « Cet exercice a pour objectif de renforcer les capacités techniques des parties prenantes et de tester l’opérationnalité du Plan POLLUMAR, pour qu’en cas de crise, nous soyons prompts à réagir. À travers cet exercice, l’État de Côte d’Ivoire, État partie aux conventions internationales et régionales relatives à la protection de l’environnement marin, entend, en outre, remplir pleinement et entièrement ses obligations d’État côtier, par la mise en place d’un système national de préparation à la lutte afin d’intervenir rapidement et efficacement contre tout événement de pollution ou de menace de pollution marine ».

Le Directeur de Cabinet a indiqué que le partage d’expériences et la fédération des ressources contribueront à l’atteinte des objectifs du Plan Pollumar. Il a donc exhorté les parties prenantes à débattre avec intérêt des sujets relatifs à l’alerte, la notification, l’évaluation de la situation, les opérations de lutte en mer, les opérations de lutte à terre, le cadre juridique et le régime d’indemnisation.

Pour la seconde fois, l’exercice se déroule à Grand-Bassam et Assinie avec la participation de divers acteurs, notamment les administrations publiques et parapubliques du Comité Interministériel de Lutte (CIL), les entreprises pétrolières, portuaires et aéroportuaires, les autorités administratives et coutumières, ainsi que les associations et ONG locales de protection de l’environnement.

Institué par décret en 1998 et actualisé en 2015 avec l’aide du Centre de Documentation, de Recherche et d’Expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE-FRANCE), le Plan Pollumar est une réponse nationale structurée face aux pollutions marines accidentelles. Ce plan opérationnel décrit les stratégies de préparation, de lutte et de gestion des responsabilités en cas d'incident, et vise à renforcer la rapidité et l'efficacité d'intervention.

Les conventions internationales et régionales, notamment la Convention OPRC de 1990, le protocole OPRC-HNS de 2000 et la Convention d’Abidjan de 1981, exhortent les États côtiers à mettre en place des systèmes de préparation adéquats. En réponse, la Côte d'Ivoire a mis en œuvre le Plan Pollumar, un modèle de gestion qui a démontré son efficacité au fil des ans. Les exercices annuels visent à maintenir cette efficacité en formant continuellement les acteurs impliqués.