Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Un protocole de coopération a été signé entre la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) et le Global Green Growth Institute (GGGI) le 25 avril 2024, à la salle des cotations de la BRVM. Cette cérémonie, présidée par M. Assahoré Konan Jacques, Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, a réuni des représentants de la CEDEAO, de la Commission de l'UEMOA et du secteur privé.

L'accord vise principalement à promouvoir l'accès aux financements climatiques et à encourager l'émission d'obligations vertes dans l'espace de l'Union Économique et Monétaire Ouest-africaine, tout en renforçant les compétences des acteurs financiers régionaux en matière de finance durable.

Assahoré a exprimé son enthousiasme pour ce partenariat : « Je salue la signature de ce partenariat entre la BRVM et le GGGI qui démontre que le marché financier ouest-africain est déterminé à adopter des sources de financement innovantes telles que les obligations vertes. Ces dernières peuvent soutenir le développement durable et contribuer à freiner le changement climatique ».

Il a indiqué que ce partenariat fournira un cadre de collaboration conforme à l’Agenda 2030 sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) et à l’Accord de Paris sur le climat. « Je suis convaincu que le GGGI et la BRVM développeront des programmes de sensibilisation et d’éducation pour promouvoir les opportunités liées aux obligations vertes », a-t-il souhaité.

Le Dr EDOH Kossi Amenounve, Directeur général de la BRVM et Monsieur Kyung Nam Shin, Directeur Général Adjoint du GGGI ont paraphé cet accord important pour la sous-région.

La Côte d'Ivoire, membre officiel du GGGI depuis le 24 septembre 2020, s'engage fermement en faveur d'une croissance verte alignée sur ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de résilience climatique. Les obligations vertes, instruments financiers dédiés au financement de projets environnementaux, sont au cœur de cette stratégie. Elles permettent de canaliser des fonds vers des initiatives écoresponsables telles que les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique, ou encore la gestion durable des ressources naturelles.

Ces instruments offrent des avantages mutuels : pour les investisseurs, ils représentent une chance d'aligner leurs portefeuilles avec leurs convictions environnementales, et pour les émetteurs, ils sont un moyen d'améliorer leur image et d'attirer des capitaux conscients des enjeux écologiques.

Le GGGI, acteur clé de la croissance verte, œuvre à catalyser les investissements dans des projets bas carbone, à élaborer des politiques de croissance verte adaptées et à accompagner les pays dans leur transition écologique. En collaboration avec diverses parties prenantes, le GGGI identifie les actions prioritaires, mobilise des financements et renforce les capacités pour une économie durable.

Le Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique a lancé le processus d’actualisation de la Stratégie et du Plan d'Actions Nationaux de la Biodiversité (SPANB) le jeudi 25 avril 2024, dans un réceptif hôtelier sis à la Riviera Golf.

Plusieurs représentants des ministères techniques, des universités et centres de recherche, des partenaires techniques et financiers, des collectivités territoriales, d’organisations du secteur privé et de la société civile ont pris part à ce lancement présidé par Monsieur Parfait KOUADIO, Directeur de Cabinet, représentant le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique.

L’émissaire du Ministre Assahoré Konan Jacques a fait une allocution au cours de laquelle il a invité l’ensemble des participants à s’engager dans la réussite du processus d’actualisation en cours. « Vos contributions permettront aux consultants de définir efficacement des actions à mener pour apporter des réponses en lien avec nos préoccupations et priorités nationales », a-t-il indiqué.

Il a ajouté que ce processus offrait l’opportunité d’établir un cadre d’échange et de concertation avec les partenaires techniques et financiers pour sa mise en œuvre.

Le Directeur Général de l’Environnement, monsieur Dagnogo Sidi Braïma a indiqué que ce document stratégique permettra d’intégrer dans les politiques et programmes de développement au niveau national, des mesures appropriées pour éviter la dégradation des écosystèmes et la perte de la biodiversité.

Des communications sur le Cadre Mondial de la Biodiversité de Kunming - Montréal et le projet d’actualisation de la SPANB ont été présentées par Dr N’tain Jeanne, Point Focal de la Convention sur la Biodiversité.

Pour rappel, la Côte d’Ivoire est membre de la Convention des Nations Unies sur la Biodiversité (CDB) depuis le 29 novembre 1994 et a adopté le nouveau Cadre Mondial sur la Biodiversité lors de la COP15, tenue du 07 au 19 décembre 2022 à Montréal. C’est à cet effet que l'article 6 de ladite Convention invite les Etats membres à réviser leurs SPANB.

La Stratégie et le Plan d'Actions Nationaux de la Biodiversité est un document important qui décrit les enjeux stratégiques et les mécanismes de financement des programmes d’activités sur l’utilisation durable et la conservation de la biodiversité au niveau national.

La journée du 25 avril 2024 a été l’occasion pour divers membres du Gouvernement et plusieurs experts du monde de la finance d’évaluer les risques et opportunités d’investissement en Côte d’Ivoire.

C’était à l’occasion de la ‘’Conférence Risque Pays Côte d'Ivoire’’, organisée par l’Agence de notation Bloomfield et dont la 8e édition s’est déroulée au Sofitel Hôtel Ivoire.

« Comment créer une stratégie de recherche et développement afin de maîtriser la technologie de transformation et contrôler les aléas climatiques » est le thème du panel que Monsieur Assahoré Konan Jacques, Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique a animé conjointement avec le Directeur Général de l’Ecole Nationale Supérieure de Statistiques et d’Economie Appliquée d’Abidjan (ENSEA), Dr. Kouassi Hugues KOUADIO, Youssouf Carus, Directeur Général Pulsar Investment, et le Chef Economiste, Directeur Bloomfield Intelligence, Dr Marius ACHI.

Stratégie pour une économie résiliente aux changements climatiques

L'objectif de cette tribune était de démontrer comment une entreprise pourrait assurer sa pérennité et sa compétitivité en maîtrisant ses technologies de transformation face aux aléas climatiques.

Dans son intervention, Monsieur Assahoré a mis en exergue les défis environnementaux auxquels la Côte d'Ivoire est confrontée. « La Côte d’Ivoire, comme tout le monde entier, vit une crise climatique jamais vécue : Chaleur extrême, baisse du rendement des récoltes du cacao de 20%, l’érosion côtière sont entre autres la situation critique », a-t-il rappelé.

Il a également souligné que la protection de l'environnement est étroitement liée au développement économique. Des mesures environnementales efficaces alignées au développement de technologies et à la recherche peuvent favoriser la croissance durable et la résilience économique.

Dans ce contexte, la Côte d'Ivoire renforce sa capacité à anticiper et à gérer les aléas climatiques. Cela inclue des mesures d'adaptation, la sensibilisation du public et la mise en place de politiques climatiques efficaces.

« L’Afrique émet moins de 4% et notre pays c’est 0,01% de GES au niveau mondial. Cependant, les conséquences sont fortement ressenties. Il s’agit aujourd’hui de trouver des technologies qui contribuent à réduire nos émissions de GES. Notamment, la recherche sur de nouvelles sources de carburant moins pollueur comme l’hydrogène, sur des systèmes innovants de captation du CO2 dans l’air » a-t-il ajouté.

Recherche et adaptation : Les nouvelles priorités

"La recherche est une opportunité d’adresser efficacement les questions du changement climatique et dans le cas de notre pays, cette recherche doit être adaptée aux besoins de développement des piliers majeurs de l’économie ivoirienne. Au niveau de l’agriculture par exemple, le Centre National de Recherche et d’Agronomie a développé des variétés résilientes aux aléas climatiques", a expliqué le Ministre.

La lutte contre le réchauffement climatique est un défi coûteux. Selon un rapport de la Banque Africaine de Développement (BAD), l’Afrique a besoin de 2 800 milliards de dollars US pour financer la mise en œuvre de ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN). Pour la Côte d’Ivoire, cela représente 11 000 milliards de francs CFA.

« Au-delà de son budget, l’État ne pourra que s’appuyer sur le secteur privé et les partenaires au développement pour mettre en œuvre sa politique environnementale. Mais pour la mobilisation de ces fonds, il faut des projets à impacts climatiques. Le Ministère, à travers ses Directions techniques, est disposé à accompagner les impétrants dans les démarches administratives et techniques propres à chaque guichet ou bailleur », a-t-il indiqué.

Une question importante soulevée est le financement de la recherche où le secteur privé, selon l’ensemble des panélistes, doit jouer sa partition. Il a également été souligné que des financements verts existent pour accompagner la recherche et la technologie.

Vers une stratégie environnementale globale

Sur la stratégie de préservation de l’environnement, le Ministre a déclaré : « La stratégie en matière de protection de l’environnement est à trois volets : la réduction des émissions de GES à travers la mise en œuvre des mesures d’atténuation et d’adaptation, la protection de la biodiversité pour renforcer la capacité de séquestration du CO2, la lutte contre la pollution ».

Selon le Ministre, la question de l’environnement est devenue une problématique sociale et économique. Une étude de la Banque Mondiale explique que 80% des entreprises ivoiriennes ressentent les effets du changement climatique sur leurs investissements. Cette baisse de ressources financières a été signalée par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Il en a profité pour inviter tout un chacun à s’approprier le Code de l’environnement.

Un Atelier de validation du projet de Décret portant création de la Commission Nationale de Lutte contre les Changements Climatiques s’est tenu  à Grand-Bassam du vendredi 19 au samedi 20  avril 2024.

Cette activité  a été présidée par M. DADIE Anoma, Conseiller Technique représentant Monsieur le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, M. ASSAHORE Konan Jacques,  en présence du Dr ZAGRE Eugène, Directeur des Affaires Juridiques et du Contentieux (DAJC) dudit ministère.

La rencontre a réuni plusieurs experts issus de l’administration publique, du secteur privé et de la société civile.

L’objectif de cet atelier était de prendre en compte les avis et suggestions des parties prenantes au Projet de Décret portant Création de la Commission Nationale de Lutte contre les Changements Climatiques.

C’est une initiative du Programme National Changements Climatiques (PNCC) en collaboration avec la Direction des Affaires Juridiques et du Contentieux (DAJC). Elle bénéficie du « Programme d’appui à l’intensification de l’ambition climatique pour l’utilisation des terres et l’agriculture à travers les Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et les Plans Nationaux d’Adaptation (PNA) », en abrégé SCALA porté par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Selon Dr ZAGRE Eugène, l’atelier s’inscrit dans le processus devant aboutir à une mouture finale du Décret, c’est pourquoi il a invité toutes les parties prenantes à s’engager.

M. Dadié représentant le Ministre a stipulé que ce nouveau Décret vise à mettre en place un organe chargé d’assurer la supervision de toutes les initiatives en matière de lutte contre les changements climatiques, pour créer une synergie d’actions au plan national et international et optimiser l’action climatique nationale.

« La Côte d’Ivoire veut  se doter d’une institution capable de renforcer la gouvernance sur les changements climatiques au niveau national afin d’améliorer la coordination entre toutes les parties prenantes de la chaine d’intervention en s’alignant aux mesures de réformes identifiées avec les Partenaires Techniques et Financiers, notamment le FMI, le Groupe de la Banque Mondiale, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la BAD et les partenaires bilatéraux », a-t-il éclairé.

Pour renchérir, le représentant du Ministre a signifié en plus que la commission va œuvrer de façon transversale avec plusieurs parties prenantes.

« Cette institution permettra, de prime à bord, d’assurer une implication de toutes les parties prenantes que sont les structures étatiques, les collectivités territoriales, la société civile, le secteur privé et le secteur financier.  Il s’agira en outre, de créer à travers ce projet de décret, une plateforme de collaboration et de consultation technico-scientifique et politique sur l’action climatique nationale dont les ressources financières proviendraient outre les subventions de l’État, des contributions des partenaires techniques et financiers nationaux et internationaux », a-t-il relevé.

A la suite de la révision des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) de la Côte d’Ivoire, il a été recommandé la mise en place d’un cadre légal et institutionnel approprié, aux fins d’améliorer la gouvernance climatique.  Cette disposition s’aligne sur la mise en œuvre du Plan National de Développement 2021-2025 et du tout nouveau Plan Stratégique de Développement (PSD) 2024-2026 du MINEDTE.