Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Le Ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, et son homologue de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, Jacques Assahore Konan, ont procédé, ce samedi 6 janvier 2023, au lancement de la 28ème édition de la campagne de lutte contre les feux de brousse en Côte d'Ivoire, à Boukébo, localité située à une vingtaine de kilomètres de Bouaké,

''Lutte contre les deux de brousse : quels enjeux pour la sécurité alimentaire ? C'est autour de ce thème que la 28ème édition de la campagne de sensibilisation de lutte contre les feux de brousse a été lancée à Boukébo, village de la sous-préfecture de Languibonou, en présence du ministre gouverneur du district autonome de la vallée du Bandaman, Jean-Claude Kouassi, de Mesdames et Messieurs les autorités administratives, politiques, traditionnelles et Religieuses du Gbêkê.

Ainsi, les services des Eaux et Forêts et particulièrement ceux du Comité National de Défense de la Forêt et de lutte contre les feux de brousse (CND FCB) sillonneront, de janvier à mars 2024, plusieurs localités du pays, en vue de sensibiliser les populations sur les dangers que constituent les feux de brousse. « Le choix de ce thème nous interpelle tous car la sécurité alimentaire est d'un enjeu majeur pour le bien-être des populations. Malheureusement, cette sécurité alimentaire est de plus en plus menacée par les feux de brousse. Considérés comme la troisième cause de déforestation et de dégradation des sols en Côte d'Ivoire, les feux de brousse sont très récurrents chaque année pendant la grande saison sèche causant de nombreux dégâts », a indiqué le ministre Laurent Tchagba, mettant en lumière l'urgence que constitue ce fléau.

Poursuivant, l'ex-ministre de l'Hydraulique est revenu sur quelques chiffres jugés alarmants pour son département. « De 2019 à ce jour, plus de 200.000 hectares de forêts parcourus par les feux de brousse, plus de 5000 hectares de cultures pérennes et vivrières ravagées, 94 habitats détruits, 8 villages touchés et malheureusement des pertes en vie humaine avec 16 personnes tuées. Face à cette situation alarmante, j'ai tout mis en œuvre en 2023 pour réactiver le Comité national de défense de la forêt et de lutte contre les feux de brousse qui étaient en veille depuis 6 ans », a-t-il souligné.

Dans la même veine, le ministre de l'Environnement, du Développement durable et de la Transition Ecologique, Jacques Assahoré Konan, fils et cadre de Boukébo, a exhorté ses parents à se détourner de tout comportement à risque. « Je voudrais chers parents vous inviter à éviter de mettre le feu en brousse, parce que le faisant vous détruisez no' seulement le couvert forestier mais aussi tout ce qui s'y trouve », a-t-il conseillé.

Notons que cette cérémonie de sensibilisation a été l'occasion pour le Ministère des Eaux et Forêts de procéder à la remise de plusieurs kits de protection tels que des pare-feu, des bottes, des machettes à plus de 30 Comités locaux de lutte contre les feux de brousse de la région.

Le jeudi 4 janvier 2024, le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, Parfait KOUADIO, a présidé une audience avec une délégation de la Fondation « Cœur Vert », conduite par son Vice-Président M. Ody Marc DUCLOS. Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de l'engagement de la Côte d'Ivoire à travers l'initiative "la grande muraille verte", a permis à la délégation de partager son expertise et ses activités en matière de reboisement.

Au cours de l’audience, M. Ody-Marc Duclos a expliqué que le principal objectif de la Fondation est de mener des activités de reboisement et de protection de l'environnement dans toutes les régions du monde, afin de rétablir l'équilibre dans la nature et de promouvoir des conditions de vie décentes, en particulier pour les populations rurales. Ainsi, Cœur Vert a menée plusieurs activités de ce type au Mali, au Niger et au Sénégal. Récemment, la Fondation a planté 60700 arbres au cours d’un camp international de reboisement qui s’est déroulé du 12 au 19 août 2023 dans le département de Kani, au nord de la Côte d’Ivoire.

Fort de tous ces acquis, M. Ody Marc Duclos a exprimé le souhait de collaborer avec le ministère en vue de renforcer les initiatives de reboisement et d'optimiser les actions de reforestation au niveau national. Au-delà, cette démarche vise à accroître les efforts en faveur de la Grande Muraille Verte, a-t-il fait savoir.

Au nom du Ministre Jacques Assahoré KONAN, le Directeur de Cabinet, Parfait KOUADIO, a chaleureusement salué la recherche de collaboration exprimée par la fondation et les efforts de la Fondation pour la préservation de l’environnement. « La lutte contre le changement climatique est une lutte multi-acteurs », a-t-il précisé.

Cette rencontre, à laquelle ont pris plusieurs membres du Cabinet ministériel, souligne l'importance de l'implication des acteurs de la société civile dans la mise en œuvre des initiatives environnementales et renforce les synergies pour une action collective en faveur de la biodiversité et du développement durable.

Le 3 janvier 2024, le ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, M. Jacques Assahoré KONAN a reçu, à son cabinet, les acteurs de l'Initiative Africaine de Décarbonation et de Compensation Volontaire de Carbone, baptisée "AFRIK ECOLO ". Il s’agit d’un projet novateur visant à promouvoir des pratiques respectueuses de l'environnement lors des grands événements tels que la CAN 2023.

Selon M. Boraud Eddi, président d'Afrik Ecolo, l'objectif principal de cette initiative, qui s'étendra de janvier à décembre 2024, est de mettre en place des pratiques, technologies et mesures de compensation volontaire de carbone en accord avec l'Accord de Paris sur le climat de 2015 et les contributions nationales déterminées (CDN) de la Côte d’Ivoire. Ainsi, la première phase d’Afrik Ecolo vise à faire de l’édition ivoirienne de la messe africaine du football une "CAN VERTE".

Le ministre Jacques Assahoré KONAN a félicité les initiateurs d'Afrik Ecolo pour leur vision et leur engagement en faveur de l'environnement. Il a assuré un soutien continu de son département ministériel tout au long de la campagne, soulignant l'importance cruciale de telles initiatives pour l'avenir durable.

Portée par la Fédération Ivoirienne des Petites et Moyennes Entreprises (FIPME) et coorganisée par des acteurs privés, cette initiative bénéficie du partenariat de la Direction de l’Économie Verte et de la Responsabilité Sociétale des Organisations (DEVRSO).

"Agissons ensemble pour réduire l’empreinte carbone de la CAN 2023 dans le respect des accords de Paris 2015 sur le climat, et des engagements climatiques de la Côte d’Ivoire" est thème d’Afrik Ecolo.

Le pays s’apprête à proposer à la Convention des Nations unies pour le changement climatique (CNUCC), un document actualisé des niveaux d’émission de référence pour les forêts et/ou niveau de référence pour les forêts (Nerf/Nrf).

Le document a été soumis, le mercredi 27 décembre 2023, aux parties prenantes pour validation au cours d’un atelier, organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, à son siège à Abidjan.

Selon le colonel Kouamé Aoulou, secrétaire exécutif permanent du mécanisme international de Réduction des émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD +), cet atelier vise à actualiser le niveau d’émission et de référence des forêts.

« Nous vivons tous les aléas des changements climatiques et pour réduire ces émissions, la Côte d’Ivoire s’est engagée dans le mécanisme REDD +, lequel a pour pilier important le suivi de la déforestation et toutes les activités liées aux émissions de CO2 », a indiqué le colonel Aoulou Kouamé.

Il expliquera que l’un des instruments utilisés dans le cadre de ce suivi est le niveau de référence des forêts (Nerf/Nrf) qui permet notamment de mesurer la performance des initiatives engagées sur le territoire national.

« Nous n’occultons pas le fait que la Côte d’Ivoire s’est engagée à atteindre ses objectifs de Contribution national déterminée (CDN) et le Nrf vient à juste propos pour permettre de canaliser les efforts et toutes les initiatives et projets développés sur le territoire », a-t-il fait savoir.

Selon le colonel Aoulou, un premier document soumis en 2017 (Nerf 2017) prenait en compte un certain nombre d’éléments, dont le dioxyde de carbone (Co2). Ce document de référence va permettre de soumettre un niveau de référence actualisé.

Grâce à la FAO, à la Banque mondiale et aux partenaires techniques et financiers, le ministère chargé de l’Environnement a pu bénéficier d’assistances pour affiner la technologie et prendre en compte un nombre plus important de gaz émetteurs.

« L’enjeu est de véritablement permettre de mesurer les efforts de tous les acteurs sur le territoire national en ce qui concerne les réductions d’émissions dans le secteur forestier, mais aussi les efforts visant à réduire la déforestation », a relevé le colonel Aoulou Kouamé.

Le secrétaire permanent du REDD+ a souligné que l’objectif final recherché est le paiement carbone comparativement à la réduction des gaz à effet de serre. Et d’ajouter qu’il est nécessaire d’avoir une traçabilité efficace des données collectées, afin de les soumettre aux bailleurs.

L’engagement de la Côte d’Ivoire dans le mécanisme REDD+ a suscité une réforme forestière, laquelle a fait baisser le taux de déforestation dans le pays. A cela s’ajoute l’amplification de l’agroforesterie et du reboisement.

Pour Abraham Bio, chargé des mesures de notifications et de vérification en termes de comptabilisation du carbone, ce nouveau référentiel (document actualisé Nerf/Nrf) est un acquis pour se projeter dans le futur et voir les actions déjà réalisées dans le cadre de la lutte contre les émissions de carbone.

Il soulignera que la mise en œuvre de ce projet à l’échelle du Parc de Tai a permis de générer en Côte d’Ivoire 17 milliards de F Cfa de réduction de crédit carbone. Les données du Nerf 2023 relèvent comme moyenne historique environ 46 millions de tonnes de CO2 par an en Côte d’Ivoire.