Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

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Le pays s’apprête à proposer à la Convention des Nations unies pour le changement climatique (CNUCC), un document actualisé des niveaux d’émission de référence pour les forêts et/ou niveau de référence pour les forêts (Nerf/Nrf).

Le document a été soumis, le mercredi 27 décembre 2023, aux parties prenantes pour validation au cours d’un atelier, organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, à son siège à Abidjan.

Selon le colonel Kouamé Aoulou, secrétaire exécutif permanent du mécanisme international de Réduction des émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD +), cet atelier vise à actualiser le niveau d’émission et de référence des forêts.

« Nous vivons tous les aléas des changements climatiques et pour réduire ces émissions, la Côte d’Ivoire s’est engagée dans le mécanisme REDD +, lequel a pour pilier important le suivi de la déforestation et toutes les activités liées aux émissions de CO2 », a indiqué le colonel Aoulou Kouamé.

Il expliquera que l’un des instruments utilisés dans le cadre de ce suivi est le niveau de référence des forêts (Nerf/Nrf) qui permet notamment de mesurer la performance des initiatives engagées sur le territoire national.

« Nous n’occultons pas le fait que la Côte d’Ivoire s’est engagée à atteindre ses objectifs de Contribution national déterminée (CDN) et le Nrf vient à juste propos pour permettre de canaliser les efforts et toutes les initiatives et projets développés sur le territoire », a-t-il fait savoir.

Selon le colonel Aoulou, un premier document soumis en 2017 (Nerf 2017) prenait en compte un certain nombre d’éléments, dont le dioxyde de carbone (Co2). Ce document de référence va permettre de soumettre un niveau de référence actualisé.

Grâce à la FAO, à la Banque mondiale et aux partenaires techniques et financiers, le ministère chargé de l’Environnement a pu bénéficier d’assistances pour affiner la technologie et prendre en compte un nombre plus important de gaz émetteurs.

« L’enjeu est de véritablement permettre de mesurer les efforts de tous les acteurs sur le territoire national en ce qui concerne les réductions d’émissions dans le secteur forestier, mais aussi les efforts visant à réduire la déforestation », a relevé le colonel Aoulou Kouamé.

Le secrétaire permanent du REDD+ a souligné que l’objectif final recherché est le paiement carbone comparativement à la réduction des gaz à effet de serre. Et d’ajouter qu’il est nécessaire d’avoir une traçabilité efficace des données collectées, afin de les soumettre aux bailleurs.

L’engagement de la Côte d’Ivoire dans le mécanisme REDD+ a suscité une réforme forestière, laquelle a fait baisser le taux de déforestation dans le pays. A cela s’ajoute l’amplification de l’agroforesterie et du reboisement.

Pour Abraham Bio, chargé des mesures de notifications et de vérification en termes de comptabilisation du carbone, ce nouveau référentiel (document actualisé Nerf/Nrf) est un acquis pour se projeter dans le futur et voir les actions déjà réalisées dans le cadre de la lutte contre les émissions de carbone.

Il soulignera que la mise en œuvre de ce projet à l’échelle du Parc de Tai a permis de générer en Côte d’Ivoire 17 milliards de F Cfa de réduction de crédit carbone. Les données du Nerf 2023 relèvent comme moyenne historique environ 46 millions de tonnes de CO2 par an en Côte d’Ivoire.

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