Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Une version définitive du document Plan National d’Adaptation aux changements climatiques obtenue  à l’issue d’un processus de consultation et de rédaction ayant impliqué plusieurs parties prenantes a fait l’objet d’un atelier de validation en vue de recueillir les différentes observations pour établir un document consensuel répondant aux attentes de tous les acteurs nationaux.

Cette rencontre organisée par le  Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la transition Ecologique (MINEDDTE) à travers le Programme National Changements Climatiques (PNCC) en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) s’est déroulée du jeudi 23 au vendredi 24 novembre 2023, sous la présidence du  représentant du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable et de la Transition Ecologique, le Colonel YAO Marcel, Directeur de la Coopération Internationale et la mobilisation des Financements.

La  Côte d’Ivoire  disposera de son Premier Plan National d’Adaptation aux changements climatiques. C’est l’un des résultats obtenus par le «  Projet de renforcement de l’intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans la planification du développement en Côte d’Ivoire (NAP-GCF) »  financé par le Fonds Vert pour le Climat, avec l’appui technique du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Ce projet vise par ailleurs à renforcer la capacité du Gouvernement de Côte d’Ivoire à intégrer l’adaptation aux changements climatiques dans les processus de planification nationaux et sectoriels aussi de permettre à la Côte d’Ivoire de disposer de son premier Plan National d’Adaptation (PNA).

Le représentant du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable et de la Transition Ecologique, Colonel YAO Marcel, Directeur de la Coopération Internationale et la mobilisation des Financements a situé les grands enjeux du PNA comme outil d’intégration dans le développement d’un pays.  

« Le PNA aide les pays à mettre en place un processus complet sur le moyen et le long-terme en matière de planification de l’adaptation au changement climatique.  Ce processus flexible, aménageable et itératif s’appuie sur les activités d’adaptation en cours dans le pays et vise à intégrer le changement climatique dans les processus décisionnels nationaux.

Par ailleurs, le processus PNA inclut des stratégies d’adaptation robustes et flexibles qui développent les capacités institutionnelles et reconnaissent les potentielles conséquences du changement climatique pour différents secteurs et régions avec différents niveaux de vulnérabilité économique et sociale. », a-t-il expliqué.

En clair, le document cadre PNA permettra non seulement de renforcer la résilience des populations vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques, mais aussi et surtout de garantir leur sécurité face aux menaces de ces changements.

Le représentant du ministre a rassuré l’assemblée que le Ministre s’est donné pour ambition  de mobiliser les financements afin de pouvoir atteindre les  objectifs. Néanmoins la mise en place de mécanismes législatifs doit encadrer cette mobilisation. La prochaine COP 28 constituera l’une des étapes de mobilisation de ces financements.

Dans sa recherche de la sécurité climatique, le Gouvernement a signé en 1992, la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) à l’occasion du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro au Brésil. Elle  a aussi signé et ratifié l’Accord de Paris respectivement en 2015 et 2016.

En ratifiant cette Convention et cet Accord, le pays s’est engagé à produire et à soumettre, à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN).

L’ambition climatique est de réduire de 30, 41% ses émissions de Gaz à effet de serre à l’horizon 2030.

L’engagement du PNUD à soutenir la Côte d’Ivoire dans ses efforts de résilience face aux effets des changements climatiques a été réaffirmé par le représentant de la Représentante Résidente, M. Jean Douglas ANAMAN.

Dans son message il a indiqué que le PNA constitue une mesure cruciale de sauvegarde de l’environnement. Il  a rappelé que cette initiative a débuté depuis 2015 tout en félicitant les différents acteurs.

«  L’élaboration de ce Plan National d’Adaptation est une étape cruciale pour le pays dans sa politique de sa politique de préservation de l’environnement et de résiliente face au changement climatique. C’est également un pas important dans la réalisation de nos objectifs de développement durable. C’est pourquoi, vos contributions et suggestions  sont essentielles pour garantir ce plan répondant aux besoins et aux attentes de tous les acteurs nationaux. », a-t-il signifié.

Pour rappel, dans le cadre du projet NAP-GCF, ce sont plus de quinze (15) études réalisées dont certaines vont participer au développement de six (06) idées de projets dirigées par des ministères sectoriels, et alignées sur la programmation nationale du Fonds Vert pour le Climat (FVC), le volet adaptation des CDN.

Aussi faut-il ajouter que les données contenues dans le document PNA tiennent compte des secteurs prioritaires que sont : l’agriculture, les ressources en eau, l’utilisation des terres, les ressources côtières, la santé avec la prise en compte du genre de manière transversale.

Le siège de la Banque Mondiale a abrité le mercredi 22 novembre 2023, un important atelier portant sur la « validation de la version révisée du plan de partage des bénéfices » qui s’inscrivait dans le cadre du projet de Paiement des Réductions d’Émissions (PRE) autour du Parc National de Taï. Monsieur Parfait KOUADIO, Directeur de Cabinet du Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, a présidé cette activité.

Avec moins de 10% de couverture forestière restante, la Côte d’Ivoire a fait de la lutte contre la déforestation une priorité, en particulier dans les forêts protégées du domaine permanent de l’État. Le projet vise la continuité des engagements pris lors du Sommet des Nations Unies sur le climat en 2014 et des réformes entreprises pour assainir le secteur forestier. Il repose sur une approche contractuelle de paiements basés sur les résultats, récompensant ainsi les efforts pour réduire les pressions sur les forêts.

Ainsi, le plan de partage des bénéfices a été élaboré avec la participation de toutes les parties prenantes et validé par la Banque mondiale en juin 2021. Il représente un cadre équitable et opérationnel pour récompenser les acteurs engagés dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Alors que le projet a atteint des résultats significatifs, générant 7 millions de tonnes équivalent CO2 réduites au cours de la période 2020-2021, une version révisée du plan de partage des bénéfices est présentée pour assurer son caractère opérationnel avant les premiers paiements.

Monsieur Parfait KOUADIO a exprimé la disponibilité du Ministère à soutenir le succès du projet, soulignant son importance pour le positionnement de la Côte d'Ivoire sur le marché carbone. L'atelier a réuni divers acteurs de la Banque mondiale, des coopératives, de la société civile, soulignant l'importance de cette initiative pour le pays.

Rappelons que Le projet PRE, mis en œuvre depuis octobre 2020 avec le soutien de la Banque mondiale, vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à concilier le développement agricole avec la préservation des forêts, notamment celles du Parc National de Taï.

C’est une initiative qui permet à la Côte d’Ivoire de faire un pas en avant dans la conservation de son couvert forestier, la vulgarisation de bonnes pratiques comme l’agroforesterie.

Le ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Jacques Assahoré KONAN, a reçu en audience le jeudi 23 novembre 2023, une délégation allemande conduite par Stella Gaetani, Cheffe adjointe à la coopération de l'Ambassade de la République Fédérale d'Allemagne en Côte d’Ivoire. Ladite délégation est venue présenter le projet PACO, une initiative de la Coopération Allemande au Développement (GIZ) qui vise à renforcer la résilience au climat des pays d’Afrique Centrale et de l’Ouest.

L'objectif de cette rencontre était de permettre à la Côte d’Ivoire de bénéficier des fonds supplémentaires pour financer la mise en œuvre de ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN), des engagements volontaires pris par les pays pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et contribuer à l'atteinte de l'objectif de l'Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Le ministre a salué l'appui de la GIZ et a réaffirmé la volonté du gouvernement ivoirien de mettre en œuvre ses CDN dans les secteurs prioritaires tels que l'agriculture, l'énergie, les transports et les déchets. Il a également souligné l'importance de la coopération régionale et internationale pour faire face aux défis du changement climatique.

Alors que la vingt-huitième Conférence des Parties (COP28) sur le Climat approche à grands pas, la Côte d'Ivoire s'engage pleinement dans les préparatifs de cet événement crucial. Le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE) a réuni les parties prenantes lors d'un atelier d’informations et d’échanges, le mercredi 22 novembre 2023, à l’Auditorium de la Primature, à Abidjan-Plateau, afin de mobiliser et d'informer l'ensemble du pays sur les enjeux et opportunités de la COP28.

« En participant à la COP28, la Côte d’Ivoire se distingue par son engagement à rendre effective la Transition Écologique dans tous les secteurs économiques du pays. Les effets du réchauffement climatique impactent cinq secteurs prioritaires de l'économie ivoirienne. Ainsi, l'objectif est de concrétiser en opportunités pour le pays, l'ambitieux processus de transition écologique confié par le Président de la République », a rappelé le Ministre lors de cette rencontre.

Selon lui, la priorité absolue sera de mobiliser des financements climatiques pour soutenir des projets locaux, mettant un accent particulier sur des initiatives telles que le marché du carbone, initiative  qui représente une véritable opportunité de générer d'importants fonds. Les mécanismes financiers et les guichets climat joueront un rôle clé dans cette ambition.

Ainsi, il faut retenir que les attentes de la Côte d'Ivoire à la COP28 sont claires : mobiliser des ressources financières pour mettre en œuvre des projets majeurs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et renforcer la résilience de des populations. La coopération Sud-Sud et Nord-Sud, le transfert de technologie et l'opérationnalisation du fonds sur les pertes et préjudices sont au cœur desdites attentes.

Exprimant sa gratitude envers le Président Alassane OUATTARA et le Premier Ministre BEUGRE Mambé pour leur soutien indéfectible à la cause environnementale, Jacques Assahoré KONAN souligné que la délégation ivoirienne, forte de 370 acteurs, sera conduite à Dubaï par Monsieur le Vice-Président de la République.

Pour accroître la visibilité de la Côte d'Ivoire à la COP28, le Gouvernement a acquis un pavillon de cent vingt-trois (123) mètres carrés. Le Ministre a annoncé les événements qui auront lieu au pavillon, dont le Abidjan Legacy Program, le Paiement des Réductions d’Émissions autour du parc national de Taï (PRE), et la mise en œuvre d'un système d'alertes précoces pour tous en Côte d’Ivoire. Un suivi actif des activités de la délégation est prévu, avec des réunions journalières de débriefing au pavillon de la Côte d'Ivoire. Un système de suivi en ligne sera également mis en place pour permettre à ceux qui ne peuvent pas effectuer le déplacement de suivre la COP28.

Le Ministre a conclu son discours en remerciant toutes les parties prenantes nationales et les partenaires pour leur engagement, soulignant que la Côte d'Ivoire se positionne pour remporter la "CAN" de la COP28. C’est à croire que cette participation se veut prometteuse.

L'événement a rassemblé un éventail de participants, notamment des membres du Gouvernement, des Représentants issus des institutions de la République, des organisations et institutions internationales, divers partenaires techniques et financiers, le secteur privé, les collectivités territoriales, les organisations de la société civile, ainsi que les médias.