Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

 

Dans le cadre de la 79e Assemblée Générale des Nations Unies, le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, M. Assahoré Konan Jacques, a pris part, le mercredi 25 septembre 2024, à un segment de haut niveau sur l'élévation de la mer.

Cette rencontre s'inscrit dans la continuité des efforts internationaux pour élaborer des solutions face à la montée des eaux, qui constitue une menace croissante pour les zones côtières et les Petits États insulaires en développement. La session s’est déroulée en présence du Secrétaire Général de l’ONU, M. Antonio Guterres.

𝐋𝐞 𝐧𝐢𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐦𝐞𝐫 𝐞𝐭 𝐥𝐞 𝐫𝐞́𝐜𝐡𝐚𝐮𝐟𝐟𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐜𝐥𝐢𝐦𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞

« Faire face aux menaces posées par l’élévation du niveau de la mer », a souligné l’urgence de la situation du réchauffement climatique. Depuis 1880, le niveau de la mer a augmenté de 20 à 23 centimètres. En 2023, l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM) a confirmé un niveau record, avec un taux d'élévation plus que doublé au cours des dix dernières années.

La montée des eaux est principalement due à la dilatation thermique des océans et à la fonte des glaciers, conséquences directes du réchauffement climatique.

Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a mis en garde contre cette « menace multiple », qui exacerbe les défis liés au changement climatique et menace la sécurité alimentaire, la santé publique, et l’existence même des communautés côtières.

𝐋𝐞𝐬 𝐚𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐨̂𝐭𝐞 𝐝'𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐟𝐚𝐜𝐞 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐧𝐭𝐞́𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐞𝐚𝐮𝐱

Le Ministre Ivoirien de l’Environnement a lu la déclaration de la Côte d’Ivoire lors de ce segment de haut niveau.

Dans son intervention, il a présenté la situation préoccupante du littoral ivoirien, particulièrement touché par les phénomènes d'érosion côtière et d'inondations causées par l'élévation du niveau de la mer.

Il a détaillé les mesures déjà mises en œuvre par la Côte d'Ivoire, telles que la restauration des écosystèmes côtiers et la protection des mangroves, pour réduire l'impact des ondes de tempête et protéger les communautés vulnérables.

La Côte d'Ivoire a également renforcé ses Contributions Déterminées au Niveau National (CDN), en intégrant des projets de résilience climatique pour ses zones côtières.

Le Ministre a rappelé l’importance d’une coopération internationale renforcée pour lutter contre ces effets, soulignant que « la survie des pays côtiers dépend de nos actions collectives face à la montée des eaux ».

𝐒𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐠𝐥𝐨𝐛𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐬𝐨𝐮𝐭𝐢𝐞𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐍𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐔𝐧𝐢𝐞𝐬

Lors de cette plénière, plusieurs pistes ont été proposées pour répondre à l’élévation du niveau de la mer. Ce sont entre autres, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la construction d'infrastructures protectrices (digues, barrières anti-tempêtes), et la restauration des écosystèmes naturels tels que les mangroves et les récifs coralliens.

Le Ministre Assahoré a salué ces initiatives tout en appelant à une mobilisation accrue des ressources financières et techniques pour renforcer la résilience des pays en développement.

Au-delà de cette rencontre, le Ministre Assahoré a pris part aux côtés du Président Kenya, M. William Ruto, au forum sur l’industrialisation de l’Afrique.

Au centre des échanges, la production et l’utilisation d’énergie contribuant pour 87 % au total des émissions de dioxyde de carbone générées par l’activité humaine, la réduction de l’exploitation de combustibles fossiles.

Les trois Conférences des Parties (COP) issues du sommet de la terre de Rio 92 se tiendront exceptionnellement cette année 2024. Afin d’assurer une participation active de la Côte d’Ivoire à ces COP, le Ministère de l’Environnement, du Développement et de la Transition Ecologique (MINEDDTE) est fortement engagé à mobiliser toutes les parties prenantes nationales.

Un atelier d’information sur les dispositions pratiques pour participer à ces rendez-vous internationaux s’est tenu dans ce cadre le mardi 24 septembre 2024, à l’amphithéâtre de la Conférence Épiscopale Régionale de l’Afrique de l’Ouest (CERAO).

Au cœur de cette deuxième activité du genre, des présentations visant à expliquer les actions à mener pour l’obtention du visa, pour l’hébergement et l’accréditation des participants, d’une part. D’autre part, il s’agissait de dévoiler quelques attentes de la Côte d’Ivoire, notamment la mobilisation des ressources, l’accès aux financements des guichets verts, le transfert de technologies propres.

Présidée par le Dr Tie Yro Hyacinthe, Directeur de la Qualité de l’Environnement et de la Prévention des Risques (DQPR), la séance d’information a été l’occasion d’accentuer les réflexions sur les actions individuelles et collectives à entreprendre pour une participation efficiente de la Côte d’Ivoire et pour faire entendre la voix du pays sur toutes les activités qui se dérouleront lors de ces rendez-vous de l’environnement.

C’est à juste titre que Dr N'tain Jeanne, Point focal de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique s’est prononcée sur les enjeux de la COP16 sur la biodiversité. Ainsi, a-t-elle expliqué qu’en décembre 2019, la communauté internationale a adopté un cadre stratégique pour gouverner la gestion et l'utilisation des ressources biologiques.

La Côte d'Ivoire est actuellement dans le processus d'actualisation de sa stratégie de biodiversité, qui définit les objectifs et priorités au niveau national. Un atelier pour la validation des objectifs nationaux et la formation des négociateurs ivoiriens se tiendra prochainement dans ce cadre. Une fois cette stratégie finalisée, le pays ira à la COP sur la diversité biologique pour mobiliser les ressources en vue de sa mise en œuvre.

Elle a également indiqué que « cette année, ces trois conventions tiennent leur COP. Nous sommes tous appelés à nous mobiliser autour de ces différentes conférences pour promouvoir les positions de la Côte d'Ivoire ».

Les Conférences des parties sont des assemblées générales des différentes conventions de RIO et constituent des tribunes offertes aux pays-parties pour présenter les initiatives et actions relatives aux questions de pertes des ressources naturelles, de dégradation des terres et de réchauffement climatique.

La Côte d’Ivoire sera du 21 octobre au 1er novembre à Cali en Colombie pour la COP 16 sur la biodiversité, du 11 au 22 novembre, à Bakou, en Azerbaïdjan pour la COP 29 sur le climat, et du 02 au 13 décembre, à Riyad, en Arabie Saoudite pour la COP 16 sur la désertification.

La 79e Assemblée Générale des Nations Unies est une opportunité pour la Côte d'Ivoire de se positionne au cœur des discussions mondiales visant à rechercher des solutions pour un développement durable et à renforcer sa propre résilience économique et environnementale.

C’est dans cette dynamique que le 24 septembre 2024, deux événements majeurs ont été au cœur de l’agenda du Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, M. Assahoré Konan Jacques. Ces rencontres ont permis à la Côte d'Ivoire de partager son expérience et d’envisager des collaborations innovantes pour relever les défis globaux liés à l’environnement, la santé et l'éducation.

Une réunion institutionnelle pour renforcer la coopération intercontinentale

Lors du déjeuner organisé par le Conseil des entreprises pour l’Afrique et le Moyen-Orient (ECAM), le Ministre a participé aux discussions placées sous le thème « Unir les continents – Renforcer la coopération dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la recherche, de l'agro-industrie et de l'énergie verte ». L'objectif de cette rencontre était de trouver des solutions durables pour ces secteurs clés, avec un accent particulier sur les partenariats entre l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient.

L’intervention du Ministre Assahoré a mis en avant l’expérience ivoirienne, notamment en matière d'éducation pour tous et de l'accès aux soins de santé de qualité. « La Côte d’Ivoire, en renforçant ses infrastructures sanitaires et en facilitant l'éducation à large échelle, se présente comme un modèle de développement inclusif », a-t-il affirmé.

Il a souligné les efforts du gouvernement pour promouvoir une économie décarbonisée, ce qui illustre les ambitions ivoiriennes inscrites dans ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN).

Dans ce cadre, Monsieur Assahoré a expliqué que le développement de l'industrie verte, en plus de son impact environnemental positif, est une source majeure de création d'emplois pour les jeunes et de ressources financières pour accélérer le programme de développement économique et social du pays.

Rencontre avec le Canada et la Commission Européenne

Le second événement de la journée, organisé par le Canada et la Commission Européenne, portait sur le thème « Innover pour un avenir durable : travailler ensemble sur la croissance industrielle et la décarbonisation ». Cet échange a permis de discuter de la pertinence des crédits carbone dans la lutte contre le changement climatique.

Le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, M. Assahoré Konan Jacques, fait partie de la délégation ivoirienne conduite par le Vice-Président de la République, M. Tiémoko Meyliet Koné, aux États-Unis, dans le cadre de la 79e Assemblée Générale des Nations Unies.

Cette session, qui se tient du 24 au 30 septembre 2024, rassemble les dirigeants du monde entier autour du thème « Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures ».

Avant les travaux de cette Assemblée, le Ministre Assahoré a multiplié, le 23 septembre 2024, les rencontres et audiences stratégiques sur des sujets majeurs comme la préservation de l'environnement, la mobilisation des ressources financières et la lutte contre le changement climatique.

𝐂𝐨𝐧𝐬𝐞𝐫𝐯𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐦𝐚𝐫𝐢𝐧𝐞 𝐞𝐧 𝐂𝐨̂𝐭𝐞 𝐝’𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞 : 𝐄𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞𝐬 𝐟𝐫𝐮𝐜𝐭𝐮𝐞𝐮𝐱 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞 𝐌𝐢𝐧𝐢𝐬𝐭𝐫𝐞 𝐀𝐬𝐬𝐚𝐡𝐨𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐌𝐢𝐃𝐀 𝐀𝐝𝐯𝐢𝐬𝐨𝐫𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐛𝐢𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝟐𝟓𝟎 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐝𝐨𝐥𝐥𝐚𝐫𝐬 𝐝’𝐨𝐛𝐥𝐢𝐠𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐛𝐥𝐞𝐮𝐞𝐬

Parmi les initiatives notables figure la collaboration fructueuse avec MiDA Advisors pour l'émission d'obligations bleues en faveur de la conservation marine en Côte d'Ivoire.

MiDA Advisors, un groupe d’investisseurs américains spécialisés dans le financement de projets environnementaux en Afrique. L’objectif principal de cette rencontre était de discuter des modalités d’émission d’obligations bleues pour soutenir des initiatives en faveur de la conservation marine et de la résilience climatique côtière en Côte d'Ivoire.

Le projet, évalué à 250 millions de dollars, sera structuré pour financer des projets de restauration des lagunes, de création de zones marines protégées, et de renforcement de la résilience des communautés côtières du pays, en particulier les initiatives menées par les femmes dans le cadre de l’action climatique.

La couverture contre les risques politiques de cette obligation sera assurée par la U.S. International Development Finance Corporation (USDFC), assurant ainsi des conditions avantageuses pour la Côte d'Ivoire, telles que des taux d'intérêt réduits et une longue durée de remboursement.

Le Ministre a salué ce partenariat stratégique avec MiDA Advisors en affirmant que cela constitue une avancée majeure pour la Côte d'Ivoire dans la mobilisation de ressources. Il a également souligné l’importance de ce soutien, qui contribuera à protéger la biodiversité marine du pays tout en stimulant le développement économique durable des régions côtières.

𝐋𝐚 𝐂𝐨̂𝐭𝐞 𝐝'𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐫𝐞𝐧𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞 𝐬𝐨𝐧 𝐞𝐧𝐠𝐚𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐁𝐢𝐨𝐝𝐢𝐯𝐞𝐫𝐬𝐢𝐭𝐞́ 𝐞𝐧 𝐯𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐎𝐏𝟏𝟔

Outre l'audience avec MiDA Advisors, le Ministre Assahoré a participé à une réunion clé de l'Alliance Ministérielle pour l'Ambition sur le Financement de la Nature, un collectif de ministres de l'Environnement partageant un même objectif : accroître les financements en faveur de la biodiversité, en particulier pour les pays en développement.

Cette réunion a permis d’harmoniser les positions des États africains en vue de la COP16 sur la diversité biologique, qui se tiendra en Colombie en octobre 2024.

Le Ministre Assahoré a réaffirmé l’engagement de la Côte d’Ivoire à mobiliser davantage de ressources pour protéger ses écosystèmes fragiles, tout en plaidant pour une meilleure accessibilité aux fonds internationaux dédiés à la biodiversité.

𝐋𝐚 𝐥𝐮𝐭𝐭𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐥𝐥𝐮𝐚𝐧𝐭𝐬 𝐜𝐥𝐢𝐦𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐚̀ 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐭𝐞 𝐝𝐮𝐫𝐞́𝐞 𝐝𝐞 𝐯𝐢𝐞, 𝐮𝐧𝐞 𝐩𝐫𝐢𝐨𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐂𝐨̂𝐭𝐞 𝐝’𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞

Le Ministre Assahoré a pris part à la réunion ministérielle de la Coalition pour le Climat et l'Air Pur, une initiative internationale visant à réduire les polluants climatiques à courte durée de vie tels que le méthane et le noir de carbone. Ces polluants, bien que de courte durée, ont des effets dévastateurs à la fois sur le climat et la santé humaine.

La Côte d'Ivoire, représentée par le Ministre, a mis en avant ses efforts pour lutter contre ces polluants, tout en appelant à la création d’un Programme Africain pour l'Air Pur. Ce programme, sous l’égide de la Coalition, aurait pour objectif d’améliorer la qualité de l’air en Afrique tout en renforçant les actions climatiques des pays du continent.