Le système de Mesure, Notification et Vérification (MNV) des émissions de gaz à effet de serre (GES) progresse en Côte d’Ivoire. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce système dans le secteur de l’énergie, un atelier de partage des résultats s’est tenu à Aboisso du 28 au 30 mai 2025. Il vu la participation des directions régionales et autres parties prenantes locales impliquées dans la collecte et le suivi des données climatiques.
Présidant l’ouverture des travaux au nom du préfet de région, M. AKOUA Nguessan a salué l’implication active des structures déconcentrées dans le déploiement de ce dispositif stratégique.
« Ce travail constitue un levier puissant pour renforcer notre positionnement à l’échelle internationale, mobiliser des financements climatiques et affirmer notre leadership dans les initiatives régionales. À ce titre, le rôle des Directions régionales et départementales est déterminant. Je voudrais saluer la collaboration exemplaire entre les ministères, la société civile et l’ensemble des parties prenantes », a-t-il souligné dans son allocution.
𝐑𝐞𝐭𝐨𝐮𝐫 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐫𝐞́𝐬𝐮𝐥𝐭𝐚𝐭𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐝𝐞́𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡𝐞 𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞́𝐞 𝐝𝐞𝐩𝐮𝐢𝐬 𝟐𝟎𝟐𝟐
Lancé en février 2022 avec l’appui de la Coopération Allemande, le développement du système MNV dans le secteur de l’énergie s’est construit autour d’un processus collaboratif. Des représentants des ministères en charge de l’Environnement, de l’Énergie, des Transports, du Commerce et des Eaux et Forêts, ainsi que du secteur privé, ont contribué à établir des standards communs pour la collecte et la centralisation des données liées aux Contributions Déterminées au niveau National (CDN).
Aujourd’hui, ce sont plus de 50 points focaux issus de 30 institutions qui alimentent régulièrement le système MNV avec des données fiables, assurant un suivi rigoureux des engagements climatiques du pays.
Cela a permis d’enregistrer les premiers résultats, témoignant de l’efficacité de la stratégie nationale. En effet, l’efficacité énergétique a permis d’assurer 75 % des réductions d’émissions de GES observées entre 2022 et 2023. Le secteur des transports a également apporté une contribution significative, avec l’introduction de véhicules à faibles émissions ayant généré une réduction quarante fois supérieure aux prévisions initiales.
Par ailleurs, la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national s’établit aujourd’hui à 32%, soit 71% de l’objectif fixé pour 2030. Ces résultats démontrent les progrès notables de la Côte d’Ivoire dans la transition énergétique.
Pour consolider ces acquis, le gouvernement ivoirien mise sur trois axes stratégiques, à savoir le renforcement des outils de suivi et de reporting, avec l’intégration de solutions numériques innovantes, le développement des énergies renouvelables, en vue d’atteindre 45% du mix énergétique et la promotion de la mobilité verte, afin de limiter les émissions dans le secteur des transports.
L’atteinte de ces résultats a été possible grâce à deux outils incontournables, notamment LEAP (Long-range Energy Alternatives Planning System) et IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change). Ces outils permettent de calculer les inventaires de gaz à effet de serre (GES) et de modéliser des scénarios énergétiques compatibles avec les objectifs de développement durable.
Les acteurs d’Aboisso, initiés à l’utilisation de LEAP et de IPCC se sont dits satisfaits de cette initiative qui les met au cœur des données climatiques de leur région.